mercredi 20 décembre 2023

Pochettes de Led Zep Décryptées

Mon passage à l'école secondaire a beau avoir eu lieu entre 1984 et 1989, la musique que j'y ai exploré pouvait se trouver loin dans mon enfance. Led Zeppelin, formation britannique qui lançait son premier album 3 ans avant ma naissance, et atteignait son apogée à ma naissance était un de ses bands que j'écoutais sans arrêt. Que j'ai tout simplement adoré. 

Ils n'ont fait que 9 albums studios, mais chacune de leurs pochettes était un effort visuel intéressant. Pas souvent, sinon presque jamais, on ne présentait le band sur la couverture du disque à l'âge d'or du 33 tours. Plusieurs de leurs pochettes feraient de merveilleux cadres. 

Explorons les 9 pochettes.

Led Zeppelin I (1969)

En 1966, Keith Moon, Nicky Hopkins, Jeff Beck, Jimmy Page et John Paul Jones parlent de faire un super groupe ensemble. John Ensthwistle, bassiste des Who est aussi sur place. Moon ne croit pas au projet et dit que la band coulerait comme un dirigeable de plomb. Le band joue trop lourdement. Ça fait rire tout le monde. Enstwhistle ajoute le Zeppelin au mot Lead (plomb) et Page aime ce qu'il entends. Adoptera en enlevant un "A" . C'est donc un dessin de George Hardie en noir et blanc tiré d'une photo de l'écrasement du Hindenburg de 1937 qui honore le premier effort. On voulait créer un impact.  

Led Zeppelin II (1969)

On reste dans la supposition qu'on fait face à l'équipage du Hindenburg pour le 2e album lancé la même année. David Juniper, avec lequel Page est allé à l'école, est designer et utilise une photo allemande altérée de l'équipage du German Air Force Jagdstaffel division 11 de la Première Guerre Mondiale. Afin de pouvoir utiliser la photo, tous les visages sont altérés de lunettes fumées où de moustaches et de barbe sauf les 4 têtes des 4 membres du groupe, ainsi que la tête de la splendide actrice française Delphine Seyrig dans le film Mr Freedom

Led Zeppelin III (1970)

Offrant cette fois quelque chose de beaucoup plus acoustique, il était donc de mise d'offrir visuellement différent aussi. Un autre ami de Page, Zacron, design toujours dans "l'aérien" avec des objets volants non identifiés, des oiseaux, des avions et naturellement des dirigeables zeppelins. Une roulette de carton pouvait être tournée afin de changer les images sur la pochette. Le tout avait été fait très vite et Led Zep ne sera jamais très fier de cette pochette. Cet album est sous estimé et fabuleusement réussi.

Led Zeppelin IV (1971) 

Barrington Colley est l'artiste qui avait peint "The Hermit" utilisée par Led Zep. Un vieil homme porte un fardeau de bâtons que plusieurs ont associé à la chanson Four Sticks de l'album. Il s'agissait plutôt d'une exposition volontaire du vieux, sur la peinture et dans un contexte rural sur un mur qui s'épile, un mur de 1971. Qui a beau être plus 1971, il semble en décomposition. L'album contient les 4 symboles représentant les membres du groupe. Robert Plant a une plume encerclée. John Bonham a un trio de cercles intereliés. John Paul Jones un triquetra dans un cercle et Jimmy Page a des symboles qui semblent épeler ZoSo mais qui n'est pas un mot. Ce serait plutôt lié à l'occultisme de Page. 

House of the  Holy (1973)

Un ciel orange, des pierres qui semblent monter et des enfants nus. On se croirait dans un roman futuriste d'Arhur C.Clarke. C'est Hipgnosis, responsable de la plupart des pochettes de Pink Floyd qui a conceptualisé la pochette du premier album qui n'était pas simplement le nom du groupe. La photo a été prise en Irlande. Dans le sud des États-Unis, où on est plus conservateur, on a emballé l'album pour ne pas montrer la nudité infantile. On leur a appris, aux gens du sud des États-Unis, que les enfants avaient aussi une craque de fesse. 

Physical Graffiti (1975)

Tout comme avec le troisième album, on a repris l'idée des fenêtres où on pouvait changer les occupants sur le devant de cet édifice de l'East Village de New York, en jouant d'un petit morceau de carton à articuler. L'édifice est situé aux coins de la 96è et de la 98è à St.Mark's Place. Parmi les occupants des fenêtres, on y trouve le pape Leo XIII et Lee Harvey Oswald. Peter Corriston a été le designer de la pochette. Quand on y glissait la partie cartonnée branche, la titre de l'album y était épelé dans les fenêtres. Autre largement sous estimé album (double, celui-là).

Presence (1976)

Le titre est trouvé par Page qui trouve que l'enregistrement est empreint d'une nouvelle forme de présence. Sur une photo familiale au restaurant des années 50, jeunes années 60, trône au milieu d'une table une obélisque noire inexpliquée. Page avait pris cet objet disant qu'il représentait tout ce qu'il ressentait en ce moment. Alors que le groupe, Plant surtout, vivait de gros drames personnels. Certain ont dit que Page avait prédit l'arrivée du téléphone intelligent qui allait capter nos attentions, quelques 35 ans plus tard. D,autres diront que c'est un clin d'oeil au monolythe de Kubrick dans 2001: A Space Odyssey

In Through The Outdoors (1979) 

Page voulait un retour au Blues, il est retourné voir Hipgnosis et a demandé à Aubrey Powell qui était celle d'Hipgnosis qui avait travaillé Houses of the Holy de faire un genre de retour aux sources pour un album plus blues. Genre New Orleans. Elle a accroché sur New Orleans. Il existait 6 versions de cette pochette représentant toute la même photo de cet homme brûlant une lettre au bar, les 6 versions étant autant de point de vue des personnages sur cette pochette. C'était inspiré d'une scène du film The Saragossa Manuscript de 1965. On ne pouvait deviner la pochette qu'on aurait puisque l'album était emballé dans du papier brun, comme un album pirate ou un colis.

Coda (1982)

album post- mort de John Bonham, mais qui est avec Bonham. Cet album est semi compilation avec des variations de chansons connues de leur oeuvre passée et des morceaux qu'on avait mis de côté d'album en album. On a du matériel entier pour un album alors que les trois survivants de Led Zep ont des projets ailleurs. Plant surtout. Qui veut chasser le malheur qui le pourchasse. le band est techniquement séparé depuis décembre 1980. On voulait hyper simple. Quelque chose qui symboliserait la fin. Il ne s'agit que du mot Coda. Comme on lirait The End, au générique. Storm Thorgerson en est l'auteur. 

Led Zeppelin fêtait ses 55 ans d'existence en 2023.

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