mercredi 20 novembre 2024

MKUltra

 1953. 


C'est seulement 8 ans après la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Se termine à peine la Guerre de Corée. Nous sommes toutefois tout à fait en plein guerre froide. Elle dure depuis 1945 celle-là. Occident et URSS se boudent de régime en régime. Communisme et capitalisme ne font pas bon ménage. 

La CIA, aux États-Unis, met alors sur pied un programme d'expérimentation humaine nommé MKUltra. Le nom est choisi tout à fait arbitrairement afin de ne rien vouloir dire clairement. Le projet durera 20 ans. Il avait pour but d'identifier quelques drogues par des tests sur des humains, a faire consommer lors d'interrogations, des drogues qui affaibliraient les gens et les forceraient à des confessions. On en cherchait par le "sérum de la vérité" mais pas loin. On tentait de rendre psychoactives et utiles l'utilisation de certaines drogues comme le LSD, les électrochocs, l'hypnose, la privation de sens, l'isolation, les abus verbaux et sexuels, et autre formes de torture. 

MKUltra était un dérivé du projet Artichoke, qui lui était le prolongement "amélioré" du projet Bluebird.  

Bien que tout ça eu été secret, on commettait, dans les deux projets précédents, beaucoup d'illégalités. On s'en souciait à cette époque, ce n'était pas la norme comme aujourd'hui où ça semble même être une qualification pour travailler dans les plus hautes sphères gouvernementales. Le président est un criminel fraudeur. Son envisagé procureur général a été sous enquête pour pédophilie et trafic sexuel et a fait étouffé l'affaire. Son Responsable de la défense fait aussi face à des accusations d'agressions sexuelles. 

Mais revenons à MKUltra. La consommation de LSD n'est à cette époque pas encore illégale. On a eu l'idée quand on appris que les Nazis utilisaient des hallucinogènes et de la mescaline avec leurs prisonniers de guerre afin de les forcer à la vérité. Et dans le but de faire des lavages de cerveaux en URSS. En croisant la mescaline, la morphine et le LSD, on arrivait à créer de l'amnésie chez celui ou celle qui en consommait. On pouvait donc garder tout ça relativement secret même parmi les cobayes.

Les États-Unis seront assez lâches pour expérimenter sur de nombreux canadien(ne)s, les comptants comme des humains non indispensables aux États-Unis.   

Ceux-ci, les cobayes, prenaient un énorme risque. Car plusieurs en mourraient. On prenait donc des relativement ratés de la société, des gens appâtés par beaucoup d'argent à qui on ne parlait pas vraiment d'effets secondaires car on ne les connaissaient pas soi même. Un agent de la CIA, Frank Olson, qui était connu pour des épisodes de dépression, venait de quitter son poste  comme chef des opérations spéciales, car il trouvait que moralement, ça ne lui convenait absolument plus d'hypothéquer des vies humaines comme ça. Mais dans la CIA, quand le secret est menacé de ne plus l'être, c'est un pile ou face avec la mort. Ainsi Frank Olson a été drogué à son insu de LSD. Une semaine plus tard, après avoir subi de effets secondaires dévastateurs mentalement, "il tombait" du 13e étage des bureaux de la CIA. 

Qui étaient ceux qui se portaient cobayes ? 

4 noms qui ont ensuite été plus connus.

Ken Kesey a 18 ans quand il travaille comme aide médical dans ce programme, qui comprend beaucoup d'éclopés de la Guerre du Vietnam, avant de lui-même devenir cobaye et tester les drogues, après avoir tout observé des coulisses, ce qui lui inspirera son chef d'oeuvre littéraire One Flew Over The Cukoo's Nest, et lui fera adorer la consommation de drogues en général. (Il détestera le film sera tiré de son livre).

Whitey Bulger, gangster d'origine Irlandaise notoire, joué au cinéma par Jack Nicholson entre autre, est en prison pour la première fois, à 27 ans, et il réussit à obtenir un essai comme cobaye pour le projet. On lui ment qu'il s'agit d'un projet de recherche afin de trouver un moyen de guérison contre la schizophrénie. Mais il découvre assez vite qu'il s'agit plutôt d'un exercice de contrôle de la pensée et selon les gens qui sont aussi cobayes autour de lui, il découvre des gens tout à fait négligeables pour la société, qu'on pourrait faire mourir sans réellement s'en inquiéter. Sur 18 mois, il consommera du LSD. Il décrira l'expérience comme cauchemardesque et pense devenir fou. Il pense aussi que si il en parle, il sera emprisonné pour la vie. Il quittera après presque 3 ans dans le programme et ira séjourner à Alcatraz pour la durée de sa peine. Vladimir Putin utilise aussi ses prisonniers pour sa lâcheté contre l'Ukraine. 

À 21 ans, Robert Hunter, futur parolier et membre important de la formation The Grateful Dead, où se trouvent de nombreux adeptes de consommation de drogues, autant dans le band que parmi leur public, se porte volontaire pour le programme. On est en 1962 et ça commence à s'ébruiter. Le poète de la beat generation Allen Ginsberg l'a introduit et Ginsberg expérimentera lui aussi. Ils seront payés pour consommer du LSD, de la psilocybine et de la mescaline. Hunter sera dépendant quelque temps des amphétamines, du speed et la chanson China Cat Sunflower sera composée sous les effets de tout ça.

Finalement, le plus triste ces cobayes connus sera le déséquilibré prodige mathématique Ted Kaczynski mieux connu sous le nom de Unabomber qui a tout largué en 1969, pour devenir cobaye, et ensuite vivre en ermite mijotant dans sa tête malade une forme d'anarchisme contre tout ce qui était technologique, gauchiste et contre la nature. C'est une chose être contre mais poser des bombes et tuer des innocents, entre 1978 et 1995, c'est inhumain. Il a été "mystère" et l'enquête la plus coûteuse de la CIA, en raison de sa durée, jusqu'en 1996 où son frère a reconnu le style d'écriture dans le NY Times. Kaczynski avait envoyé un texte en disant qu'il cesserait le terrorisme si son manifeste était publié. Il s'est suicidé en prison à 81 ans, l'an dernier.  

J'ai pensé à tout ça en écoutant China Cat Sunflower des Grateful Dead, Marie-Jeanne au bec.  

Chanson qui a 55 ans cette année.

mardi 19 novembre 2024

25 Films Westerns

Puisqu'il y aura bientôt un président des États-Unis qui tirera du fusil de la hanche, un peu n'importe comment et surtout n'importe où, sans en avoir le talent, je vous proposes d'exposer les 25 meilleurs films western selon des listes tirées de CenteroftheWest, Slashfilm, Collider, Filmsranked, Independent, Rotten Tomatoes, Indiewire, Esquire, Country Living et Medium

Du 25e au 1er, selon eux.

True Grit (1969)

Oscar du meilleur acteur pour John Wayne incarnant ce shérif alcoolique mais déterminé et un Texas Ranger font équipe afin de retrouver le meurtrier du père d'une adolescente. Le film est adapté du roman de Charles Portis par Marguerite Roberts et on peut y voir de jeunes Dennis Hopper et Robert Duvall dans des petits rôles. 

The Assassination of Jesse James By The Coward Robert Ford (2007)

Tourné en Alberta et au Manitoba, l'adaptation du livre de Ron Hansen racontant la fictive relation entre Jesse James et son assassin, Andrew Dominik, qui tournera au moins 2 fois avec Brad Pitt, étire sur plus de 3 heures une fine critique de la "célébrité" et des jalousies qui l'encadrent. Roger Deakins à la photo. Toujours beau. 

