mercredi 31 octobre 2018

De L'Autre Côté du Vent

Orson Welles était un homme fascinant. Il a révolutionné bien des choses. La radio, le théâtre, le cinéma, la télé.

Il ne laissait personne indifférent.

Quand il a fait sa marque avec une adaptation fort réaliste d'une nouvelle de H.G.Wells à la radio, simulant une invasion extra-terrestre à un public fort naïf, on lui a alors donné totale carte blanche pour son premier film, qui sera un chef d'oeuvre historique.

Mais ce fût beaucoup le gâter aussi. Par la suite, il aura toute la misère du monde à tourner ses films, voulant chaque fois avoir un contrôle absolu sur le produit final et n'y arrivant pas si souvent. Plusieurs, mais vraiment plusieurs de ses films n'ont jamais abouti.

L'un de ceux-ci est The Other Side of The Wind.

Le projet a évolué d'une idée de Welles suivant le suicide d'Ernest Hemingway en 1961, ami dont il était proche depuis 1937. Il voulait alors raconter l'histoire d'un amateur de tauromachie âgé s'éprenant d'un jeune toréador. Vers 1966, on avait complété un script qui se nommait Sacred Beasts. Mais lors d'un banquet la même année, le toréador devient un âgé réalisateur de films, amateur de tauromachie.  Le réalisateur ne s'éprend pas vraiment du toréador, mais se reconnaît en version plus jeune.

On commence à tourner en 1969. on avait une idée de film dans le film. On raconte un réalisateur tentant de tourner son tout dernier film. Il considère longuement jouer le réalisateur lui-même. Mais en 1971, on lui retire momentanément le droit de tourner en Europe. L'action, d'abord située en Espagne se situera maintenant à Hollywood. En 1973, il se décide enfin sur le réalisateur John Huston pour le jouer. Une impressionnante panoplie de réalisateurs seront d'ailleurs de la distribution: Claude Chabrol, Norman Foster, Gary Carver, Curtis Harrington, Dennis Hopper, Henry Jaglom et Paul Mazursky joueront l'entourage de Huston. Peter Bogdanovich jouera aussi dans le film.

En 1972, Welles confirme que son film est à 96% complété selon lui. Pourtant on ne finalise pas avant 4 ans encore.

Welles tourne avec différents formants, en noir et blanc, en couleurs, en diapositives, au ralenti, l'impression de totale désorientation est absolu. C'est une critique du vertige hollywoodien. Le film dans le film est un pastiche du style d'Antonioni. Un rêve surréaliste. Il utilise d'ailleurs une maison dans la même rue que celle utilisée pour le tournage de Zabriskie Point d'Antonioni.
Pendant deux ans, on tourne aussi dans la vraie résidence de Peter Bogdanovich, à Beverly Hills. On tournera aussi à Culver City, au Connecticut, en France dans une résidence de Welles à Orvilliers, en Hollande, en Angleterre, en Espagne, en Belgique et dans un studio de la MGM en y entrant illégalement. Welles caché dans une camionnette avec une large partie de l'équipement et les autres y entrant en se faisant passer pour des étudiants venus tourner un film.

Les problèmes débutent quand le beau-frère du Shah d'Iran, Mehdi Bushehri investit auprès des Espagnols qui eux, se poussent avec l'argent. Du moins, c'est ce qu'il prétend. Mais en vrai, il n'a pas non plus tout l'argent promis. Et ça prendra du temps avant de démasquer la supercherie. Un producteur Espagnol magouilleur s'enrichit tout de même, ne faisant jamais passer l'argent à Welles. Bref, longue histoire courte, les investissements gèlent la production.

Quand Welles reçoit un American Film Institute Award pour l'ensemble de ton oeuvre, avec une certaine ironie, il présente deux extraits de son film en cours et en fait la promotion, disant que faute de fonds, il ne pourra pas le compléter.

En janvier 1976, la photographie principale est terminée.
Mais le film est bloqué par le beau-frère du Shah d'Iran.

Bogdanovich complète le montage selon ce que Welles lui avait demandé avant son décès en 1985.

Bob Random, Susan Strasberg, Oja Kodar (alors l'amoureuse de Welles), Joseph McBride, Edmond O'Brien, Lilli Palmer (qui incarne une version de Marlene Dietrich), Mercedes McCambridge, Paul Stewart, Cameron Mitchell, Peter Jason, Tonio Stewart, Howard Grossman et Peter Bogdanovich, après que Rich Little en eût assez, se trouvant éloigné trop longtemps de sa femme, malgré des mois de tournage (repris avec Bogdanovich dans le rôle) lorsqu'il eût abandonné le plateau, et même un très jeune Cameron Crowe de 18 ans y jouent dans le film.

Qui a, depuis, été acheté par Netflix.

Et qui sera en ligne dans 2 jours.

