Nous vivons au dessus de nos moyens depuis trop longtemps.
Les trois derniers gouvernements (Charest/Marois/Couillard) ont tous tenté de couper quelque part ou d'imposer des hausses ici et là et chaque fois, la population s'est rebellée. Non! ne touchez pas à nous!
Les fonctionnaires, les étudiants, les médecins, les enseignants, les services de gardes, les forces pompières et policières, les entreprises, les hauts-salariés, les bas-salariés (justifiablement ,ceux-là).
La semaine dernière je grignotais en pause à la café de l'entrepôt et sur l'écran je voyais une conférence de presse en provenance du Texas. On entendait rien, tout le monde jasait. Puis j'ai réalisé que mon Texas était...Châteauguay...
Le même jour où Marc Parent faisait le mea culpa des policiers en avouant que ceux-ci avaient merdé dans le saccage de l'hôtel de ville, les policiers de Châteauguay faisaient le (TRÈS) mauvais choix de se déguiser en shérifs afin de manifester leur mécontentement face aux compressions prévues dans leur régime de retraite.
Il y a quelque chose de "tous contre le gouvernement" en ce moment dans l'air. L'ASSE, l'Association pour une Solidarité Sociale Étudiante, a manifesté récemment contre "l'austérité". Les rassemblements n'ont pas unis beaucoup de gens. Lutter contre des noms communs féminins n'est pas chose facile. Alors que les étudiants ne sont pas encore une cible gouvernementale (ayant été les embaumeurs des derniers libéraux après tout), les voilà qu'ils prenaient la rue afin de prévenir les coup(e)s.
François Legault doit en quelque part être heureux de ne pas tenir les rennes de la province. Quiconque sera capitaine du bateau au PQ aussi devra trouver des fonds quelque part une fois les yeux sur les chiffres rouges du Québec.
Et tout le monde. TOUT LE MONDE se cambre.
Pas dans ma cour! disent-ils tous.
Et la nouvelle stratégie, au fédéral comme au provincial, est de cacher les surplus. Chez Harper, tout comme chez Couillard on projette de cacher les vrais chiffres, dans le but, dans le premier cas, avec une élection dans les 6 prochains mois, de sortir un lapin de son chapeau et de dire "regardez comme on travaille bien! regardez tout cet argent soudainement disponible grâce à nous!": dans le second cas, celui de Couillard, afin de pouvoir éponger le déficit du Québec sans se faire dire par Pierre-Jean-Jacques que c'était ailleurs qu'il fallait l'investir.
Choisir de gouverner le Québec en ce moment, c'est choisir l'impopularité.
Car il y a des sacrifices à faire et personne ne veut jouer sur le banc.
Encore moins se faire couper son salaire.
Les gouvernements ne travaillent plus pour le bien commun que je disais presque hier.
Je rajouterais qu'ils ne sont aussi plus là pour plaire.
Que Legault, David et le/la prochain(e) chef du PQ se le tiennent pour dit.
Quand vous aurez les yeux sur les chiffres, personne ne voudra payer pour rembourser le party.
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