lundi 27 octobre 2014

Laisse Passer L'Temps.

On a tous nos manières de réagir au stress.
On a aussi tous des sources différentes d'angoisse.

Dans notre maisonnée, le mois d'octobre a été souverainement stressant. L'est toujours.
Triple examens d'admission pour le secondaire pour la plus jeune, multiples rencontres avec des spécialistes scolaires et neuropsychologiques, ratons laveurs persistants autour de la maison, voiture neuve qui fait des caprices, POUX dansant dans la tête de la plus jeune et de la grande, l'amoureuse, qui en devient folle.

Je ne parle même pas encore de la pression au travail et pour l'amoureuse et pour moi.

Et tout ça condensé dans l'espace des 15 derniers jours.

Y a tu que'q'un qui a vu mon coeur caché que'qu'part?

Moi quand le stress me ronge, la musique me sauve.
Il y a cette chanson d'un sympathique acadien qui me colle à la tête.

Je ne savais trop ce que j'aimais de cette chanson. Je l'avoue au début la chanson me rappelait Anna Chapman duquel je croyais, (crois encore un peu) la chanson inspirée. J'aime surtout la simplicité des accords, le crescendo qui, à un certain moment. fait entrer des cuivres, l'accent du "Couche twâ-là".
La répétition du titre qui se rapproche de la comptine. La comptine pour grands garçons.

Je m'aperçois aussi que certaines lignes sont la réelle source de mon affection pour la chanson, Complètement hors contexte par rapport au texte original d'Edgar, mais tout à fait dans le ton des vagues de stress récentes chez nous,  certaines lignes me caressent la peau comme l'eau chaude vient détendre les muscles dans un spa.

Laisse passer l'temps.
Laisse passer l'temps.
(...)
Laisse passer l'temps.

est de loin mon bout préféré de la chanson. Je me l'approprie ailleurs que là où Joseph Edgar la lance. Je le prends comme un conseil. Passif me direz vous, mais un peu bouddhiste aussi je crois bien (bien que je ne connaisse absolument rien au bouddhisme).
J'entends cette ligne et je prends une grande respiration. Parce que j'ai toujours oublié de respirer quand cette chanson survient, depuis 10 jours.

Se souviens de l'odeur...

est aussi une ligne que je me répète aux pires moments de nos mini drames d'octobre.
'me souviens de l'odeur du bonheur et du calme paisible.

J'ose croire que nous rirons de ce mois d'octobre 2014 d'ici Noël, mais en ce moment, nous sommes au coeur d'un incendie qui tarde à s'éteindre.

Oh! rien de catastrophique, on ne parle pas de couple en rupture, ni même de maladie. On est tout juste impliqués dans toutes sortes d'intempéries tellement non nécessaires. Et il nous semble faire tout ce qu'il faut pour les éviter, mais les nuages reviennent!

Laisse passer l'temps.
Laisse passer l'temps.
(...)
Laisse passer l'temps.

Se souviens de l'odeur...

Puis nous pensons au père de Martin Couture-Rouleau qui avait pourtant tout fait pour tenter de sauver son fils. Il a avisé les autorités du danger potentiel que pouvait devenir Martin. Du danger que son fils est devenu. Vous vous rendez compte de la difficulté de prendre une telle décision? Il l'a fait par amour pour son garçon. Qui a déjà été son bébé.
On en a peu parlé, mais ce même père aujourd'hui endeuillé d'un fils, a aussi sauvé sa fille. Celle-ci se laissait endoctriné par les idées malades de Martin et papa est intervenu. Pour la sauver. Il pensait aussi sauver Martin.

Ce pauvre homme est un héros.
Et il doit tellement goûter le sentiment d'échec en même temps...

Et la mère du tireur fou d'Ottawa. Une fonctionnaire qui en a aujourd'hui honte. Existe-il pire vide dans la vie d'une mère que celui du rejet de ses propres enfants? Peut-être celui de leur mort. Zehaf-Bibeau était mort avant de mourir.

Nos problèmes paraissent si petits aux côtés des leurs.

Nous nous démenons comme des chiens par les temps qui galopent par amour pour nos enfants.
Par amour l'un pour l'autre, la belle et moi.
L'adversité est grande, la résistance constante,
Mais nous survivrons.

Notre peau devient dure.

Parce que nous laisserons passer le temps.
et qu'on se souvient encore de l'odeur.

Au moment de lire ceci nous revenons d'une rare fin de semaine en famille complète au condo dans le Nord. Pas vrai, on aura repassé par Montréal samedi soir car des billets pour le match des canadiens contre les Rangers nous sont tombés du ciel.

Tout juste avant de partir que recevons nous par la malle?
L'admission de notre fille à l'école secondaire que nous privilégions.

Comme quoi la vie ne peut pas toujours être si dure après tout.

All right man, Couche Twâ...


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