jeudi 11 janvier 2018

Journal du Costa Rica

Nous avons passé un fameux voyage au Costa Rica du 28 décembre dernier au 8 janvier.

Punkee, Monkee, Hunty & Pee-Wee (l'amoureuse).
14 ans, 18 ans, 45 ans, beauté sans âge.

J'avais une paire de béquilles au début des vacances de Noël au Québec, une botte "3D" au début du voyage que j'alternais à une chevillère, résultat d'une entorse pré-voyage. Chevillère que je portes toujours.

Pour tout ceux qui voudraient faire le même type de voyage, remarques, images, témoignages et observations:

Du 28 au 30: Rincon de la Vieja, Hôtel Hiacenda Guachipelin.
L'argent, clairons la question tout de suite, sera toujours un léger problème. Ils veulent du U.S.Dollar mais peinent à nous redonner le change en U.S.Dollar. Leur "Colones" valent deux fois moins. On les force à faire beaucoup de mathématiques et très souvent, ils font des calculs mentaux fautifs. Presque toujours en notre faveur toutefois. On a calculé facilement 35 dollars redonné en trop en notre faveur dans les échanges. Mais on a aussi perdu au moins 5-6 $ au Subway en voulant payer moitié U.S. et moitié Colones. Vous ne trouverez pas de concessions du genre (McDo, Taco Bell, PFK) à d'autres endroits ailleurs qu'à Liberia, près de l'aéroport, d'où nous arrivions. L'hôtel était très bien, quoi qu'isolé. On était quelque peu prisonniers des activités de l'endroit. Il y avait un volcan à visiter, mais on a préféré faire une journée de cheval, tubing, zipline, se terminant par un bain thermal magique. Famous. J'ai fait tout ça, chevillère en pied. Tout aussi famous. L'amoureuse a fait de la corde à tarzan et de la tyrolienne, ce qu'elle n'aurait jamais fait si elle avait vu le trajet et les hauteurs avant. N'a pas capoté sur le cheval qui l'a un peu fait paniquer. A brillé dans l'inattendu. Famous, famous, famous! Pas vu de bestioles. Chambre très bien. Piscine négligeable parce que perpétuellement sale. Restaurant du lieu très bien. Moustiques m'ont bouffé un peu un mollet. Mais un bon chasse-moustique aurait annihilé l'invasion.

Du 30 au 1: Monteverde, Hôtel Ficus.
L'Anglais des employés d'Hôtel, une industrie majeure dans leur pays, est étonnamment moche. On s'est beaucoup parlé par signes. Monte-Verde. Mont-vert. Pour monter, nous avons monté. 26 000 pieds d'altitude. Une route pas assez large. Sans remparts. Face-à-face. Plutôt épeurante. Mais fameusement beau décor si on ne tombe pas dedans. L'état de la route est déplorable. Pas, ou très très peu d'asphalte. Surtout du gros cailloux pointus qui sont autant d'appels à une crevaison. Pas envie. de changer un pneu dans une route face à face en perpétuelle ascension. L'amoureuse était crevée de panique sur la banquette arrière où nous l'avions confinée. Pour qu'elle ne nous fatigue pas davantage que la route ne le faisait déjà. Très bel hôtel donnant sur une jungle qui nous réservait bien des surprises. En voulant me rendre sur la galerie pour y lire, j'ai grand ouvert les deux portes patios du devant. En allant prendre une chaise dans le but de l'apporter sur la galerie, une flopée de gros oiseaux est passé trop bas et l'un d'eux m'a frappé la tête et a foncé dans la chambre contre la porte patio vitrée de côté. MAIS DANS LA CHAMBRE. Affolé, il a merdé au sol, a beaucoup gloussé et est allé se nicher sur une tablette près de l'unique porte d'entrée. Nous étions piégés. Comment le sortir?
Pas le temps d'y penser, un singe au visage blanc aperçoit une banane que nous avions volé au dernier buffet, arrive de la jungle touchant notre rampe de galerie et met le pied dans notre chambre, Monkee réagit vite et lui lance une autre banane plus loin en bas de la galerie. Le singe ne le voit pas, mais le geste de Monkee, un geste du bras qui lui signalerait de partir, est justement celui qu'il fallait faire pour le faire partir. On le comprendra plus tard quand 5 autre singes au visage blanc, jalousent celui-là et viennent réclamer leur dû. L'un d'eux, affamé, ouvre même la porte de patio de côté pour entrer. NO WAY! semblez trop agressifs. Intense 10 minutes. Singes devant, oiseau derrière dans notre dos. Ce qui énerve tous ses singes c'est qu'on a d'autres bananes sur le lit, qu'ils voient tous, avec leur regard trop humain. Un employé de l'hôtel vient nous les éloigner d'un geste tout simple de la main, ils se sauvent tous. L'oiseau est une autre histoire, il laissera quelques plumes, coincés dans la salle de bain par le brave homme.
On ira voir d'autres bêtes de nuit le 31 : de rares grenouilles aux yeux rouges/oranges. Des tarentules. Des caotis. Des toucans (couchés). Des serpents. Trois paresseux, dont un avec son bébé accroché. Kinkajou le nom du spot. La nuit tombée préférablement pour voir plus de bêtes. 25$ pas cher pour tout ce qu'on y voit. On a défoncé 2017 au restaurant Tree House dans le sympathique village. Formidable! Mais fait pas chaud encore vraiment. Vente beaucoup trop. On a pas assez de linge chaud, on s'habille toujours avec notre kit de Montréal. Hôtel très bien, mais on y fait peu de choses. Village tout près, fort intéressant.

Du 1 au 3: Arenal, Hôtel Montana Del Fuego.
Pluie, pluie, pluie. On est un peu agressé par l'arnaque du changement de chambre qu'on nous propose. On avait une chambre "supérieur" que l'on voit, bien placée, près de la piscine, mais on nous offre l"upgrade" de la chambre Junior, placée entre la route, le stationnement et oui, près du resto mais on s'en moque. Y a pas d'upgrade. On veut ce qu'on nous as promis. On l'aura. Mais l'idée de s'être fait proposé un "upgrade" de la sorte nous as déplu. Vous connaissez des mises en valeur qui font passer pour mieux du "junior" face à du "supérieur" ? pas moi. Ce sera le seul hôtel où le Wi-fi ne sera pas accessible en chambre. Mais on est si près de la piscine qu'on vole le signal du bar de la pool. 3 bains d'eaux "volcaniques"...nooooooooooooot! y a un chauffe-eau caché, on l'a trouvé.
On fera 4 activités là-bas. Deux fausses balles bookées en ville par Diego Rojas et deux plus réussies, dont une qui nous aura aussi un peu agressé d'emblée, à la réservation. On refait du tubing (conseillé par Diego) qui sera fameusement dangereux.
Je descends deux fois à genoux sur des roches. Beaucoup trop de roches, l'amoureuse s'y fait des bleus sur les fesses et on s'y explose le cul. Un guide se blesse même au doigt. L'amoureuse n'y prend aucun plaisir. Moi, moins que l'autre. Les enfants aiment, mais Punkee est prise en charge dès le début. Descendant toujours avec un guide. Mais y en a que trois. Guides. Et maintenant 5 veulent descendre accompagnés. On est toujours arrêtés. Ce sont 6 rapides. C'est pas une lazy river. Rien de relax. Beaucoup de revirements cul par dessus tête. Mal organisé. Dangereux. Tout le monde est sous le choc à la fin. Fin qu'on réclame vite. Bad Diego Rojas.
On ira aux Cloudforests dans la pluie, formidable. On a un super guide, l'amoureuse trouve toute seule le rare oiseau qu'est le Quezal. Et il est si beau. On marche beaucoup. C'est mouillé mais très beau. En soirée on ira dans de vrais bains de rivières volcaniques. Au chic Tabbacon. Mais on nous promet des billets à 66$, puis à 75$ et finalement à 77$. Irritante réservation. Mais fameux décor. On y reste si longtemps en soirée qu'on ratatine dans l'eau. Tant qu'à être mouillé du ciel. Souper inclus. Très très chic.
Le lendemain, il pleut encore. Dernière activité bookée par Diego, Autre mocheté. Sentier volcanique, mais on y verra pas d'animaux, pas de volcan (dans les nuages), on ne se baignera pas dans la chute (assez aventureux, ma cheville chancelle). Et on entendra sensiblement les mêmes choses qu'au Cloudforest (booké par nous). On pourrait même le reprendre sur certaines affirmations car le guide est assez novice. Et tout ça commence 1h20 en retard (sans explication ni excuses), donc on fait tout à la course. On ne verra aucune coulée ou roches volcanique comme promis par Diego, mais on aura un autre bain thermal, plus rustique, dans la jungle, en périphérie de Tabbacon où on est allé la veille, il pleut, fait froid, on dodge et on se rend direct à l'hôtel.
Fait si froid et pluvieux le lendemain matin, on décrisse. On se booke une nuit non prévue à Tamarindo. Il ne semble pas encore avoir fait beau. Ça joue sur le moral de la belle. Et notre linge reste celui celui de Montréal.
"Problem with the Room?"
"No, not enough sun"
Mais Arenal nous as aussi un peu (à peine) aigri. Et on a pas eu chaud encore. On veut croire au soleil pendant qu'au Québec, on se les gèle.

