Roberto Clemente est né le 7ème enfant d'une famille composée de 4 frères et de 2 soeurs à Barrio San Anton, municipalité de Carolina à Puerto Rico.
Très jeune, il aide son père qui est contremaître et travaille à charger et décharger le matériel des camions, là où on travaille les cultures de sucre. Il joue assez jeune au softball, puis, il est si bon qu'on lui suggère le baseball, où il excellera aussi. Il joue principalement à l'arrêt-court.
Il a 18 ans quand on lui offre un contrat des ligues mineures dans les ligues d'hiver de Puerto Rico. À sa seconde saison, il frappe déjà pour .288 et les Dodgers de Brooklyn le remarquent. Ils lui offrent un contrat dans leur ligue triple A.
C'est à Montréal, avec les Royaux, que Clemente fera ses débuts dans le Triple A en 1954. Clemente ne parle qu'espagnol. Heureusement, son coéquipier Joe Black parle aussi espagnol. Il l'intègre et le traduit pour ses coéquipiers. Toutefois Montréal ne le fait pas jouer. Clyde Sukeforth, recruteur pour les Pirates de Pittsburgh connait le talent de Clemente. Il l'avait aussi remarqué à Puerto Rico. Il suggère aux Pirates d'en faire leur premier choix au repêchage en Novembre prochain, ce que Pittsburgh fera.
Dès le début de la saison 1955, Clemente fait face à des tensions raciales de la part de la foule et dans son propre vestiaire. Clemente a un double désavantage, il est non seulement hispanique ne comprenant pas l'anglais, mais il est aussi africain du côté de sa mère. Il a la peau foncée et les noirs sont encore rares dans le baseball majeur. Les Pirates n'avait été que le 5ème club du baseball a intégrer un joueur noir dans leur équipe l'année précédente (Curt Roberts) et la 9ème à le faire commencer comme régulier partant. Nous ne sommes que 7 ans passé la frontière de la couleur raciale, brisée par les Dodgers avec Jackie Robinson (lui aussi passé par Montréal). Roberts intègre rapidement Clemente dans le club et à la vie à Pittsburgh. Sa première saison est marquée par une grave blessure causée par un conducteur ivre au volant et qui lui fait rater plusieurs matchs. Il ne frappera que pour .255
Pendant la saison morte, Clemente retourne jouer à Puerto Rico où il est tout simplement une superstar des Caraïbes.
L'année suivante, il se taille une place comme partant dans le champs droit et frappera pour .311 Cette saison-là, il est si utile qu'il jouera à tous les champs et sera aussi utilisé au deuxième et au troisième but. Il deviendra aussi le seul joueur du baseball majeur à frapper un grand chelem à l'intérieur du terrain pour mettre fin à un match, le 25 juillet 1956 dans la victoire de 9-8 contre les Cubs.
Il est de nouveau affecté par une blessure la saison suivante et ne frappera que pour .253, mais revient avec deux saisons de .289 et .296 de moyenne au bâton. En 1958, Clemente fait un passage dans les Marines U.S. Corps et y sera un réserviste jusqu'en 1964.
Quand Clemente arrive dans le club, Pittsburgh est un club mauvais. Toutefois dès 1960, les Pirates sont champions du monde et battente les Yankees en finale. Clemente commence la première de 12 présences au match des étoiles en 13 ans. La seule année qu'il n'est pas invité au match des étoiles, il rafle le gant doré à sa position (!).
Dans les années 60, Clemente sera tout simplement extraordinaire. Il frappe pour .314 en 1960, .351 en 1961 et récolte son premier gant doré de 12 consécutifs, .312 en 62, .320 en 63, ,339 en 64, .329 en 65, .317 en 66, .357 en 67, .291 en 68, .345 en 69.
4 fois (en 1961, 1964, 1965 et 1967) il remporte le championnat des frappeurs de la Ligue Nationale.
En 1966, il est élu le joueur le plus utile à la Ligue. Il domine la Ligue en coups surs en 1964 et en 1967. Il récolte le plus de triples en 1969 (12).
Clemente épouse son amoureuse en 1964 à San Fernando, Puerto Rico et aura avec elle 3 garçons.
En juin 1970, les Pirates jouent leur dernier match au Forbes Field avant d'investir le Three Rivers Stadium. Clemente est extrêmement troublé par le déménagement de ce stade dans lequel il a passé la moitié de sa vie. On fait du dernier match au Forbes Stadium le "Roberto Clemente day" et on invite des hordes de fans de Puerto Rico où il est un superhéros. Clemente insiste pour que des dons soient fait pour des oeuvres de charité pendant ce match. Les Pirates terminent premier et Clemente gagne le championnat des frappeurs frappant pour .352. Toutefois les Reds de Cincinnati éliminent Pittsburgh en séries.
En 1971, les Pirates terminent encore premier et Clemente frappe pour . 341. En série, ils éliminent San Francisco et affronteront les puissants Orioles de Baltimore qui en sont à leur troisième saison de plus de 100 victoires et sont les champions défendant. Baltimore gagne les deux premiers matchs mais Pittsburgh se rassemble et gagnera la finale en 7 matchs, Clemente frappant le circuit gagnant dans la victoire de 2-1 du dernier match, lui valant du coup le trophée du joueur le plus utile en séries mondiales. Clemente frappait pour .414 dans cette seule finale.
Frustré de blessures multiples en 1972, Clemente manque 60 matchs mais frappe tout de même encore pour .312. Pittsburgh termine encore premier mais se font faire le même coup par les Reds de Pete Rose, Johnny Bench et Tony Perez et sont éliminés en séries.
À sa toute dernière présence au bâton en saison régulière, Clemente frappe un double contre Jon Matlack des Mets de New York. Son 3000ème coup sur à vie.
Difficile de faire mieux.
Clemente a toujours été très impliqué dans les oeuvres de charité, ce qui le rendait encore plus fameux.
En décembre 1972, de graves tremblements de terre ravagent le Nicaragua. Clemente veut faire sa part pour les aider, il revenait, il y a trois semaines, d'un passage au Nicaragua. Il apprend toutefois que les trois premiers avions d'aide humanitaire sont détournés et l'argent envoyé sert la corruption. Il embarquera dans le quatrième envoi, convaincu que sa présence à bord empêchera quiconque de vouloir détourner quoi que ce soit.
Le 31 décembre l'avion décolle. Avec un superstar à bord, tout le monde veut collaborer et l'avion est surchargé de 4200 livres. Le père de l'actuel jouer de deuxième but des Pirates Neil Walker, Tom, alors lanceur des Expos de Montréal, aide Clemente à charger l'avion. Clemente suggère à Tom de ne pas l'accompagner de fêter la nouvelle année avec sa famille. Conseil vital.
L'avion plonge dans les eaux de Puerto Rico et personne ne survit. Manny Sanguillen est le seul joueur des Pirates qui n'ira pas à l'enterrement de Clemente, préférant se rendre en mer et plonger pour retrouver un corps qu'on ne retrouvera jamais.
Sa moyenne à vie sera un remarquable .317.
Il avait 38 ans.
Il en aurait eu 81 aujourd'hui, si il avait survécu.
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