Winchester '73 (1950)

Première collaboration entre le réalisateur Anthony Mann et l'acteur James Stewart, on y suit l'arme du titre passer de mains en mains, en 1876, de propriétaires en propriétaire de cette arme, tout en suivant aussi un cowboy à la recherche d'un fugitif meurtrier. À la Librairie du Congrès des États-Unis pour sa pertinence culturelle, esthétique et historique.

True Grit (2010)

Les frères Coen filmeraient un banc de parc que je trouverais intéressant. Je leur suis vendu comme ça. Remake du film d'Henry Hathaway, Jeff Bridges, Hailee Stanfield, Matt Damon, Josh Brolin et Barry Pepper sont de la distribution. La voix de J.K. Simmons aussi. On se trompe rarement avec les frères Coen. Divertissent tout le temps intelligemment. J'ai ce film en DVD.

Hell or High Water (2016)

Deux frères dévalisent des banques afin de sauver le ranch familial, pourchassés par deux Texas Rangers (noooooooo! pas les joueurs de baseball). Taylor Sheridan sera nommé aux Oscars pour son scénario qui était le second film d'une trilogie à lui, comprenant Sicario (tourné par Denis Villeneuve) et Wind River (tourné par Sheridan lui-même). Les 3 films traitent de ce qui hantent actuellement les États-Unis: la frontière. 

Dances With Wolves (1990)

Premier film réalisé par l'acteur Kevin Costner adaptant le livre de Micheal Blake racontant le lieutenant unioniste John J. Dunbar traversant la frontière pour s'y retrouver dans un poste militaire y rencontrant une tribu autochtone de Lakotas avec lesquels une relation spéciale se développe. A tout raflé aux Oscars de cette année-là. Aussi à la Librairie du Congrès.  

No Country For Old Men (2007)

Le livre de Cormac McCarthy adapté par les magiques frères Coen avait aussi ramassé 4 Oscars, dont meilleur film, meilleur adaptation cinématographique. meilleures réalisations (les deux frères) et meilleur rôle secondaire, le menaçant Javier Bardem qui avait demandé une seule chose : ne pas porter une perruque laide. Ce que les Coen se sont empressés de lui faire porter, espiègles.  J'ai ce film en DVD.

For A Few Dollars More (1965)

Second film de la trilogie du Dollar de Sergio Leone, entre A Fist Full of Dollars et The Good, The Bad & The Ugly, l'homme sans nom, incarné par Clint Eastwood est un chasseur de tête qui doit trouver El Indio, mais qui a aussi dans ses jambes, Juan Wild, joué par le toujours menaçant Klauss Kinski. Co-production italo-espano-allemande. J'ai ce film en DVD.

Treasure of the Sierra Madre (1948)

Écrit et réalisé par John Huston qui y fera jouer son père, le film gagner 3 Oscars et fera gagner père et fils. Adapté d'un livre du même nom de 1927 de B.Traven, on y suit deux hommes de petites envergures et un vieux prospecteur à la recherche d'or au Mexique. Le film était prévu dès 1941 mais la Guerre s'était imposée pour retarder tout ça.  

My Darling Clementine (1946)

Une liste du genre sans John Ford aurait été une hérésie. Wyatt Earp et ce qui mènera à la bataille de O.K. Corrall. L'histoire de Wyatt Earp a été racontée...par lui-même, alors il faut en prendre et en laisser sur ses "héroïques" accomplissements. Sa femme est une meilleure source, ici, c'est la version romancée, la version plus réaliste, vous la lirez plus bas. Ici Earp, c'est Henry Fonda. Propre.

Red River (1948)

Récit fictif de la première randonnée en calèche et à chevaux entre le Texas et le Kansasle long de la piste Chisholm Borden Chase et Charles Schnee ont adapté un article de Chase du Saturday Evening Post pour Howard Hawks, imaginant des tensions dramatiques le long du parcours. Aussi enregistré à la Librairie du Congrès des États-Unis. Nommé pour 2 Oscars.  