Du 3 au 4: Tamarindo, Hôtel Diria Beach Resort.
Une seule journée et une seule nuit et c'est tant mieux. Bien que ce soit très très beau, luxueux, à même la plage et très très ensoleillé et chaud, c'est beaucoup trop peuplé pour moi. L'amoureuse y trouve son meilleur séjour. Elle nous fait beaucoup rire en soirée quand on soupe sur la plage, elle est ivre de bonheur.
Les Costa Ricains sont agresseurs du regard. Ils déshabillent des yeux sans scrupules l'amoureuse et ma fille. Un jeune homme vient leur tresser des coeurs (contre des sous) et les embrasse. Bien qu'on ait tous participé à une conversation avec lui, il ne saluera que les deux filles. Comme si les deux boyz n'avaient aucune valeur. Je voyais Luis Miguel à la télé et me demandait si ces Costa Ricains comprenaient le vent de respect féminin qui souffle sur notre partie de l'Amérique. Nos regards sont plus respectueux. Ils m'ont soudainement paru vulgaires. L'amoureuse est heureuse, c'est tout ce qui compte. Band sur la terrasse de la plage où on mange, cracheurs de feu. Fameux océan. Soleil, iguane et nombreux singes noirs au beau milieu du site. Trop d'Étatsuniens. Tout me parait plus vulgaire à cause de ses gens. Ma fille de 14 ans semble plongée dans un univers d'adultes prédateurs. Une virile double arrestation a lieu en pleine rue quand on y passe. Beaucoup, beaucoup de monde. Belle rue bordant la plage.
Beaucoup à y voir. Superbe site très très sécuritaire et bien organisé. Même le stationnement est en tout temps surveillé.  Les chiens traînent partout comme les chats chez nous. Sont plus souvent petits que grands ou gros. Un singe hurleur imite bien leur jappement. On en avait un derrière chez nous à Arenal. Y était fâché.

Du 4 au 8: Playa Carillo, Hôtel Nammbu.
Notre séjour final sera la crème de la crème. Le condo de mes rêves. Très futuriste, Minimaliste. Définitivement européen. Tous les livres à l'entrée sont en Allemand. Ondaatje, Safran Foer, Le Carré, Baldacci, Rafik Schami, tous en Allemand! On y offre un happy hour (1 heure) 2 pour 1 à l'heure de notre choix mais les employés sont si empotés que faire deux drinks leur prendra 40 minutes.
Les clients sont tous allemands ou suisses ou Français de France. On se croirait vraiment en Europe. Le site est parfait. Perché sur la montage (L'accès aux chambres est tout en vallon et attention aux scorpions) on a une super vue sur la Playa Carillo. À 5 minutes de marche en descendant. Pour se lancer le mini ballon de foot dans les vagues: la plage. Pour se baigner simplement car il fera très très très chaud, la piscine. Les employés sont légèrement engourdis mais de bonne foi.  Tout est très moderne et pas pour tous. Moi j'y aurai passé une vie. C'est le condo que je nous rêve quand les enfants seront grands (remplaçant un lit double par une mini-cuisine). Fin de voyage dans un demi-rêve.

La photo en en-tête en sera tirée. Elle y restera un an.

Seul regret: L'oubli de souliers allant dans l'eau, obligatoire pour ce que que nous avons fait. Mes espadrilles ont été formidables. Nike a fait du bon avec ce modèle. Les espadrilles des trois autres aussi. Et cette cheville...je suis inbrisable.

Je vous souhaite le bonheur qu'on a eu entre le 28 et le 8.

Pura Vida!

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