1983.
Le vol 007 de Korean Airlines quitte la porte 15 du John F.Kennedy Airport de New York le 30 août en direction de Séoul avec 35 minutes de retard.
246 passager civils, principalement des sud-coréens (105), 23 membres de l'équipage (tous Sud Coréens) et 8 canadiens prennent le large. L'avion fera un plein de carburant à Anchorage en Alaska.
Le 31 août, à 4h du matin (heure d'Alaska), l'avion redécolle en direction de Séoul. 22 enfants de moins de 12 ans sont à bord. 130 de ses passagers doivent prendre un autre vol à partir de Séoul pour se rendre ou à Tokyo, ou à Hong Kong ou à Taipei.
Les avions sont à cet époque conçus avec une sorte de pilote automatique*, qui, une fois les coordonnées entrées dans un ordinateur au sol de l'endroit de départ, dirigera l'avion dans la bonne direction suivant le trajet suggéré par le pilote automatique. Les données sont alors envoyées à même le poste d'Anchorage à l'avion en vol. Toutefois, ce 31 août-là, l'ordinateur est en cours de réparation et le pilote de l'avion n'y voit pas un problème, se fiant à son instinct (il a fait le vol plusieurs fois) il pilotera vers Séoul sans l'aide des infos d'Anchorage.
Quand en Alaska on note que l'avion n'est plus dans le ciel, là où il devrait être 50 minutes après le vol, il lance un radar de détection qui retrouve l'avion à 23,3 kilomètres au Nord, mais dans la bonne direction.
Volant soudainement au-dessus d'un corridor aérien considéré Russe, la péninsule Kamtchatka, au sol, les Soviétiques sont alertés. On craint ouvertement des attaques nucléaires de la part de Ronald Reagan. La guerre froide est à son pire depuis la crise des missiles Cubain,s mais cette fois, ce sont les États-Unis qui sont la menace pour les Soviétiques.
L'avion vole un peu plus de 5 heures encore, toujours plus au Nord, sans remarquer sa déviation.
On envoie dans le ciel le major Genadi Osipovich à bord d'un Sukhoi SU-15 intercepteur qui reconnaît aussitôt un Boeing, généralement civil, mais en temps de crise, rien de plus facile que de cacher des espions dans un avion supposé transporter des "civils". Osipovich ne dit pas à ses supérieurs au sol qu'il s'agit d'un Boeing car ceux-ci ne lui demandent pas.
Le vol est maintenant au dessus des eaux japonaises. On tente chez les Russes d'enter en communication avec l'avion et de le forcer à s'identifier, ce que le vol Coréen ne fait pas. Ceci inquiète les généraux au sol qui prennent la décision d'abattre l'avion suspect si il croise à nouveau le corridor aérien Russe. Ce que l'avion fait à nouveau survolant la pointe de l'île Sakhalin, au-dessus de Dolinsk-Sokol.
L'avion intercepteur se rapproche du Boeing au moment où celui-ci demande la permission aux autorités japonaises de monter en altitude afin d'économiser de l'essence. Les japonnais accorde la permission et le Boeing, afin de monter en altitude, doit ralentir. Ce qui est interprété par Osipovich comme une tentative d'échapper à sa poursuite en chasse.
L'avion est abattu par Osipovich alors qu'il est probablement en corridor aérien japonais. L'avion s'écrase dans les eaux japonaises.
En raison des tensions de la guerre froide, aucune collaboration n'a été possible entre les Soviétiques, les États-Unis (qui y perdaient 62 vies dont celle d'un membre du Congrès des États-Unis), la Corée du Sud et le Japon.
En moins de 30 minutes, les Russes sont conscients de leur erreur et envoie l'armée plonger dans les eaux japonaises afin de récupérer la boite noire, les corps, les débris, et contaminer la preuve.
Le ménage est habilement fait. 6 jours plus tard, plus de traces visible d'un écrasement d'avion. Un avion? quel avion? Les Russes nient tout.
Les secours internationaux commencent à arrivent le 10 septembre, 4 jours après la fin du grand ménage russe. Ils n'y trouvent rien. 19 navires Russes errent autour des chercheurs afin de garder un oeil sur tout ça.
Mais officiellement...ils ne sont au courant de rien...même avec tous ses bateaux en mer du Japon...
Ce ne sera qu'en 1991, lorsque l'U.R.S.S. s'effondre, que la vérité éclate. Osipovich confesse tout et les écrits des échanges sont rendus publics.
L'histoire se répète jeudi dernier au-dessus de l'Ukraine quand un vol de la Malaysian Airlines contenant 295 civils est abbatu par des rebelles pro-Russes dont on avait vu déployer les missiles meurtrier deux jours avant sur le sol Ukrainien. Des FC-135 espions en provenance des États-Unis avaient été aperçus cette même nuit et on a probablement confondu l'un et l'autre.
Les séparatistes Pro-Russe, les premiers sur les lieux du drame, ont aussi fait le ménage se sauvant avec les boîtes noires. Les menteries commencent.
189 Néerlandais, 44 Malaisiens, 28 Australiens et 1 canado-roumais de l'Ontario sont parmi les victimes.
Poutine lève le menton. Il n'a honte de rien.
Cette troisième guerre mondiale se travaille en Ukraine...
* Qui donnera naissance au concept du GPS de nos jours, après le drame
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