lundi 31 août 2015

Mademoiselle K.

Non pas celle-là...

"Papa, la maman de Sissi t'aime j'pense..."

C'est Punkee qui m'a dit ça, il y a quelques étés en parlant de la mère de l'une de ses bonnes amies.

Cette femme a à peu près mon âge. Elle n'est pas laide, mais n'est pas particulièrement belle non plus. Elle a perdu énormément de poids depuis la première fois que je l'ai vue, il y a 7 ans quand nos filles partageaient la même garderie. C'est à ce moment que j'ai constaté pour la première fois, amincie, qu'elle pouvait peut-être être désirable.

Elle l'est (ou le fût) pour son chum en tout cas, un gars très agréable.

Cool comme c'est interdit de l'être. Si relax et "chill" qu'on se laisse prendre à penser qu'il soit nécessaire d'avoir ce tempérament pour accoter celui de la folie. Car sa blonde, la mère de l'amie de ma fille, Appelons-là Miss K., est légèrement habitée par la folie.

On le voit dans sa manière d'être. On le devine dans son regard qui peut passer d'un faux moment de relaxation à un extrême moment de tension en une fraction de seconde. Et on le décèle aussi dans le tempérament de son autre fille, la soeur cadette de l'amie de ma fille. Leur autre fille, Bibi. est très agitée et parfois dangereuse dans ses projets. Impulsive, brusque, presque boulimique. Intense.

Comme probablement Miss K. D'ailleurs les deux filles ressemblent physiquement énormément au parent dont elles semblent avoir hérité du tempérament. La plus vieille cool comme le père, la plus jeune, dynamite comme la mère.

Mais je ne la connais pas trop Mademoiselle K. Je dirais même que je tente de créer une certaine distance. Je sens une poudrière qui menacerait d'exploser à tout moment. Elle nous as déjà invité "tous-les-deux-mais-si-ta-blonde-aime-pas-ça-elle-n'est-pas-obligée-de-venir" a un spectacle de death metal-mon-chum-ne-sera-pas-là. Je lui ai poliment confessé quelque chose comme que je préférais Morissey ou encore la dernière d'Ed Sheeran. Je ne lui aurais pas parlé de Damien Rice. qui partage peut-être une intensité que je ne voudrais pas trop commune entre elle et moi.

C'est qu'elle a recalibré son attention sur ma personne quand elle a découvert qu'elle avait des origines irlandaises comme moi. Et l'intensité irlandaise...enfin...je crois encore que le germe de la folie humaine est de souche irlandaise.

Depuis toujours, elle s'entretient assez peu avec l'amoureuse et nettement trop longtemps avec moi. Elle faisait "des marches" il y a un certain temps et ne manquait jamais de passer devant chez nous "par hasard", comme dans le but de créer une raison de se jaser ça. Elle habite tout de même à 20 minutes de marche. 5 soirs de suite, des soirs où l'amoureuse travaillait (ce qu'elle savait)  c'est un peu un drôle de hasard...

Sans l'avouer à Punkee ma fille, je sais que Mademoiselle K. semble entichée de ma personne*.

Quand j'ai été forcé d'aller chercher ma fille chez la sienne (parce que je tente de limiter les contacts non nécessaires), donc, quand j'ai été chez Mademoiselle K., par trois fois, elle m'a accueilli en bikini, comme un hameçon serait tendu au poisson. Souvent elle prend des positions très affectée comme si elle était une femme relax, alors que je la sens plutôt tendue et elle semble tremper dans une complaisance suffisante quand elle me parle de "la sainte paix des weekends". Une paix qui m'est étrangère puisque depuis bientôt deux ans, je n'en ai plus de vraie fin de semaine. Sa fausse sérénité est toujours brisée par sa plus jeune qui prend trop de place et lui vole son spot sur scène, la faisant péter un plomb inattendu:

"BIBI! C'EST ASSEZ! JE PAR-E-LE!" (sic)

C'est qu'ils ont le sens de l'international dans leur famille: la mère a un nom irlandais, le père est full Québécois (cooool, je vous dis), la fille de 12 ans a un prénom autrichien et sa soeur, de 7 ans, sa cadette, a un prénom (et une tête) suédois(e).