J'y placerai mes yeux vendredi, c'est certain.
Fort excité.

mardi 30 octobre 2018

10 Chansons de Femmes des Années 80

On dit que le respect envers les Femmes a beaucoup changé en Amérique depuis deux ou trois ans.
C'est vrai, plusieurs regards sont nouveaux. Mais pour ma génération ( je suis né en 1972) ce respect a été relativement présent de l'enfance à nos jours.

Bien entendu, il y a toujours eu et il aura toujours des dérives. Une figure d'autorité politique se moquant d'une victime de viol et tentant de faire passer les hommes pour des victimes ensuite par exemple.

Mais pour ma génération, l'égalité des chances a toujours existé dès le départ. Pas mal partout. C'est en grande partie grâce à l'éducation que nos parents nous inculquait, mais aussi, les images qu'on nous envoyait un peu partout étaient bien celles de femmes, capables de faire absolument tout comme les hommes. Sans complètes ou nécessaires surprises.

En musique, on a vu peu à peu les artistes féminines lutter à armes égales avec les artistes masculins. Puis, Madonna, proposer la vente du corps comme outil de marketing. Le videoclip a favorisé la vente de musique, et la Madonne a bouleversé la présentation. Les résultats sont aujourd'hui sans équivoques. If you can sell the music, sell the body. Pas certain que ce soit 100% bien équilibré, mais bon...

Dans les années 80, j'avais de 8 à 17 ans. Des années charnières. Voici 10 chansons de chanteuses, sur 10 ans, qui ont capté mon attention et pourquoi. À cet âge de testostérone, le désir guidait souvent mes appétits auditifs (et visuels). Ça peut aussi aider à comprendre les sentiers qui nous ont mené vers nos appétits sexuels actuels.

1980 The Winner Take It All d'Abba
Mes parents avaient respectivement 33 et 32 ans cette année-là. Mon anniversaire à moi coincide toujours avec le Super Bowl. Ma première expérience de Super Bowl conscient a été celle de 1980 opposant les Eagles de Philadelphie de Ron Jaworski aux Raiders de L.A. de Jim Plunkett en 1981.Cette année-là c'était encore à deux semaines de ma fête, mais chaque Super Bowl, on achetait, toute la famille, le baril de poulet Kentucky, le seul que nous mangions dans une année. C'était magique. Quand L.A. a gagné le Super Bowl, NBC avait présenté un montage touchant des Eagles abattus, sur la chanson d'ABBA. Je connaissais déjà la chanson qui jouait beaucoup chez nous, mes parents étant alors de grands fans du groupe suédois. Cette chanson a été écrite par Bjorn Ulvaeus, au moment même où il se séparait de sa partenaire, la blonde et affriolante Agnetha Faltskog. Il lui a demandé de la chanter, bien que ça parlait d'eux deux. Elle trouvait le morceau si touchant qu'elle a accepté. C'est encore un de mes morceaux préférés du band. C'est la préférée de Faltskog.

1981 Physical d'Olivia Newton-John
La chanson était nettement sexuelle. À l'époque, la jolie Olivia ne voulait pas enregistrer le morceau étant au quotidien, nettement plus sage. Ne se souciant aucunement ni de grossophobie, ni d'homophobie on présentait plusieurs obèses dans le clip face à une Olivia Newton-John fortement "agace" et le gag final se servait d'allusions homosexuelles.. Mais on présentait aussi quelques monsieur muscles et bobettes-pénis boys. Le video a horriblement vieilli et elle doit regretter plusieurs moments. Mais elle capitalisait sur la naissante popularité des salons de gyms, qui devenaient (et sont toujours) des lieux de rencontres potentiels entre partis. On la trouvait jolie, Oly. Comme MTV débutait ses activités, elle a aussi beaucoup tourné à la télé comme à la radio.

 1982 Self Control de Laura Branigan
Bien que d'origine irlandaise, Laura avait un lien direct avec l'Italie. Son hit avait été Gloria, adapté d'un hit d'Umberto Tozzi. Le clip pour Gloria était tiré d'une simple performance télé. On avait pas encore compris le véhicule publicitaire offert par le clip. Mais pour le second extrait de son album on scorait encore plus fort. Pigeant encore du côté de l'Italie. On faisait appel au réalisateur oscarisé William Friedkin pour tourner le clip. Un clip hanté qui aurait une place de choix dans les historiques "nuits de vidéos" parmis les plus terrifants vers minuit avec le Thriller de Micheal Jackson, Rockit d'Herbie Hancock et le clip de Rockwell.  Laura était très affolante pour les jeunes garçons que nous étions (on nous voit passer vers 1:08:)

1983 Sweet Dreams (Are Made of This) d'Eurythmics.
Pendant trois ans, Annie Lennox et Dave Stewart étaient membre de la formation The Tourists. Ils n'avaient écrit ensemble qu'une seule chanson. Quand le groupe s'est séparé, ils sont devenus un couple et ont commencé à écrire ensemble. Mais le couple amoureux ne durera pas. Ils restent toutefois inséparables. Et après une dure chicane, Stewart a commencé un beat sur lequel Annie a improvisé aux claviers. Une rumeur veut que ceci se soit composé dans une chambre d'hôtel de Montréal. Annie est si déprimée qu'elle ne compose que des mots sombres. Stewart fera rajouter la portion "hold your head up, moving on" afin qu'il y ait un peu de vision positive dans ce morceau sensiblement noir. Magie. Le clip dévoilant Annie aux cheveux carottes et une certaine sensualité vers 1:20 et une vache, est un clin d'oeil surréaliste à Bunuel et Dali dont Stewart était fan.

