lundi 10 février 2025

DEI

Elaine Musk, la première dame des États-Unis, a commencé son épuration du gouvernement. Heureusement de sains juges s'occupent de bloquer ce qui ne fait pas de sens. Donc beaucoup de choses. Musk n'est pas qualifié pour faire ce qu'il fait. Toutefois c'est un enfant de l'Apartheid, on ne peut pas sortir l'Apartheid de son être. Il sait ce que c'est que de se débarrasser des gens pour des futilités. 

On lui aurait aussi donné accès à absolument toutes les données informatiques aux États-Unis, au trésor. Quelque chose de grave et sous étude. Il est de plus en plus démontré que Musk limoge les départements pour des raisons personnelles. Ceux et celles qui ont critiqué sa personne ou ses entreprises. Ou qui ont refusé ses contrats, par le passé. Ce qui implique aussi que quiconque dit du bien de lui, de ses entreprises, ou qui voudraient faire affaires avec lui, seront plus que bienvenue. Plus en conflit d'intérêts que ça, t'auto-combustionne.

Un député démocrate du Wisconsin, Mark Pocan, a déposé un projet de loi au Sénat afin que le gouvernement s'assure que les empoyé(e)s de l'État (comme Musk) n'ai pas le droit d'obtenir des contrats pendant qu'ils sont à la Maison Blanche. Le projet de loi porte le nom suivant: 

Eliminate Looting (polluer) of Our Nation by Mitigating (modérer) Unethical State Kleptocracy Act.

L'acronyme en serait le E.L.O.N.M.U.S.K Act.

 Que ce soit accepté ou non, hilarant.

Ce qui l'est moins est cette unanimité républicaine à détester et démoniser un autre acronyme: DEI.

Avant récemment, je n'avais jamais su à quoi se rapportais cet acronyme.  C'est pour trois choses très nobles et très 2025, donc aucunement acceptable pour ce gouvernement aux valeurs de 1953, Diversité, Équité, Inclusion. 

On est raciste, misogyne et on tient à garder les gens divisés pour mieux les contrôler. 

Mais avant de savoir ce que voulait dire DEI, je croyais que ça se rapportait à d'autres mots. 

Donald Jr, Eric & Ivanka. Je ne pouvais donc pas être contre l'idée de les débarrasser de l'espace public. Donald est comme son père, il n'a jamais travaillé hors de la bulle familiale et est prompt à des vertiges mentaux égarés. Eric est le plus jeune des trois enfants qu'a eu le président clown avec Ivana Trump. Tout comme son grand frère Donnie Jr, ils ont tous deux investis illégalement à l'étranger pendant son premier passage à la présidence, et on obtenu des profits de leurs transactions étrangères, c'est justement ce type de choses que le député du Wisconsin veut garder alerte. C'est illégal, ça doit le rester. On jure lors de l'inauguration présidentielle de ne pas le faire, mais ceci a été fait et prouvé. 

Ivanka, était déjà femme d'affaires avant la présidence, étant propriétaire d'une marque de "style de vie" qu'elle a vite promue au début de sa présidence, en 2017, mais qu'on lui a rappelé que tant qu'à tricher, il fallait au moins le faire plus discrètement. Elle a bien entendu, était en important conflit d'intérêt aussi devenant (ne riez pas) conseillère séniore de l'administration Trump.

Ça justifierait assez complètement le projet de loi de Pocan. 

Puis, je me suis dit, avant de découvrir qu'on parlait de Diversité, Équité, Inclusion, que ce devait être autre chose. Comme:

Les Déséquilibres. Le Projet 2025 est le Mein Kampf de l'administration Trump. Il est impossible de penser à ce qu'il a menti et défendu en parlant des immigrés de Springfield en Ohio, qu'ils mangeaient des chats et des chiens, sans penser déséquilibre mental. Il est aussi plutôt impossible de ne pas penser déséquilibre dans ce qu'il souhaite, entre riches et pauvres. Il a parlé dans TOUTE sa campagne qu'il serait le chien de garde de l'économie et faisant baisser le prix des oeufs. Ou du moins en ne le gardant pas cher. Il a signé 47 décrets à son arrivée au bureau dans un rituel qui relève de la secte. Il en a signé plusieurs autres par la suite. RIEN sur les prix à l'alimentation. On lui a alors posé la question, il a répondu, "on arrive au bureau, nous n'y sommes pas rendus encore à cette question". 


 Ne s'y rendront jamais. Comme France Élaine Duranceau, ministre actuelle de l'Habitation, quand cette dernière regarde son département, elle s'assure que les propriétaires de logement fassent toujours de l'argent et soient protégés. Donald regardes les chiffres d'affaires du secteur de l'alimentation. Il ne fait que regarder les chiffres, partout. Y a pas d'humains derrière. Seulement des outils à profits. Pour lui et ses "amis". 

Excès: Faire passer des tarifs douaniers de 2 à 25% sous de faux prétextes ? Vouloir renégocier l'accord de libre échange qu'il a qualifié de terrible (mais qu'il avait ratifié lui-même et qu'il avait alors qualifié de meilleur deal au monde) ? Ding Dong n'en est pas à un excès près. Son envie d'annexer le Canada est aussi d'une telle grossièreté. Impossible à prendre au sérieux. Si tel était le cas, jamais plus les Républicains ne seraient au pouvoir. Les États-Unis sont le pays de l'excès, ça se voit sans avoir à le réfléchir par le taux d'obésité. 

Injustices: C'est avec ce dernier mot que j'ai compris que ce ne pouvait pas être ça. Parce que la justice, aux États-Unis, ça n'existe pas. Faut compter sur la chance. Quand tes juges sont clairement politisés, ils ne travaillent plus pour le citoyen mais sur la foi de leur parti. Ils ne se réfèrent plus à la loi, qu'ils vont changer au gré de sensations souhaitées, mais à la loyauté qu'on accorde généralement aux fidèles d'une secte. 

Déséquilibres, Excès, Injustice. J'aurais été pour qu'on élimine oui.

Donald Jr, Eric, Ivanka, plantes de jardins. Ne m'intéressent pas non plus.

Mais Diversité, Équité, Inclusion. C'est de la pure empathie. 

Ennemie des sociopathes. 

dimanche 9 février 2025

Il N'y a Rien Qui Puisse être Fait

Nous sommes au 40e jour de 2025. 

Aux États-Unis d'Armérique (sic) il y a eu 37 fusillades. 

37 en 40. 

52 citoyen(ne)s en sont mort(e)s, 129 en furent blessé(e)s, 

La dernière fusillade a eu lieu vendredi en Georgie, à Lakewood Heights, Atlanta, 4 hommes ont été atteints par balles par d'autre citoyens, mais ont survécu.

Jusqu'à maintenant. Ils sont toujours à l'hôpital de Grady Memorial Hospital. Et ne peuvent pas encore expliquer pourquoi on leur a tiré dessus. Ou choisissent de ne pas le faire. 

Comme toutes les fois, les gens ont envoyés leurs pensées et leurs prières, puisque ça fonctionne si bien. Il n'y a que 10 mois et demi à faire à l'année 2025. Et ils ont en moyenne presqu'une fusillade par jour. Mais il n'y rien que l'on puisse faire pour contrer cela.

Cette même fusillade serait faite par un musulman ou un Mexicain que des pieds et des mains seraient montés et plusieurs projets de lois seraient pensés. Combien d'argent serait investi afin de freiner la folie. Mais puisqu'il il ne s'agit presque tout le temps que d'un blanc caucasien, ce qu'il y a à faire c'est proprement rien.

Les États-Unis sont 5 % de la population mondiale. Mais sont 31% des fusillades dans les lieux publics dans le monde. La plupart des pays, encore plus depuis l'absolu mal logé Donald Trump, craignent de venir habiter ou visiter les États-Unis. Mais devant de telles statistiques, ces pays devraient plutôt craindre que ce soit les Étatsuniens qui visitent le leur. Un Étatsunien épuisé qui ne trouve pas que les choses se passent comme ils se devraient, à l'étranger pourrait perdre patience, et la tête en même temps, et tirer partout, à l'étranger, c'est si fréquent dans son chez soi. 

L'Australie a eu 4 fusillades entre 1987 et 1996, et c'était tellement trop, qu'ils ont restreint l'accès aux armes et depuis, le nombre de fusillade chez les Australiens est de zéro. 

Et ils pensent que ce ne sont pas les fusils qui tuent les gens, mais les gens qui tuent avec des fusils. Voilà leur fonctionnalité cérébrale. Ce n'est jamais l'outil, toujours la personne. Mais il n' a aucun moyen de ne pas mettre la main sur l'outil. Il n'y a rien à faire. Les États-Unis protègent leurs droit à mettre la main sur l'outil. Pas la vie des enfants, des femmes, des racisé(e)s et des innocent(e)s, le droitde posséder l'outil. Et de l'utiliser. 

