Je ne vous parlerai moins de sport que d'humanité.
Du côté exceptionnel et parfois tellement simple aussi, de l'être humain dans le contexte sportif.
Commençons par deux fantastiques italiennes qui, il y a 10 jours ont complètement bouleversé le monde du tennis féminin.
Roberta Vinci, 32 ans, participait au prestigieux tournoi du US Open, tournoi faisant parti du grand chelem féminin avec les tournois de Roland-Garros, l'Open d'Australie et Wimbledon. Vinci est classée 43ème. C'est elle qui devait affronter Eugénie Bouchard, mais celle-ci a glissé dans la douche et s'est très sérieusement blessée à la tête, et à dû déclarer forfait. Bouchard, classée 25ème, aurait probablement pu battre Vinci.
La présence de Roberta Vinci en demie-finale du tournoi était donc inespérée. Elle affronterait Serene Williams, non seulement la joueuse #1 au monde dans son sport, mais aussi la gagnante des trois autres tournois précédents, Roland-Garros, l'Open d'Australie et Wimbledon. Vinci n'avait même pas gagné un seul set contre Williams lors de ses 4 derniers affrontements. Quand elle l'a fait une première fois dans ce match, elle était déjà comblée. Puis...
Le miracle s'est produit.
Vinci a fait tomber la reine. Voulant étirer le rêve, elle a même levé les bras dans les airs à quelques reprises pendant le match pour implorer le public des États-Unis de donner un peu d'amour à la fourmi qu'elle était face à la géante Serena. Les paris étaient de 300 vs 1 en faveur de Williams pour ce match. Après avoir perdu le premier set 2-6 sans surprises, Vinci a raflé les deux suivants 7-6 en 4ème bris d'égalité et 6-2 pour ainsi atteindre la finale.
Non seulement sa performance fût fameuse mais en entrevue, tout de suite après le match, elle a fait craquer tout le monde en s'excusant de briser les party des Étatsuniens et en soulignant qu'elle n'avait jamais pensé une seule seconde gagner, tout juste ramener les balles en jeu lui suffisait. Le charme opérait encore plus quand, vidée, elle a demandé de passer à une autre question car elle n'avait plus l'énergie de penser à quoi que ce soit. Elle était la petite fille au party des grands, qui se pinçait de ses avoir capable de battre Serena.
L'Italie avait de quoi pavoiser car pour la première fois de toute l'histoire du tennis féminin, la finale allait mettre au prise deux italiennes: Roberta Vinci et Flavia Pennetta, 33 ans, celle-là, et classée 26ème.
Celle-ci a battu la #5 (Petra Kvitova), la #2 (Simona Halep) et la #22 (Samantha Stosur) avant d'atteindre la finale qu'elle gagnera en deux sets de 7-6 en 4ème bris d'égalité et 6-2. avec le plus beau sourire qui soit. Celui de la conquérante de son sport.
Autour de 3:20 les deux italiennes, qui se connaissent et se suivent depuis qu'elles sont toutes petites, sont splendides de bonheur. Elles sont reines aux États-Unis, À 8:40 dans le lien, Flavia, non seulement en train de bouleverser le tennis féminin en simple avec cette inattendue finale, stupéfie tout le monde en annonçant sa retraite, se retirant au sommet de la pyramide avec un boni de retraite de 3.3 millions.
Émouvant.
Magique.
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Plus près de chez nous, un petit gars de Belleville, Ontario, allait lui aussi, de Montréal, changer la face de son sport. Sans même le pratiquer,
P.K. Subban a tout d'abord commencé sa conférence de presse avec un long laïus en français. Voilà une effort de la part d'un jeune homme qui n'a que 6 hivers à Montréal, déjà très considérable. Mais offrir 10 millions de ses propres dollars à la cause des enfants malades relève du superhéros.
PK annonçait non seulement qu'il mettait maintenant la barre très haute à quiconque voudrait faire un don de sa personne, de son temps, de sa visibilité médiatique et de son argent, à une oeuvre caritative. mais il annonçait aussi de manière voilée qu'il avait de la fibre de capitaine.
Car Montréal, depuis l'an dernier, comprend 4 assistants (Plekanec, Markov, Pacioretty & Subban) et a annoncé que cette saison, avant le premier match de la saison, on aurait un capitaine officiel pour l'édition 2015-2016 des Canadiens de Montréal. Max Pacioretty a été nommé à ce titre hier.
Quand PK a pris le micro et en offrant une saison de salaire complète aux enfants malades, il a fait de lui un pilote en chef. De plus, à la fin de son discours, il est revenu en français (c'est dans le clip en hyperlien) et a fait référence à son idole Jean Béliveau, un athlète et un Homme, avec un grand H, rare.
Le plus grand des capitaines aussi. Un capitaine qui était respecté même par les clubs adverses.
Des fans des Bruins de Boston ont même pris le temps d'aller en ligne et saluer le geste de Subban.
PK n'est pas capitaine car sa relation avec les arbitres est en général, moyenne.
Mais PK' est boss.
You changed hockey, now you're changing life, sir.
Nous sommes extrêmement choyés d'avoir un tel Homme parmi nos clubs sportifs.
Émouvant.
Magique.
Immense.
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