1984 Private Dancer de Tina Turner.
Mark Knopfler de Dire Straits compose un morceau pour leur album de 1983. Il trouve toutefois qu'il s'agit d'un morceau qui conviendrait mieux à une femme. Il le retravaille beaucoup et lui offre. Tina, qui prépare un retour, l'accepte. Sans réaliser tout de suite qu'elle chantera du point de vue d'une prostituée ou d'une stripteaseuse. Elle en assumera le rôle quand même et en fera même la chanson titre de son album qui sera couronné de Grammys. Elle n'assume pas à 100% puisque le fort joli clip demeure introuvable de nos jours. Les membres de Dire Straits jouent sur le morceau (sauf Knopfler) et Jeff Beck est à la guitare. C'est mon premier contact avec Tina.

1985 Crazy For You de Madonna.
J'ai 13 ans. On commence à danser des slows avec des filles sur ce morceau. Dès les premières notes, on cherche des yeux une partenaire ciblée ou non et vice versa. Madonna a changé la méthode de présentation musicale. Une femme peut approcher la sexualité de manière aussi agressive et volontaire qu'un homme. La sexualité peut être une arme de manipulation claire. Je ne serai jamais un super fan de la Madonne, mais je reconnais l'impact important qu'elle a eu en société. Cette chanson détonne des chansons de Madonna et a été composée pour le film Vision Quest, rebaptisé en Europe, Crazy For You afin de capitaliser sur le hit. Le film présente aussi un personnage féminin nettement plus fort que la traditionnelle princesse qui attend son prince charmant, son approvisonneur ou son sugar daddy.

1986 Boule de Flipper de Corynne Charby.
J'étais si amoureux de Corinne à cette époque que j'en ai gardé un amour des brunes éternel. Ma conjointe est aussi brune. La chanson, composée par le chanteur Christophe pour elle, est toujours, de nos jours, sur mon téléphone. Plaisir coupable. Il n'y a que les Français pour appeler la machine à boule "flipper".

1987 Let's Wait Awhile de Janet Jackson.
J'étais aussi très amoureux de Janet. Son premier album me fascinait (me fascine encore) de simplicité. On y trouve d'assez peu compliqués riffs musicaux répétés ad nauseam. On y chante moins qu'on scande. Tout semblait si simple pour la soeur de l'autre. Après s'être plainte de ce qu'on avait vraiment fait pour elle dernièrement, avoir joué au bouc avec des "méchants garçons", comme "méchantes filles" (avec une jeune Paula Abdul), avoir jammé électroniquement dans l'illusion d'un seul plan et avoir souhaité couper le cordon d'avec papa, elle offrait un 5ème single, accompagné d'autant de clips, cette fois, parlant cette fois de préserver sa virginité afin d'attendre le bon moment pour faire couchi-couchi avec son chéri. Ironiquement, je faisais le contraire la même année. Funny how time flies, when you're havin fun...

1988 I Hate Myself For Loving You de Joan Jett & the Blackhearts.
Bien sur que les femmes peuvent rocker! Joan a trouvé le riff et chantait d'abord "I hate myself 'cos I can't get laid". C'est le prolifique auteur "métal" Desmond Child, co-auteur de I Was Made For Loving You et You Give Love a Bad Name, qui l'a convaincue d'y inclure plutôt "love" ou un de ses dérivés pour qu'elle joue à la radio. C'est Mick Taylor, ancien Rolling Stones, qui fera toutefois toute la guitare sur le produit final. Steven Tyler d'Aerosmith racontera, à une époque moins MeToo, qu'il se présentera un soir, nu, à la porte de la chambre d'hôtel de Joan, lui disant le titre de cette chanson lorsqu'elle l'ouvrit, avant d'être promptement rejeté.

