C'est con que je sois obligé de précisé le moment.
Ça en dit long sur la récurrence de la chose.
Là. Au Moyen-Orient.
6 juin 1982:
Israël mène l'opération paix en Galilée qui fait prendre le contrôle du Sud du Liban à l'armée Israélienne dans le but de faire cesser les attaques de l'OLP lancées depuis l'endroit.
23 août 1982:
Bachir Gemayel est élu nouveau président du Liban.
25 août 1982:
Un déploiement militaire comprenant 440 militaires français, 800 soldats italiens et 800 Marines des États-Unis, se déplace à Beyrouth dans le but de maintenir la paix et faciliter l'évacuation des guerillas du PLO (le Palestine Liberation Organization).
10 septembre 1982:
Le PLO se retire sous supervision et les États-Unis se retire après coup.
14 septembre 1982:
Le président Bachir Gemayel est assassiné.
Du 16 au 18 septembre 1982:
La tension culmine dans les massacres de Sabra et Chatila.
21 septembre 1982:
Le frère de Bachir Gemayel, Amine, est élu à sa place.
29 septembre 1982:
Les Marines des États-Unis reviennent sur les lieux, joignant 2200 soldats français et italiens déjà sur place.
30 Octobre 1982:
On change la 32ème division de la Marine pour la remplacer par la 24ème.
15 février 1983:
La 32ème division de la Marine est rebaptisée la 22ème et retourne sur place afin de relever la 24ème.
18 avril 1983:
Un bombardement contre l'ambassade des États-Unis fauche la vie de 63 âmes, dont 17 Étatsuniens.
17 mai 1983:
On signe l'accord du Israëlo-libanais du 17 mai 1983 qui stipule qu'Israël se retire des territoires libanais occupés, en échange d'un meilleur contrôle des frontières de la part du Liban afin que des attentats terroristes contre Israël ne surviennent plus chez eux.
30 mai 1983:
La division 24 de la Marine relève la 22ème.
La Syrie ne veut pas de l'accord du 17 mai. Les militaires Syriens occupent aussi largement une partie du Liban. Les États-Unis sont dans leur chemin. Tout l'été, des factions rivales se tirent dessus ou du mortier atterrit entre Marines et miliciens arabes. Deux marines son tués fin août et deux autres meurent aussi le 4 septembre. Le 25, un cessez-le-feu est rendu nécessaire car maintenant, les États-Unis se défendent. Et même de la mer. Mais le 19 octobre une bombe placée dans une voiture sur la route d'un convoi des États-Unis blesse 4 Marines.
Vers 6h22 du matin, le 23 octobre, un camion Mercedes-Benz de 19 tonnes, devant contenir de l'eau, quitte l'aéroport de Beyrouth en direction du building logeant le premier bataillon de la 8ème division des Marines. Il n'y a pas d'eau dans le camion. Mais plutôt 21 000 livres de TNT. Le camion réussit à entrer sur les lieux, croyant qu'on livre de l'eau. L'édifice qui explosera était anciennement occupé par les services secrets syriens. On connait bien les lieux comme le fond de sa poche. Le camion fonce sur l'édifice et explose. L'édifice de 4 étages se soulève entièrement du sol avant de retomber. 241 Étatsuniens y trouvent tout de suite la mort. 58 Français. 6 Libanais.
Moins de 10 minutes plus tard, une attaque similaire, visiblement coordonnée, survient contre la 3ème compagnie de régiment de parachutistes français et le premier régiment de parachutistes chasseurs. Les soldats français repèrent le terroriste et le tuent au volant. Mais le camion explose toute de même et le poste Drakkar, de 9 étages, est détruit, tuant 58 parachutistes. La plupart d'entre eux avaient couru et s'étaient agglutinés sur les galeries, alertés par les tirs contre le terroriste, et attendaient, en somme leur propre mort.
Dans le cadre du centenaire de l'armistice, on a tenu une conférence sur la paix.
Il était aussi fascinant que normal que les États-Unis n'y soit plus une voix très forte à cette conférence.
Ni importante.
Parce que la paix ne coule pas dans les veines des leaders actuels de ce pays en ce moment.
À Beyrouth, au Liban, la paix avec les États-Unis est d'une fragilité perpétuelle.
Depuis 35 ans cette année.
Hier c'est une vedette Britannique qu'on retrouve morte là-bas.
Hostile endroit. Il n'y a pas de doute.
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