jeudi 7 juin 2018

Une Dent Contre Mon Bonheur

La veille, nous étions allé, tous les 4, manger (R.I.P)  au Juliette & Chocolat pour engloutir des cochonneries sucrées, lentement dans nos gorgotons. C'était une splendide soirée d'été. Au printemps. Samedi dernier.

C'était l'anniversaire de notre petite dernière.

Le lendemain, Punkee Jazzy Jones, celle qui est arrivée en dernier dans notre unité familiale, celle qui l'a scellée à 4, pour toujours, célébrait ses 15 ans avec ses amies. Les recevant dans et autour d'une piscine parfaitement adéquate pour la météo qui se pointait.

Quiconque me connait, me lis aussi, sait que je ne suis pas le plus grand fan de la saison chaude. Oh! il y a bien quelques avantages à l'été ou aux saisons chaudes mais je préfère de loin et l'hiver et l'automne. 

Mais le dernier weekend était solidement intéressant. On l'entamait avec le confirmation que Punkee se méritait un (ou plusieurs?) méritas au Gala du lundi soir des secondaires III. Ça mettait dans un bon mood. Le vin ruisselait. La petite brillait d'enthousiasme. L'amoureuse pétillait de l'oeil. Monkee était très conscient de l'effet qu'il faisait sur les amies de sa soeur. Il en savourait chaque moment. 

Dimanche soir, alors que les filles mangeaient ensemble au resto, entre grandes, Monkee se dirigeait au Pique-Nique Électronique de Montréal. Il goûterait l'extase...

Non, c'était un weekend parfait. Ponctué de bonheur. Nous touchions les étoiles. Avons passé deux bouteilles sans trop le réaliser. Même le chat sortais tout seul et revenais nous voir en fin de soirée sans faire de chichi. Ronronnant comme une tondeuse pour enfants.

Puis, un petit geste, tout ce qu'il y a de plus négligé. Même pas certain que j'avais vraiment faim. J'ai pigé dans le plat de Skittles de la cuisine. J'ai mâché. Mais il y avait des drôles de mouvements dans ma bouche. OUCH!

Ma dent!
J'ai une dent qui a fendu!

J'ai été plombé de presque le tiers de mes dents dans les années 70-80. Des plombs en plomb. Gris. De qualité, probablement moindre. Enfin, après plus de 25 ans, peut-être que c'est la vie normale d'un plomb sur une dent. Le plomb la fend. Je n'ai jamais eu de problèmes de calcium, consommant fromages, yogourts et lait de manière exagérée.

J'ai, depuis le 3, un morceau de dent, en haut à droite, qui menace de quitter sa position depuis plus de 40 ans.

Le vendredi 15 prochain, je vais justement chez le dentiste. Pour boucher un trou, en bas à gauche, qui s'y trouve depuis 3 ans. EXACT MÊME SCÉNARIO. Pas la fête de la peanut, mais je me rappelle un vrai bonheur (sans me rappeler la source) avant de saisir une poignée d'amandes et d'en mâcher une plus dure que les autres. Une autre dent plombée il y a presque 30 ans, qui cette fois, perdait le quart de son corps, et dansait sur ma langue comme une puce sur une tête frisée.

J'ai alors évité le dentiste les trois dernières années. Car j'ai une relation tordue avec mon dentiste qui ne me voit que comme un guichet automatique. Impossible d'aller le voir sans qu'il tente de me soutirer près de 1000$ pour des choses extrêmement pas indispensables. Que je finis par faire faire pour 200$. Parce que c'est aussi possible de faire faire ce qu'on me proposait à plus de 1000$ à 200$.  Mais ça, faut le trouver nous même. Il ne nous en parle jamais tout de suite. Je le méprise sauvagement. Il a tenté, l'autre tantôt, de me taxer d'un 70$ de "frais d'urgence". J'ai dû prouver qu'il ne s'agissait aucunement d'une urgence. Un simple retour chez le dentiste après 3 ans, c'est pas le contraire d'une urgence?

Ses yeux, que je vois longtemps, quand il joue dans ma bouche, n'ont plus de couleur, ce sont deux signes de $.

Ça faisant donc 3 ans, que je mâchais principalement dans le coin droit de ma bouche, afin de ne rien envoyer dans la petite embrasure en bas à gauche. Embrasure que le dentiste a "buffé" lors de ma dernière visite (pas urgente). Et sur lequel il doit faire "un pont" de 250$ le vendredi 15 (après m'avoir suggéré longuement celui à 1300$).

Je dois maintenant "manger" exclusivement du côté gauche, là où il y a un trou. Souhaiter que rien ne se loge dans ce trou. Souhaiter aussi que le 15, on veuille traiter ma dent qui menace de tomber pendant qu'elle tient encore un peu. Souhaiter qu'on ne tente pas de me taxer de frais d'urgence si j'improvise finalement qu'on devrait peut-être travailler celle-là à la place, le 15.

Et cette dent, en haut à gauche, menaçant de tomber. Elle doit tenir jusque là.

Je consomme beaucoup de yogourts, de Jello, de puddings, je redécouvre la crème de champignons (nos enfants font du caprice autour des champignons depuis 18 ans, on avait un peu délaissé le concept de cette savoureuse soupe).

Mais je hais mon dentiste. Que je rendrai plus riche dans les mois qui s'en viennent.

Et je mastique mal depuis le 3.

Je ne dois plus être trop heureux en saisissant une poignée de quoi que ce soit.

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