1989 Straight Up de Paul Abdul.
Personne ne croyait en ce morceau quand Paula l'a enregistré. D'autant plus qu'il parlait du point de vue d'une jeune femme voulant que l'homme qu'elle admire soit sérieux avec elle, ayant connu des échecs douloureux par le passé au niveau amoureux et que ce morceau était écrit par un timide homme blanc de 35 ans. On a lancé deux autres singles qui ont fait patate avant celui-là. C'était son premier album. Elle avait été auparavant meneuses de claques pour les Lakers de Los Angeles au basketball, danseuse, en plus de travailler avec ZZ Top, Duran Duran et Debbie Gibson avant de commencer une carrière bien à elle. Je la trouvais sexy as hell. Please, please, oh please, pleaseDavid Fincher, brillant réalisateur de films depuis, a tourné le clip. C'est la chanson pour laquelle on la reconnaîtra comme chanteuse.

Ironiquement, Paula se fera prendre dans un "hit and run" 15 ans plus tard quand on photographiera sa plaque d'immatriculation alors qu'elle fuyait la scène du crime.

La Femme prenait de plus en plus sa place en musique, mais si vous portez attention, seulement 3 de ces 10 chansons (Joan Jett, mais encore, aidée de Desmond Child, Janet Jackson aidée de plusieurs hommes et Annie Lennox, aussi aidée de Dave Stewart) sont des compositions dont l'auteur sera Femme.

Ça allait aussi changer.
Un peu...




lundi 29 octobre 2018

La Liste

Dans la délicieuse comédie noire de Armando Iannucci, The Death of Stalin, le film s'ouvre sur Staline distribuant à un camarade des listes de gens qu'il souhaite voir morts le même soir.

Le film est d'une absurdité désopilante. On force des mains les sourires des gens au passage des hommes de main de Staline, on suggère que Staline n'a pas vraiment une bonne oreille musicale et on s'en excuse aux murs des fois qu'ils soient pleins de micros secrets, la terreur est toujours en filigrane de tout.

Quand Staline décède, on prend trois jours pour le confirmer, pour que toute ombre de satisfaction personnelle soit bien broyée dans son élan. Et que pour tout nouvel élan soit de toute manière mieux orienté.
On réfère encore à "la liste", même Staline confirmé mort.

La terreur, lorsque vicieusement distillée,  dérègle les réflexes humains les plus simples.

Aux États-Unis, la semaine dernière, une telle liste a existé.

Un déséquilibré, amoureux de la ligne de pensée de Donald Trump, a confectionné au minimum 13 bombes artisanales qu'il a envoyé à 13 personnalités , clairement identiifées au parti démocrate et généralement ouvertement anti-Trump.

Sur chaque paquet, l'adresse de retour était celle de la représentante démocrate floridienne au congrès Debbie Wasserman Schultz et était mal épelé 13 fois. Pour le paquet envoyé à Eric Holder, ancien procureur des États-Unis, premier afro-américain à ce poste, entre 2009 et 2015 sous la gouverne de Barack Obama, l'adresse d'envoi n'était pas la bonne, ce qui fait que le paquet est revenu aux bureaux de Debbie Wasserman Schultz, endroit d'où le paquet n'avait jamais quitté et les soupçons ont tout de suite été soulevés.

Le premier paquet découvert a été celui pour George Soros, lundi dernier. Milliardaire visé par Trump assez gratuitement, accusé par le président de financer des mouvements anti-Trump. Soros a beaucoup investi dans les causes démocrates et auprès des candidats démocrates. Un employé de Soros a trouvé le paquet à sa résidence de Katonah, à New York,  l'a trouvé douteux. A tout de suite cru à une bombe, et est allé placé le paquet dans les bois avant d'alerter la police.

Tard, mardi soir, les services secrets ont conduit leurs standard filtration des colis et ont découvert la bombe artisanale au travers d'une enveloppe à bulle adressée à Hillary Clinton. La même chose se produit mercredi matin, mais cette fois, le paquet est adressé à Barack Obama. Ils ont tous deux été exterminés avant de joindre leurs destinataires.

John Brennan, directeur de la CIA entre 2013 et 2017, ancien conseiller de Barack Obama pour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste en tant qu'assistant au président au sein du bureau éxecutif entre 2009 et 2013, reçoit son colis à ses bureaux de CNN, tôt, mercredi matin. Un employé du Time Warner Center, où se trouve les bureaux de CNN, trouve le colis et avise aussitôt les autorités.

Le paquet destiné à Eric Holder revient en Floride, mercredi aussi.

Maxine Waters, membre du parti démocrate, représentante fédérale de Californie, opposant notoire à la guerre en Irak à l'époque, et ponctuelle attaqueuse verbale de Donald Trump a un franc parlé coloré. Ce qui rend "Aunt Maxine" populaire chez les milléniaux. Elle reçoit un premier colis à son bureau de Californie, puis un autre à son bureau de Los Angeles.

Un garde de sécurité du Tribeca Building qui accueille les bureaux de la maison de production de l'acteur Robert DeNiro, trouve mercredi, en fin d'après-midi, un colis suspect et le garde jusqu'au lendemain. Suivant l'actualité, il reconnaît le type de colis et le remet aux autorités. DeNiro a été on ne peut plus clair sur ses états d'âmes par rapport au vulgaire président en place. Ressemblant de plus en plus à mon père en vieillissant, physiquement et moralement, j'adore cet homme.

