Né en 1922 à Belgravia en Angleterre, ses parents se sont séparés alors qu'il était très jeune. Son père était lieutenant colonel dans la King's Royal Rifle Corps tandis que sa mère, une italienne, était comtesse et d'une stupéfiante beauté qui ont inspiré les peintres et les sculpteurs de l'époque.
Vivant avec sa mère, remariée en Suisse avec un cousin de l'auteur de la série des James Bond Ian Flemming, il fait sa scolarité en Angleterre avant de se porter volontaire pour la Seconde Grande Guerre. Il a alors 17 ans et se battra sous le drapeau finlandais. mentalement agile, il travaillera pour les services secrets d'intelligence de la deuxième guerre mondiale.
Dès 1946, il fait savoir au cousin de sa mère, ambassadeur italien en Angleterre qu'il veut vivre du divertissement. Celui-ci lui déniche un contrat de 7 ans dans une compagnie de divertissement britannique où Lee joue dans près de 30 films pendant 10 ans. Principalement des rôles négligeables de seconds violons. Il joue toutefois dans le Hamlet de Laurence Olivier en 1948 où il fait la rencontre de Peter Cushing, un ami pour la vie.
C'est avec Cushing qu'il joue le monstre de Frankeinstein dans The Curse of Frankeinstein en 1957. Il est si peu connu qu'on ne le nomme même pas dans la bande annonce du générique. L'année suivante, il obtient le rôle qui le marquera pour la vie. Bien que Dracula est un immense succès, le rôle torture Christopher Lee qui refuse de le rejouer dans la suite afin de ne pas être identifié à ce seul et unique personnage. Il est "forcé" de le rejouer en 1965, 1968, 1969 et 1970 quand la compagnie de films lui fait du chantage en disant "Penses a tout ses gens qui tu ne fais plus travailler à cause de toi". Les films sont de très gros succès, très payants. Ça aide au quotidien. Mais Lee, fils de comtesse, n'a jamais vraiment souffert de la pauvreté. La pauvreté qui l'ennui c'est celle des textes offert au comte de Transylvanie. Il n'a pratiquement aucun dialogue dans toutes les suites et ne fait que passer, toujours terrifiant.
Il joue aussi la momie, Rasputin, Sir Henry Bakersville (avec Cushing en Sherlock Holmes), Sherlock Holmes lui-même, le frère de Sherlock Holmes, et joue en allemand, langue apprise lors de son séjour en Suisse.
Jusqu'au début des années 70, Lee joue principalement des vilains dans des films d'horreur ou des films noirs. Il fait part à Ian Flemming de son envie de changer de public. Celui-ci lui offre le rôle du principal antagoniste du film Dr. No, rôle qu'il accepte mais le studio pense autrement et lui préférera Joseph Wiseman. Ce n'est que partie remise car il jouera l'assassin Francisco Scaramanga dans The Man With The Golden Gun. Il apparaît sur la pochette de Band on the Run de Paul McCartney et ses Wings. Ken Russell le veut pour jouer le docteur dans Tommy mais un conflit d'horaire fait tomber le rôle dans les pattes de Jack. John Carpenter offre le rôle de John Loomis dans son film Halloween à Peter Cushing puis à Christopher Lee avant que Donald Pleasance ne l'accepte.
À l'aube des années 80, il joue sous Spielberg. Cushing et lui feront pratiquement 30 films ensemble. Ils font tous deux également parti de la saga spatiale Star Wars. Cushing en Grand Moff Tarkin dans la première trilogie et Lee en compte Dooku plus tard dans la seconde trilogie.
Christopher Lee joue Flay dans la série délicieuse série télé de la BBC Gormenghast.
L'un des acteurs fétiches de Tim Burton, il participera à 5 de ses films: Sleepy Hollow, Corpse Bride, Charlie & The Chocolate Factory, Sweeney Todd et Alice in Wonderland.
Seul acteur de la trilogie de Peter Jackson à avoir un jour rencontré Tolkien, il joue le vilain Saruman. Il jouera à nouveau ce rôle dans Bilbo The Hobbit du même auteur et du même réalisateur.
Il aura aussi prêté sa voix à plusieurs jeux vidéos, plusieurs trames sonores (c'est un excellent chanteur), et plusieurs documentaires ou film d'animation. Orateur producteur, photographe, musicien, Lee aura été polyvalent.
Ayant joué dans près de 250 films, c'est un homme maitrisant l'anglais, l'italien, le français, l'allemand et l'espagnol tout en se débrouillant en suédois, en russe et en grec qui vient de s'éteindre. Il était marié à la même femme depuis plus de 50 ans. Il laisse dans le deuil cette femme et sa fille.
Fils de comtesse, c'est un brillant comte que le monde artistique perd à l'âge noble de 93 ans.
Merci la vie pour Christopher Frank Carandini Lee.
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