The Wild Bunch (1969)

Tentant de s'adapter au monde "moderne" de 1913, une bande de loubards de plus en plus âgés, tentant de survivre, pas toujours légalement et à la frontière Mexico-Étatsunienne. Le film de Sam Peckinpah, co-scénarisé par lui, avait été controversé par sa violence graphique, l'année de Bonnie & Clyde, où on ne s'y faisait pas encore avec l'extrème violence sur grand écran. Au régistre de la Bibli des É-Unis.

Rio Bravo (1959)

La nouvelle de B.H. McCampbell est adaptée pour Howard Hawks nous raconte un shérif Texan (John Wayne) qui arrête le frère d'un leader de gang de malfrats, et qui doit le garder en prison le temps que les US Marshalls, unités supérieures, ne viennent le chercher pour l'extrader dans un autre État. Mais la menace de représailles est constante et le shérif n'a qu'un vieil homme, un alcoolique et un jeune fusiller pour se défendre. Et la belle Angie Dickinson, à 27 ans. 

Tombstone (1993)

Kurt Russell porte ce film sur ses épaules. Il est Wyatt Earp version moins propre et plus près du vrai Earp. On s'est inspiré de ceux qui l'entouraient et non de ses dires à lui. Le casting y est formidable. Val Kilmer, Sam Elliott, Bill Paxton, Power Booths, Micheal Biehn, Dana Delaney, Robert Mitchum à la narration, Charlton Heston, Thomas Haden Church, Jason Priestley, Micheal Rooker, Billy Bob Thornton et Billy Zane. Wow !

Magnificent Seven (1960)

John Sturges fait une adaptation des Seven Samuraï d'Akira Kurosawa avec aussi, un casting de rêves. Yul Brynner, Steve McQueen, Charles Bronson, Robert Vaughn, Brad Dexter, James Coburn, Horst Buchholz et Eli Wallach. 7 cowboys sont recrutés afin de protéger leur village d'une bande de brigands menés par Calvera (Wallach).

McCabe & Mrs Miller (1971)

Western anti-western, voilà un de mes films préférés de Robert Altman. Adaptant le livre d'Edmund Naughton, le film ignore plusieurs conventions des traditionnels films de cowboys. Le (merveilleux) décor enneigé est un des traits originaux. La présence fort de Mrs Miller (Julie Christie, nommée aux Oscars pour ce film), la musique de Leonard Cohen, y a beaucoup à aimer de ce film à la fin parfaite. 

Butch Cassidy & The Sundance Kid (1969)

L'histoire, inspirée librement des brigands LeRoy Parker (Butch) et de son partenaire Harry Longabaugh (Sundance) qui sont sur la trotte, fuyant des groupes de justiciers improvisés suite à une série de vols dans les trains commis par eux. Leur amie Etta (incarnée par Katherine Ross) prend la route de la Bolivie pour s'y réfugier. Aussi préservé dans la Bibliothèque du Congrès des É-U.  Je possède le DVD.

The Man Who Shot Liberty Valance (1962)

La nouvelle de Dorothy M. Johnson racontait l'histoire de Tom, celui qui a tué le tueur Liberty Valance, le jour de la mort de Tom. On y voit aussi comment il gagne ses galons pour devenir sénateur. Conservé à la Bibli Nationale des É-U. Edith Head sera nommée aux Oscars pour les costumes, phénomène rare dans les Westerns d'être nommé(e) dans cette catégorie.  

High Noon (1952)

Film raconté en temps réel, un shérif doit affronter presque seul, alors que tout le monde se pousse de frayeur, une bande de truands annoncés pour arriver le provoquer en duel. Son sens du devoir est testé alors qu'il doit choisir entre protéger sa ville ou fuir lui aussi, en compagnie de sa splendide femme, incarnée par la surnaturellement jolie Grace Kelly. Cinématographie extraordinaire. 

