Un sosie étrangement talentueux, lui aussi, heureux hasard.
On ne titrait même pas que c'était peut-être un canular, on titrait que le canular c'était le fripon qui avait enflammé les Plaines d'Abraham il y a quelques années.
J'ai toujours cru que les idioties, La princesse Kate jetée par la reine hors de la cour entre 6 et 7 fois par année, Brad et Angelina, séparés depuis 12 ans, je croyais ce type de supercheries la panacée des États-Unis d'Amerderique. Je savais le Québec distant de ce type de niaiseries. On pouvait en rire comme on rit des candidats qui participent aux téléréalités obscènes qui sévissent au pays de l'Oncle Sam.
Parce que justement, on se console en se disant qu'il s'agit des autres.
Mais là, je me mets à la place du touriste, et à cette période de l'année il en pleut des touristes, et je croise un magazine qui titre que Paul McCartney ne serait pas Paul McCartney et je ne pourrais m'empêcher de penser que ce peuple est en retard pas simplement sur son époque, mais sur le MONDE ENTIER d'au moins 45 ans.
Puis, quelques semaines plus tard, le même magazine ou un autre, bref un magazine Québécois puisque nous sommes les seuls à s'intéresser à Céline Dion, titrait:
LES DERNIÈRES NOUVELLES SUR CÉLINE DION.
(...)
"Les dernières nouvelles sur Céline..."
Louis-Ferdinand? non, Dion.
Christ!
Je ne suis pas éditeur, en fait un peu oui, à ma manière, ici, mais est-ce que c'est tant le désert ici pour être obligé de revenir sur la petite fille de Charlemagne? Et ne même pas se forcer pour trouver un titre accrocheur?
"Qu'est-ce qu'on publie cette semaine en Une?"
"Haaaa! les dernières nouvelles sur Céline"
Voilà! Créativité les amis!
Je sais que les magazines Québécois ont comme principal public les femmes, généralement seules (même en couple), entre 25 et 55 ans, et qu'elles aiment, admirent , adulent peut-être Céline, mais JUSTEMENT, si elles sont si seules, c'est peut-être parce qu'elles ADMIRENT Céline Dion...
Bon...je dis des niaiseries. Les gens ont bien le droit d'aimer la chanteuse à voix en couple avec son grand-père, mais faudrait au moins se forcer à trouver un titre plus accrocheur que "les dernières nouvelles sur Céline".
Christ! on a juste une artiste et on a besoin d'un update aux 3 mois?
Les magazines sont devenus la nouvelle pornographie. On écrit un texte entier, souvent inventé sur le compte d'un artiste, à partir d'une simple photo.
"Tiens, on a une photo de Renée Zelwegger qui semble confuse, écrivons un article sur son état mental déstabilisé depuis qu'elle a montré sa nouvelle face".
C'est pas de la nouvelle artistique, c'est de la grossièreté.
Et le mot "sexe" est une vraie joke. Si un magazine était reconnu coupable de diffamation, je leur donnerais comme amende de ne plus avoir le droit d'utiliser le mot "sexe" pendant un an.
Le magazine serait franchement baisé.
PARTOUT. Aux États-Unis comme au Canada anglais, comme au Québec, dans les trois pays, on plante le mot sexe à la une, sans trop savoir ce que l'on a à en dire, de toute façon, on écrira n'importe quoi en dessous sur la chose qu'on fantasme plus que l'on ne fait. Vous croyez qu'elles ont consulté les hommes pour savoir leur 75 sex moves préférés?
On écrit le mot SEXE aussi gros que le titre du magazine comme on crierait d'une foule pour se faire remarquer. Et c'est exactement ce que les magazines veulent faire. Sur un kiosque, ils sont 125 types de magazines, il faut attirer l'attention. Mais quand tout le monde titre Sexe, what's the point?
Si j'avais un magazine, je l'appellerais SEXE. Sans même nécessairement en parler.
Juste pour créer la discorde dans les kiosques.
Et pour que tout les autres magazines me fassent une pub gratuite sur leur Une.
J'ai très honte de nos magazines.
J'en suis bouleversé à chaque fois que je suis dans le line-up à l'épicerie.