Je n'avais jamais encore écouté Les Parents à Radio-Canada.
Il y avait trop d'unanimité autour de l'émission où je ne sais trop.
Anne Dorval peut-être, qui en fait souvent un peu trop à mon goût.
J'étais probablement trop occupé à être parent moi-même.
Reste que je suis tombé sur un épisode à la capsule qui m'a fait exploser de rire en plein début d'après-midi. La scène se déroulait comme suit:
Le personnage d'Anne Dorval s'émeut de l'heure du repas où ses trois fils s'y installent avec leur trois blondes et tout le monde s'agite entre eux sans même se soucier de la présence de papa et maman plus loin dans la cuisine. Papa rappelle à maman, que c'est joli maintenant, mais que ça deviendra compliqué avec le temps, quand viendra le moment de négocier le temps des fêtes avec toutes les familles impliquées entre autre. Ceci fait réfléchir Anne Dorval (maman) qui, en s'assoyant à table dit:
"O.K. Maintenant que tout le monde est là, j'aimerais attirer votre attention et vous dire quelque chose à tous: Noël , c'est chez nous le 24 cette année et pour les 20 années à venir."
C'est sans appel. Pas de négociations. C'est un ordre.
Stupeur générale, surtout chez les trois blondes des trois fils.
Puis Dorval me fait exploser de rire en plaçant ses mains en croix au dessus de sa tête en disant:
"Chapeau!"
Comme on le faisait enfant quand on disait une vérité soudée dans le béton.
"C'est pas moi qui y va en premier! Chapeau!"
Immaturité dans le tapis.
Cette scène, comme bien d'autres j'ai constaté par la suite, explique le succès de l'émission.
Cette scène c'est chez nous. On s'y reconnait tout de suite.
Déjà que quand les parents de l'amoureuse étaient ensemble, ce n'était pas facile de négocier le 24, lorsque ceux-ci se sont séparés, nous, habitant 273 kilomètres plus loin, il a fallu rajouter une quatrième soirée à nos visites du temps des fêtes dans le 418. Nous avions mes parents (dans le rôle de ceux qui ont presque toujours monopolisé le 24), ses parents (généralement le 25) et une autre soirée à passer entre amis entre le 26 et le 2 janvier, presque toujours deux, puisqu'au jour de l'an on se revoyait aussi entre amis.
Maintenant, on doit s'assurer 4 soirs. Cette année, ce soir sera chez le beau-frère et impliquant la belle-mère, dans nos environs. Déplacer la belle-mère pour Noël. Une première. Le 25 au soir, ce sera chez ma mère, 273 kilomètres plus loin. Le lendemain chez le beau-père, toujours à Québec et le 27 au soir, entre amis.
L'amoureuse de Monkee, notre plus vieux, ne fera pas le voyage avec nous. Elle a, elle aussi, entre 2 et 4 familles à négocier dans le temps des fêtes. À St-Felix-de-Valois, patrie de mon bien aimé Réjean Ducharme, entre autre. Dès que 2017 se pointe, elle nous kidnappe notre fils au Panama pendant deux semaines. Ce ne sera donc pas complètement grave que ces deux-là ne se voient pas pendant 3 jours à Noël. Comme ils partent dans la nuit du 1er janvier, on ne les aura pas pour défoncer l'année. Ni même pour la commencer. Puisqu'ils reviennent le 15 et l'amoureuse et moi quittons nous-même, seuls, du 12 au 19, On aura pas notre fils pendant 20 jours.
Et 7 autres sans notre fille.
20 jours...
Sans mon fils...
7 sans ma fille...
2017 commencera vide pour le parent en moi,
Pas le droit de spleen l'an prochain!
Chapeau!
Joyeux Noël à tous ceux qui le célèbre
et passez les plus beaux moments auprès de ceux qui vous sont chers.
Faites la paix avec vous même et inondez nous de cette paix.
1 commentaire:
Je te souhaite aussi un doux Noël et beaucoup de temps pour rêver.
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