La semaine dernière, deux publicités consécutives m'ont frappé.
La première nous montrait un jeune homme et une femme marchant face à face à contre-courant. Le premier a un beigne en main, la seconde un café. Les deux ne semblent pas se connaître mais reconnaissent un ami en l'autre quand ils s'apperçoivent que chacun a acheté son produit chez le même détaillant. Plus ils avancent, plus ils se sourient, tels deux êtres en plein flirts. Ils se croisent et sont alors au summum de leur plaisir muet, ni l'un ni l'autre ne s'arrête car après tout, ils sont étrangers l'un pour l'autre. Puis le jeune homme reste étonné de constater que la femme lui a volé au passage son beigne. Elle ne prend une bouchée et continue de se sauver, ravie.
C'est traité avec humour, mais je n'ai pas pu faire autrement que de me dire:
"Ben c'est tout à fait de nos jours, voler, c'est tout ce qu'il y a de plus in "
Le magazine de musique (!) Rolling Stones n'a-t-il pas donné le traitement de rock star à un assassin la semaine dernière?
Nous vivons dans un monde de plus en plus corrompu, la Presse le titrait mercredi dernier et bientôt, tout ça pourrait devenir la norme.
La semaine dernière, un homme s'est vanté d'assassiner les chats errants. Quel type d'histrion pourrait se vanter d'une telle horreur?
Il s'agit d'un animateur télé/radio, aussi maire de la ville d'Huntington, grande gueule donnant une voix aux fiers réactionnaires du Québec, qui en rajoutait en soulignant que son pickup avait écrasé un bébé chat la semaine dernière et que cette bête n'avait surement rien senti. Ce n'est que quand la SPCA a menacé de faire une enquête que le triste maire s'est excusé du bout des lèvres tout en répétant que les chats errants n'ont aucune raison d'être.
Plus près de chez moi encore, Alexandre Duplessis a dû abandonner son poste de maire par interim de la ville de Laval après avoir été surpris à mentir sur une livraison d'escorte en juin 2012. Il aimait beaucoup s'habiller en femmes et se maquiller mais ça c'est son affaire. En fait tout ça ne regardait personne, mais nier qu'il se commandait les services d'une escorte quand les preuves sont si évidentes?...minable.
Sur l'île de Montréal, Michael Applebaum aura passé 7 mois à essayer de transposer sa pensée magique au grand public. Il n'a cessé de dire qu'il ne fallait pas regarder dans le passé et maintenant regarder vers le futur. C'était vrai. Car en regardant dans le passé on y trouvait 14 chefs d'accusations pour fraude, corruption, obstruction à la justice, complot et collusion. Quelqu'un avait cru à l'honnêteté du regard? Ça doit, on lui versé 268 000 dollars comme "prime de banditisme" (comment expliquer ça à ses enfants? sérieusement?)
Mais le roi des carnivores corrompus c'est sans équivoque Rob Ford. Déjà enclin à lancer des commentaires racistes ou diffamatoires, à coller abitrairement des aimants de frigo sur les voitures d'inconnus ou à faire des commentaire disgarcieux en tant que coach de football dans une école secondaire, voilà que la patibulaire maire se fait coincer à fumer du crack. Il aura réussi à étouffer la chose car il est au pouvoir mais il n'existe pas plus large animal comme maire. Il est toujours en poste à Toronto.
Joe Fontana, pour sa part, aurait utilisé 1700$ d'argent du gouvernement Fédéral pour l'investir dans le mariage d'un ami. Bien qu'accusé de fraude, bris de confiance de la part d'un représentant public et d'avoir forgé de faux documents, il est toujours en poste à London en Ontario. Ne jouait-il pas dans les Sopranos celui-là?
Sam Katz est un ancien homme d'affaire issu du milieu du showbiz. Outre cette tendance à mâcher de la gomme comme un vache, il la crache aussi au sol et ment sur le sujet. C'est rien me direz vous, mais quand ce même plouc au jugement fragile clame qu'il se sent comme Hugh Hefner en se faisant prendre en photo avec cinq médaillées olympiques ou quand il fait payer aux citoyens de sa ville 3085 dollars pour un party de Noël qu'il a tenu pour sa gang...là, je crie au loup.
Gérald Tremblay est l'aveugle le plus triste doublé du martyr le plus volontaire soit-il. Rarement aura-t-on vu caricature aussi bête d'un pantin.
Gilles Vaillancourt n'a pas besoin de présentation. On dit que le mot vil serait accompagné de sa photo dans la prochaine édition du dictionnaire Larousse. Vil Ailles-en-cour. Ouais, ça, ça sonne vrai.
Je vous avais parlé de deux pubs plus haut, je n'en ai décris qu'une.
Voici l'autre passée tout de suite après la première:
La seconde pub nous montrait un jeune homme se faisant un cocktail aux tomates dans ce qui semble être un party extérieur dans le jardin d'un ami. Le temps de déposer son verre, une jeune fille le lui vole. Comme on pardonne tout aux jolies filles, le gars ne réagit pas ou peu. la jolie donzelle en allant jaser avec une amie se fait à son tour voler son cocktail par un autre jeune homme. Quand ce dernier s'assoit à une table et pose le fameux cocktail sur la nappe, celle-ci est tirée jusqu'à l'autre bout de la table où celui qui s'était fait voler son cocktail reprend finalement son bien.
Ce qui a de rassurant avec cette version de cet objet du désir que l'on vole à l'autre c'est qu'à la fin, l'innocent reprend son bien.
Étrange comme le mot Innocent peut être à la fois du plus grand bien, mais aussi tout à fait péjoratif...
Nous vivons dans un monde de double-signe.
Voilà pourquoi ces maires sont un brin mélangés je présume...
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