L'Europe fait face à une marée d'immigrants exigeant l'asile.
Une horde de désespérés fuit depuis le moyen-orient et l'Afrique en direction de pays européens plaçant une pression jamais vue sur les patrouilleurs frontaliers, du jamais vu. L'Italie, la Hongrie, l'Allemagne et la Grèce sont les pays receveurs les plus touchés.
Plus de 350 000 migrants ont été dénombrés entre janvier et août cette année comparé aux 280 000 dénombrés sur toute l'année 2014 en Europe. Les 350 000 sont un estimé puisque ceux qui réussissent à passer les frontière en déjouant tous les regards ne sont répertoriés nulle part.
Les conflits en Syrie et en Afghanistan ainsi que les abus en Erythrée sont les principales raisons de ces mouvements de masse. La soumission des gouvernements étrangers envers le différents intérêts qui ne disent pas leur nom aussi*
Plus de 2600 migrants se sont noyés en Méditerranée cette année en tentant de joindre l'Italie ou la Grèce. Ceux qui osent prendre les chemins de terre par les routes de l'Ouest des Balkans se font voler ou tout simplement tuer par plus désespérés qu'eux ou par des profiteurs vagabonds.
Ceux qui arrivent en Grèce prennent la route de la Turquie pour atteindre l'île de Kos, Chios, Lesvos ou encore Samos. La plupart du temps sur des embarcations de fortune ou de simples morceaux de caoutchouc. C'est l'île de Kios que tentait de rejoindre le petit garçon trouvé noyé mort sur les berges cette semaine.
Le voyage de la Libye jusqu'en Italie est beaucoup plus long et périlleux. Le 27 août dernier, 500 migrants ont coulé après avoir quitté Zuwara en Libye. Ce sont 71 cadavres que l'on a trouvé dans un camion abandonné en Autriche le même jour. Tous des immigrants Syriens. Un bateau s'est échoué sur l'île de Lampedusa en Italie le 19 avril dernier fauchant 800 vies. Au moins 300 immigrants sont tout simplement disparus après être partis à la nage dans la Méditerranée en février dernier.
Les migrants qui s'arrachent à leur pays d'origine paient des milliers de dollars à des trafiquants de transport. Souvent, ceux-ci en demande davantage quand les conditions deviennent plus difficiles. Ils n'hésitent jamais à se servir de la violence ou de l'intimidation, se sachant indispensable à leurs espoirs d'une vie meilleure. Le chaos en Libye a ouvert tout un marché de trafiquants.
La communauté la plus représentée parmi les migrants est la communauté syrienne. Pour des raisons évidentes. La guerre civile là-bas y est brutale. Et pratiquée dans l'indifférence internationale la plus totale. Les Afghans et les Eryhthréens suivent en nombre, fuyant pauvreté, hostilité et droits humains bafoués. Les Nigériens et les Kosovites sont aussi très nombreux. Pauvres et marginalisés ils sont ainsi souvent identifiés.
En Italie, les Erythréens sont les plus nombreux, suivis des Nigériens, tandis qu'en Grèce, les migrants arrivant de la Syrie se classe bons premiers, suivis des Afghans.
C'est toutefois l'Allemagne qui rafle la palme des demandes d'asile avec plus de 800 000 dans les 8 premiers mois de 2015. La Turquie pour sa part compte 2 millions de nouveaux habitants Syriens depuis le début de la guerre civile là-bas.
Les Nations-Unies considèrent qu'en moyenne 3000 migrants quitte en mer Méditerranée chaque jour.
Plusieurs se rendent en Serbie où quelques 90 000 migrants, cette année seulement, se sont dirigés vers la Hongrie, une fuite qui les fera passer par l'espace Shengen, un rare endroit dans le monde où aucun contrôle frontalier où on exigerait un passeport n'est formellement appliqué.
En juillet dernier seulement, 34 000 migrants ont été comptés tentant de de se rendre en Hongrie en passant par la Serbie.
Face à ce déluge humain, la Hongrie a fait construire un controversé mur de 175 kilomètres en barbelés afin d'éloigner les gens venus d'ailleurs. On prévoit fortifier ce mur dans les semaines à suivre. Le pays a aussi demandé à l'Union Européenne de ne pas renvoyer de migrants qui aurait transité par la Hongrie, en Hongrie. Mardi dernier, alors que plus de 100 migrants tentaient de prendre le train dans une station à la centrale de Budapest, on a fermé l'accès aux étrangers ne s'exprimant pas en Hongrois.
La Finlande a cessé de renvoyer des migrants passé par la Grèce, en Grèce. La Grèce déborde de demandes d'asile, l'Allemagne étouffe sous les mêmes demandes, pour la plupart tous des Syriens. L'Autriche s'attend à traiter plus de 80 000 demandes. Pendant ce temps, des milliers de migrants campent à Calais dans le Nord de la France.
L'Italie, à cours de ressources, a cessé de tenter de sauver les migrants perdus en mer. L'Angleterre aussi.
On a bien tenté d'imposer des quotas pour certains pays pour les deux prochaines années, mais personne ne s'est entendu sur qui accepterait qui et quoi.
Avant cette semaine, on ne montrait jamais les enfants morts en Une des journaux ou des nouvelles.
Le monde a changé.
Et ces idiots de Républicains qui parlent sérieusement de considérer de faire un mur entre le Canada et les États-Unis...
*Si il y a peu d'intervention de l'extérieur en Syrie c'est parce que l'on ne veut pas souligner trop publiquement la volonté de conquête religieuse de l'Arabie Saoudite, la convoitise d'Israël pour l'eau du Golan, l'inépuisable soif des États occidentaux pour les hydrocarbures, la politique de division régionale de la Turquie, la rivalité Nord-américaine avec la Russie, etc...On se cache donc sous la parapluie du "C'est une guerre civile, c'est donc un problème à régler entre eux!"
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