À l'halloween il y a deux ans, elle avait insisté pour que nous la passion ensemble avec nos filles respectives, elle s'était saoulé, avait amené sa soeur contre laquelle, elle se penchait régulièrement à l'oreille afin de lui chuchoter des choses comme une gamine. De la manière que celle-ci, célibataire, se montrait curieuse à mon égard, je sentais qu'on essayait peut-être de faire d'elle et moi un couple de tournée dans les buissons puisque le conjoint relax de Mademoiselle K. était aussi avec nous et que donc, mademoiselle K., ne ferait pas de gestes concrets en ma direction aussi publiquement.
J'avais feint de les avoir perdu dans la horde de kids un peu partout et avait filé avec Punkee en douce sans trop que ça fasse "je vous largue". Elles étaient trop saoûles pour remarquer quoi que ce soit et seul son chum m'en a reparlé par la suite, s'excusant des comportements de sa blonde et de sa belle-soeur.

D'ailleurs lui, je l'avais recroisé dans une pharmacie éloignée dans l'ouest de Montréal où l'amoureuse m'avait envoyé chercher un de ses produits rares qui font d'elle "une beauté naturelle". Il semblait flirter avec une préposée avec une intimité louche. Une belle jeune femme de son âge. Il m'avait vu le voir, mais on ne s'était pas parlé. On dirait que ça m'avait donné une caution morale sur lui. Depuis, il semble faire très attention à moi, lui aussi. Multipliant les efforts pour être agréable envers moi à tous les égards. Des fois que j'ose dire tout haut devant sa blonde qui son chum fréquente pas-les-weekends.

Même si je tente de garder mes distances, nos filles respectives se rapprochent. Elles commencent demain toute deux le secondaire à la même école et comme Mademoiselle K. enseigne à cette même école, elle s'est précipitée pour s'offrir pour conduire et ramener à la maison tous les soirs Punkee en compagnie de sa fille "puisque je fais la distance de toute façon en passant devant chez nous".

Me voilà donc à nouveau empêtré dans sa toile d'araignée...

Il me faudra des plans d'évasions, elle a déjà commencé sa campagne à la présidence de "guide indispensable officiel pour ma fille à cette école", s'accordant pour elle-même une importance qui me semble moins capitale qu'elle ne se l'imagine.

Elle s'imagine tant de choses...

Le piège s'ouvrait aujourd'hui.


*Une femme qui se joue trop dans les cheveux trop souvent en présence d'un homme ne ment jamais sur son état d'esprit...


dimanche 30 août 2015

L'Accord Parfait

"...Même s'il se trouvait là, Saurais-je l'écouter, le garder sous mes doigts, sans jamais l'oublier?"
    -V.Leuillot 

Une larme coule de mon oeil gauche. Mon oeil faible. Celui qui m'oblige à porter des lunettes à l'occasion*. De mon oeil droit, gigote ma peau, tout juste sous l'oeil. Comme un surplus de pulsations inexplicable. Presqu'en tout temps.

Rien à voir avec l'émotion (enfin, un peu) mais c'est explicable.

J'ai tant crains le mois de juillet, m'y suis tant préparé, que la préparation au chaos anticipé n'a fait que le repousser au mois d'août.

La fatigue s'est accumulée et les horaires se sont giga-compliqués. La nuit, le jour, la chandelle a brûlé par les deux bouts.

'Me suis brûlé.

Jeudi dernier je me levais à 10h du matin après trois nuits de 3 heures de sommeil et des jours sans récupération de sommeil. Je devais d'abord aller chercher, à 45 minutes de chez moi, mon fils, qui avait découché chez un de ses amis parce qu'ils avaient été voir un film à 22h45 en soirée la veille. Trip de boys avant la rentrée qui rappelait les miens avec mes potes au même âge. De retour à la maison, il fallait aller au collège de Monkee car notre semaine de vacances nous avait fait manquer la prise d'horaire/remise de casier et gnagnagna des 2  ados...
Comme le bon ado irresponsable qu'il peut être parfois, il n'avait pas identifié ses livres et ses cartables comme on lui avait demandé, et le temps qu'il le fasse tout en dinant, il était maintenant 2h00 et nous n'étions pas encore en route.

