vendredi 10 janvier 2025

Le Révisionisme du 6 Janvier

Si le mensonge devient les faits, imprimez le mensonge.

Le 6 janvier existe désormais hors contexte aux États-Unis.

Est-ce que cette violente et mortelle attaque a vraiment eu lieue contre le Capitol et ses membres? Des millions de gens ont vu une insurrection et une tentative de renversement de pouvoir en direct, mais 4 ans plus tard, aussi peu d'États-Uniens qu'autrefois ne s'entendent sur ce qui s'y est passé. Même que malgré la couverture médiatique et une enquête bipartisane, donc qui impliquait des gens raisonnés des 2 partis, Il, y a, de nos jours, plus d'Étatsuniens qui croient que la tentative de putsch était nécessaire et justifiée. 

C'est dire à quel point le pays d'en bas est malade. 

Depuis le jour même du crime, les Républicains et leurs alliés n'ont jamais cessé d'amenuiser ce qui s'est passé le 6 janvier 2021, n'ont jamais cessé de le rationaliser malgré tout ce que nos yeux ont vu. Plus gênant encore, les hommes et femmes de loi, alors unanimes à condamner les gestes posés ce jour, sont aujourd'hui, pour plusieurs, des propagandistes de contre-vérités. L'attaque mortelle pour 5 personnes est présentée par le MAGA mongols comme un second Boston Tea Party. Un point de fierté et d'orgueil où les participants sont considérés comme des héros et des patriotes. Non seulement Ding Dong Trump prévoit pardonner très rapidement les plus de 1000 vandales en prison fédérale, mais il compte exiger un pardon national de la part du gouvernement pour les avoir arrêté tout court. 

Comme forme du mal, c'est du parfait pourri.

La transformation de la honte culturelle nationale profonde du moment n'a pris qu'une semaine ou deux à devenir un symbole de résistance et de défiance républicaine face à "la corruption du gouvernement Démocrate". Les Républicains ont entonné un nouveau discours quand ils ont réalisé que la grande ignorance Étatsunienne était plus nombreuse que l'intelligence équilibrée. Mitch McConnell, Républicain qui a le soir même où le lendemain trouvé tout de suite le président déchu responsable des attaques, tente depuis de nous vendre les conspirations suivantes: ce sont les États-Unis profonds qui organisé tout ça, de mèche avec le FBI, c'était aussi des antifa, (parce que l'antifascisme, ce n'est pas bien pour les autocrates...), peut-être même George Soro$.   

Le 7 janvier 2021 au matin, la représentante républicaine de la Caroline du Sud, Nancy Mace, blâmait aussi DJT et se portait volontaire au mouvement "Ne plus jamais le ramener au pouvoir". Le 13 janvier suivant, elle avait perdu la mémoire. Et la violence était imputable aux Démocrates qui en avait créé l'escalade. Un mois plus tard, toutes les critiques virtuelles sur les réseaux sociaux contre Trump étaient effacées des comptes de Mace. En janvier il y a un an, elle réappuyait le retour du criminel disant que les citoyens ne s'intéressaient plus au 6 janvier 2021.

Le jour de l'attaque, le sénateur Lindsey Graham, chien de poche de DJT, voulait faire déclarer son maître inapte mentalement à resiéger, un jour. Le 25e amendement de la charte le permettrais, aux É-Unis. Il a ensuite voter en faveur d'innocenter entière Trump de toute responsabilité dans les horreurs de ce jour funeste. En 2023, il disait désormais que Trump n'avait rien à voir dans tout ça, qu'il ne faisait que son devoir de président et qu'il était ainsi intouchable par une immunité judiciaire et ne devrais même pas être enquêté.  Tichien aura son nonos.

Ces 3 là étaient eux-mêmes au coeur du drame et avaient eu le temps faire part de l'horreur du jour à leurs proches. Ils étaient parmi les gens qui avaient craints pour leur vie. Et bien que baigné dans le vérité du moment, ils ont tous choisi le mensonge. 

Un Congrès légitimisant un évident crime ne peut que nuire à la foi aux institutions gouvernementales. Et fait des gens qui investiront le pouvoir dans 10 jours, des criminels aussi. Ils promettent d'attaquer en justice, les hommes et femmes de loi qui ont jeté les voyous en prison. Et qui poursuivent Trump. La stratégie Steve Bannon d'inonder l'actualité de merde afin de plus y voir clair. 

Les otaries Russes applaudissent. Car pour l'instant, la Russie n'est qu'animale. 

Il y a 4 ans, 6 citoyens sur 10 des États-Unis pensaient que DJT était responsable du désastre du jour. Après les procès annoncés contre Trump, près de 50% pensent que le 6 janvier est une attaque orchestrée par le FBI.

Dans les deux première années. la grande majorité des Républicains parlaient d'un jour extraordinairement violent. Novembre électoral 2024, ils étaient 18% chez les Républicains à le penser encore. Le temps de gagner l'élection.

Le jardin de la désinformation a fleuri et les contre vérités ont muri. 

Le nombre de gens, aux États-Unis, pensant que tout président peut tricher la loi si ça le mène là où il en a envie est devenu astronomique. Comme en Chine ou en Russie, tricher pour atteindre ses buts, jamais grave. 

Le triomphe Russe Trump aura été de faire douter de tout ce dont ont a été visuellement témoin. 

La libération des milliers de vandales du Capitol viendra valider que le gouvernement Biden était les vrais "mauvais garçons" du film qu'on nous présente. 

Un drame d'horreur. Dont ne départage plus le vrai du faux.

Il n'existe plus de consensus face à la vérité.   


 Et pour ça, sur toute la ligne, Trump et ses sbires ont gagné.

Avec toutes les menaces que l'étron Trump a déjà lancé, assurez vous de beaucoup de sécurité le prochain 20 janvier...

Dans 10-12 ans, le 6 janvier ? est-il vraiment arrivé ? Ça dépend à qui vous demanderez. 

jeudi 9 janvier 2025

Dylan 1966-1976

Fin 1965. Bob Dylan marie Sara Lownds, actrice et mannequin de 26 ans (2 ans de plus que Bob, comme mon couple!).

À la suggestion du producteur Bob Johnston, Bob Dylan, Al Kooper et Robbie Robertson se dirigeront dès janvier vers les studios de la station télé CBS, à Nashville. Ils ont tenu des sessions avec d'autres anciens musiciens des Hawks, dont il ne garderont qu'un morceau pour le 7e album studio qui est en cours de production.  

Dylan se sort d'un cycle où on a pressé le citron depuis deux-trois ans, et il étouffe. Il sera victime d'un accident de moto léger durant l'été 1966, quand on lui apprend que Grossman l'envoie encore dans de multiples tournées mondiales sur les 9 prochains mois,  ce dont il n'a pas envie. Ses blessures, réelles, sont aussi légèrement exagérées et il s'impose une période de retrait public, afin de "récupérer". Sa santé mentale surtout. Mais aussi une certaine liberté. Il a composé/enregistré/livré 5 albums en 2 ans et 3 mois. Il a multiplié les tournées aussi. Il est épuisé. 

Dylan, en entrant à Nashville, se réapproprie sa vie. Avec Charlie McCoy, Wayne Moss, Joe South et Kenny Buttrey, Robbie Robertson, on fait des sessions d'abord composées entre Dylan et Al Kooper, au piano. On sera si productif qu'on produira un des premiers album double de l'histoire de la musique populaire. La Face 4 du 33 tours, est une seule chanson de 11:23. Une ode à son amoureuse Sara. Cet album est un chef d'oeuvre personnel pour mes oreilles. Croisement de folk poétique, country pop, jazz. 

Comme il a donné quelques indices de retraite et de détachement de la gérance d'Albert Grossman, une compilation est lancée. 18 mois sont passés entre le 7e album et le 8e qui sera lancé. En décembre 1967. Avec Buttrey à la batterie, Pete Drake à la guitare et Charlie McCoy à la brillante basse, il compose et enregistre, toujours à Nashville, un excellent minimaliste album autour duquel il ne voudra aucune publicité et aucun single. Mais qui vendre tout de même 250 000 fois dès sa sortie, et contient certains de ses plus beaux morceaux

Voulant toujours contrôler sa propre vie, il fait ensuite une immersion complète dans le country, qu'il rebaptisera country croon et chante d'une voix nouvelle. Un de ses morceaux est honoré dans un film multi-oscarisé, un autre est revisité avec son ami Johnny Cash. Charmant americana.