La dernière fois qu'un média a suggéré que de meilleures lois devraient restreindre l'accès aux armes, un téléspectacteur lui a écrit qu'il lui réservait sa dernière balle pour lui placer entre les deux yeux. Simplement un autre responsable citoyen Étatsunien, propriétaire d'armes à feu, aux États-Unis. Gageons que c'est un homme blanc d'Amérique. 

Il n'y a rien à y faire.

Sur la scène, lors du premier jour d'inauguration de la triste et désormais tragique présidence du clown des États-Unis, il y avait les gens les plus riches au monde. 

Tout ceux d'Amérique du Nord, du moins. Même le patron de Google. Qui a tant baisé la bague du roi clown, qu'il a débaptisé le Golfe du Mexique. Qui sera toujours le Golfe du Mexique pour les gens sensés. 

Ces gens riches ne sont pas là pour le petit monde. Ce sont les garçons qui n'étaient jamais choisis les premiers à l'école dans les équipes sportives. Ils n'étaient jamais les premiers non plus à être intéressants pour les filles. Comme personne ne s'intéressait à eux, ils se sont largement organisé pour eux, penser à eux. Et réussir financièrement très fort. Avec succès. 

Mais désormais, maintenant qu'ils sont maitres du jeu, il est important pour eux de s'assurer qu'on pourra toujours faire ce que l'on veut. 

Avec nos outils, aussi, si choisi. 

Et depuis le noir 5 novembre dernier, le plus sombre 20 janvier encore, il n'y a rien que l'on puisse faire.

Les États-Unis, sont une bombe qui ne demande qu'à sauter. Et comme capitaine, ils ont ce qu'il faut pour que quelque chose se passe. Et les outils protégés bien avant la vie des enfants et des moins privilégié(e)s. 

Tous les 12 jours et demi, pensez tuerie aux États-Unis. 

Ou du moins, coups de fusils. 

Le graal des bandits.  

samedi 8 février 2025

Morts à la Six Feet Under

Vous avez suivi la série télé Six Feet Under

C'était dans les belles années du scénariste Alan Ball (2001-2005), post-American Beauty (1999), pre-True Blood (2008-2014)

La série que j'ai tant aimée que j'en ai acheté toutes les saisons, et que j'expose dans une de nos pièces car j'en aime les jacquettes, commençait chaque épisode (du moins au début, je pense qu'ils ont éventuellement cessé en cours de saisons) par la mort d'un(e) inconnu(e). Comme la série mettait en vedette une famille ayant hérité du salon funéraire familial, cette mort, toujours un peu absurde, donnait un prétexte à une nouveau "client" (usager?) pour la famille du complexe funéraire. 

Un Père Noël en moto qui salue des enfants et, distrait à les saluer, fait un face à face fatal avec une voiture. Une femme décapitée quand elle fait la fête dans une limousine. Un homme qu'on croit qu'il va exploser car il parle au téléphone à un service à la clientèle et la caméra ne nous montre que la main de celui qui parle avec le service à la clientèle, tentant d'allumer sans être trop concentré, un rond de propane dans sa cuisine pour ensuite faire entendre le gars du service à la clientèle hurler au téléphone, et la série d'ensuite nous révéler une tuerie dans les bureaux de ce service à la clientèle où un ancien employé limogé vient régler ses comptes avec ses anciens collègues au pays du fusil (habile détournement d'attention). 

Celle qui m'avait vraiment fait rire avait été un homme qui racontait les anecdotes plates de son bureau sur un ton insupportable, à sa femme qui finissait par en perdre les pédales et le tuer d'un violent coup de poële à cuisson. Dans la scène suivante, les deux frères du salon funéraires se questionnaient.

"The guy was killed because he was boring"

"Hey...I'm boring sometimes..."

"...Me too, I can really be..."

Et les deux frères de soudainement réfléchir à leurs couples avec une certaine anxiété.   

Je vous ai parlé hier de la mort humiliante de Sam Cooke. Qui en revanche, du talent de son vivant, à fait naitre de nombreuses carrières. Reste que mourir nu, pénis au vent, un soulier au pied et un veston sur le dos, ça entre dans la catégorie absurde. 

Ça m'a aussi fait penser à plusieurs morts absurdes de personnalités célèbres. 

Tennessee Williams. Dramaturge du Sud des États-Unis d'une majeure importance. Auteur de The Glass Menagerie et de A Streetcar Named Desire, entre autres. 

En février 1983, Tennessee a 71 ans. Il doit prendre des comprimés pour lutter contre ses insomnies, mais il doit aussi prendre des vaporisateurs nasaux pour déboucher ses sinus qui le font mal respirer. Toutefois, le couvercle en plastique du petit pot de comprimés lui tombe dans la gorge par mégarde. Cette fois, ce sera si grave qu'il ne respirera plus du tout. Il en meurt. Étouffé gauchement. 

Isodora Duncan. Danseuse et chorégraphe Étatsunienne, immense pionnière de la danse contemporaine. 

En septembre 1927, à Nice, en France, elle est passagère dans la décapotable du mécanicien Français Benoit Falchetto. On lui avait proposé de porter quelque chose de chaud car l'automne s'annonçait froid, mais elle insiste avec orgueil pour porter un long foulard de l'artiste Russe Roman Chatov. Elle est naturalisée Soviétique à ce moment. Son long foulard de soie se prend dans les roues de la décapotable qui défile, et très rapidement, elle est presque décapitée. Très certainement mortellement étranglée. le cou cassé. Elle avait 50 ans. 

William Holden. Grand acteur États-Unien qui a entre autre brillé dans les classiques Sunset Boulevard, The Wild Bunch, The Bridge on the River Kwaï et Network.

Il était aussi, sévère alcoolique. En novembre 1981, il est solidement saoûl, seul chez lui, quand il perd l'équilibre, tombe dans le salon, et se fend la tempe sur un coin de table du salon. Il s'endort. Mais le sang coule pendant 4 jours. Il meurt au bout de son sang. L'autopsie dira que si il avait été à jeun, il se ne serait pas endormi et se serait soigné tout de suite. En fait, il ne serait probablement même pas tombé.

Micheal Hutchence, chanteur de la formation australienne INXS, n'est pas mort d'asphyxiation érotique, mais de dépression. Toutefois l'acteur des États-Unis David Carradine, qui a joué Woody Guthrie, Frankeinstein, et qui a tourné pour Ingmar Bergman, Martin Scorcese et Quentin Tarantino, lui, est bel et bien mort de probable auto-érotisme puisque retrouvé pendu, en juin 2009, dans sa chambre d'hôtel, en Thaïlande, avant le tournage d'un film, avec une corde reliée à ses parties génitales. Il avait 72 ans.  

Le 12 mai 1976, Keith Relf, guitariste des Yardbirds, premier grand band de Jimmy Page, mieux connu avec Led Zeppelin, joue de la guitare dans son sous-sol. Il est asthmatique et fait de l'emphysème. Ce qu'il prend pour contrer ceci affaiblira son système immunitaire. Branchant mal son équipement sur de l'électricité mal calibrée, il s'électrocute mortellement à seulement 33 ans. Guitare en main. 

En avril 1991, Steve Marriott, acteur, musicien, guitariste, chanteur, principal compositeur des formations The Smalle Faces et Humble Pie, s'endort, cigarette au bec. Il préparait un album avec Peter Frampton. Très intoxiqué, Marriott met le feu à sa maison et c'est un jeune fan qui passe près de chez lui, en vélo, qui découvre son toit en feu. Entrant pour voir si il y avait des gens à l'intérieur, il découvre le chanteur et reste stupéfait. Mariott est toutefois mort. Non pas brûlé, mais étouffé par la fumée. Il avait 44 ans.

Vic Morrow. Acteur et père de l'actrice Jennifer Jason Leigh. 

Ouch...horreur. Mourir au travail par incompétence. 

En mai 1999, le lutteur Owen Hart meurt aussi d'incompétence d'autrui. Il fait confiance à ceux et celles qui lui disent que tout sera sécuritaire dans son arrivée aérienne prévu du plafond de l'endroit où un gala de lutte a lieu, à Kansas City, un évènement présenté en direct en plus, à la télévision payante en vogue à l'époque, mais les harnais que le font atterrir du plafond font défaut et il chute mortellement de plus de 60 pieds. Mourant dès son contact au sol. À seulement 34 ans. La mort en direct.

C'est le surintelligent Albert Camus qui disait que nous apprenons l'habitude de vivre avant d'acquérir celle de penser. Que dans cette course qui nous précipite tous les jours un peu plus vers la mort, le corps garde cette avance irréparable. 

Dans Le Mythe de Sysyphe

Camus même absurdement mort passager, rock encore to this day.