L'ancien vice-président de Barack Obama, Joe Biden, ne reçoit pas les deux colis qui lui sont adressés puisque rendu-là, le FBI les intercepte.

Finalement un paquet destiné à l'ancien directeur de l'intelligence nationale des États-Unis, James Clapper, est aussi trouvé, et annihilé, vendredi, dans un facilité postale. La même chose arrive à Cory Booker, sénateur du New Jersey depuis 2013.

6 timbres sur lequel était représenté le drapeau des États-Unis et le mot "forever" se trouvaient sur chaque colis. Les bombes n'étaient pas aussi dangereuses que prévue puisque qu'elles menaçaient peu, sinon pas du tout, d'exploser. C'était comme recevoir une balle de fusil par la poste. Mais le concept d'intimidation était bien en place.

Régulier troll du net visant tous ses gens, propriétaire d'une camionnette recouverte d'auto-collants pro-Trump et habitant la municipalité floridienne de Debbie Wasserman Schultz, on a mis la main sur un homme de 56 ans, ancien stripteaseur, dont la famille suggère de consulter quelqu'un depuis des années pour ses excès comportementaux, conseils qu'il ignore, et on a confirmé que ses empreintes et son ADN se trouvent sur au moins deux des paquets.

D'autre colis pourraient exister ailleurs.

On a pas mis encore la main sur la liste. 

Faudrait réviser les derniers thinktank haineux discours partisans de Trump et noter les noms cité sous le ton de la menace par le président. Circonscrire ensuite les interceptions de colis dans ces directions.

La terreur se distille adéquatement pour la bande à Don.

dimanche 28 octobre 2018

À La Recherche Du Temps Perdu************************Un Barrage Contre le Pacifique de Marguerite Duras

Chaque mois, vers la fin, tout comme je le fais pour le cinoche (vers le début), et pour la zizik (vers le milieu, je vous parle littérature. Par amour de la littérature.

Lire, c'est un peu beaucoup mon métier (traducteur). Je ne considère jamais que c'est complètement travailler. C'est naturel. Comme marcher ou respirer. C'est explorer les réalités des autres. L'espionner. Y plonger. C'est fréquenter sa/ses vision(s). C'est vivre certains états, certaines époques. C'est accepter de se laisser transformer.

Lire c'est inspirer très fort. Vivre.

UN BARRAGE CONTRE LE PACIFIQUE de MARGUERITE DURAS.

Adolescente, les parents de Marguerite Duras seront volontaires pour travailler comme enseignants dans les colonies française de Cochinchine en Indochine. Quand papa décède, maman amène les trois enfants au Cambodge où elle y achète une terre incultivable.

C'est largement inspirée de ces moments que Marguerite Duras écrira au moins 4 de ses romans (Celui-ci, L'Amant, L'Amant de La Chine du Nord & L'Éden Cinéma).

Pendant la guerre, Duras travaillera pour le Comité d'Organisation du livre où elle y préside un comité de lecteurs chargé d'autoriser ou non l'attribution, aux éditeurs agréés par Vichy d'un quota de papier, qui est très rationné, un travail contrôlé par les Allemands. Elle est mariée mais s'y fait un amant et baigne dans les rencontres intellectuelles où on y discute politique et littérature. En premier roman avait été plusieurs fois rejeté, entre 1937 avant d'être finalement publié en 1943. Un second sera publié en 1944.
Mais c'est au moment de son divorce, vers ses 32 ans, qu'elle écrira sont troisième roman, qui la fera connaître largement en Europe et dans la francophonie.

Dans le sud de l'Indochine Française, en 1931, une veuve y vit avec ses deux enfants, Joseph & Suzanne qui ont respectivement 20 et 17 ans. Leur condition de vie est déplorable. La mère a placé toute ses économies dans une terre qui se révèle incultivable. Inondée chaque année par la mer de Chine que la mère appelle dramatiquement "le Pacifique". Quand ses barrages cèdent, l'administration publique la harcèle, la conduisant peu à peu vers la folie.

Les enfants, Joseph et Suzanne vivent de leurs côté leurs propres tribulations. Sentimentales celles-là. La mère veut faire marier sa fille à un riche (mais laid) planteur, M.Jo. Celui-ci porte à la main un luxueux diamant. M.Jo essaiera d'acheter Suzanne en la couvrant de cadeaux. Il offre un diamant, dans un ultime effort de séduction, mais celui-ci a un crapaud (une imperfection, une impureté). 
C'est une jeune femme que le frère de Suzanne a rencontré qui achètera ce diamant, trop cher, avant de s'en débarrasser. La mère ne survit pas aux difficiles conditions dans lesquelles ils sont trempés. Par vengeance envers l'administration, Joseph, selon le voeu de sa mère, distribuent les fusils aux habitants de la colonie afin qu'ils tuent les employés du cadastre qui les ont psychologiquement torturés. Suzanne découvre entretemps la passion sexuelle.

