Chaque élection je patauge dans ce questionnement.
Est-ce que je vais voter le 7 avril pour le candidat le mieux qualifié pour servir et honorer ma circonscription?
Ou encore vais-je voter pour un projet national, donc pour le parti, peu importe le/la candidate?
Si le/la candidat(e) dans ma circonscription était une vedette, ou plutôt quelqu'un que j'admire, la question ne se poserais pas mais voilà.
Ce printemps, le candidat de ma circonscription, pour le parti que je voudrais honorer est un maillon faible du PQ. Les deux autres candidats, de la CAQ et du PLQ ont des têtes nettement plus sympathiques. Il y a bien un candidat conservateur mais qui s'élimine tout seul Je ne les connais toutefois pas. Ils ont tous deux des parcours honorables, ce que je ne peux pas dire du candidat du PQ dont je ne retiens que la tendance émotive et plus ou moins rationnelle et équilibrée.
Je suis donc à nouveau cette année déchiré.
Parce que si je favorise la première option (rarement) je ne peux tout simplement pas donner mon vote au PQ. Mais je ne choisirai probablement pas cette option car mon quartier, je m'en sacre. Je n'ai pas jamais été pris d'affection pour ma région. Pas plus que pour mon 450. Mon coin à moi c'est Angus. Ou entre les rues Parthenais et Marcil dans l'Ouest. Mon chez moi, mon salon, c'est Montréal. Ma circonscription c'est le contraire d'une walkable city. Je suis un ardent partisant de Jeff Speck qui prétend que les banlieues tuent peu à peu l'énergie d'une société.
Je suis un distributeur international égaré dans un champs.
Je n'ai voté qu'une seule fois localement et j'ai été puni avec une victoire de Charest au final. Voter pour sa paroisse, c'est avoir une petite vision anyway et ce n'est pas mon genre.
Donc si je me calisse de ma circonscription, de l'option de voter localement, qu'est-ce qui m'empêche alors de voter pour mon parti? le PQ?
Ce spectre du référendum.
Sérieusement? Encore? On jouera à ça comme on jouerait au Monopoly jusqu'à ce qu'on gagne et on jettera le jeu au recyclage après? On l'a gagné en 1995 et vous vous rappelez comment ils avaient triché? Cette élection-ci coûtera 82 millions, combien nous coûterait un troisième référendum? Le Canada en avait mis en chien des $ou$ pour orienter les résultats de 1995, on a retenu la leçon chez les fleurdelysés, si on veut remporter un nouveau référendum, il faudra nécessairement un momentum mais aussi bien du bidou.
Et selon moi, ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout, la priorité.
Et comme Pauline parle un anglais ridicule (explosé spontanément de rire l'autre tantôt en l'entendant à la radio) il n'y a aucune chance, AUCUNE chance que le Québec devienne souverain avec un tel capitaine au volant.
Donc le pavé du référendum que PKP a lancé dans la mare électorale faisant plonger le PQ dans les sondages et relever les Libéraux pourrait s'estomper aussi vite que le mot référendum sera évacué de la présente campagne.
Chaque fois que Couillard ou Legault dresseront le spectre de la souveraineté, ne vous en faites guère.
J'ose croire que le PQ sait lire son peuple et ne se lancerait pas dans une telle entreprise, une fois majoritaire au pouvoir.
Donc je devrais voter PQ, no matter what, right?
Où est le problème, Jones?
Je ne sais pas.
J'hésites encore.
Le nombre démesuré de parti confirme que des majorités, il y en aura de moins en moins et des scores "gagnants" dans les 30% ne donnera jamais autre chose qu'un tiers de la population satisfaite, alors j'hésites.
Je flirte même avec l'idée de leur dire ma manière de ne pas penser.
Au fond voilà, je viens de trouver.
Ce sera ni l'un, ni l'autre, je voterai national.
Un seul parti a le pouvoir et le talent de gouverner et se fait aussi plomber ses voteurs par deux autres. Le PQ a énormément besoin de mon vote. Et le jour où je voterai Libéral, la corruption n'existera plus.
Je n'hésites plus.
Le Québec est trop petit pour 4 partis.
Le restera, tant qu'on se votera au tiers de nos exigences.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire