Alors que les États-Désunis ont célébré, la semaine dernière leur fête la plus importante de l'année, l'action de grâces, fête décrétée pour la première fois au pays de l'Oncle Sam par George Washington, en 1789, penchons nous sur l'importance qu'aura été la déception dans la fondation de leur pays tendant, de nos jours, vers le merdique.
L'art sombre a une large part dans la création des États-Unis. Pays bâti à coups de fusils. Et à coups de mensonges. George Washington, Benjamin Franklyn sont rappelés à nos mémoires comme de nobles frères qui ont fait naître une toute nouvelle démocratie. Mais leurs fourbes manipulations ont plutôt été passées sous silence dans les livres d'histoire.
L'inhabilité de George Washington de conter une menterie est en soi, une menterie. La légende voulant que GW, à 6 ans, incapable de dire une menterie, aurait avoué avoir encoché à la hache l'arbre à cerises préféré de papa a été inventée par Mason Locke Weems en 1806, afin de mousser les ventes de son livre sur GW.
Pour dire vrai, Washington était un avide maître du faux, avec un talent pour la fourberie et le contre-vérité, qui ne trouverait d'équivalent que 150 ans plus tard.
Pendant la guerre menant à la révolution, c'était même ce talent à être naturellement espion, qui a été mis à contribution, alors qu'on le connaissait sous le nom de code de 711, utilisant de nombreux codes chiffrés pour communiquer, et aurait même fait usage de l'encre invisible dans ses missives. Développant du même coup, un réseau de contact avec les Britanniques (l'ennemi), avec lesquels il partageait des informations sur les traîtres Étatsuniens.
Ses stratégies militaires étaient davantage cérébrales que sportives.
Après un été de batailles autour de Boston, ses soldats n'avaient plus de poudre à fusil. Les troupes de Washington n'en avait plus que pour 9 tirs par soldats. Afin de cacher cette faiblesse potentiellement fatale, aux britanniques, il avait fait commander de fausses munitions, pleines de sable, et s'était organisé pour que les espions Britanniques voient les livraisons leur passer sous le nez, afin de faire croire à un inépuisable rechargement.
Il remplissait de nombreux faux rapports sur ses propres troupes, afin de les présenter comme meilleurs qu'ils ne l'étaient vraiment, conscient que les espions voleraient ces mêmes rapports. Et seraient intimidés par leur contenu. Lors du brutal hiver de 1777-1778, les troupes de GW crevaient de faim, gelaient, et périssaient à vue d'oeil. Ils perdaient la guerre. Ce sont les faux rapports de George qui ont sauvé la peau des troupes, car ils s'est assuré qu'on les vole.
Les boulangeries françaises étaient la source d'alimentation principale des soldats étatsuniens. En en installant plusieurs boulangeries françaises, au New Jersey, il masquait les réels déplacements de ses troupes (ailleurs, en Virginie). Pendant que Washington obligeait Lord Cornwallis à se rendre, à Yorktown, Benjamin Franklyn dupait les Français en créant des alliances, en se costumant en virtueux paysan, victime abusée des Britanniques, épousant pleinement les valeurs françaises. Ce qui le rendit très populaire chez les Frenchies.
Caché en France, et éditeur de métier, il se chargeait de la propagande et des communications dans les journaux. Comment bien manipuler? Contrôler la presse. Ce qu'est incapable de faire Donald Trump. Et le castre tous les jours.
Certaines de ses publications étaient de pure mensonges. Comme cette fausse lettre du prince allemand, écrite aux commandants des mercenaires luttant contre les britanniques, les implorant de laisser mourir les blessés car les Anglais les trichaient financièrement. Ou cette histoire que le gouverneur britannique du Canada payait très cher ceux qui lui ramenait des scalps, encore plus ceux qui ramenaient des scalps de femmes et d'enfants, qu'il vendait ensuite à des intéressés en Inde. C'était faux. Mais ça éveillait la colère publique avec succès.
Leurs mensonges étaient déployés afin de gagner du temps en temps de guerre. Mais le mensonge n'est jamais un succès à long terme. La délégation française de Franklyn, en France, était largement infiltrée par des agents secrets britanniques.
La leçon que Georgie et Benny était aussi que jouer de la vérité était un dangereux animal et doit être utilisé avec délicatesse, grâce, et habileté.
La différence entre la manipulation de la vérité d'il y a 150 ans et celle de nos jours, est majeure.
George & Ben s'en sont servi pour gagner une guerre et ne jamais vivre sous le joug d'un roi.
Ding Dong s'en sert dans le but de faire naître la servilité et qu'on lui serve la déférence que l'on réserve généralement à un roi.
Vous sentez ce vent? c'est la planète qui soupire toute en même temps.
Le coq est roi sur son fumier.
So is Don.
À la fois coq et fumier.
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