Cette histoire de la prospérité et des déchéances cachées de l'Indochine , cette histoire du vice et de la dérive, peint une certaine désillusion indochinoise. Ce tableau assez complet de la vie coloniale française, dans les jeunes années 30, trouvent écho 20 ans plus tard dans la population française d'après-guerre. 

Le décor y est extrêmement intéressant et est un personnage en soi. Pas étonnant alors qu'on ait adapté en images sur grand écran ce livre au moins deux fois. C'est un roman de résistance et de lutte ardente. De combat inégal contre la nature et d'oppression hostile administrative. Un roman initiatique aussi, où les figures féminines introduites hanteront les futurs romans de l'écrivaine. C'est le roman d'une séduction où le personnage de la mère présente sa fille comme un appât. La sensualité Durasienne y pointe sa tête et fera les lettres de noblesse de l'auteure.

On y parle malheur, détresse, amour et désir, égoïsme, et hostilité entre administrations et citoyens colonisateurs. Ça me semble encore très 2018.

Ce roman est toujours d'époque avec les hostilités politique mondiales actuelles.

Un excellent roman pour celui ou celle qui veut s'initier à Marguerite Duras.

samedi 27 octobre 2018

Ce Ver Dans la Pomme...

Croqueriez vous une pomme dont on verrait le ver la pourrissant?

C'est ce qui se passe aux États-Unis en ce moment.

Vous vous rappelez quand l'ONU au grand complet s'est moqué des juvéniles vantardises démentes de Donald Trump au micro?

"This is not the reaction I anticipated"

Quand on a les méninges dans la permanente fantaisie, il est effectivement difficile de sentir venir les choses.

Ce qui s'est passé ensuite, est pire. Sans l'intention de faire rire, il a ensuite prétendu que c'était la réaction qu'il souhaitait créer.

Ce que l'on comprenait c'était alors deux choses:

-La vérité importe toujours peu dans sa tête de sociopathe.

-Donald Trump était l'enfant qui se réveillait le matin, le pyjama plein d'urine, et qui disait: "Bien sur que je voulais me pisser dessus dans mon sommeil, que croyiez vous?"

Des colis suspects ont été envoyés à des personnalités publiques ouvertement anti-Trump. Donald Trump, redéfinissant l'obscénité jour après jour, a été suffisamment inconscient pour dévier l'attention sur la responsabilité des médias dans cette affaire.

Folie.
Mais il a aussi raison.

Les médias ne devraient plus le couvrir du tout. Il fraie avec les politiciens les plus ignobles sur terre, leur prête respect, en retour il tente d'intimider les plus honnêtes, considère la femme comme un territoire à conquérir, a une aversion toute naturelle pour ce qui a la peau noire ou pour ce qui se rapproche d'un étranger (dont il a une large définition erronée), il patauge dans l'ignorance et contamine les eaux de l'intelligence, il manipule toute vérité violant, jour après jour, l'équilibre sociétaire d'ici, il est à la tête d'une présidence dégradante, dégoûtante, décimée de toute vertu, déconstruite, qu'il faudra un jour rebâtir.

Cette maturité d'enfant dans un monde d'adulte fait un tort immense à ce qu'il appelle l'Amérique. Que l'on sait 3 continents, mais qu'il insiste pour s'approprier à lui tout seul comme il s'approprie tout ce qui lui plait. Quand on l'entend parler d'America, soudainement, on ne veut pas être associé à ce qu'il rote. Grossier personnage.

Il a raison, les médias versent dans la grossièreté en relayant son image, ses propos, son perpétuel fiel, l'absurdité de sa présence dans les sphères politiques influentes et non au cirque. En lui accordant une visibilité nous rappelant toujours que, ce qu'il appelle l'Amérique, est tous les jours à deux avions fonçant dans des tours près, de se faire attaquer par quiconque sur terre. Car les États-Unis deviennent sans équivoque l'ennemi mondial #1. Leurs manières suggèrent en tout point la guerre.

Il a tout de même un bon sens des priorités. Hier il se plaignait de "la suppression de Twitter de plusieurs de ses abonnés". Du grand jugement.

Les États-Unis sont devenus, avec une certaine fierté trempée dans l'ignorance, une ploutocratie.

Ploutocratie: système de gouvernement où la richesse constitue la base principale du pouvoir politique.

Le terme est inspiré d'un personnage d'une pièce d'Aristophane, Ploutos, qui mettait en scène le dieu grec, rendu aveugle par Zeus par jalousie.

Si les États-Unis étaient une pomme dans un panier de fruits, faudrait la laisser dans le fond et en prendre les autres. Un ver s'y trouve dedans. et elle est de plus en plus en plus pourrie. Il faudrait la jeter avant qu'elle ne contamine complètement tout le reste.

