Walter Parazaider (saxophoniste), James Pankow (tromboniste) et Lee Loughnane (trompettiste) se rencontrent à l'Université DePaul de Chicago. Robert Lamm (claviériste) est de l'Université Roosevelt, aussi à Chicago. Il sera débauché de son band, tout comme Terry Kath (guitariste) et Danny Seraphine (Batterie).
Les 6 s'appellent The Big Thing mais réalisent qu'ils ont besoin à la fois d'une voix plus haute pour équilibrer les voix de Lamm et Kath et d'un bassiste. Peter Cetera peut faire les deux. Et en plus, les filles le trouvent beau.
Ils feront des reprises de succès des autres et déménagent de l'Illinois à la Californie. Ils deviennent alors Chicago Transit Authority. Et commencent à composer leurs propres morceaux. Ils feront du rock'n roll avec des cuivres. Ils font la première partie de Janis Joplin et de Jimi Hendrix. Ce dernier jalouse leurs cuivres qu'il considère comme une deuxième paire de poumons appuyant les chants et admire la guitare de Kath.
En avril 1969, le band lance son premier album, phénomène assez rare, un album double. Dès le départ. L'album est un franc succès qui leur vaut une nomination aux Grammys comme meilleur nouvel artiste. Leur gérant veut d'abord les booker pour Woodstock avant de se raviser et offrir au festival Santana. Un an plus tard, Joe Cocker ne peut pas se rendre au festival de Tanglewood, ni Jimi Hendrix, qui devait le remplacer. Chicago (ils ont dû changer leur nom, le réseau de transport de Chicago menaçant de poursuivre) sera sur scène et leur performance obligera du bouche-à-oreille très favorable à leur égard.
Moins d'un an plus tard, on lance un second album, un autre généreux album double. Une des chansons de cet album sera largement dansée par mon père et ma mère, collé/collée, selon leur témoignage, avec moi assoupi dans le ventre de ma maman. Un autre morceau sera l'un de leur meilleur, du moins un de mes préférés. Sur mes listes de lecture de nos jours. Ils sont encore nommés aux Grammys, pour meilleur groupe et meilleure performance vocale contemporaine par un groupe ou un duo.
Le troisième album sera aussi double. Leurs albums vendent merveilleusement bien. On lancera en moyenne un album par année, les appelant toujours par le chiffre suivant le dernier. Chicago IV sera un album en spectacle. Quadruple. Ce n'est que l'année de ma naissance, en 1972, que le band lance son premier album simple, Chicago V. Chicago est un band aux propos politiques. Chicago VI sera le premier album à inclure le percussionniste jazz brésilien Laudir de Oliveira. Lamm, Kath et Cetera se partageaient les voix, cet album impose davantage Cetera au chant.
Leur gérant tourne un film dans lequel apparaissent Cetera, Kath, Loughnane et Parazaider dans des petits rôles. Ils seront les seuls "non-jazz" à participer à un hommage télé pour Duke Ellington. Dick Clark leur fait aussi un special télé. Puis un autre tourné au même endroit. Clark les réengage pour le jour de l'an.
Chicago VII sera double et fait de de Oliveira un membre à part entière du groupe. Chicago VIII fait fi du disco qui gagne en popularité. On part en tournée avec les Beach Boys.
Chicago IX sera une compilation de leurs meilleurs moments jusqu'à maintenant, 1975.
Une chanson enregistrée en dernier, qui n'a presque pas fait l'album suivant, change leur vie. Elle reste première si longtemps, et leur fait gagner leur premier Grammy, qu'elle change les attentes du public qui veut maintenant surtout des ballades (dans cette ère disco/punk bientôt new wave). Aux 4ème Annual American Music Awards, ils remportent le trophée du meilleur band. On lance Chicago XI.
Le groupe verra dans sa carrière plusieurs de ses morceaux repris par d'autres.
Jouant avec un fusil qu'il ne savait pas chargé, Terry Kath se tire une balle dans la tête et meurt aussitôt. 8 jours avant ses 32 ans. Chicago pense très sérieusement cesser toutes leurs activités. Mais le directeur musical du Tonight Show de Johnny Carson les convainc du contraire. Donnie Dacus, Chris Pinnick, Dawayne Bailey, Keith Howland, Lee Loughnane et Robert Lamm se relaieront tour à tour sur plusieurs années, pour chanter et/ou jouer ce que Kath faisaient dans le band.
L'album suivant sera l'un des rares à ne pas porter un # comme titre et il sera produit par Phil Ramone. La pochette est épouvantable. C'est la première avec le band dessus. On marque l'après Terry Kath. Après "le faux Chicago 12", est lancé le 13. Maintenant en chiffres arabes. Dacus quitte le groupe après le peu de succès des disques auquel il apporte du sien.
Chris Pinnick s'amène à la guitare et aux voix et on ajoute Marty Gebb au sax avec Parazaider. Chicago 14 ne vend pas bien non plus, au point que leur étiquette les laisse tomber, ne croyant plus en leur potentiel. Chicago 15 sera une autre compilation.
Maintenant sur étiquette Warner et avec David Foster à la production, ce dernier les guide davantage vers un son plus doux. Bill Champlin est ajouté à la guitare et aux claviers avec Lamm. Il chantera aussi. de Oliveira et Gebb quittent. Foster est moins axé sur les cuivres. On accepte maintenant des morceaux composés par des auteurs hors du band. Dont Foster.
Et le gros de la formation Toto joue avec eux en studio et enregistreront sur l'album suivant. Le synthétiseur fait son entrée au bout des doigts de Lamm et de Champlin. Le morceau le plus important de l'album sera leur couleur future. En 4ème année, on danse nos premiers slows avec des filles là-dessus. Ça émeut encore mon amoureuse. On revend beaucoup, on est encore nommé aux Grammys.
En 1984, on lance l'album qui vendra le plus de leur histoire. 4 singles, le signe de l'époque qu'un album vaudra l'achat, feront mouche. L`ère des vidéos aide. Il seront nommé pour l'album de l'année et contribueront un morceau pour l'album We Are The World/USA to Africa. Ils gagnent une seconde fois le trophée du meilleur band aux Annual American Music Awards.
Peter Cetera propose un arrangement à la Phil Collins avec Genesis où il pourrait lancer des albums solos de temps à autre et revenir avec le band quand celui-ci le souhaite. Mais le band souhaite qu'il leur reste exclusif. Il quitte à l'été 1985. Et remporte un bon succès solo pendant facilement 3 ans. Pinnick quitte aussi. Dawayne Bailey, anciennement aux côtés de Bob Seger, le remplacera. Chicago 18 aura un gros hit sur sa galette. David Foster produit son dernier album pour Chicago.
L'album suivant sera produit par celui qui a produit les deux derniers albums de Heart, qui les as en quelque sorte ressuscités. Deux morceaux se distinguent. Chicago 20 est une compilation.
La batteur Seraphine quitte pour l'album suivant. Le 22ème album revient aux sons des cuivres des années 70 et aura un titre et non un #. Mais personne ne veut le produire. Il ne sortira que 15 ans après avoir été enregistré.
Chicago aura eu le temps de lancer un album de reprises jazz, un album de Noël et le triple X.
Un nouvel album de Noël est lancé en 2011, des sessions à Nashville, un 26ème album et un album de noël, encore, le 4 octobre dernier.
Robert Lamm, Lee Loughnane, James Pankow et Walter Parazaider ne se seront jamais quittés en plus de 50 ans.
Le band célèbre cette année 50 ans de leur tout premier disque.
Leur pièces étant toujours de nos jours, régulièrement jouées un peu partout, sur les terrains de football comme dans les films.
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