PFFFFFFFFFFFF!
Dans tes rêves!
Bradley Manning, anyone?
Ed Snowden a révélé que les États-Unis, une fois de plus, se comportent en criminels en se plaçant au-dessus des lois en faisant de la surveillance envers quiconque soupçonné de tout et de rien.
Bonne chance si tu t'appelles Ibrahim Ishmael et que tu habites le pays de l'Oncle Sam. C'est suffisant pour avoir à apprendre à vivre harcelé dans les United States of Paranoia.
Edward Snowden est un héros coincé sur une planète hostile à son type de courage. Il a demandé l'asile à 21 pays différents. Certains de ceux-ci n'ont pas voulu de la patate chaude et ont tout de suite fait savoir qu'ils refuseraient avant même de recevoir la demande. Des 21 pays à qui Snowden a demandé l'asile plus de la moitié ont déjà refusé. Souvent pour des questions d'ordre diplomatique et de crise potentielle avec les États-Unis. Mais aussi certaines fois parce qu'ils exigent la présence physique dans leur pays pour ce type de demande. L'Amérique du Sud, qui a toujours montré une certaine indépendance par rapport aux États-Unis, et qui prospère plutôt bien sans manger dans la main des Étatsuniens, semblait un endroit de choix pour le pauvre pourchassé.
Et bien non.
Cette semaine, quand un avion qui devait atterrir en Bolivie a été freiné dans sa course en Autriche, on a fouillé partout à l'intérieur convaincu que Snowden s'y trouvait.
Il n'y était pas.
Le président bolivien Evo Morales y était toutefois et il a été profondément insulté et humilié de devoir se montrer si servile face aux brutes des États-Unis qui se croyaient tout permis. Morales revenait de Russie où il avait assisté à une conférence sur l'énergie et a aussitôt porté plainte aux Nations Unies. La France et le Portugal ont fermé leurs espaces aériens aux pilotes et l'avion a ainsi été détourné au pays de Mozart, mais il ne fait aucun doute, aucun, que ces ordres venaient des États-Unis.
Les leaders boliviens se sont sentis kidnappés par l'impérialisme.
L'Espagne a permis à l'avion de refaire le plein aux Îles Canaries lors de son second départ, mais seulement si on acceptait de fouiller l'avion de fond en comble.
Si ce que les États-Unis, qui se cherchent un nouveau Ben Laden, avaient fait ce qu'ils font subir à Snowden sous l'administration Bush, le pays serait actuellement en plein guerre civile.
Les vrais traîtres à la nation, à la dignité humaine, sont ceux qui veulent la tête de Snowden.
Maintenant, il faudrait trouver un endroit sans prison pour loger son corps. Vivant.
Ce que cet homme a fait, Snowden, était la bonne chose à faire.
Toutefois, les lois des États-Unis sont clairement vagues sur la chose:
Article 215:
Rules on records searches: Post-Patriot Act, third-party holders of your financial, library, travel, video rental, phone, medical, church, synagogue, and mosque records can be searched without your knowledge or consent, providing the government says it's trying to protect against terrorism.
En somme, il suffit de dire le mot Terrorisme et l'ensemble de vos droits seront suspendus.
Mais le terrorisme dans la bouche de Barrack et dans celle de Snowden ne goûte pas la même chose. Le premier prétend le combattre, le second affirme qu'il le propage. Il n'y a rien de plus vague aux États-Unis que le mot terrorisme. Une étude de l'US Army datant de 1988 a recensé plus de 100 définitions du mot terrorisme. Alors comment ne pas penser que ce mot fourre-tout ne sert pas simplement les intérêts de tous et chacun?
Snowden a mis à jour ce que tout le monde soupçonnait de George Orwell à nos jours.
C'est comme si il annonçait à tous que la cigarette cause le cancer du poumon.
Il faut sauver le soldat Snowden.
Laissez tranquille le messager.
Faites face au miroir.
Aucun commentaire:
Publier un commentaire