L'album suivant sera un second album double, mais cette fois, une catastrophe. Ponctué de reprises, de morceaux traditionnels et de morceaux semblant être des rejets d'albums précédents. Une longue erreur de 23 morceaux. Très rapidement, la même année, il lance son 11e album studio, beaucoup plus concis, beaucoup plus près de ce qu'avait été Nashville Skyline et qui plait à plusieurs. Une seconde compilation sera lancée. 

Dylan est impliqué dans un film de Sam Peckinpah et compose une trame sonore dont un morceau sera considéré comme un de ses meilleurs. La même année. un album de morceaux ouvertement rejetés de projets précédents est lancé. Négligeable au point de ne pas lui donner de titre.

Au privé Sara & Bob auront 4 enfants, 3 garçons, dont Jakob, et une fille et Bob adopte la fille de Sara, née de son mariage précédent. Mais Bob couche ici et là et bien entendu, ça ne plait pas à Sara. Un premier album entier de nouvelle musique depuis longtemps est lancé et sera très modeste. Un album enregistré en spectacle (double), annonçant la tempête est aussi proposé au public. 

Quand la séparation est annoncée par Sara (PAS comme mon couple!), Bob est rechargé par la misère sentimentale et signe un formidable album entier racontant les déboires amoureux. Du moins, métaphorisant sur ses amours qui se désintègrent. Blood on the Tracks est majoritairement composé en ré majeur, appris de Paul Brady, musicien irlandais et ami de Bob. L'album est un véritable chef d'oeuvre pour moi. Son fils Jakob dit, de nos jours, qu'il entend ses parents se parler quand il l'écoute. 

Avec ses amis de The Band, en 1967, il avait enregistré plusieurs morceaux dans sa "retraite de récupération de blessures d'accident de moto". Un généreux et fort agréable album double est lancé.

Finalement, inspiré de sa tournée Rolling Thunder Revue, qu'il fait d'octobre 1975 à mai 1976, et documente sur film, qui restera un collage lancé comme film surréaliste en 1978, avant que Scorcese n'en fasse autre chose, Dylan compose un dernier album de haut calibre avant de verser dans la mélasse religieuse qui suivra. Un album mettant en vedette les harmonies vocales d'Emmylou Harris et le violon de Jacques Levy. Inspiré. Avant de s'éteindre dans une certaine noirceur.

Alors, divorcé de Sara. Et aussi misérable au privé que sur disque.  

Après avoir vu A Complete Unknown, qui s'arrête là où j'ai commencé, j'avais envie de vous jaser de sa si intéressante suite. 

mercredi 8 janvier 2025

Surnaturel Samedi

J'ai vécu quelques moments surnaturels depuis 15-20 ans. 

Je n'en parles pas souvent. 

De l'inexpliqué. À la fois parce que, extra-terrestre/vampire vous ne comprendriez pas tout, mais aussi parce que votre humble serviteur ne comprend pas tout lui-même. 

Nous sommes passés à Hélix. Depuis très longtemps nous avions trois systèmes Illico sur trois télévisions différentes avec deux enregistreurs et n'avions aucunement l'impression de manquer de quoi que ce soit en ce qui concerne nos plans télés. If it ain't broken never fix it. C'est une maxime qui m'habite. Mais l'amoureuse insiste depuis longtemps pour que l'on change à Hélix. Je n'en ai jamais eu envie. Avec l'assurance que nous allions nécessairement payer plus cher et perdre de ce que nous avions. 

Je ne me trompais pas. Tout ce que j'avais d'enregistré, a été supprimé. En revenant à la maison vendredi, j'ai regardé dans les archives de ce qui était enregistré et nous n'avions rien. J'ai fortement ragé de l'intérieur, déçu d'avoir eu si raison. 

Avec la 50e saison de l'émission d'humour de New York Saturday Night Live, les samedis à 23h30 jusqu'à 1h du matin, j'ai choisi d'enregistrer toute la saison depuis l'automne. J'en ai vu quelques 6-7. Dans le temps des fêtes, j'avais enregistré l'épisode du 14 décembre avec Chris Rock et celui du 21 avec Martin Short. J'ai eu le temps de voir celui avec Rock, mais pas celui avec Short. Dont j'ai depuis vu un extrait où on faisait un clin d'oeil à une oeuvre fétiche pour moi durant le temps des fêtes: Peanut's Christmas. Ça me mettait encore plus en rogne de savoir que je ne le verrais pas. Après une longue marche dehors afin de me calmer les esprits, mon fils m'a déniché l'émission sur l'application de Global TV et j'ai finalement pu la voir. Mais sans les performances musicales du chanteur d'origine irlandaise Hozier que je découvrais dans les derniers mois et que j'aime beaucoup. 

