lundi 16 septembre 2024

Le Rire Entendu Autour Du Monde

Nous ne sommes pas tous encore dégrisés du k-o de Kamala Harris dans le débat contre Donald Trump, il y a 6 jours. DJT clame partout qu'il a gagné le débat, mais du même souffle dit que tout était truqué, qu'ils étaient 3 contre 1 avec deux journalistes d'ABC qui l'ont contredit trois fois et qui devraient être limogés pour ça. 

Vous pouvez rire. C'est aussi ce qu'a fait Kamala Harris à chacune des trois interventions.

Une des trois interventions de la part des journalistes modérateurs était suite à un des moments les plus burlesques de l'histoire politique des États-Unis qui a été repris maintes et maintes fois avec tout l'amusement et le grotesque que ça méritait. Donald Trump a dit très sérieusement que dans certaines villes, les immigrants Haïtiens (c'est JD Vance qui l'a précisé) mangeaient les chiens, les chats et les animaux de compagnie de leurs voisins. Le montage télé à montré Kamala Harris entendant ceci et elle a eu une réaction historique qui a inspiré le titre de cette chronique. 

Elle a ri. Comme l'ont fait généreusement un groupe de citoyens de quelque part aux États-Unis, qui se filmait en train d'écouter le débat et qui a éclaté de rire en groupe en entendant cette absurde déclaration. C'était très spontané. La pauvre ville de Springfield a du démentir cette désinformation et subir quelques fermetures d'école qui ont eu des alertes à la bombe parce que quelques lumières éteintes on cru mot pour mot le mensonge.

Les journalistes d'ABC ont arrêté Donald dans son délire lui disant que ce qu'il disait était faux et qu'après vérifications avec Springfield, aucun cas de la sorte n'avait été rapporté. Donald leur a dit de revérifier la fake news Kamala n'a pas eu besoin d'en rajouter sur le sujet se contentant de dire "Can you believe this ?"  Enchaînant sur des sujets d'adultes.

Trump et Vance ont tous deux continué à défendre l'horrible et juvénile déclaration par la suite. Avant que Vance ne dise finalement... qu'il avait tout inventé.

Sur cette seule intervention, toute personne intelligente devrait avoir pensé : "Cette tête ne doit pas revenir aux commandes du navire" Si il croit ce type de sornettes, qu'est-ce que ça dit sur son jugement ?

Une autre fois où les modérateurs d'ABC sont intervenus pour le contredire était quand il a déclaré que des femmes, voulant contourner l'aberration d'interdire l'avortement dans certains États, accouchent effectivement, mais avortent les bébés une fois nés...il n'a pas pu se rendre plus loin car on a vite dit qu'aucun cas de ce genre d'existe aux États-Unis, sinon dans le monde de la folie et qu'on ne devrait pas continuer sur le sujet si c'était pour dire des choses aussi inexplicables. Trump s'est encore outré qu'on ne laisse pas bramer comme un cerf face à des phares de voiture, la nuit. 

La dernière fois où les modérateurs ont bouleversé l'olibrius a été quand on lui a dit qu'il ne reconnaissait pas encore sa défaite aux dernières élections et il a prétendu que c'était du sarcasme, ce que personne ne croit encore. Il n'a toujours pas reconnu sa défaite. 

Il a dit, toujours très sérieusement, qu'il fallait imaginer un monde sous Kamala Harris où les enfants se rendront à l'école pour en revenir opéré (transformé en transgenre est sous entendu) et la même chose pour les gens en prison...

Est-ce si anormal de le penser peu apte mentalement à gouverner le pays ? 

Pour les trois interventions adultes Trump et ses minions de Fox ou ailleurs, demandent la démission des deux modérateurs d'ABC. 

J'ose croire que la grande majorité de la population demandera la démission de la chefferie du parti Républicain pris en otage depuis que Donald Trump en est à sa tête.

Tête trop immature pour aller plus loin à partir du 6 novembre prochain.

Depuis JD Vance a concédé inventer des histoires farfelues afin de distraire de la vague d'amour autour de Kamala, Les balles de fusil ont encore bourdonné autour de Donald, sans faire de dégâts, sinon, à son par 3, et on apprend que Laura Loomer, une extrémiste mal équilibrée provocatrice de la droite aux États-Unis aurait une influence majeure sur la graine de dictature. 

Le 5 novembre prochain, je ne le répéterai jamais assez, il faut une déconfiture.  

Si vous avez entendu un grand bruit mardi dernier quand il a parlé de Springfield, c'était le rire de Kamala qui se greffait à celui du monde entier.

dimanche 15 septembre 2024

James Earl Jones (1931-2024)

 

Quand papa quitte le foyer familial, maman doit travailler comme enseignante et comme bonne pour survivre au Mississippi et ne peut pas s'occuper du petit James. Ce sont les parents de maman qui le feront, à partir de ses 5 ans, et le traumatisme est si grand, qu'il en développe un bégaiement ce qui le pousse à ne simplement plus jamais parler. Pendant toute son école primaire, un enfant qui sera reconnu adulte pour sa splendide voix grave, n'utilisera pratiquement jamais sa voix. C'est un enseignant qui le fait tourner vers la poésie qui le pousse à s'exprimer à nouveau.

À l'école secondaire et au collège, il fleurit. Il est vice président de ses classes et découvre le théâtre. À l'université, il fait aussi en parallèle un service militaire dont il admire la discipline. Il sera diplômé en arts. Pensant être déployé en Guerre de Corée, il fait un peu de théâtre. Quand James se réconcilie avec son père, il découvre qu'il est maintenant acteur, ce qui le rend tout aussi fier. James sera effectivement déployé en Corée et sera fait Lieutenant. À son retour, il s'installe à New York et, suivant des cours de théâtre, devra faire de la conciergerie pour subvenir à ses besoins. Il fera beaucoup de théâtre au point de devenir un des acteurs les plus utilisés de Broadway dans les années 60. Sa voix est remarquable et il se démarque par un talent pour le jeu. Homme de flair, Stanley Kubrick lui fait faire des débuts au cinéma. Rien de moins. 

La même année, jouant Othello, il épouse sa Desdémone, l'actrice Julienne Marie. Il jouera une leader rebelle haïtien dans un film mettant en vedette Richard Burton, Elizabeth Taylor, Peter Ustinov et Alec Guinness. Fin des années 60, il est honoré d'un Tony Award remis au meilleur acteur dans une pièce de théâtre pour son interprétation de Jack Jefferson, personnage inspiré du boxeur Jack Johnson, pièce qui connait alors un succès monstre. Il sera participant aux premiers essais télés de ce que deviendra l'émission phare de mon enfance, Sesame Street. L'année suivante, il joue dans l'adaptation qu'on fait en film du film inspiré de Jack Johnson, avec Jane Alexander. Il sera nommé aux Oscars pour ce rôle. Devenant le second afro-américain, après Sidney Poitier, à être honoré d'au moins une nomination aux Oscars. Au théâtre, il rejoint Jill Clayburgh pour incarner Othello sur scène. L'année de ma naissance, il joue un sénateur qui devient le premier président à la peau noire des États-Unis. Il divorce son épouse. Il joue William Shakespeare (dans Central Park) ou Eugene O'Neill au théâtre. Brille. Joue Lennie pour une version d'Of Mice & Men de John Steinbeck. Sur scène.

Il jouera dans un des premiers films à exposer les inégalités entre les familles à la peau noire et celles à la peau blanche. En 1975, l'acteur britannique David Prowse incarne Darth Vader pour George Lucas sur pellicule. Mais son accent distingué anglais ne fait pas prendre au sérieux le personnage. Lucas choisit alors James pour refaire toutes les voix de méchant Vader. Jones sera la voix hantée de ce personnage pour les trois premiers films de la saga. Humble, Jones demande à ne pas être au générique des deux premiers films. Afin de ne rien enlever à David Prowse. Mais aussi parce qu'à la sortie de The Exorcist, c'était la voix de Mercedes McCambridge qu'on entendait et non celle de la petite Linda Blair quand elle devenait le démon. Et une controverse avait surgit à savoir si elle (McCambridge) aurait dû être créditée au générique. Jones est de ceux qui pensent que non. Qu'elle n'était qu'effets spéciaux en post production. Comme il a été pour Star Wars et The Empire Strikes Back. Mais au 3e film, il se rend compte que la voix est si distincte dans l'imaginaire collectif, il est fier de s'associer à Darth Vader. Et ne refuse plus le générique de la série lui fera dire les 4 mots iconiques de la série.

L'année du premier Star Wars, il gagne un Grammy pour sa voix sur Great American Documents. Joue en 1997 à la fois dans Roots et dans Jesus of Nazareth.  Il commence à faire un peu de télé aussi. Joue pour August Wilson, au théâtre, gagne un second Tony Award, joue dans Conan The Barbarian, Coming to America, Field of Dreams. Tourne pour John Sayles. Tourne pour John McTiernan, Phillip Noyce, David Mickey Evans, Darrell Roodt, fera la voix de Mufasa dans The Lion King. Il continue de remporter des prix pour ses rôles. Fait des voix pour des films animés avec son baryton si distinct. Sa voix est si recherchée qu'il en fera dans les Simpsons et sera celle qui dit "This is CNN " pour la station télé du même nom. Il épouse l'actrice Cecilia Hart avec laquelle il sera aussi Othello et elle, Desdémone, s'offrant une nouvelle virginité amoureuse.  Ensemble, ils ont un fils. 

Sa présence est aussi très sollicitée puisqu'il est un peu partout à la télé, au théâtre, au cinéma, sur disque, et quand le président George W Bush lui remet un prix honorifique, il dit qu'en temps normal, on dit que tout le monde reconnait la voix du président partout, mais voilà quelque chose qu'il ne dirait pas en présence de James Earl Jones

Il jouera Driving Miss Daisy au théâtre avec Vanessa Redgrave. Ce sera un gros succès. Son épouse décède du cancer des ovaire à 68 ans. La même année, à 85 ans, il apprend qu'il est atteint de diabète de type 2 quand il s'endort en s'entrainant en gymnase.

Quand il s'éteint, à 93 ans, il y a une semaine, jour pour jour, on dira de lui qu'il était grace et décorum et que sa voix ne sera que l'une des multiples facettes de sa fabuleuses personne qui manquera à ses proches. Son alma mater, l'université du Michigan publie "We are Michigan" avec son image surplombée. L'Empire State Building éclaire son édifice pour en faire la silhouette de Darth Vader.

On le range auprès des Paul Robeson, Sidney Poitier, Harry Belafonte ou Viola Davis. 

 Bye bye, Giant. May the force be with you, now

samedi 14 septembre 2024

L'Ours

Il y a quelques semaines, peut-être un mois, il y a eu cette tendance sur les réseaux sociaux où on a relayé un vox pop d'un homme demandant aux femmes si elles avaient à rencontrer un homme ou un ours dans un bois, lequel préférerais-t-elle rencontrer ?

Le montage gardé a été celui d'une majorité de femmes répondant qu'elles choisiraient sans hésiter l'ours. Le but était de susciter une discussion sur la masculinité toxique et ça a fonctionné. Peu de femmes intelligentes feraient ce choix non éclairé. Mais les mauvaises expériences avec des mâles du côté con de la sphère des fréquentations sont parfois si lourdes, qu'elles ont très certainement envies de répondre spontanément la grossièreté comme un homme répondrait "ma bière" à la question "Ta femme ou ta bière?".

Même type de vulgarité.

Sam était content de voir et entendre en spectacle, un de ses artistes préférés, Julian Cope, qui passait en ville. Cope est un artiste qu'il avait découvert quand il était ado. C'était un disque surtout qui lui avait plu, un disque qui avait appartenu à son père, double, où on commençait par "une deuxième prise", où on y parlait de Donkey Kong et on finissait dans un sous-sol de Las Vegas. Il avait adoré cet album qu'il avait surécouté. Quand il avait su que Cope, 66 ans quand même, passait dans sa ville, il avait été si content, il avait acheté des billets pour son spectacle, les yeux fermés. S'y rendant seul. Célibataire involontaire, de toute manière. Un billet de parterre.

Pendant le spectacle, près de lui, une splendide jeune femme de son âge. Seule aussi. Jamais il n'avait pensé qu'elle s'intéresserait à lui, mais elle était dure à manquer tellement sa beauté était simple et naturelle. Il n'était pas le seul à l'avoir remarquée puisque trois gars rôdaient autour d'elle et tentait d'engager des contacts avec elle, trop heureux que le bruit les force à se pencher sur son épaule, pour lui parler. Sam ne savait pas de quoi ils se parlaient mais voyait bien qu'elle n'était pas intéressée à leur jaser, Son regard restait droit devant, pour le spectacle quand il ne trichait pas sur sa droite, loin des 3 gars qu'elle ne semblait pas connaitre, ni vouloir les connaitre.  

Par 3 fois, son regard a croisé celui de Sam. Ils se sont échangés des sourires. La jeune femme a même choisi de se rapprocher de Sam, qui faisait tout de même plus de 6 pieds. Ce qui était presqu'un pied de plus que chacun des 3 gars. Elle a placé sa tête sur le haut de l'épaule de Sam et a chorégraphié quelques gestes pour lui passer un bras derrière la taille et ainsi faire croire aux 3 autres que Sam était son copain. Sam l'a tout de suite compris. Il allait être son "ours" pour la soirée. Sans jamais lui dire son prénom, elle lui a souri toute la soirée et ils ont savouré le concert de Julian Cope, chantant même quelques morceaux ensemble. Il ne fallait pas non plus donner l'impression qu'on se découvrait. 

Les 3 gars, ont vite compris que la jeune femme était "prise" et ont gardé leurs distances pour tout le reste du spectacle. Sam l'a escortée jusqu'à la salle de bain. A maintes fois tenu ses drinks quand des envies de danser lui prenait. Il avait parfois l'impression folle qu'elle dansait pour lui par moments. Il lui a payé un verre et elle a fait de même. Ils se sont peu parlé, mais l'entente secrète était claire. Il était son "ours" pour la soirée.  

Cope livrait aussi la marchandise sur scène. Jouant généreusement de son album préféré, Peggy Suicide. Sam se sentait fier d'avoir été choisi comme "ours" parmi la foule. Elle aurait pu prendre quelqu'un d'autres. Il avait bien vu que le côté malsain des 3 gars qui l'approchaient. Et dans le peu de choses que Sam et la jeune femme s'étaient échangé, il lui avait demandé "Comment as-tu su que j'étais quelqu'un de confiance ?"

Elle avait répondu "Oh les femmes savent reconnaitre ce genre de choses et tu nous regardais en train de biberonner ta bière comme le plus grand des nounours..." Ils ont ri. Ça faisait plus vrai aussi de rire ensemble. Elle était vraiment belle quand elle riait. Dans la soirée, au moins deux autres fois, d'autres mâles ont tenté de lui parler, mais elle s'est collée sur Sam chaque fois pour prétendre à un couple. Sam n'a pas détesté du tout. Était content de lui rendre service. Vraiment vraiment content. 

Cope avait joué la dernière chanson de son double album, Las Vegas Basement.

C'est justement dans un sous-sol que s'est réveillée la jeune femme, surprise de s'y retrouver, confuse, comme si elle avait manqué de longs moments entre la fin du spectacle et présentement. Elle semblait avoir dormi. Voulant se relever d'un matelas, elle senti que quelque chose la retenait par le cou.

Elle était enchainée au mur. La jeune femme était bien "prise".

Sam descendit les escaliers de son sous-sol avec un verre d'eau et un plat de fruits pour elle. Lui chantant:

"You don't have to be afraid love, cause I'm a safesurfer, darlin'

Papa ours serait bienveillant.

vendredi 13 septembre 2024

Curiosités Coïncidaloïdes


Dans ce monde de drôles de hasard, de probabilités improbables. De curiosités coïncidaloïdes. 

Tiens! je viens d'inventer un adjectif. 

Double trémas, babe. J'aime. Je titre.

 Le 17 août 1957, à Philadelphie, les Phillies de Philadelphie affrontent les Giants de New York. Au baseball de la Ligue Nationale de Baseball. Les stars des deux équipes sont Willie Mays des Giants et Richie Ashburn des Phillies. Ce dernier, champ centre et premier frappeur de la rotation, aura le plus grand nombre de présences au marbre de la saison, avec 729. Les deux joueurs sont de l'élite de la Ligue et seront éventuellement au Temple de la renommée après leur retraite. Mais en 1957, Mays a 26 ans. Ashburn, 30. Et c'est ce dernier qui attirera l'attention.

Ashburn frappe une première fausse balle, qui part en flèche et frappera sur le nez la spectatrice Alice Roth. Lui brisant le nez. La chose est si grave qu'on suspend le match, le temps de l'aider à s'en remettre un peu, de la soigner sur place, temporairement, éponger le sang, lui bander le visage, et finalement, faire venir une civière pour la sortir des lieux et la mener vers un hôpital. 

Le temps qu'on la sorte, hors du stade. Le match reprend. Ashburn reprend son poste au baton. Il frappera encore une fausse balle, mais cette fois si haute et si loin derrière, que la balle sortira du stade des Phillies pour aller dans le rue. 

Non.

Pas dans la rue. La balle tombant à nouveau sur la pauvre Alice Roth. Mais cette fois, tout le monde en rira. Et ça fera tant la manchette que Ashburn et Roth deviendront amis. Ashburn s'en voulant d'ainsi l'avoir par deux fois, agressé d'une balle de baseball. 

Dans les dernières semaines, au Québec et ailleurs, le trafic est redevenu fort intense sur les routes. Insupportable je dirais. À 5h20, quand je me dirige vers le travail le matin, je ne conduis pas sur la route, JE LA  NÉGOCIE. 

Si tant que j'ai même par deux fois été incapable de prendre ma sortie habituelle pour aller travailler dans le dernier 5 minutes. La première fois étirant jusqu'à l'autre, ce qui n'est pas une horreur non plus, ça ne me rallonge que de 3 minutes. Mais ça reste hallucinant à cette heure du jour. C'est pire qu'avant la pandémie où c'était tout simplement absence de trafic. Une des 2 fois j'ai dû piquer par le stationnement d'un magasin de beignes à la dernière minute afin de ne pas manquer ma sortie. J'ai triché.

C'était aussi la rentrée depuis une semaine ou deux. Et dans la première, il y avait le petit Samuel Bouchard (nom fictif) qui commençait sa première année. Ni papa, ni maman ne pouvait aller le porter à sa première journée, dans une école où il n'y avait pas fait sa maternelle. Samuel allait prendre le transport scolaire. 

Ce transport scolaire faisait un trajet qui allait croiser 3 écoles sur sa route. Samuel est descendu à la deuxième école. Qui n'était PAS son école. C'était la troisième. Il a fait sa journée en classe, faisant connaissance avec tous les nouveaux amis, et tout le nouvel univers qui s'ouvrait à lui. Jamais il n'a paru égaré par personne.

Mais pendant ce temps. Les parents de Samuel avait passé la pire journée de leur vie. Samuel ne s'était pas pointé en classe dans la 3e école du parcours du transport scolaire et il avait été noté absent ce qui n'avait fait qu'inquiéter papa & maman qui le considérait maintenant disparu. Il n'étais pas supposé être absent si il était parti dans le bus le matin. On les avait appelés, les 2 n'avaient fait que s'inquiéter. C'était inexpliqué.

Quand Samuel est revenu chez lui en soirée par le même autobus. Tout s'est finalement expliqué. Par le plus étrange des hasards, et je n'invente rien, c'est arrivé dans la première semaine de la rentrée, à Montréal, Samuel Bouchard a été appelé par sa maitresse, a dit qu'il était présent et a passé la journée dans la mauvaise classe. Celle d'un AUTRE Samuel Bouchard qui devait être en classe ce jour-là, mais qui lui, avait brillé par son absence. Un Samuel Bouchard se substituant pour un autre pendant une journée. 

Une fois compris, tout le monde a été soulagé. 

Samuel n'a jamais eu l'impression qu'il se trompait, on l'y attendait. 

Il s'est fait de nouveaux amis au jour 2 de la rentrée. 

Mais y a fallu tout recommencer les présentations. 

Curieuses curiosités, non ? 

jeudi 12 septembre 2024

Kam & Scram

"Always an angel, never a God"

-L.D./J.B./P.B. 

Je n'ai pas vu le débat présidentiel en direct.

Non seulement j'assistais à un match de flag football de ma frêle fille de 21 ans, mais quand j'ai quitté notre chez nous, nous n'avions plus l'électricité depuis un temps et mon téléphone était à 11%. Je l'ai rechargé un peu de 5% dans la voiture en me rendant à son match. Mais encore, quand je suis revenu après son match, il était à 4%. Je ne l'ai pas vidé avec du video, j'avais les yeux sur son beau match bien gagné où elle fait la différence.

Comme Queen K, au même moment, à la télé. 

J'ai compris que Kamala Harris cuisait à la petite braise le taureau Trump. 

Elle lui a tendu quelques pièges très tôt dans lesquels il a vite plongé, lui faisant rapidement perdre les pédales. Elle a attaqué la taille de ses rassemblements, la qualité du spectacle de son cirque, sa réputaiton à travers le monde, très vite, le taureau rugissait. Ça a été une dure soirée pour Trump. Qui a été repris même par les modérateurs à quelques reprises sur les grossièretés qu'il avançait. On aura quand même entendu de la bouche du candidat Trump qu'à Springfield (lequel ? il y en a au moins 3 aux États-Unis + un dans le dessin animé The Simpsons) les migrants mangent les chiens et les chats. Ce sera pour les livres d'horreur pour enfants dans le futur. Rien n'est moins vrai. Pas plus que les opérations sur les transgenres dans les prisons qu'il a sorti des tiroirs délirants de son cerveau. Trump a été très vite sur la défensive, et elle, pratiquement toujours en contrôle. Il n'est pas faux du tout de dire que la femme a bien paru et que le vieux monsieur rageur, beaucoup moins. 

Même chez les amis (la station télé de désinformation Fox) on a parlé d'une mauvaise soirée pour le clown.

Ça rassure un peu. A-t-on finalement l'impression d'adulter ? Discuterons nous bientôt avec maturité où on dira encore des sornettes à la tête de l'une des présidences les plus importantes de la planète ? Le clown de Mar-a-Lago sera-t-il enfin renvoyé aux oubliettes ?

Pour ajouter un peu de sel dans les plaies républicaines, la chanteuse Taylor Swift, chat en main et officiellement célibataire (parce que non mariée à sa brute) a publié son appui absolu à Kamala Harris en plus de promettre de faire un video afin de montrer aux premiers voteurs comment s'y prendre. Un vrai modèle. 

Ça a excité un vieux cochon d'Afrique du Sud miliardaire qui a publié sur son site haineux le très inconfortable message suivant " Fine, Taylor, you win...I will give you a child and guard your cats (elle en a 3), with my life".

Comme dirait une personnalité publique avec dégoût face à son agent qui lui annoncerait qu'il devra passer à la nouvelle émission de désinformation de Stéphan Pas de E Bureau:

"Ewwwwwwwwwwwwwwwwwww"

Bien entendu les enfants Trumpistes ont ensuite expliqué la débacle de Trump par les parents dans la pièce méchants journalistes d'ABC. Ils n'étaient pas fins, ils le recrifiait quand il disait n'importe quoi. Donc souvent.

Mais le n'importe quoi, c'est le sac de chips chez Fox. On y met les mains pour le geste perpétuel. Et même si on mange des chips au BBQ, on se donne la liberté de dire que c'est au vinaigre, si on le veut.

Par une proportion de 63% contre 37%, les spectateurs qui on vu le débat ont été plus convaincus par Kam que par le suintant hippopotame. 

Robert F. Kennedy Jr, Ron DeSantis, Marco Rubio, ont tous attaqué les journalistes comme des élèves de 3e année se plaignent d'un(e) enseignant qui les force à être la meilleure version d'eux-mêmes et qui les ramènent à l'ordre. 

L'ordre. C'est tellement dur à gérer. Dans certaines têtes plus que d'autres.

Quand Trump s'est rendu aux studios de Fox pour l'équivalent d'un massage de la part de son valet de pisse Sean Hannity, échevelé, il parlait de 3 vs 1, se présentant en victime, tout en disant qu'il avait complètement gagné ce débat. 

Ce que 100% de son corps et de sa face ne disaient pas. 

J'ai eu l'impression qu'on disait mardi à quelqu'un WelKam aboard, M'am.

Et qu'on disait à l'autre, Why don't your kind, once and for good, scram ?

J'ai l'impression que le 5 novembre prochain, le monde entier pourrait se faire du bien.

Un film d'horreur n'est jamais terminé avant le générique final. Hillary aussi avait "bitchslappé" l'étron orange. 5 Novembre, rarement ne t'es tu fait si attendre. 

mercredi 11 septembre 2024

De La Maladie Mentale Autour de JD

Hillbilly Elegy est la biographie du co-listier de Donald Trump, JD Vance, duquel on a fait un film d'1h56 sur Netflix avec une impressionnante distribution comprenant Glenn Close et Amy Adams, entre autres. Ainsi que Ron Howard, réalisateur d'Apollo 13 et A Beautiful Mind, entre autres films. 

On y parle et y voit des tentatives de suicide, de la violence domestique, des abus de drogue en omettant de parler de ce qui guide les tireurs assassins des États-Unis et les abus autour de JD: la maladie mentale. Le livre est un hybride un peu Frankenstein de pensées égarées tournant autour de jugements ethniques douteux. JD blâme ses racines Écossaises/Irlandaises et les gênes qui accompagnent ces lignées sanguines. On a un pied dans le racisme pur et simple. Bibliothèque de l'extrême droite. C'est une chose d'appeler Vance de l'homme qui murmure à l'oreille de Trump,  ça en est une autre de le qualifier de "grand observateur critique". Il faut le voir depuis quelques semaines essayer très fort de paraître simplement "normal" après qu'on l'eut qualifié de "weird", et rien ne semble moins naturel pour lui. Il est entré dans un casse-croûte pour se payer un sandwich tentant de faire de la petite conversation sympathique pour se faire aussitôt dire qu'on ne voulait pas se faire filmer avec lui. Je ne sais pas pourquoi ces images ont tout de même réussi à se rendre sur le net. Ça ne fait que montrer qu'il est très inconfortable avec les gens tout simples. Et mal accueilli. 

Quelques jours plus tard, il publiait une photo de lui devant un burger impossible à manger sans le décomposer. Voulant donner je ne sais trop quelle impression. De gars ordinaire, j'imagine. Mais qui ne donnait que l'idée qu'il pouvait être goinfre. Et fier de l'être.  Ok. Peut-être qu'on peut trouver qu'il aime s'amuser. Je lui accorde.

Dans le film d'Howard (et dans le livre), le portrait de la mère et la grand-mère de Vance est celui de deux femmes bipolaires, victimes de pulsions mal contrôlées comme le sont ceux et celles qui sont atteint(e)s de maladie mentale. Howard substitue toutes aspirations politiques pour de la mélasse mélodramatique appuyée par de la musique qui guiderait nos émotions et par la caricature de Close en personnage souvent vu de Ma Kettle à Granny May Moses. Quand elle ne sacre pas, elle scande des philosophies de conspirationniste qui s'ignore. Le film est une tentative de nous humaniser celui qui pense qu'une femme sans enfants n'a aucune valeur au pays. Mais qui reste en périphérie des vrais problèmes qui le guettent. 


 Dans le livre, Vance démontre au moins un peu d'amour pour sa mère, alors que dans le film, en moins de 20 minutes, on comprend que Vance n'a qu'un boulet comme maman. On peine à croire à cette femme si mal organisée serait allé à l'école des infirmières tout en étant mère monoparentale. Tous les clichés de redneck s'y trouvent. Les hommes en torses nus, celui qui est prêt à tuer pour sa famille, ceux qui sont stupides et quand même menaçants, ceux qui ne font confiance en aucun étranger. Des inspirations pour JD ? Pas clair. On joue encore du cliché d'ignorant du parent qui s'impose entre son enfant et le progrès. Est-ce vraiment à l'avantage de Vance, ce livre ? ce film ? 

Sans dire que son livre/film n'est pas vrai, la trame ressemble beaucoup à un film de 1937 de Micheal Curtiz où on hésitait pas à tuer un "menaçant" étranger à vue et voyait la fille de la famille devenir étudiante en soins infirmiers. Comme JD essaie de s'élever au dessus de la misère familiale. Comme si il ne pouvait pas être lui-même, atteint d'une certaine forme de dérive mentale. Qu'il confirme pourtant semaine après semaine avec des erreurs de jugements importantes. Vance aurait eu tout à gagner à approfondir ce côté de sa lignée familiale, ça ça l'aurait humanisé. Dans le film d'Howard, les problèmes de sa mère sont lâchement résumés en un plat "Elle a cessé d'essayer" quand elle tente de s'enlever la vie. Dans son livre, c'est la faute des Écossais et des Irlandais. Point, barre. Racisme facile.

La voix hors champs de Vance ferme le film en disant qu'"on décide qui on est tous les jours par les choix qu'on fait". Qui est à la fois un doigt pointé sur sa mère qui faisait les mauvais choix, mais aussi qui confirme que ceux faits par Vance (et Howard) ne sont pas les bons non plus. 

Alors que la maladie mentale n'a jamais été aussi armée dans ce pays, il aurait été humain d'attaquer le sujet de front. Et non de lancer timidement "tu écoutes trop de voix dans ta tête maman!". Le film/livre était ailleurs la région, les Appalaches, où a grandi Vance stérilisait si on avait perçu le moindre indice de bipolarité. Des choix eugénistes controversés auxquels sa grand-mère et sa mère ont réussi à échapper. Là où il est issu, les citoyens ont été cobayes de stérilisation qui ont largement brisé bien des lignées. 

On a beau trouver exagérée toute comparaison Nazie avec les Républicains, mais dans les Appalaches de JD Vance, on admirait Adolf Hitler qui avait stérilisé quelques 80 000 "non normaux" en Allemagne. Et on copiait le modèle dans son coin. Heureusement, ça n'a pas complètement fonctionné. On a stérilisé "seulement" quelques 27 000 "unfit".

Qui était une définition très large de "on sait pas c'est quoi et on ne veut pas savoir". 

Comme la maladie mentale autour de JD Vance. Voir des fenêtres qui ne soient pas des portes, ce n'est pas facile pour tout le monde. Et c'est humain de montrer être en mesure d'en faire la différence. Ce que Vance (& Howard) ont choisi de faire, est de faire semblant qu'on ne pouvait pas être "comme ça". 

Avec aussi peu de naturel que si on allait manger un burger ou s'acheter un sandwich en étant le plus sociable des jeunes hommes. 

Et aussi celui qui voudra que madame accouche d'un viol, même familial. Vous trouvez que j'y vais fort en parlant de maladie mentale chez JD Vance ? Il vient de relayer (lui, Elon Musk, Ted Cruz) le mensonge que les immigrants mangent les chats...

La maladie mentale est une réalité toute aussi réelle que les tueries dans les écoles. Y fermer les yeux, c'est accepter toutes dérives qui y soient liées. Ce que Vance a aussi confirmé dans son intervention après la 54e tuerie aux États-Unis. On a pas commenté la 55e depuis. 56e promise d'ici Noël. Pas souhaitée. Mais certaine. Selon la loi de la moyenne. 

mardi 10 septembre 2024

Jagmeet Danse au Son de la Flute de Pierre

Déjà que le portrait politique canadien actuel est un shit show. 

Voilà maintenant que depuis la semaine dernière on a atteint le fond du bol. 

Qu'à fait la France face à le menace fasciste réactionnaire ? 

Elle s'est unie. Les différents partis, même si aux visées différentes, ont tous choisi de se mettre ensemble pour empêcher les intolérants, les ignorants et les racistes de prendre le pouvoir. Ça a fonctionné. On a effacé de l'assemblée le RN. 

Unis.

Qu'ont fait les États-Unis quand ils ont réalisé que Joe Biden était devenu beaucoup trop âgé pour boxer des mots avec cognitivement encore moins fort que lui, qu'ont fait les États-Unis dis-je bien quand il est devenu évident qu'on ferait confiance à de l'enragé graine de dictateur plutôt qu'à un vieillard qui confond ses mots ? 

On s'est uni et on a poliment remercié le bon vieux Joe pour faire entrer la plus jeune et inspirante Kamala. Qui depuis, dépasse l'ignoble adversaire politique, dans les sondages. De peu, mais de juste assez si les élections avaient lieues demain. Si on mesure le pouvoir par l'argent, ce que plusieurs font d'ailleurs dans toutes les sphères de la vie, la campagne de Kamala Harris encaisse davantage d'argent que celle de l'autre. Appuis, unifications. 

Uni(e)s. On s'est brandi.

Que fait le Canada face à la menace Pierre Poilièvre, parce que cette misère humaine est une vraie menace qui ferait reculer le pays comme les deux exemples mentionnés plus haut ? On se couche au sol. 

On voit un appui moral, le NPD, obéir au doigt et à l'oeil aux menaces de Poilièvre et déchirer d'un geste mal pensé, une "entente" de support avec le parti des Libéraux au minoritaire pouvoir, entente qui n'a jamais été signée. Il n'y a donc rien "à déchirer" des mains. On a vu quelqu'un plier à l'intimidation. 

On a vu division. 

Ridicule. Jagmeet a succombé à l'intimidation de l'Alt-Wrong

TOUT est mauvais chez Poilièvre. Un jour le Canada d'Amérique se réveillera de son coma. J'ai hâte à ce jour. 

Le timing est atroce alors que Poilièvre domine inexplicablement au pays dans les intentions de votes, par écoeurantite de Trudeau EXCLUSIVEMEMENT. Parce qu'il est tout simplement impossible que les Canadiens soient imbéciles au point d'élire un homme qui soit aussi vermine que PP. 

Jagmeet Singh a pris le micro, quelques jours à peine après que celui qui l'avait toujours appelé Sold-Out Singh, Pierre Poilièvre, l'ai ordonné de se dissocier des rouges sinon il se confirmait vraiment vendu aux Libéraux. Singh a pris le micro pour annoncer qu'il ne faudrait plus associer le NPD aux Libéraux. Tel qu'ordonné par le coliforme fécal. 

Le contraire de s'unir contre l'idiotie, diviser le vote au possible en pliant aux menaces de Piètre Poilièvre.

Si ce dernier est le pire des égarés mentaux quand il parle de "payer son rendez-vous chez le dentiste 50$" (I wish c'est le double, minimum), Jagmeet Singh est pire encore à penser qu'il pourrait être Premier Minus au pays alors que posant ce geste, il s'assure presque de la 4e position au prochain scrutin.


 Le NPD stagne à 15% depuis toujours. Même le Bloc le dépasserait. Jagmeet Singh a tenu un discours comme si il avait maintenant des chances de gagner les élections prochaines qui n'ont rien d'annoncées. Mais il reste à 15% depuis son "divorce" de non marié. C'est l'annonce la plus stupide depuis longtemps dans le paysage politique canadien. Une simple division dur à comprendre. C'est un peu un suicide politique de sa part. 

Ça confirme que Jagmeet n'a pas le jugement qu'il faut pour être Premier Minus.

N'est que minus. 

Mental.  

Même Pierre Poilièvre n'en croit pas ses yeux et doit repenser stratégie car il n'avait que des insultes pour Jagmeet Sing. Il doit penser "allié potentiel." Comme si le mal avait besoin de renfort.

Justin Trudeau profite de l'attention portée au débat aux États-Unis (dont je vous reparles jeudi) pour se réunir en caucus avec son parti et mettre les points sur les i de son avenir et de celui du leadership de son parti.