dimanche 9 novembre 2014

La Boîte de Conserve (Ou l'Infiltration des Conservateurs à Radio-Canada)

Il existe pire que la menace terroriste en ce moment.

Il y a la très réelle menace conservatrice.

Ils sont partout au Québec. Ils nous envahissent.
De la radio du 418 à la tour de Radio-Canada.
Ils nous attaquent maintenant par l'un de nos ponts.

Dans un geste d'une maladresse pas complètement rare de la part des troupes de Stephen Harper, ceux-ci, sans l'annoncer, ont laissé filtrer, après avoir annoncé la destruction suivie de la reconstruction d'un nouveau pont Champlain, et déjoué tout le monde en disant qu'il sera aussi payant, (donc déserté), que le nouveau pont Champlain serait peut-être rebaptisé du nom du Rocket, une icône Québécoise.

Dans le but clair de se faire aimer des Québécois qui n'aiment en rien les conservateurs.

Je trouvais l'idée idiote, mais j'avoue que je ne m'attendais pas à ce que tout le monde me suive dans ce sentiment. Les gens veulent garder Champlain. C'est logique, Jacques-Cartier, le premier arrivé, et un peu plus loin, Champlain, le créateur.

Le Rocket? noble de penser donner son nom à quelque chose, mais tout comme Robert Bourassa ne méritait pas de remplacer la rue Parc,  Maurice a dû se retourner dans sa tombe d'entendre tout le flafla autour de cette idée. Conne, je le répète. Humble était Maurice. Ils ont changé d'idée depuis. Heureusement.

Entre les deux ponts se trouve la tour de Radio-Canada.
Depuis ses tout débuts comme chef, Stephen Harper n'a jamais caché sa haine des gens peuplant cette bâtisse. Il les soupçonnait (à raison) d'être un nid à candidats de partis adverses. Bernard Drainville est Péquiste, Julie St-Pierre, Libérale, etc. Mais au Québec PEU DE GENS sont vraiment CONS(ervateurs).
La tour de Radio-Canada de Montréal est représentative de son peuple, elle n'a pas beaucoup d'appuis conservateurs. Harper, en bon paranoïaque, reprochait d'ailleurs à l'information issue de la boîte Radio-Canadienne d'être teintée de toutes les couleurs politiques sauf la sienne. Et ce, d'un océan à l'autre. Pour un diffuseur national, il trouvait ça injustifiable. Il a alors planté ses pions.

En 2008, Harper était minoritaire. Il a tout de même coupé 50 millions aux "gâtés artistes" qui, lors de la traditionnelle remise de prix Gémeaux diffusée sur les ondes de Radio-Canada cette année-là, avait créé un effet de révolte sur les artistes se relayant au micro afin d'invectiver au milieu de leurs présentations et remerciements, les brutaux conservateurs.

Quand Harper est devenu majoritaire, sa rancune lui est montée au nez et il s'est attaqué à la tour de Radio-Canada en la faisant infiltrer par une série de gens favorables aux conservateurs, tous plus incompétents les uns que les autres. Plombant la boîte de coupures répétitives (et pas toujours nécessaires), Harper, plein de ressentiment bien canadien à l'égard des Québécois, préférerait une seule culture, une seule langue sous un seul drapeau. Surtout pas de la différence.

Tout le contraire de ce que représente Radio-Canada
Télé, radio et web.

On y a installé, dans des postes de direction au cours des années, des "amis" des conservateurs, comme les Nazis installaient des Français qu'on allaient découvrir collaborateurs parmi les foyers de résistance dans la France occupée de 1944.
Ces gens, guidés par les chiffres, l'ineffable Hubert Lacroix en tête, tronçonnent la maison mère et infecte la tour de la même chose dont Harper l'accusait à l'origine. De propagande politique mal orientée.

Il serait faux de prétendre qu'il n'y avait pas de bois mort à mettre au feu dans la boîte de Montréal et de ses affiliés régionaux. Mais Harper torpille de plus en plus, CBC aussi, et il glisse ses espions et ses sbires.

Comme tout bon dictateur, Harper a horreur des médias et est 100% hostile aux informations qu'ils ne pourraient pas contrôler. Cette diversité politique, cette indépendance dans la rigueur journalistique, que c'est fatiguant pour un control freak!

Les secteurs appartenant à l'État ne sont pas rentables selon les normes du privé.
ET C'EST NORMAL.
Ils sont aussi essentiels.
Santé, éducation, services aux citoyens, réseaux d'informations et de communication, ces secteurs n'existent pas pour faire de l'argent. Mais on les punit comme si ils devaient en faire et échouait à le faire.

Cette politique d'étranglement politique atteint des sommets encore cette semaine alors qu'Alain Saulnier confessait qu'Hubert Lacroix s'était plaint à lui que les reportages d'Enjeux, émission qui a piégé et exposé une panoplie d'escrocs, n'étaient pas "positifs" (duh!). Un moins que brillant Ombudsman, aussi fidèle chien de pisse conservateur, a aussi reproché à Jean-René Dufort de faire des reportages ne montrant pas les deux côtés de la médaille à Gaza.

LE REPORTAGE DE DUFORT EST PARFAIT! Il écorche à la fois les Palestiniens (qui ont tout de même élu le Hamas) et les Israéliens/États-Unis, brutes sans vergogne depuis toujours.

Radio-Canada est infectée.

Si la boîte était de l'alimentation, elle serait maintenant des produits en conserve.
Lourdement génétiquement modifiés,
Très certainement pas bons pour la santé.

Vous remarquez que c'est la troisième fois dans les 4 derniers jours que je vous parle de parfum conservateur en Amérique?

La menace est bien tangible,
Nous ne serons jamais leur cible.

ICI, ce Canada mourra.

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