Stephen Harper a toujours été clair sur le sujet: Il veut casser le réflexe de faire du parti Libéral, le parti "naturel" pour gouverner le Canada.
Il veut un Canada moins Libéral et plus conservateur.
Un essai ou une nouvelle troqués pour une bible.
Mais sa bible est constamment refusée à la maison d'édition.
Depuis 2006, soit bien avant que son gouvernement de minus ne soit majoritaire, il s'applique à vouloir réformer le Sénat dans le but avoué (poussières du Reform Party) de faire du Sénat un "contrepoids régional au Central Canada".
Le Sénat a été créé en 1867 dans le but de protéger les gens des abus de la classe dominante et afin d'éviter les "lois irréfléchies". Le Sénat a été conçu comme une copie de la Chambre des Lords en Angleterre. Un caucus, à l'abri des bruits partisans, entre sages têtes idéalement d'une intelligence vive, afin de se pencher sur les décisions de ceux qui leur avait donné un job, et de porter un second regard, la tête froide, sur les lois adoptées.
Stiveune, s'est fait freiné pas la Cour Suprême en matière sociale, économique, criminelle, et maintenant, sénatoriale. Harper veut un Canada moins Libéral, mais la Cour Suprême est toujours dans ses jambes.
Le 20 mars dernier, par un jugement de 8-0, on a refusé à Peter MacKay le projet de libérer les criminels d'une première offense non violent plus tôt que leur sentence le prévoyait.
Le lendemain, la Cour Suprême refusait le nouveau juge suggéré par Harper, par un vote de 6 contre 1 (et une abstention) en stipulant que l'avocat et juge surnuméraire de la Cour fédérale Marc Nadon était sous-qualifié pour devenir juge à la Cour Suprême et sa nomination, qui devait représenter le Québec ne s'applique pas car il réside en Ontario.
Le 27 mars suivant, un prisonnier voulait contester son transfert dans un lieu de détention à haute sécurité. Le gouvernement lui a répondu qu'il devait se tourner vers la cour fédérale pour faire sa demande, dans un processus qui pourrait être très lent. Faux lui a dit la Cour Suprême, les prisonniers ont ce droit de s'adresser directement à la Cour Suprême dans de telles situations. 8-0 la décision. Simple rappel de la justice pour les condamnés.
Le 11 avril dernier, Harpeur et son troupeau exigent que les juges cessent de réduire certaines peines lorsque les accusés font un passage en tôle avant le passage en cour. Refusé 7-0 (une abstention) par la Cour Suprême.
Et maintenant, 8-0 contre cette idée qui ne tenait pas la route de réforme du mode de sélection des juges au Sénat.
La Cour Suprême, puisque le pays est Hockey en ce moment, mènerait donc la série 5-0 contre Harpeur et ses incapables.
Une cour suprême dont Harper a nommé 5 des 8 juges (un 6ème devrait être nommé sous peu)...afin bien entendu de pouvoir en influencer les décisions. Mais il semble qu'il soit trop con. La Cour Suprême lui dit tout le temps non.
Cette fois, devant l'évidence.
Harper voulait, suivant un raisonnement extrêmement douteux, organiser des "élections consultatives" afin de choisir les sénateurs. Le Premier Ministre pourrait par la suite, tenir compte ou pas, des résultats de ces consultations avant de faire son choix...
Tenir compte ou pas...
Alors pourquoi changer quoi que ce soit?
Voilà pourquoi la Cour Suprême lui a gentiment rappelé qu'on ne tient pas des consultations dans le but d'en éviter les résultats.
Mais tout comme les propositions idiotes sur la mariage gai au pays, il semble que la pasteur Harpeur ait tout simplement voulu prétendre se battre pour une cause en laquelle il ne croyait pas vraiment.
Mais ce que la Cour Suprême dit aussi en filigrane est ceci:
"Nous ne croyons pas en toi, Stiveune"
Et avant les prochaines élections, il n'y aura pas de justice pour les condamnés que nous sommes depuis 2 ans, jour pour jour.
Sinon la Cour Suprême,
Pour barrer la route à ces gnochons.
Le minable règlement de compte du jour trouve son origine dans les multiples rebuffades subies par Harper et ses truffions.
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