Sa pertinence n'est jamais à négliger.

vendredi 7 février 2025

Sam Cooke

Sam Cook est né à Clarksdale, au Mississippi, en janvier 1931. 5e enfant d'une famille de 8 enfants d'un révérend baptiste, il sera élevé religieusement sous cette confession. Un des ses jeunes frères sera aussi musicien. Quand la famille déménage à Chicago, il y fait sa scolarité à l'école primaire et secondaire où il chante dans la chorale. Avec ses frères et soeurs, on devient un temps les Singing Children pour la communauté locale quand il a autour de 6 ans. Mais adolescent, il est chanteur de la formation The Highway Q.C.'s. Il a 14 ans et devient ami avec voisin, alors dans un band de gospel rival, Lou Rawls.

À 19 ans, il remplace le tenor R.H. Harris, qui vient de signer en solo pour une étiquette, comme chanteur du band gospel The Soul Stirrers. On chante beaucoup de chants religieux, et Cooke, qui rajoute un E à son nom puisqu'artiste dorénavant, compose beaucoup aussi, des morceaux bien à lui. L'attention que les femmes lui portent est importante et il pense à la carrière solo. À 22 ans, il est marié à la chanteuse/danseuse Dee Dee Mohawk. Mais ils divorcent 5 ans plus tard. Bien que celle-ci ne soit plus son épouse, quand elle se tue moins d'un an plus tard dans un triste accident de voiture, Cooke paie ses funérailles. Il épouse aussitôt une autre femme avec laquelle il aura trois enfants, dont le plus jeune meurt noyé dans un accident de piscine. Comme le drame semble le suivre, il est impliqué dans un grave accident de voiture aussi, qui tuera son chauffeur, et blessera son guitariste et Lou Rawls

 Cooke, à la voix unique, aura 30 succès dans le top 40 entre 1957 et 1964 et sera si aimé qu'on le surnommera le roi de la soul. Il sera aussi si désiré par les femmes qu'il faiblira souvent pour elles, et enfantera 3 autres fois, hors mariage. Ça le tuera même. Quand un patron de son étiquette de disque est insulté de le (un noir) voir chanter du Gershwin (un blanc) en studio, Cooke quitte l'étiquette. Et devient militant très actif pour les droits civiques aux États-Unis. La reconnaissante du droit égalitaire des humains à la peau noire est naissante aux États-Unis et sera la plus grande épine dans le pied de la famille Trump. 

Qui encore, la semaine dernière, ne manquait pas de pointer dans la mauvaise direction, à 4 voix, en accusant n'importe qui des accidents d'aviation récents. Dans la direction raciste diversité. 

Cooke prends part aux manifestations et aux mar    ches aux côtés de Malcolm X, le joueur de football Jim Brown, Muhammed Ali dont les voix portent socialement. On milite pour la légitime légalité raciale. En 1963, c'est avec le véreux Allen Klein qu'il signe un contrat de 5 ans. Considéré comme l'une des plus belles voix de la musique soul, R & B et gospel, il sera immense influence pour Otis Redding, Tina Turner, Rod Stewart, Wilson Pickett, Al Green, Lil' Stevie Wonder, Marvin Gaye, Paul McCartney et tant d'autres qui en relèvent le talent.

Le 11 décembre 1964. Ses ardeurs le tuent. 

Après une soirée avec Elisa Boyer, celle-ci lui demande d'être raccompagnée chez elle mais Cooke, intoxiqué en décide autrement. Une fois tous deux rendus au Motel Hiacenda de South Central Los Angeles, Boyer le trouve beaucoup trop entreprenant, et pense à s'évader. Elle se sauve de la chambre et, à moitié déshabillée, dans sa fuite prends tout le linge qui traine, dont celui de Cooke. Elle demande de l'aide à la réception mais, il n'y a personne, l'employée est derrière et parle à sa patronne et ça tarde trop. Craignant que Cooke ne vienne la rejoindre, Boyer quitte dehors afin d'aller faire un appel à l'aide d'un téléphone payant, quelque part. En vitesse.

L'employée Bertha Franklyn arrive à la réception pour aider. Là où il n'y a maintenant que Cooke, nu, avec un soulier au pied et un manteau sport. Agité. Énervé. Intoxiqué. Qui demande obssessivement "Où est la fille?". Franklyn ne sait pas et ne dira pas qu'elle a entendu une voix demander de l'aide. C'est quand même un homme nu qui lui demande des choses agressivement dans la nuit, intoxiqué, elle ne sait pas, et vraiment, elle ne sait pas où se trouve la fille. Cooke devient menaçant pour elle et dans une altercation physique, alors que Franklyn parle à sa patronne au téléphone, après avoir saisi un fusil derrière le comptoir, une balle transperce la poitrine de Cooke et lui fend le coeur. Littéralement. Ses derniers mots en sont de stupéfaction: "Lady ! You just shot me!". Il dégrise, mais s'assombrit. Périt. Il n'avait que 33 ans. 

Jamais ses proches n'accepterons cette version humiliante de sa fin. Encore moins quand Boyer se fait arrêter pour sollicitation quelques semaines plus tard. Qui est peut-être aussi une mesure de représailles de la part de gens qui aimaient beaucoup Sam Cooke car quoi de plus subjectif que de la sollicitation ? 

En ce mois de l'histoire des noirs, que le raciste du pays d'en bas essaie de faire oublier avec une niaiserie par jour, j'ai choisi, depuis le 1er février, d'écouter une liste de lecture personnelle par jour des mes artistes préférées à la peau noire. Hendrix le 1er. Mayfield le 2. Prince le 3. Janet le 4. Beyoncé le 5. Coltrane hier. Aujourd'hui Soul Fueled qui comprend King Curtis, Aretha Franklyn, Otis Redding et Sam Cooke.

Y aura Miles, Billie, Marvin, Stevie. Et tellement plus que 28 qui m'intéresseront. 

Parce que la diversité, Chrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrist que ça intéresse les gens équilibrés !      

jeudi 6 février 2025

Rivières de Sang Pour Milliardaires/Plage de Rage

Sommes nous encore assez bêtes pour encore écouter le sénile du pays d'en bas ?

Pour expliquer les tarifs qu'ils ne comprend pas, il a dit sans rire, et sans qu'on ne le souligne trop dans les (sleepy) médias, "I looked at the deals with Canada and I said "who made those horrible deals with them ?". 

EN 2018, C'ÉTAIT CALISSEMENT LUI! Novembre 2018.

Disant dès le jour même que c'était le meilleur deal jamais signé au micro.  Il a fallu l'animateur Jon Stewart pour le souligner. Trump bluffe depuis deux semaines et on mord à tous les hameçons. Il devra finir par reculer sur les tarifs car le monde entier se braque contre lui. Son délai de 30 jours reste une promesse de viol financier et intellectuel quand même. Il n'a aucun raison d'exiger 25% de tarifs nulle part. Ce prédateur. choisi par son peuple, ne pense qu'à l'argent et à ses amis riches et ça pue tellement que notre propre premier ministre, François Legault, ne réalise même pas qu'il en est un peu le reflet.

Pendant que Doug Ford, premier ministre Ontarien, résiliait le contrat de 100 millions qu'il avait avec le Starlink d'Elon Musk, en représailles au milliardaire prenant franchement trop de place au gouvernement agresseur des États-Unis, notre premier ministre à nous promettait 100% le contraire. C'est dire à quel point nous sommes vraiment deux solitudes au Canada. Le Québec & the RestOfCanada

Mais là où les médias dormaient moins c'est dans la relative unanimité d'hier où toute la planète a condamné le racisme ordinaire du président psychotique qui a dit, sans complètement réaliser qu'il était enfant parmi les adultes, qu'il voyait les États-Unis faire du seul lieu de survie, oui de survie, des Palestiniens, Gaza, une sorte de plage.

Je l'aurais écrit et scénarisé que ça aurait été refusé par manque de réalisme. 

UNE PLAGE! Une Riviera. Là où le boucher à ses côtés creuse des tombes à Palestinien(ne)s. Ben the Butcher se gargarisait de la musique qu'il entendait. C'est du jamais vu car c'était étendre la couverte du pique-nique de la 3e Guerre Mondiale. Effacer un peuple pour ses amis riches. Comme Putin veut le faire avec l'Ukraine. Comme DumbFuckTrump veut le faire avec le Canada. Pourquoi ne demande-t-il pas la même chose au Mexique ?

Les crétins d'en bas ont choisi Musk, Bezos et Zuckerberg. On aurait pu avoir Swift, Winfrey, Scott. Mais les États-Unis, les femmes...elles ne sont pas l'égale de l'homme. 

Vous avez vu Taylor Swift dimanche ? Aux Grammys ? Elle était formidable, comme toujours. Non, pas sur scène nécessairement, je ne sais même pas si elle y est montée, mais partout ailleurs. Sur le tapis rouge, mais surtout dans la salle, à se réjouir du succès des autres comme elle le fait toujours. Dansant là où personne ne danse, comme toujours. Généreuse de sa personne: ET TOUJOURS AXÉE SUR LES AUTRES. Heureuse pour Beyonce, heureuse sur la musique de Kendrick.

Vous avez l'impression que Donald Trump pense aux autres ? À ses amis riches, oui. Pas au peuple. Il a fallu une juge pour casser son désir de couper les fonds soumis à l'aide médicale dans le programme de Medicaid.

Il parle nonchalamment de nettoyage ethnique en Palestine avec le diable qui rit à ses côtés. Il a utilisé les mots du promoteur immobilier qu'il était par le passé pour parler d'un peuple qu'on tente de 100% déraciner sans complexes. 

En consultant les élus républicains hier, on peinait à en trouver qui secondait son idée d'éradiquer la Palestine. On le souhaite depuis toujours, c'est ça le secret, mais Trump et sa maturité d'enfant ne peuvent pas garder tant de secrets, et avant-hier, ça a sorti tout seul, oui, les États-Unis veulent l'absolu contrôle de l'État d'Israël. Ce qui reste risible ça aussi parce que depuis toujours, personne, mais personne de moindrement informé ne sait pas que ce sont les États-Unis qui soutiennent par derrière et par devant Israël. Alors quand on lisait comme sous-titre "Les États-Unis veulent prendre le contrôle d'Israël", c'était du mauvais titre, du pléonasme. Ils ont déjà le contrôle sur Israël depuis le jour 1. 

Et le milliardaire de l'Apartheid, pendant ce temps, aurait accès à toutes les données de tous les citoyens des États-Unis. Et au trésor. Donc à tout l'argent du pays. Belle république de bananes en devenir. 

Le peuple n'a pas choisi les bons milliardaires. Taylor, Oprah et MacKenzie ont toutes trois donné beaucoup pour la démocrate Harris. 

Je crois que le temps des hommes en politique, aux États-Unis, mérite un petit congé.

Chaque jour amène de telles énormités, ça donne envie de se couper de l'actualité.

Qui ne nous parle plus de toute manière. Sinon pour nous annoncer jour après jour qu'on se fera plumer.  

mercredi 5 février 2025

Ma Terre et ses Épines

En 6e année j'ai gagné un concours oratoire en science. J'étais le plus jeune de la classe, on m'avait fait faire une 3e-4e année en même temps, moi et trois autres filles. Elena, Geneviève et Hélène. J'avais parlé du changement climatique. C'était précurseur en 1984. Ce n'était qu'un an plus tard qu'on rendrait vraiment public le trou de la couche d'ozone, mais on avait su que ça avait été découvert en Italie dès 1984. Il y avait une couche d'ozone en papier maché, aussi en papier mâché illuminant une Barbie par le trou, Barbie en bikini sur une chaise longue. On avait été impressionné du contenant et du contenu. Même les glaçons de son verre de limonade étaient fondus.

Ça aurait pu être dans une ville des États-Unis où allaient naitre des casquettes rouges, mais non, le directeur de l'école m'avait donné un ruban bleu de fierté scientifique sans même l'ombre d'une attitude par rapport à ce que j'exposais. Ni lui, ni moi ne pensions alors, ni n'anticipions qu'une telle démonstration serait des années "de recul plus tard" une position politique. Presqu'une opinion. La science n'avait pas encore été catégorisée comme de la propagande gauchiste extrême. Le président des États-Unis n'avait alors pas de réseau social privé d'innombrable et inébranlables faits réels. Les milliardaires n'étaient pas des idoles. 

J'ai passé cet été de 1984 au Lac St-Joseph, où mes parents se magasinaient un chalet, en nous prenant une tente sur le site du camping du lac, et passant la majorité de leurs journées à faire du porte-à-porte effrontément en demandant aux gens si ils pensaient vendre. Ça marcherait en 1986. Au bon endroit au bon moment, ils sont tombés un dimanche matin sur un homme seul au bout du quai, justement en train de penser aux belles années passées, et se demandant si ça intéressait encore ses enfants ce chalet. Mes parents lui ont acheté le plus beau des chalets du lac, au plus beau spot, pour des années sensationnelles de 1986 à 2009. L'ancien chalet de la belle famille de Jean Béliveau. J'y passais beaucoup de temps dans les bois dans lesquels je courais, mangeait les petits fruits et embrassait la nature dans son plus pur, faisant ressortir l'autochtone en moi. En nous. Il y avait un Nous, solide. Les épines et les chardons étaient mes premiers héros car leur fonction étaient de protéger ce qui était beau et chéri. 

Enfant, en jouant à la cachette, on comptait jusqu'à 100 avant de chercher ceux qui se cachaient. Dans nos petites têtes, on ne pouvait pas compter plus loin que 100. C'était, ils nous semblait le plus gros des chiffres. Jusqu'au jour où notre maman a dit 101.

100 quoi ? 

101.