Nous devions:
-Nous rendre au collège de Monkee pour y déposer ses livres, y cueillir son horaire et autres documents.
-Nous rendre au collège futur de Punkee pour la même chose.
-Nous rendre dans un magasin spécialisé afin d'y trouver des écouteurs avec micro tel qu'exigé pour les ordinateurs portatifs au collège de Punkee.
-Nous rendre tenter de se faire rembourser un livre commandé par erreur, malgré le délai pour le faire éculé.
-Nous rendre à la pharmacie acheter des trucs, dont une carte de fête pour ma mère, dont c'était l'anniversaire le lendemain...273 kilomètres plus loin
-Coordonner le choix, l'achat, la livraison de fleurs à distance pour ma mère puisque la carte n'y serait jamais à temps de Montréal à Québec posté dans la nuit du jeudi au vendredi.
-Booker un rendez-vous pour faire réparer l'écran de Ipad de Monkee, brisé en vacances.
-Se rendre à l'épicerie afin d'y acheter du bon manger pour le souper.
-Y retourner puisque je n'ai pas réalisé qu'il ne restait plus de litière pour le chat et que c'était jour de vidanges.
-Sortir les vidanges.
Tout ça entre 14h et 16h00.

-Rentrer tous les codes de cours sur le portable de Punkee avant le premier cours dans deux jours.
-Faire manger les deux ados.
-Se rendre dans un magasin à grande surface pour une commission qui ne savait pas attendre.
-Se rendre chez le couturier pour un pantalon d'école qui ne pouvait pas attendre.
- Se rendre à la pratique de hockey en soirée dans un camps d'entrainement toujours très intense à cette période de l'année pour Monkee (et son angoissé de père).

J'ai traversé cette journée de "congé" comme on vivrait un choc post-traumatique. en frôlant la panique deux à trois fois. En regardant le ciel afin de voir si les Dieux me testaient quand on nous as refusé l'accès au Collège de Monkee car "on cirait les planchers".

Le stress.
Le stress accumulé, c'est ça le papillotement permanent sous mon oeil droit.
Mon oeil fort.
Mais je n'ai plus rien de fort.

AAAATCHA!

Ces allergies qui ne me lâchent pas et me rappellent que je meurs depuis facilement 15 ans dans les deux dernières semaines du mois d'août  expliquent la larme de l'oeil gauche.

Sans parler que j'ai le regard plus-que-fatigué d'emblée...

J'ai survolé ce jeudi comme on traverse une série d'épreuves. J'étais seul avec les ados, les jeudis, la douce travaille à la banque jusqu'à tard en soirée. On ne s'est pas vu du tout ce jour-là. (Sauf dans le noir, tard).

Ce n'est que le lendemain que j'ai réalisé que j'avais passé toutes les épreuves avec un certain succès. Trop le nez dedans, pour comprendre l'état des choses au moment voulu. Même un peu de flirt m'a ramené plus de 23$ dans les poches pour le livre commandé par erreur au délai éculé.

J'ai toujours plaidé pour l'imperfection chez l'Homme.
Les plus cyniques diront, parfois à raison, que je l'aurai aussi souvent visé.

Ce jeudi là, l'accord parfait s'est trouvé excessivement tard en soirée.
Dans le froid d'un aréna où s'entassait une quinzaine de parents, dont moi.

Je regardais mon fils se débattre sur la glace parmi les autres et j'étais extraordinairement fier de lui.
Je pensais à ma fille à la maison, toute excitée de son nouvel univers d'école secondaire à explorer, et j'étais encore plus fier.

J'étais fier d'être père.

Et de me fendre en 1000 pour ces petites bêtes.

Tirer la corde sans la casser.

C'était une journée toute en musique.
Avec de harmonies tout à fait chaotique toute la journée.
Avec des accords audibles seulement en fin de soirée.
Des accords parfaits.

* Pas souvent j'agnis porter des lunettes! 

samedi 29 août 2015

Francisco Rabal

En 1936, quand la guerre civile espagnole fait rage, la famille de Paco Rabal quitte leur ville de Murçias et s'installe à Madrid.

