Dans 11 jours, Vladimir Poutine rencontre Donald Trump, à Helsinki, en Finlande.
Après le sommet des tyrans, avec Kim Jong-Un, le sommet des maîtres menteurs.
Un menteur manipule. En tout temps. Qui manipulera qui?
En juillet 2009, Barack Obama rendait visite au président Russe Dmitry Medvedev, Mais un rendez-vous avec celui qui restait temporairement dans l'ombre, mais qui était toujours un homme fort respecté dans son pays et un poids lourd, Vladimir Poutine, était aussi à l'agenda. Un matin, Obama et son entourage se rendaient à la résidence de Novo-Ogaryovo de Poutine. Ils avaient été reçu par du caviar, des oeufs farcis, du bling bling avec valets habillés comme au 19ème siècle avec longues bottes de cuir et tout et tout.
De la manipulation visuelle.
La réunion devait durer 60 minutes. Vlad s'est lancé dans une tirade navrant le refus d'aide des États-Unis après le 11 septembre quand la Russie leur avait tendu la main. La pêché fatal de la guerre en Irak. L'éclosion des tensions chez les voisins de la Russie qui en sont nées. C'était un discours de désolation, récriminations et de frustrations. Toujours avec la Russie dans le rôle de la victime. Vladimir Poutine est un habile manipulateur. À la 55ème minute, Obama n'avait pas encore placé un seul mot.
Le 16 juillet prochain, ce sera au tour de Donald Trump d'écouter son histoire. Poutine ne peut faire autrement que de commencer par un même discours de victime. Avec Washington dans le rôle du anti-héros. Et l'administration d'Obama dans la peau des pas-gentils. Des échos qui seront de la musique aux oreilles de Dumb Trump.
Celui-ci n'aura pas besoin de beaucoup se faire convaincre. Il questionne lui aussi la pertinence de l'OTAN. Il a suggéré que la Crimée pourrait peut-être être Russe, après tout. Il a répété ad nauseam que l'implication russe qui l'aurait aidé à gagner ses élections étaient une invention anti-russe. Il est déjà sur la même fréquence radio que Vlad là-dessus.
Alors quel est le réel objectif de Poutine à Helsinki le 16?
Tous les jours, Trump se fait livrer des rapports de la CIA, du National Security Center et du département d'État, de plein d'autres, dont l'hérésie Breitbart, sur ce que fait la Russie présentement. Où ont-ils pêché. Qui auraient-ils empoisonné? Qui auraient-ils payé? Le rendez-vous d'Helsinki est la chance pour Trump d'entendre la version des Russes sur les rumeurs qu'il reçoit Vlad mentira sur tout. Se gardant toujours le rôle de la victime.
Depuis des mois, il n'y a pas de réelle relation entre les États-Unis et la Russie. Sinon que les États-Unis sanctionne la Russie et que ceux-ci ne voudraient pas, comme Kim Jong-Un que les choses empirent. On comprend que Trump lui-même voudrait que les relations soit meilleures avec la Russie, mais qu'il est freiné par le Congrès et une bureaucratie à Washington qu'il honnit et que cette rencontre sera une chance de faire du face à face, sans emmerdants intermédiaires.
Le récent face à face à Singapour avec Kim Jong -Un était très certainement instructif. Les Russes ont pris des notes. Poutine a vu que Jong-Un a pu largement diminuer les menaces des États-Unis contre lui et son pays à un coût minimum. Vlad a surement pensé. "je peux très certainement en faire autant".
Même avant Singapour, Trump a prouvé par mille qu'il était malléable et surtout très ignorant. Une combinaison parfaite pour un manipulateur comme Vlad. Avec Obama, Vladimir avait dramatiquement évacué tout le monde pour rester seul avec Barrack et lui avait dit qu'il avait de l'information pouvant éliminer complètement les terroristes. Un piège dans lequel Obama n'est pas tombé. Imaginez le même scénario avec un gros bêta comme Donald! Il en parlerait dès le lendemain matin sur Twitter.
Ce qui rend Trump si attirant pour Pout est que Trump voit la politique comme une entreprise. De la business. Les intérêts toujours favorisés au détriments des valeurs. Avec une telle vision, tout peut s'échanger. Un menteur est toujours prêt à négocier. La vérité d'abord.
Poutine pense au symbolisme d'une telle réunion. La Russie ne pourra plus être marginalisée. Ni isolée. Elle reçoit les États-Unis. Ceux qui se prétendent "L'Amérique".
Poutine veut tenter de comprendre celui qui dit que les forces Étatsuniennes en Syrie ont été retirées, alors qu'en vrai, elles étaient renforcées. Celui qui dit une chose et son contraire.
Qui de nous deux ment le mieux?
Bychit, ce sera moi
Pense Vlad.
C'est la magie qu'il voudra.
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