Les milliardaires vieillissent sans arrêt avec cette découverte. Après 101, c'est quoi ?, Et après 1001 ? Après 100 0001 ? Après 100 000 001 et ainsi de suite. C'est un genre douteux que de vouloir escalader les plus hautes montagnes. Pourquoi notre monde aujourd'hui est-il entre les mains de ces milliardaires, dont la tête est bien relié au coeur, mais à un coeur plein de smog, qu'on appelle avarice ? Nous empêchant de voir notre propre nature et sa beauté, qu'on devrait naturellement protéger ? 

Parfois, en récoltant le nectar dans les fleurs, les abeilles s'y endorme. Parfois, les poissons sont si sensibles auditivement que les flocons de neige, quand ils atteignent l'eau, sonnent comme le feraient de probables feux d'artifices. Les loutres de mer dorment en se touchant les uns les autres afin de s'assurer que personne ne s'éloigne jamais de l'autre. Les baleines accompagneront la baleine blessée jusqu'à la rive, parfois mettant en péril leur propre vie, pour être certaines que celle-ci ne meurt jamais seule. Pourquoi l'animal est parfois meilleur que l'homme ?

Rien de tout ça n'est poésie ou fiction. C'est naturel. C'est la terre être ce qu'elle est, malgré les codes barres qu'on place sur les mers, malgré qu'on se fasse croire que Thomas Edison aurait inventé la lumière. L'aube presse son visage contre mes fenêtres afin de me demander si je sais que l'intérieur de mes livres et de mes pochettes de 33 tours ressemble à l'intérieur des arbres. Je lui réponds que oui, il n'y a rien que la nature n'aura fait pousser qui ne soit pas musique de nos jours. 

Nature, tu es le bambou dans le saxophone de John Coltrane dans le mois de l'histoire des noirs, tu es le mûrier qui a nourri le ver à soie qui a tissé la pantoufle de la ballerine, le pin qui a bâti le métier à tisser qui a tressé le chanvre pour les canevas de Frida Khalo, tu es les roses qui ont coloré ses peintures espérant que ses pinceaux saignent sur ses toiles. Frida, qui avait oublié de mourir à 18 ans dans un grave accident, qui a saigné plus que quiconque toute sa courte vie, éteinte à seulement 47 ans, mais allumée, inspirée et colorée jusqu'à nos jours. Comme la terre. Aux États-Unis, puisque Mexicaine "Chez elle" on l'aurait peut-être renvoyée. 

Pourquoi ne moulons nous pas nos coeurs comme le premier épinette qui a levé la main afin de devenir notes de piano, une fois abattu?  Afin que l'ivoire des éléphants reste aux éléphants. La terre est le toujours le bon côté de l'histoire. C'est le canyon où mes amis ont couru afin d'entendre leur nom qu'on ne reconnaissait nulle part, parce que X, femme, gay ou métissé, mais que l'écho et le vent leur répétait. 

Un vent que Rosa, Malcolm, le docteur King et Jackie ont soufflé pour une vraie égalité. Wangari, Ada, Malala, Indira. Bayard, Barbara, Harvey, Simon. Vent qu'on veut tant de nos jours supprimer. Le volcan qui produit le mercure des thermomètres qui mesure la température de nos âmes, de nos coeurs, de nos langues, n'est pas aussi fatal que ce climat qui transforme les forêts de Los Angeles en feu de foyer.  Et il se trouvera encore du laid qui dira que ce n'est pas le climat qui fait tout ça. 

Ânes d'en bas, vous êtes les dents de l'apocalypse. Signaux de fumée au sommet de la pyramide du capital. Vous êtes feux de forêts. Ironiquement les cendres tombent partout en Californie, et toujours elles avaient l'air de tomber car les papillons monarques y surpeuplaient leurs ailes. Ces papillons migrent près de 5000 kilomètres avec ce qu'ils génèrent en eux dans le cocon, au passage du statut de chenille à bijou ailé. 

On a besoin de tellement moins que ce qu'on prend. On est tellement plus que ce que nous donnons. Les écureuils font pousser des tonnes d'arbres en oubliant tout simplement où ils y ont enterré leur noix. 

Si on s'applique, ne serais-ce qu'un peu, à devenir une de ces erreurs naturelles de la terre, on pourrait réaliser tant de choses. Faire pousser tant de choses. Nos vies seraient semences. Nos futurs auraient de vraies racines. 

Et on ferait pousser, NOUS, nos propres épines protégeant le beau.     

On est beau, mais ça ne parait aucunement. Aucunement si on regarde nos leaders.