Le jeune Fransisco, qui a 10 ans, apprend alors à travailler comme vendeur dans les rues et dans une fabrique de chocolat. À 13 ans, il quitte l'école définitivement pour devenir électricien dans les studios de télé/cinéma Estudios Chamartin.

Peu à peu, il travaille comme figurant ici et là. Le poète et critique Dàmaso Alonso lui trouve de la gueule et lui suggère une carrière au théâtre. Dans les années qui suivront, Rabal jouera dans les compagnies de théâtre de Lope de Vega ou Maria Guerrero. C'est là qu'il fera la rencontre de l'actrice Asuncion Balaguer, qu'il épousera et avec laquelle il restera toute sa vie.

En 1947, il obtient des rôles de plus en plus régulièrement dans les pièces de théâtre. Il utilise son véritable prénom, Francisco, mais on l'appelle de plus en plus familièrement, Paco (un diminutif de Francisco en Espagne). Il est de la famille dans l'Espagne de Franco.

Toujours dans les années 40, le cinéma est une nouvelle réalité espagnole de plus en plus en vogue. Rabal y fera d'abord de la figuration avant que ce cinéma ne soit plus muet au début des années 50. On lui fera jouer des premiers rôles romantiques. mais comme il a aussi la gueule du truand, on lui fera jouer les brigands aussi. Beaucoup.

Beaucoup plus.

Il participe à trois films du grand réalisateur Luis Bunuel: Nazarin en 1959, Viridiana en 1961 et Belle de Jour en 1967.

Quand William Friedkin, aux États-Unis, fait son casting pour tourner ce qui deviendra The French Connection, il demande à son chef de casting d'aller chercher "Cet acteur espagnol, dont je ne me rappelle plus le nom, qui joue dans les films de Bunuel" pour incarner le criminel Alain Charnier. Le chef de casting se trompe et engage Fernando Rey qui lui aussi a joué sous la direction de Bunuël dans Viridiana et tourne actuellement avec Luis dans Tristana. Rey fera amplement l'affaire, parfait, dans le film de Friedkin.

Pour se racheter, puisque l'erreur est venue aux oreilles de Rabal et que le film (et Rey) feront sensation dans le monde. Friedkin engage Rabal dans le classique culte Sorcerer en 1977, un remake du Salaire de la Peur de 1953.

Pendant sa carrière, Rabal travaillera principalement en France, en Italie et au Mexique sous la direction de Gillo Pontecorvo, Michelangelo Antonioni, Luchino Visconti, Valerio Zurlini, Jacques Rivette et Alberto Lattuada.

Plusieurs considèrent que les meilleures performances de Francisco Rabal surviennent suite à la mort de Franco en 1975, comme si un joug moral l'empêchait d'éclore.

En 1980, Rabal est du film Los Santos Inocentes, ce qui lui vaut la Palme du meilleur acteur à Cannes.  La même année il brille dans le film El Disputado Voto del Senor Cayo et dans la série télé Juncal.

Il est membre du jury pour le 39ème Festival du film de Berlin en 1989. 10 ans plus tard, il incarne Francisco Goya dans Goya en Buerdos de Carlos Saura. Pour cette performance, il gagne le Goya Award  (justement!) du meilleur acteur en Espagne.

Rabal est toujours le seul acteur espagnol à recevoir un diplôme Honoris Causa de l'université de Murcia.

Le dernier film de Francisco Rabal est tourné sous la direction de Stuart Gordon. Le film lui sera dédié car il décède avant sa sortie publique.

Dans un avion le ramenant de Montréal, où il a reçu un prix pour l'ensemble de sa carrière au Festival des films du Monde en 2001, il est victime de problèmes respiratoires des suites d'une crise d'emphysème et décède à l'âge de 75 ans.

Le film de Gordon titrera à la fin du générique:
Dédié à  la mémoire de Francisco Rabal, un acteur extraordinaire et un meilleur être humain encore.

Rabal nous quitte aujourd'hui, il y a 14 ans.

Le Festival des Films du Monde de Montréal fait rage depuis 2 jours et prendra fin le 7 septembre prochain.

