Un autre patient plonge tout de suite pour le sauver et le tire de l'eau à temps. Le premier homme est sauvé. L'autre aussi à sa façon puisqu'on le convoque au bureau des patrons de l'institut psychiatrique. On le félicite d'avoir sauvé la vie d'un autre patient et on considère alors libérer le patient héros, qui a eu la présence d'esprit de vouloir sauver le potentiel noyé et qui semble ainsi apte à vivre en société.
On lui annonce: "Monsieur Oliver, nous avons deux nouvelles pour vous, une bonne et une moins heureuse. La première, la bonne, est que nous jugeons que vous êtes probablement suffisamment alerte pour fonctionner normalement en société, l'institut psychiatrique vous offrira donc la possibilité de quitter nos lieux et de vous faire une vie bien à vous, indépendante, en citoyen normal."
"Merci...et la...la moins heureuse nouvelle c'est quoi?..." demanda le désormais ex-patient, inquiet.
"Le patient que vous avez sauvé dans la piscine...et bien il a été retrouvé pendu dans la salle de bain un peu plus tard..."
"Mais non, mais non!...vous l'aviez assis, je l'ai redressé et c'est moi qui l'ai pendu afin de le faire sécher" affirma le désormais patient réintégré dans l'institut de redressement psychiatrique.
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Vous visionnez le documentaire Dérapages et versez une larme entre la colère et la sincère tristesse. Vous reconnaissez vos amis et vous dites quand même à la toute fin "ben, si je dois mourir ainsi, au moins je serai tout de même célébré par mes amis dans le souvenir et pleuré en héros, peut-être même aimé dans la mort comme je ne l'aurai jamais été vivant".
Vous déplorez quelques années plus tard la mort de votre acteur préféré, qui jouait dans votre série de film préférée et courez en salle afin de voir si l'avenir du genre est bien en scelle.
Vous ne réalisez en rien que vous nagez vous-même dans les selles depuis le début.
Vous valsez un soir de bal avec les fous du volant en donnant la moitié d'un cent dollars parce qu'aller au cinéma sans pop-corn et autres cochonneries ça dénature l'expérience. (vous baignez dans les selles je vous le rappelle)
Vous êtes sujet d'une triste expérience sans le savoir mais on se fichera des résultats ne retenant que ceux qui engraissent le saint-profit.
Votre plaisir est complice du crime mais vous ne vous sentez pas ainsi.
Il y a du mal en vous mais ça prendra beaucoup plus de Bianca Leduc pour vous faire sentir l'ombre de la culpabilité.
Vous ne vous sentez coupables que de testostérone. Et de fun.
Le mal est dans le titre de ce qui joue en salle.
Besoin de vitesse?
Pas en 2014.
Le moins possible je dirais.
Moi je commanderais need to slow down aux scénaristes d'Hollywood...
..hein?...
Ah oui, c'est vrai ! ça n'existe plus un scénariste là-bas...
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J'ai une amie qui avait travaillé au sommet de la Francophonie auprès de Boutros Boutros-Ghali. L'entourage avec lequel elle travaillait était majoritairement africain. Québécoise du Canada d'Amérique installée au Nouveau-Brunswick, elle en avait aussi le rythme dans le sang. Un rythme que ne partageait pas du tout les Africains qui travaillaient avec elle.
La tension entre son urgence et la lenteur des autres était telle qu'ils ont considéré lui faire rencontrer, elle qui est très intelligente et parfaitement équilibrée, une infirmière de l'organisation en guise de première étape... avant l'institut de redressement mental...
On en riait ensemble. Autre terre, autre moeurs.
Quand je vois que le Québec fait vivre un film comme Need For Speed, je me considère 100% étranger à mon pays-qui-n'est-pas-encore-et-ne-sera-pas-de-sitôt-avec-une-leader-qui-parle-si-mal-anglais.
Et je me demande si tous ses amateurs de films du genre ne devraient pas considérer la consultation d'une infirmière.
Juste comme première étape...
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