Si ce n'est pas déjà trop tard.

Un colis suspect non intercepté se trouve en ce moment dans la maison blanche.

Il a la peau orange. 

vendredi 26 octobre 2018

Des Femmes Comme Vous

Au début de cette année, je découvrais, en sol costa ricain, la mannequin/chanteuse d'origine Albanaise Dua Lipa et son clip New Rules.

J'étais tellement séduit. L'année débutait sur la vague d'un respect nouveau envers les Femmes, et une très jolie chanteuse entrait dans la danse avec un clip formidable mettant en vedette exclusivement des femmes, conseillant d'autres femmes, sur les faiblesses potentielles de celles-ci vis-à-vis des hommes. Je trouvais, trouve encore, ce clip tout à fait dans le ton du néo-respect en voie de devenir total respect que l'on accorde aux femmes de nos jours en Amérique.

L'année se termine dans deux mois et demi et une chanson joue inlassablement à la radio en ce moment. Vraiment tout le temps. Radio FM: variété: zéro.

Mon fils m'a présenté le clip de cette chanson de Maroon 5 et j'ai été séduit de la même manière. De toute évidence, la bande à Adam Levine a aussi choisi la voie de l'éloge de la femme dans toute sa splendeur. Habilement, derrière le chanteur apparaissent toute une série de Femmes (26 et un bébé fille) toutes extraordinaires pour des raisons différentes.

Je vous les présente:

Camilla Cabello:
Cubaine devenue Étatsunienne en 2008, elle quitte l'école secondaire pour poursuivre son rêve de chanteuse. Elle se présentera à l'émission de recherche de talent The X Factor, en solo, et sera réunie à 4 autres aspirantes chanteuses du même concours, Normani Kordei, Lauren Jauregui, Ally Brooke Hernandez et Dinah Jane Hansen pour former le groupe exclusivement féminin Fifth Harmony*. Camilla ne durera pas longtemps parmi ces 5 filles, voulant se distinguer davantage en solo. Ce qu'elle fait avec succès depuis l'an dernier.

Phoebe Robinson:
Comédienne, écrivaine, scénariste, humoriste, elle est des éditions originales de ce que l'on connaît ici comme Code F. sur VRAK TV, a été publiée dans le New York Times, Bitch Magazine, Vanity Fair, elle blogue, et est la co-créatrice et co-pilote du podcast 2 Dope Queens. Elle est aussi la vedette (et la créatrice) d'une web série.

Aly Raisman:
Double médaillée olympique en gymnastique, elle a bravement témoigné contre son agresseur l'horrifiant osthéopathe, kinésothérapeute et médecin de l'équipe de gymnastique féminine des États-Unis qui a agressé plus de 135 femmes, principalement des adolescentes, parfois même des enfants, Larry Nassar.

Sarah Silverman :
Très amusante humoriste satiriste , se moquant d'à peu près tout, visant souvent très juste, sur des sujets politiques, sur le racisme, le sexisme et bien des travers de nos univers. Je l'aime beaucoup.

Gal Gadot:
La très jolie actrice de Wonder Woman, Israélienne d'origine, a aussi été employée de la défense d'Israël pendant 2 ans en tant qu'entraîneuse de combat. Son premier rôle sera dans la franchise Fast & Furious.

Lilly Singh:
Youtubeuse canadienne depuis 2010, elle a plus de 14 millions d'abonnés et a gagné pas moins de 10.5 millions de dollars en 2017 se classant première selon le magazine Forbes comme influenceur de société dans la catégorie divertissement en 2017.

Amani Al-Khatahtbeh:
Auteure et entrepreneure, elle a fondé un magazine en ligne appelé MuslimGirl, aidant les gens à comprendre les différentes réalités des femmes musulmanes.

Trace Lysette:
Ancien athlète masculin, devenu ensuite drag queen, il a été coiffeur et styliste avant de devenir comédien et avant de devenir...femme. Elle fût l'une des premières, sinon la première, transgenre à jouer dans une série (Law & Order: Special Victims Unit) un rôle qui ne spécifiait pas qu'elle était transgenre. C'est toutefois un rôle de transgenre, dans la série Transparent sur Amazon, qui l'a vraiment révélée.

Tiffany Haddish:
Enfant, à 9 ans, elle devient soutien important pour sa bizarre de famille quand son beau-père tente de l'assassiner avec sa voiture, mais déclenche plutôt la schizophrénie chez sa mère tout en lui causant de sérieuses lésions au cerveau. Haddish a fait le choix de la comédie puisque sa vie privée a été si agitée. (ça ne s'arrête pas là au niveau privé) mais elle efface tout d'un sourire, personnel ou provoqué. Elle sera la toute première femme noire à animer Saturday Night Live. Je la trouve splendide.

Angy Rivera:
Activiste en immigration, immigrante elle-même, elle a fondé Ask Angy, une chronique de conseils pour les jeunes immigrants désorientés vivant aux États-Unis. Elle est le sujet du documentaire Don't Tell Anyone.

Franchesca Ramsey:
Superstar de Youtube, l'activiste et personnalité télé vient tout juste de publier l'histoire de sa vie dont le titre en dit long: Well, That Escalated Quickly.

Millie Bobby Brown:
Courageuse jeune fille, victime de beaucoup de haine issue du net, pour sa personnalité très extravertie, sa relation avec un chanteur vedette de musical.ly, et probablement jalousée pour son succès dans le rôle de 11, dans la série Stranger Things sur Netflix.

Ellen DeGeneres:
Elle n'a probablement plus besoin de présentation, mais la comédienne, scénariste, productrice, et activiste LGBTQ est surtout connue comme animatrice de talk show et de jeux plutôt sots où les gens paraissent extrêmement mal. Ignorants tout de moins.

Cardi B:
Elle rappe un petit bout dans un joli costume jaune, et me semble absolument partout depuis quelques mois. Elle a d'abord attiré l'attention comme strip-teaseuse sur les réseaux sociaux avant de devenir rappeuse. Ado, elle a été membre du gang de rue, les Bloods.

Jennifer Lopez:
J.Lo est actrice et chanteuse, elle a besoin de peu de présentation et fait la fierté de la communauté hispanophone Étatunienne depuis longtemps. Même quand elle vivait une relation amoureuse avec Ben Affleck qui semblait miner les carrières des deux acteurs.

Chloë Kim:
Surfeuse des neiges professionnelle, elle domine les pentes et a charmé pas mal tout le monde lors des dernières olympiques d'hiver devenant double médaillée d'or. Elle est d'origine Sud-Coréenne. Et n'a que 18 ans.

Alex Morgan:
Athlète elle aussi, elle brille au soccer. Sa fiche de 45 buts 24 passes décisives en 8 ans parle pour elle. C'est l'idole de ma fille, qui brille aussi au soccer réussissant régulièrement sa paire de buts dans un match.

Mary J.Bilge`:
Gagnante de plus de 200 prix musicaux et dans sa carrière d'actrice, dont 9 grammys et 10 Billboard Music Awards, elle a aussi été nommée trois fois pour un Golden Globe et au moins deux fois aux Oscars l'an dernier. Elle est très hot.

Beanie Feldstein:
Je l'ai découverte en même temps que tout le monde dans Lady Bird. Depuis, elle a joint la distribution de la comédie musicale Hello, Dolly! à Broadway auprès de Bette Midler.

Jackie Fielder:
Activiste notoire ayant joué un rôle capital dans le mouvement de résistance de la Dakota Access Pipeline.

Danica Patrick:
Ancienne coursière automobile, elle détient la distinction d'être l'unique femme à avoir un jour gagné une course de la Série IndyCar.

Ilhan Omar:
Membre de la chambre des représentants du Minnesota, elle est la première somalienne-étatsunienne musulmane élue dans un cadre législatif la faisant siéger aux États-Unis, au nom du peuple des États-Unis.

Elisabeth Banks:
Actrice, réalisatrice et productrice, elle se fait connaître dans Spider-Man avant l'autre grand succès populaire, 40 Year Old Virgin. Elle sera Laura Bush dans W. d'Oliver Stone et de la franchise des Hunger Games. Une série de film qui offre une formidable héroïne.

Ashley Graham:
Supermannequin qui a brisé les tabous avec ses rondeurs assumées, confrontant nos regards habitués à de squelettiques silhouettes. Elle donne des conférence sur l'acceptation de soi et a lancé sa propre ligne de linge taille forte. Elle est aussi juge à l'émission de mode America's Next Top Model.

Rita Ora:
Chanteuse et actrice britannique originaire du Kosovo (alors Yougoslavie). Will. I.Am, Ester Dean, The-Dream, Kanye West participeront à son premier album. Elle sera aussi artiste en résidence (avec Katy Perry) pour Karl Lagerfeld un soir de levée de fonds pour sa fondation Princesse-de-Monaco.

Behati Prinsloo & Dusty Rose Levine:
Mannequin et épouse du beau Adam Levine, et fille du couple, dans un merveilleux et tendre moment en fin de video.

Tout comme je l'avais fait avec le video de Dua Lipa en janvier dernier, au Costa Rica, j'ai écouté ce clip avec ma fille dans l'émerveillement absolu.

Ne manquait que sa mère qui travaillait ce soir-là et on reproduisait le moment fusionnel final du clip.

On a vraiment besoin de Femmes comme vous.

Pas seulement les hommes. La planète entière.

*Je chante régulièrement cette chanson à ma fille quand j'en suis fier et les frissons me traversent chaque fois que je l'entends encore. Même mal chantée en direct!