Paco Rabal avait de la gueule.

vendredi 28 août 2015

Politique Synthétique

Justin y a été d'une bêtise amusante cette semaine.
Et triste comme toujours.

Amusante parce qu'il a parlé d'un "micro" budget pour les enseignants qui achetaient de leurs poches du matériel scolaire.

Premier sourire: le "micro" déguisé en promesse qui n'en est pas une et qui ne promet que du très petit, comme ce chèque du gouvernement de Stephen Harper de 20$ qu'on a reçu cette semaine, on ne sait même pas pourquoi.

Second sourire, plus amer celui-là, c'est l'idée qu'il est tout simplement normal qu'un(e) enseignant(e) débourse de sa poche pour du matériel scolaire.

Messieurs les politiciens, branchez-vous sur nos réalités pour l'amour du ciel! Il est parfaitement
ANORMAL
de devoir payer un seul sou de sa poche pour des choses que le budget de l'école devrait déjà couvrir.

Ça puait le clientèlisme des suites d'un focus group qui aurait déterminé que les femmes, ou le corps professoral, serait favorable au charme du fils de PET, et qu'il fallait leur lancer un nonosse afin de s'assurer de leur fidélité le jour du vote.

Mais comme si l'insulte n'était pas déjà suffisante, en s'y penchant intelligemment, en lisant et relisant la constitution canadienne que son père a fait signer sans le Québec en 1982, le milieu de l'éducation est une compétence 100% provinciale.

Alors sur la bullshit, plus de bullshit encore. Et dans la fumée de l'ignorance commune.
Ce n'était même pas une promesse bidon, c'était un vent fripon.

Un pet.

Parlant de vulgarités, Donald Trump aux États-Unis fait de plus en plus cavalier seul dans la course à la chefferie républicaine et on commence à croire et comprendre certaines choses.

Donald Trump est un très proche ami de Bill Clinton.
Bill le démocrate.
On chuchote que c'est Bill qui a insisté pour que The Don se précipite dans le fossé politique avec toute la couleur qu'on lui connait. À la fois afin de donner un excellent show, et Trump donne très souvent du bon spectacle; à la fois pour faire prendre position et clarifier les idées des autres partis sur des sujets jugés trop délicats que Don écorcherait avec la simplicité du citoyen moins-que-moyen,: et à la fois pour donner une victoire facile à Hillary quand les grossièretés de Trump deviendront trop lourdes, si devenu chef des Républicains.

Et Don s'amuse. Croyez-moi, il a beaucoup de plaisir. Peut-être même à nos dépens.

En crachant des obscénités sur les immigrants mexicains comme il l'a fait, il force tout le monde à préciser sa propre vision de l'immigration mexico-étatsunienne.
En insultant les femmes, il force les autres à préciser le rôle des femmes en politique ou ailleurs. C'est encore étonnamment archétypale à ce niveau aux États-Unis.
Et ainsi de suite...

Trump serait là pour vraiment tromper.

Une chose qui ne trompe toutefois plus, et les stratèges des différents partis politiques devront se le graver dans le front une fois pour toute:
UN POLITICIEN AVEC UN BÉBÉ DANS LES BRAS C'EST GROTESQUE!

Premièrement parce que'on ne vote pas pour le grand-père qu'on a jamais eu, on vote pour le plus habile à nos yeux pour diriger le pays/parti/pays-en-devenir.

Et c'est affreusement manipulateur de nous laisser croire que cet homme qui viendra s'enorgueillir d'un poste de puissant, puisse s'intéresser. ne serais-ce que le temps d'une scelle dans une couche, à un bébé qui lui soit parfaitement étranger.

Chaque bébé placé dans les bras d'un politicien en campagne devrait vomir sur celui qui le prend dans ses bras et chier dans sa couche en même temps. Croyez-moi sur parole, bébés du monde entier, cet homme/femme pense déjà à vous voler votre vie.

Crachez, bébés du monde entier, au visage de tous les politiciens qui dénaturent votre état de vert humain planétaire.

Et vous, vieux (par rapport aux bébés, ils le sont tous, vieux) manipulateurs, laissez nos enfants tranquilles!





jeudi 27 août 2015

Faire du Sens, Fusil au Poing

"J'ai le coeur brisé par ces meurtres insensés" a dit le gouverneur de la Virginie.

Adam Ward avait 27 ans. il en paraissait 10 de moins, il était caméraman pour la télévision.
Alison Parker en avait 24, en paraissait 10 de plus, était journaliste coéquipière de Ward pour la télévision et elle fêtait son dernier jour de travail à cette station.

Son dernier jour au sens propre comme au sens figuré.

Alison Parker présentait calmement son inoffensif reportage en direct aux nouvelles quand un déséquilibré s'est pointé et a tiré à tout vent, tuant Parker et son caméraman mais pas la dame interviewée. 

Vous voulez que je vous disent ce qui me parait insensé en 2016. La ligne qui précède celle dites par le gouverneur de la Virginie:

Il est très facile de se procurer une arme en Virginie.

Je reformule:
Il est très facile de se procurer une arme aux États-Unis.

Il n'existe aucune autre nation planétaire souffrant davantage que les États-Unis de tueries par armes à feu. Il existe aussi peu de pays dans le monde où posséder un fusil est un droit constitutionnel.

Quand cesseront ces tueries?
Quand les États-Unis comprendront que posséder une arme à feu c'est aussi être assis sur une bombe dont la mèche s'allume parfois toute seule.

Outre le tir au fusil en compétition, le fusil n'a qu'un seul but: tuer.

TUER.

Et quand il le fait, tout le monde crie au loup.
Même dans les forces de l'ordre on crie au loup.
Les relations entre la police et ses citoyens, majoritairement chez la communauté Afro-Étatsunienne, sont affreuses. On semble à des milliers de kilomètres de pouvoir un jour trouver un semblant de terrain d'entente entre la police et les noirs.

D'ailleurs on parle encore de nos jours de "shériffs", comme dans le far-west, ce qui donne un côté affreusement redneck. redneck dans tout ce qu'il y a de plus péjoratif, à la profession de policier.

Cette image marque le contraire du progrès. C'est rétrograde. Ancien. Vétuste.

Les États-Unis ne font pas de sens et font peu pour y remédier. Le lobby de la NRA est puissant et afin de ne pas perdre son vote, on les flatte dans le sens du poil.

Mais ce sont des bêtes. Seules les bêtes attaquent les leurs sans préavis.
Attention! Je ne dis pas que l'assassin (qui a eu la bonne idée de se soustraire à la vie lui aussi au moment où j'écrivais ceci)  est un membre de la NRA et que cette association est nécessairement condamnable en tout temps.

La National Rifle Assocation défend le libre commerce des armes à feu, l'entraînement à la survie, aux compétences de tirs, et aux sports de tirs. Elle défend aussi la protection des droits civils.

Mais le fusil cause davantage de dommages qu'il ne protège quoi que ce soit aux États-Unis.

Et jouer la vierge offensée chaque fois que la vis de la tête de quelqu'un déraille, ça devient presqu'aussi ridicule que les morts qui s'en suivent.

Pensez-y un peu. vous travaillez tout bonnement et on vous abat. Simplement comme ça.
Comment est-ce possible? Facile, en Virginie on se procure un fusil comme on se procure du chewing gum chez nous.

Les États-Unis se targuent d'avoir bâti leur puissance à coup de fusil, qu'ils ne devraient jamais avoir honte des armes qui les ont "fait".

Alison Parker et Adam Ward n'avaient pas leur place dans les trajectoires de ces balles. C'est absurde.

Ce qui l'est plus encore, c'est cette anomalie qu'est l'accès facile aux armes à feu.

Un fusil tue.
Un fusil tue.
Un

fusil

tue.

C'est con comme ça.
Et voilà que vous venez de vous en achetez un en Virginie afin de vous protéger de démons comme celui qui a tué Alison & Adam.

Deux prénoms qui commençaient par la lettre A.

Parce que nous ne sommes qu'au début de l'Aventure.

Une aventure qui ne fait toujours pas de sens mais que l'on défend encore.
Et encore.
Et toujours.