vendredi 8 décembre 2023

Pari Raté Pour Woo

Je ne vais plus tellement au cinéma. Le cinéma vient a moi. J'achète des DVD, je les empruntes èa la Vievliotthèque, je les consommes en diffusion continu sur les Neflix, Amazon, Youtube, et autres diffuseurs de contenu.

L'offre en salle est nettement trop nulle. Elle ne me parle absolument plus. Des films pour enfants, des films de Marvel, des suites, des remakes, rien a faire, on n'appelle plus mes sens. Diplômé en scénarisation, j'ai la fâcheuse manie de rechercher des bonnes histoires, des dialogues intéressants. Ce type de films ne semble plus le bienvenue en salle. Oèu le premier week-end de diffusion semble faire foi de tout. 

On est tombé en bas de notre chaise quand on a voulu aller voir Barbie, après 5 semaines d'affiches, il n'était plus en salle dans notre 450. 

Vous imaginez si on jugeait une chanson sur un week-end de diffusion ? Un livre sur sa semaine de lancement ? 

Depuis plusieurst années je dis a la blague qu'être scénariste, a Hollywood, c'est comme être un DVD. De moins en moins nécessaire. 

John Woo, cinéaste de films d'action de bonne réputation, a poussé la chose au maximum avec une expérience cinématographique curieuse. Il a signé un film d'1h32, d'action, film dans lequel il n'y a aucun dialogue. Comme le pari était risqué, on a titré Silent Night, a la fois pour brancher le mot silent, a la fois pour capitaliser sur un lancement en salle a l'aurée du temps des fêtes, et ainsi y donner une titre qui est aussi existant dans les chansons de Noel traditionnelles. Ce qui pourrait leurrer bien des spectateurs. Leurrer n'est peut-être pas le meilleur mot car l'action se déroule bien dans la période de Noel. Mais le film, pour celui ou celle qui y arriverait vierge de quoi que ce soit sur le contenu, est entièrement tourné sans une seule phrase.

C'est un film muet, avec du son.

Les personnages grognent quand ils ont des coups de poings dans le ventre ou quand une voiture leur rentre dedans (une journée normale dans les métropoles). Il crient et souffrent de douleur quand ils sont touchés par une balle ou torturés. (une journée normale en Ukraine ou en Palestine). On y entend du vent, des sons de ville, de la pluie, des pas, il y a des chansons avec des paroles montées sur des séquences, une trame sonore instrumentale composée pour le film aussi. Mais personne ne parle comme des gens normaux le feraient. On s'échange des regards. Mais la plupart du temps, de toute manière, les personnages essaient de s'entretuer. Avec des fusils, leurs poings, leurs pieds, ds couteaux, des explosifs, des voitures, des motos et des objets de tous les jours. Leurs gestes parlent pour eux.

C'est un opéra inversé. Un ballet violent. L'expérience valait l'essai. Mais ce serait un échec.

Principalement parce que justement, sans dialogues, personne ne s'attache aux personnages dont on ne sait rien. On y traite de deuil, de manière différente de gérer le deuil familial dans un couple. Sans mots. Ce n'est que son+musique+performance. 

Le cinéma est beaucoup plus que ça. 

On le présente avec humour comme le premier film de John Woo "en anglais" depuis 20 ans. Certains critiques (le film est en salle depuis une semaine) ont aussi joué d'humour en disant que ce film vous laissera "bouche bée" (speechless).

Sur le coup je me suis dit que ma curiosité voudrait me faire voir ce film. 

Puis j'ai vu la bande annonce et dieuducieletbénificitémaldéclamé que ça n'a suscité absolument aucun intérêt de ma part.

Si j'avais été chatouillé par l'audace, j'ai été 100% ennuyé par 2 minutes 20 de bande annonce assez vides pour mon stimuli personnel.

Je n'ai jamais été public des films de John Woo. 

Passé proche de l'être. 

Je ne verrai probablement pas ce film.

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