Je ne comprends pas ma fascination pour Jane Wickline dont j'aime absolument toutes les présences mêmes quand elle n'est pas drôle. Mais encore, dans le sketch de Peanuts, j'étais amoureux de sa présence, de sa manière de bouger, de sa manière d'être. Même si elle loge dans une toute autre famille sexuelle. 

Vendredi, revenu de ma peine colérique initiale, je n'ai quand même plus le documentaire Bye! sur le suicide du fils de l'homme d'affaires Québécois Alexandre Taillefer que je n'avais pas pris le temps de voir et le dernier spectacle des Tragically Hip, enfin, le dernier du chanteur Gordon Downie, (retrouvé) décédé du cancer du cerveau en octobre 2017; après avoir décompressé, j'ai programmé à nouveau la saison qui se continue les samedis, sur NBC, à 23h30, pour le 4 janvier. 

Mais ce 4 janvier, après une journée joliment occupée, je me retrouvais, à 23h15 près de la télévision. À lire. Je me suis donc dit que je regarderais l'ouverture en direct et tenterait de comprendre le nouveau système Hélix, en direct aussi. À 15 minutes du début de l'émission en (parfois prétendu) direct.

Je crois comprendre qu'on fait un mélange de reprises et de vrai direct depuis l'automne. C'est assez confus. Même qu'un vendredi, passé, en 2024, le 20 décembre, je voyais sur l'ancien système que ça enregistrait quelque chose. Comme je n'avais rien programmé j'ai été voir ce que ça enregistrait et c'était...SNL...How live is SATURDAY Night Live on a FRIDAY ? Je n'ai pas eu le temps d'aller revérifier tout ça avant qu'Hélix ne soit installé et que je ne perde tout. 

Donc vendredi le 3, je programmais l'émission du 4 que je m'apprêtais à voir en direct. Quand elle a débuté, c'était une claire reprise de l'automne que j'avais vue, avec Micheal Keaton faisant la promotion de Beetlejuice Beetlejuice et avec comme artiste musical Billie Eilish. J'étais déçu mais surtout surpris que rien ne m'indiquait sur le nouveau système que quelque chose s'enregistrait. Ce n'était pas grave j'avais vu cet épisode, mais je voulais m'assurer que ma programmation avait fonctionné comme avant. Avant, on pouvait voir l'heure sur le système et les lettres "REC" en rouge qui nous indiquaient que quelque chose s'enregistrait. Mais là, rien. Pas même l'heure dorénavant. 

Je suis donc descendu où l'amoureuse finissait d'écouter Virgin River sur une autre télévision et lui ai demandé de voir si mon SNL s'enregistrait. Après quelques manoeuvres égarées (c'est notre fille qui était sur place quand tout a été installé), nous avons retrouvé les archives et il y avait bien un Saturday Night Live. Nous étions si égaré(e)s qu'on réalisait qu'on enregistrait Gladiateur au même moment, en direct. On a supprimé ça. 

Mais on a cliqué sur le SNL pour voir ce qui s'enregistrait et c'est là que le surnaturel s'est produit. 

Je trouve ridicule de "parler" à notre commande comme des personnes âgées, mais c'est ce que j'avais fait pour programmer l'enregistrement sur NBC, le vendredi, et le samedi soir pour l'écouter en direct. J'avais dit à ma commande "NBC" et la télévision m'y avait amené. L'amoureuse a fait jouer le SNL en train de s'enregistrer...et ce n'était aucunement celui qui jouait sur ma télévision en haut, avec Keaton et Eillish...

C'était animé par Nate Bargatze et musicalement ponctué des Foo Fighters. 

Je lui ai fait part du moment de folie, deux télévisions jouant des choses différentes sur la même station et elle a ri. Je lui ai demandé de se rendre sur NBC et elle a fait comme les vieux moi et a parlé à la commande afin de dire "NBC" qui l'a effectivement envoyée sur la station qui jouait un SNL mettant en vedette Nate Bargatze et la formation musicale Foo Fighters...¸

Une reprise du 28 octobre dernier...Que j'avais aussi déjà vue.

Donc: NBC, sur la télévision du salon, nous jouait Nate Bargatze & Foo Fighters. Et sur NBC, la télévision d'en haut nous jouait Micheal Keaton & Billie Eillish. L'enregistrement dit bien que Bargatze/FF a bien été enregistré le 4 janvier 2025 sur NBC. Au moment où j'écoutais Keaton/BE sur la même station...

C'était trop pour nos vieux cerveaux, on est allé se coucher. 

Mais avant, me brossant les dents, pendant que l'amoureuse était déjà au lit, se tenait derrière moi, bien droit, un homme.

Pas n'importe lequel, David Bowie.

"Que....? que fais tu là toi?" j'ai demandé.

"Tu parleras de moi le jour de ma fête? le 8 ?" m'a-t-il demandé.

"Je...je ne sais pas...mentalement, je n'y suis pas rendu encore. Je n'ai pas besoin de ta fête pour penser à toi, tu y est souvent, dans ma tête, tu es le frère que je n'ai jamais eu"

 "Je suis content de voir que je suis encore l'artiste que tu as le plus écouté l'an dernier malgré mon absence de 9 ans..."

"Tu t'es rendu immortel"

Reprenant une de ses paroles de chanson je lui ai ajouté "...seeing my past to just let it go..."

Je ne sais pas si c'était un sourire de sa part, mais il a fait quelque chose du visage puis s'est dissipé dans l'espace temps. Qui avait définitivement quelque chose d'étrange, ce soir-là. 

Écrire tout ça sur mon clavier d'ordi, c'est un peu comme sculpter de l'eau. 

Tenter de saisir l'irrationnel. 

Naviguer dans des ondes confuses. 

Au lit, l'amoureuse m'a demandé à qui je parlais.

Je lui ai dit que c'était du plastic soul. De ne pas s'en faire. Qu'une chandelle solitaire est toujours comme cet oiseau bleu. Bleu jean. Aimant l'étranger. D'un amour moderne. Ce ne sont pas les effets secondaires de la cocaïne. Ce n'est que l'amour je présumes. Ton amour est extraordinaire

Les Étoiles étaient toutes sorties ce soir là

J'étais décousu. Ça l'a assommée. 

Elle s'est rendormie.

Rien n'a été rêvé dans ce que vous avez lu. 

Tout s'est produit samedi.

Bowie aurait eu 78 ans aujourd'hui. 

mardi 7 janvier 2025

Premier Minus & Premier Sinistre

 "I can't stand up, for falling doooooown"

-H.B & A,J. 

Justin a quitté. Trop tard. Drapé d'orgueil. Il a prorogé le parlement jusqu'au 24 mars, ce qui veut dire que le gouvernement ne peut pas tomber d'ici là. Mais vous pouvez être certain(e)s que le 25, le pays tombe en élections. Sinon, pas longtemps après. Et les CONServateurs vont passer. Avec le nabot intellectuel PoiLIEvre à bord du canot de bois face au paquebot Étatsunien. 

Justin ne voulait pas partir. C'était criant dans sa conférence de presse de sortie. Il a toujours eu tout faux. Même avant d'être Premier Minus Canadien. À la mort de son père, en 2000 je ne peux pas oublier le mépris que j'avais eu pour lui quand il était revenu de la Colombie Britannique où il enseignait l'art dramatique, et s'était donné en spectacle aux funérailles de papa et faussant son héritage entièrement. Il ne cessait de dire que son père inspirait d'abord et avant tout le mot "respect".

Celui qui avait du sang sur les mains pour avoir tenu tête au FLQ ? Celui qui avait poignardé dans le dos René Lévesque dans la nuit des longs couteaux avec son bossu de Shawinigan, Jean Chrétien ? Celui qui avait méprisé les questions d'Anne-Marie Dussault au point de la faire pleure de rage ?  Celui qui ne se gênait jamais pour dire que le Québec était né pour un petit pain ? Celui qui a vidé les coffres de l'État ?

Au Canada, trois fois avait-on eu des gouvernements majoritairement déficitaires et très endettés à la fin de leurs mandats mais les trois fois il y avait des raisons assez claires. Le première fois, c'était en raison des investissements forcés dans la Première Guerre Mondiale. Ensuite, c'était pendant la Grande Dépression des années 30, où l'économie mondiale avait dramatiquement chutée. Puis, la Seconde Guerre Mondiale. Alors quand passe Pierre Eliott Trudeau, qui a sévi entre 1968 et 1984 comme Premier Minus Canadien, la dette nationale est passée de 18 milliards à plus de 200 milliards. 

Avec comme explications molles les crises d'octobre et du pétrole. Mais les programmes sociaux les plus importants au pays, comme le système de santé universel, y sont nés. L'homosexualité a été décriminalisée. La gestion de la dette et les finances publiques ont été une catastrophe sous Trudeau père. Le gouvernement de Trudeau fils fait de même. Il a présenté un déficit largement plus pesant que prévu quand Krysta Freeland a quitté. Ils ont la pandémie pour s'en justifier.

Pierre Eliott Trudeau avait aussi traité le Premier Ministre Québécois Robert Bourassa de "mangeur de hot dogs" qui parlait aux journalistes avec arrogance et qui avait choisi de punir économiquement l'Alberta qui ne votait pas pour lui. Ce ne sont que ce qui me vient à l'esprit, sans réelles recherches. Papa Trudeau était trou-de-cul. 

Le mot respect était le mot le plus éloigné de sa personne possible. Justin associant son père à ce mot était un détournement de personnalité. PET était une arrogante charogne. Justin sortait de l'ombre de l'ego de papa quand ce dernier est décédé. Mais il a aussi de cet ego lui-même. La moutarde m'est presque toujours montée au nez à l'entendre conjuguer le verbe "continuer" à toutes les sauces. 

Je ne l'invente pas, il a terminé son allocution d'hier encore en disant qu'ils allaient continuer !

Justin déviant le souvenir ordurier qu'à été son père pour des millions de Québécois, a fait la même chose hier. Il a parlé comme du plus bel héritage de son passage "de la réduction de la pauvreté". Pas prouvée. Alors que les épiceries nous volent de plus en plus ouvertement sans gêne. Il a aussi dit que si il quittait c'était parce que les travaux du parlement étaient paralysés depuis trop longtemps déjà. Mais tout le reste de son discours pointait sur le fait que son caucus ne l'appuie plus en majorité. Il est aussi certain qu'il a sous estimé l'usure du pouvoir. 9 ans et 63 jours c'est éternel. Stephen Harper était tombé après 9, Brian Mulroney, Louis Saint-Laurent et Robert Borden après 8. 

Il fallait voir venir le train. Mais il ne comprend même pas les passagers de son propre wagon. 

On dirait qu'on rejoue dans un film trop connu. Un film dont on connait l'issue. 

 Un film de Marvel qui intéresse une majorité mais qui reste de la marde. 

Avant que Justin ne démissionne, depuis quelques 12 heures, les réseaux sociaux ne parlaient que de #NeverPoilièvre ou de Femmes contre Poilièvre. Comme avec Kamala Harris dont un vent si optimiste soufflait sur Threads avant qu'elle ne perde majoritairement. Elle était passée en direct à Saturday Night Live trois soirs plus tôt. Hillary Clinton avait fait un stop motion la veille de l'élection qui l'a torpillée aux oubliettes. Les sondages ne la mettaient nulle part perdante. 

Mais les réseaux sociaux, ce sont aussi des chambres d'échos. Quand j'ai crains que le parti conservateur d'Eric Duhaime ne prenne le contrôle du Québec, c'est parce que je trainais sur Twitter. Et où pensez vous est l'endroit où Pitre (sic) Poilièvre a uniquement réagi hier ? Le site de propagande et de promotion haineuse X, d'Elon Musk. 

J'ai beau souhaiter un pays débarrassé de pustules comme PP, je crois qu'on se dirige pour vrai vers le gouffre du conservatisme religieux dès le printemps. 

Un pays qui ne sera jamais le mien. Vraiment jamais été, jamais ne le sera. Mesdames, sous son regard

Ce sera une "bumpy ride", Canada. Attaches ta tuque !    

lundi 6 janvier 2025

2025: Guidés Par des Agresseurs

Pour une rare fois, l'année qui débute ne me tentait pas.

Promesse d'un président agresseur aux États-Unis. Presque promesse d'un Premier Minus Canadien tout aussi agresseur, chez nous. Promesse de payer une fortune simplement pour manger. 

Fuck you all est ce que j'avais envie de dire. Pas Bonne Année. 

Il y a des choses auxquelles je n'étais pas prêt à faire face dans la vie adulte. Être parent ? Personne n'est prêt avant de l'être, tout ceux et celles qui vous disent le contraire vous bullshittent. Donc non, je ne pouvais pas être prêt. Mais humblement, c'est ma plus grande réussite. 

Parce que je réussis simplement en puisant dans l'amour inconditionnel. Non, le côté adulte auquel je n'étais pas prêt est ce que deviennent les États-Unis. Jamais je n'avais calculé qu'un vieux monsieur mentant en direct que les immigrants d'une certaine région mangeaient des chiens et des chats, un vieux monsieur qui disait prendre les belles femmes qu'il croise par la chatte pour les séduire, qu'un vieux monsieur qui imitait des handicapés pour en rire, pouvait espérer gagner une présidence Étatsunienne. 

Qu'un criminel agresseur, qui connaîtra une sentence, oui, une sentence criminelle, 10 jours avant d'entrer en fonction (quelle phrase absurde!) pour son procès perdu contre Stormy Daniels pourrait toujours oeuvrer comme président me dépasse encore. 

Et que le Canada imiterait ses idiots du Sud et dur à accepter.  

Pierre Poilièvre n'est pas un agresseur vous entends-je hurler ?

Il en a absolument les traits de personnalité. 

Quand on présente les faits et la vérité face à ses non sens, beaucoup plus fréquents que son "gros bon sens", il ne relève absolument pas la remarque. Il continue de parler comme si ce moment ne s'était pas passé. Donald Trump est identique. Il a inventé toute sortes de choses depuis 10 ans, et chaque fois qu'on a démonté ses niaiseries, il s'est mollement défendu. Quand il l'a fait. Car plus souvent, il ne relevait pas la vérité qui démontait son errance mentale et verbale.

Qui fait ce genre de choses ? Sinon l'homme qui s'impose sur une femme qui lui dit "non" ou "Laisses-moi tranquille, j'ai déjà un chum". Celui-là n'entend pas les refus ou ne s'arrête pas à l'idée qu'il y a déjà une amoureux dans le vie d'une désirable dame. Obscurci mentalement par le concept de l'agression qui les motivent. Qui n'est pas une agression dans leurs têtes. Mais une simple entreprise personnelle.

Et bien souvent fort égoïste. 

Dire que Pierre Poilièvre n'agresse pas reste aussi intellectuellement malhonnête. Il ne se passe aucune journée depuis 5 ans sans qu'il ne mentionne le nom de Justin Trudeau pour l'accuser d'absolument tout, surtout d'exister, et plus souvent qu'autrement, le visant gauchement pour rien, sans qu'il ne soit responsable de ce dont il l'accuse. Mais Trudeau, plutôt mauvais, oui, n'est jamais assez habile pour relever que souvent c'est un de ses prédécesseurs, au chef du Parti Conservateur, qui est responsable direct de ce dont on l'accuse. 

Ce sont alors les journalistes qui le soulignent. Et les journalistes n'ont plus toujours la cote de la crédibilité depuis qu'ils avaient prévu une victoire écrasante d'Hillary Clinton face à l'olibrius Trump.

On ne peut pas, non plus, leur en vouloir d'avoir cru en la décence humaine.

Poilièvre est un absolu agresseur verbal. Personnellement, son simple timbre de voix m'agresse au plus haut point. Mais je dois l'avouer, j'ai le même problème ET avec Justin Trudeau ET avec François Legault, je peine de plus en plus à les entendre parler. Mais ma tolérance se porte quand même très bien. 

Sinon j'aurais toutes les raison de ne plus croire en rien. La table est mise depuis longtemps.

Voir Pierre Poilièvre rencontrer Jordan Peterson le week-end dernier en entrevue, un des pires masculinistes qui puissent exister, et l'entendre le féliciter de ne pas plier l'échine devant ses adversaires qui sont principalement les féministes et leurs alliés n'est qu'un petit avant-goût très amer du recul incroyable que nous nous apprêtons à vivre en 2025.

J'essaie d'être optimiste pour 2025. Le suis et le serai. Principalement parce que quand on est agressé(e) on se défend sans complètement le réaliser tout le temps. 

Et 2025, promet d'être guidée par des agresseurs.  

Ça donne un drôle de ton pas tentant pour l'année qui se développe. 

Je ne savais pas que Justin Trudeau quittait son poste aujourd'hui. Drôle de hasard. Triste suite ce sera.