Le référendum en Grèce a été clair.
Quitter la zone Euro n'est pas une option. La voix du Premier Ministre Alexis Tsipras, qui stipulait que votait "non" était voter contre l'austérité presqu'éternelle et lui donnerait à lui et à son pays une meilleure position pour négocier une entente avec les créditeurs s'est fait entendre.
Maintenant la question à un milliard 'Euro (l'état sous-estimé de la dette Grecque) est: Que se passera-t-il maintenant?
Il est encore possible que les créditeurs ne soient pas du tout intéressés à entendre ce que la Grèce a à présenter comme solution, après tout rien n'a jamais fonctionné comme promis de leur part. Ces créditeurs pourraient sortir de la table des négociations et laisser la Grèce imploser d'elle-même. Et dans les cas extrême, se faire expulser de l'Union Européenne par le reste du groupe. qui sera un jour (peut-être déjà) excédé.
La prochaine échéance est fin juillet alors que 3,5 milliards devraient passer de la Grèce à la Banque Centrale Européenne. Si il n'existe pas d'entente internationale pour sortir la Grèce du trou d'ici là, Car ils n'ont pas et n'auront pas ses sous sans aide extérieure, il faudra redonner vie aux banques de Grèce qui sont sur respirateur artificiel.
61.3 % ont refusé les exigences des créditeurs qui étaient de continuer de vivre des années d'austérité.
38,7% ont dit oui à cette solution.
Écrasant message.
On parle d'une victoire de la démocratie sur le terrorisme économique.
Les pays membres de la zone Euro doivent maintenant se consulter. Ils sont 18, autre que la Grèce: l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, Chypre, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, l'Irlande, l'Italie, la Lettonie, la Lituanie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas, le Portugal, la Slovaquie et la Slovénie. Ils doivent prendre la décision de ravaler leur fierté et de trouver une entente avec la Grèce qui fera perdre de l'argent aux payeurs de taxes de leur propre pays, ou de se débarrasser de la Grèce, les forçant à se créer leur propre monnaie (forcément dévaluée au départ), tout en laissant l'Euro s'éteindre peu à peu sur le territoire d'Hercule, Achille et Orphée.
L'espoir s'est fait sentir quand le ministre des finance français a dit que la Grèce ne pouvait tout simplement plus continuer à étouffer son peuple comme il le faisait. On a senti que d'autres peuples comprenait la souffrance Grecque actuelle.
L'Allemagne semble nettement fermée à l'idée de transférer les responsabilités grecques sur de nouvelles épaules. La Pologne, membre de l'Union Européenne, mais non membre de la zone Euro a aussi annoncé qu'une victoire du "non" voulait automatiquement dire une expulsion de la Zone Euro.
La Zone Euro, ce sont 18 pays de l'Union Européenne qui ont choisi de renoncer à la gestion de leur politique monétaire pour confier cette dernière à la Banque Centrale Européenne, qui coordonne les politiques économiques d'une monnaie unique: l'Euro.
9 autres pays sont membres de l'Union Européenne, mais ont choisi de conserver le contrôle de leur monnaie: la Bulgarie, la Croatie, le Danemark, la Hongrie, la Pologne, la République Tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni et la Suède.
Certains de ses pays, ne rencontrent pas encore les critères de viabilité économique pour rejoindre les rangs de la Zone Euro.
Ce que la Pologne dit est : "la Grèce ne rencontre plus les critères, sortez-les des rangs!"
La Grèce n'a jamais rencontré les critères. Les chiffres étaient traffiqués. On vivait à crédit depuis des décennies.
Célébrations, défiance et fatalisme jonchaient les rues d'Athènes hier et pendant la nuit.
La Grèce s'était sentie terrorisée par les créditeurs, elle a senti depuis hier qu'elle a repris un peu de sa dignité et de sa fierté.
Par un gros 61,3% .
Reste à voir si la souffrance Grecque sera encore plus grande.
On discutera de la suite des choses vis-à-vis la Grèce chez les 18 autres pays de la Zone Euro demain.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire