vendredi 1 mars 2019

Panama

Le Panama est devenu synonyme de deux chose.

Un canal.
Un scandale.

On y fait aujourd'hui escale.

Pas si connu que ça, le Panama est un petit territoire de 75 000 kilomètres carrés situé en Amérique Centrale et bordé par les Caraïbes et l'Océan Pacifique, la Colombie et le Costa Rica. Comme le Québec, la capitale porte le même nom que le pays la province.  La langue officielle y est l'espagnol, ce qui promet des malentendus à l'aéroport nous as garantie notre fils qui y a été avec sa douce pour ouvrir 2017. La langue espagnole est une conséquence de la colonisation de l'empire espagnol au 16ème siècle.

Rodrigo de Batidas est celui qui a découvert le Panama en 1501, mais ce ne sera qu'un an plus tard que Christophe Colomb, superstar exploratoire, y établit ses première colonies.

Pendant plus de 300 ans, le Panama sera sous l'emprise de l'empire espagnol. Ensuite, le Panama forme, avec la Colombie, l'Équateur et le Venezuela, un seul et même pays, La Grande Colombie. Mais avec l'aide des États-Unis, le Panama obtient son indépendance en 1903. En contrepartie, le Panama abandonne aux Étatsuniens, les droits d'exploitation et de construction du canal, une cessation rendue possible par la faillite de 1889 de l'entreprise française chargée du chantier.

Ce ne sera que le premier janvier 2000 que le Panama ne retrouve pleinement sa souveraineté sur l'ensemble de son territoire.

Le Panama est une République démocratique unitaire. Son président élu en 2014 est Juan Carlos Varela, membre du parti Panamenista de centre droit.
Mais dans les années 80, tout n'était pas si sain. Pendant 8 ans, Noriega a sévi. Dans une dictature. Les États-Unis l'ont chassé en 1989. Après s'en être servi, bien entendu. Un marionnettiste ne jette pas ses marionnettes sans les avoir manipulées un peu. Noriega avait suivi des formations de renseignements à l'École Nationale des Amérique, véritable laboratoire de futurs dictateurs d'Amérique-Latine, à Fort Gulick, et à Fort Bragg en Caroline du Nord. Noriega était agent de la CIA de 1967 à 1980.

Le canal a été inauguré en 1914. il traverse l'Isthme de Panama et relie l'Atlantique au Pacifique. C'est une prouesse architecturale de plus de 80 kilomètres permettant à 14 000 navires et 300 millions de tonnes de marchandises de passer d'un océan à l'autre chaque année.
En 2007, un projet d'élargissement a vu le jour. Il a doublé ses capacités. Le coût total de l'opération aura été de 5,3 milliards, soit entre 10 et 15% du PIB panaméen.

Lors de la crise financière mondiale de 2008, les indicateurs financiers du Panama sont restés au vert. Son taux de chômage oscille autour des 5%. L'économie du pays repose principalement sur trois secteurs: l'agriculture, les industries et mines et les services. Les services sont même 3/4 du PIB. L'exploitation du canal, la banque, l'assurance, la logistique et le tourisme, que nous nourrissons en ce moment même, tirent l'économie du pays.

Le 3 février 2016, il est révélé que 12 chefs d'États, et des centaines de personnalités publiques de tous les domaines, y cachent de l'argent, impliquant 511 banques et 200 pays.

Ironiquement, en 2011, le Panama, conscient du problème de paradis fiscal que représente son pays, avait établi, pour la 12ème fois, ce qui laisse planer un doute sur la réelle intention de régler le problème pour vrai, un plan pour ne plus être ce type d'abri fiscal. Du moins, pas comme ça.

Une fois le scandale exposé, tout le monde a crié. Puis on a zappé sur autre chose. Ne punissant personne. On ne punit pas les riches.

Le taux de criminalité est assez important là-bas avec 19 meurtres par 100 000 habitants. En 2015, 759 homicides volontaires avaient lieu au pays. Avec des voisins comme les leur, le pays est un endroit de transit pour la circulation de la drogue. Les attaques armées sont courantes dans une semaine, et la drogue est principalement au coeur des conflits criminels. (la corruption usant de plus de subtilités). Mais le crime se concentre principalement autour de toute la capitale.

Le Panama est un pays, une capitale, une strip teaseuse, mais aussi un chapeau. Tenue traditionnelle issue de l'Équateur au 17ème siècle, il devient symbole d'élégance au tournant du 20ème siècle. Il devient socialement populaire quand le président Théodore Roosevelt le porte plus que régulièrement.

Depuis, il ne se démode plus.

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