lundi 18 août 2014

Sainte-Anne-de-la Patate

Le train de la rentrée est définitivement sur les rails. Depuis notre retour de vacances nous avons rarement couru comme nous le faisons maintenant.

Tenez la semaine dernière nous avons fait la navette à quelques reprises entre Québec et Montréal et déjà la semaine prochaine je sais déjà que nous ferons la navette entre notre 450, les arénas et notre condo dans le Nord.

Tout ça avec moi qui travaille de jour (un peu) et de nuit (beaucoup trop).

Quand j'ai été porté mon plus vieux à Québec entre les mains de ma gentille maman pour son école de hockey où il passerait la semaine, sur le chemin du retour, zombie, je me suis aperçu que j'allais manquer d'essence. Je suis donc arrêté à Sainte-Anne-De-La Pérade pour faire le plein.

Il se trouve qu'à SADLP, il s'y tenait un festival du voyageur, du bohème ou du nomade. Je ne sais pas, mais il y avait fête dans le village. Avec ma tête blondie par le soleil des États-Unis, ma barbe de plusieurs jours, j'avais des airs de beach bum et on m'a aussitôt pris pour un gypsy moi-même.

Selon ce que j'ai compris, il s'agit d'une tradition dans la région de fêter "les esprits bohèmes qui n'attendent pas le ciel pour voyager". Alors que je sortais de la voiture, on m'a pris par la main, un étranger, et on m'a dirigé vers un lac artificiel en bordure de la station service.

Il y avait bien là des dizaines et des dizaines de gens et il m'a semblé que les gens venaient de tout partout, car il y avait franchement trop de gens de mon âge (et plus jeunes) pour pouvoir tous habiter Sainte-Anne-de-la-Pérade. Et je ne doute pas que les gens puissent être beaux à SADLP mais ils l'étaient presque tous!

Ce qui semblait être un party improvisé était en fait plutôt organisé.

On s'est tous assis dans l'herbe et un homme a pris la parole pour parler "DE LA GRANDE NUIT DE LA DIP!".
Hein? J'ai pensé.
Alors que le soleil se couchait peu à peu, il a enchaîné avec l'explication que dans quelques instants, tout le monde se déshabillerait et foncerait dans le lac afin de marquer le début de la fin de l'été et pour faire un rappel de toutes ses belles aventures passées et futures. Avant que je ne puisse être surpris par la vivacité de ce petit village, je me suis levé en pensant que je n'étais très certainement pas au bon endroit et en pensant que plusieurs feraient la même chose que moi.

Et bien non.

J'étais seul debout au beau milieu de cette foule d'une cinquantaine de personnes et très vite je me suis senti obligé de reposer mon cul sur le sol. Je regardai autour et je constatai que plusieurs avaient déjà commencé à se déshabiller...Quelques regards inquiets se sont croisés. Nous étions au moins une dizaine à avoir été traîné dans cette expérience étrange. Chaque membre de cette demi-secte de "voyageurs" devaient entraîner au moins un nouvel ami dans ce lac.

Étrangement dans les jours qui avaient précédés, mon fils et moi étions tombés sur un "spécial requin" à la télévision avec des reportages vrais mais aussi des fictions débiles où on sautait au ralenti, armé d'une chainsaw, dans la bouche d'un requin volant pour mieux en ressortir (par le ventre, chainsaw aidant, les requins n'ont aucune entrailles) non seulement vivant, mais avec celle qui avait été avalée tout rond quelques instants avant aussi.

C'était débile, mais au travers de ses niaiseries, il y avait bien des requins et aussi con que cela puisse paraître, fatigue extrême aidant, la première chose à laquelle j'ai pensé en regardant le lac ce fût à ses impossibles requins.

Avant de pouvoir crier plouf! j'étais en sous-vêtements comme tout le monde autour.
Bien que la nuit était maintenant tombée, je pouvais très bien voir que j'avais une érection.

C'est con mais en vacances, nous couchions tous dans la même chambre et malgré les subterfuges, nous n'avons pas... et depuis une semaine, je travaille tant la nuit, que je crois l'amoureuse dans le cadre de porte qui n'est pas l'endroit le plus confortable pour faire l'amour.

De plus, parmi les jeunes femmes autour, il y avait surement quelques mannequins. En tout cas c'est ce que mon bambou communiquait à mon cerveau. Mon corps me disait que mon bras canadien avait envie d'un autre type de "trempette".

Pour cacher cette patate qui peuplait mes boxers je me suis vite précipité à l'eau, comme tout le monde, guidé par une force surnaturelle, le faisait, avant de réaliser que...

"Christ? kessé je fais là? j'm' en allais chez nous et je n'arrêtais que faire un plein!"

Je n'avais pas le temps de jouer au twat qui se tire dans l'eau pour je ne sais trop quoi au juste...Quand ma cuisse a frotté ce que j'ai cru être un grand requin blanc (mais qui était en fait un petit rouquin blanc) je suis resorti aussi vite que j'y était rentré, ai enfilé mon linge, ai fait le plein à toute vitesse et ai repris la route en me demandant sur quelle fréquence j'étais soudainement tombé dans le petit-village de Ste-Anne-de-la Pérade...

Absurde dimension.

Une fois à la maison, je me suis écrasé sur le divan du salon, crevé de fatigue.
 Punkee,  ma plus jeune est apparue et a éclaté de rire.

"papa! qu'est-ce que tu fais en jupe?"

En effet, dans l'empressement j'avais emprunté et enfiler sans le réaliser la mauvaise paire de bermudas et j'avais en fait pris une jupe courte de la même couleur que ce que je portais avant de me tirer à l'eau.

"MAMAN!!!!!!!! VIENS VOIR PAPA!!" a-t-elle aussitôt crié...

Jamais je ne m'en sortirai comment lui expliquer que...

Elle m'a trouvé si sexy avec mes cuisses sans poil qu'elle m'a presque agressé physiquement sans poser de question...Elle a vite trouvé une occupation à la puce dans le sous-sol et on s'est occupé l'un de l'autre deux  étages plus haut... (bien que j'ai dû la baîllonner...)

L'avenir du sexe est dans la cuisse.

C'est Sainte-Anne-De-La-Pérade qui me l'a appris d'une drôle de manière.


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