Stagecoach (1939)

Techniquement ce film est un chef d'oeuvre puisqu'on sort rarement de la calèche que conduit John Wayne. Nous sommes en 1939. C'est un véritable exploit de suivre ce groupe d'étrangers, qui le devient de moins en moins passant en dangereux territoire Apache. Les autochtones sont ridiculement vilainiser de matière primitive, mais bon, c'était 1939. Plus primitif encore allait basculer en Allemagne et en Pologne. 

The Searchers (1956)

Monument Valley était le bureau de John Ford qui y aura tourné pas moins de 9 films. Celui-là raconte la recherche d'une famille kidnappée par des Comanches. Souvent considéré comme le meilleur western de tous les temps. Son dernier plan reste mythique et ce film a visuellement influencé des tonnes d'autres. Frank S. Nugent à la photo.  

Unforgiven (1992)

Clint Eastwood gagner l'Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur, seulement le 3e de l'histoire à gagner alors cet Oscar après Cimarron en 1931 et Dances With Wolves 60 ans plus tard dans le genre western. Gene Hackman gagnera l'Oscar du meilleur acteur dans un rôle secondaire. On gagnera aussi l'Oscar du meilleur montage pour ce film de dernier contrat d'un vieillissant cowboy.  

Shane (1953)

Le livre duquel est adapté ce film raconte la guerre du comté de Johnson entre riches éleveurs de bétail et petits éleveurs de bétails. La cinématographie de Loyal Griggs est souvent saluée et la distribution comprenant Alan Ladd. Jean Arthur, Van Heflin, Brandon deWilde, Jack Palance, Emile Meyer, Elisha Cook Jr, Edgar Buchanan et Ben Johnson fait du film un autre film conservé à la bibliothèque du Congrès des É-U.  

Once Upon a Time in The West (1968)

Inutile de préciser que les deux prochains aussi. Un homme de peu de mots, jouant souvent de l'harmonica, trouve un à un, un gang mené par Henry Fonda, dans un rare rôle de douteux personnage. Celui-ci ne comprend pas pourquoi il est constamment suivi par ce joueur d'harmonica. Trame sonore, cinématographie, intro, outro, parfaites. 

The Good, The Bad & The Ugly (1966)

Compétition entre trois hommes, dont l'homme sans nom, dernier volet de la trilogie des Dollars de Sergio Leone, qui nous montre un trio tentant de trouver une fortune en or, présumément cachée depuis la Guerre Civile des États-Unis. Drôle par moments. Excellent. 

Mentions honorables: Blazing Saddles, 3:10 To Yuma, For a Fistfull of Dollars, The Outlaw Josey Wales, Giant, The Big Country

lundi 18 novembre 2024

Ceci N'est Pas un Cabinet, C'est un Tiroir à Déchets

J'ai attendu un peu pour vous en parler afin de voir le camion de clown se remplir davantage. 

Nous vivons un tel surréalisme en Amérique du Nord, c'est à se demander si je devrais renouveler cet abonnement de 4 ans de ce qui semble être la sitcom 4x4 Seasons of an Asylum que nous propose le futur président des United Stagnation of America

Il choisissait les nouveaux participants à une saison de The Apprentice: Unqualified pricks, la semaine dernière non ?

13 jours après la tragédie électorale, car c'en est absolument une, il y a des choses qui doivent être répétées.

On a toutes les raisons, et ce pour un bon bout de temps, d'être absolument sans espoir pour le futur proche Nord-Américain. On a le droit d'être déçu, déprimé, fâché, mélancolique, mais la profondeur du mal qui s'installe, quand on y réfléchit bien, fera mal. 

Ce qui est dégoûtant du résultat de le dernière élection est qu'elle veut invalider TOUT ce qu'on s'est fait apprendre depuis toujours, sur nos manières de vivre, et sur tout ce qu'on voudrait enseigner à nos enfants.  Plus de 74 millions d'ÉtatsUniens n'accordent pas de valeur à la gentillesse, la bonté humaine, la vérité, la générosité, à l'amour de son voisin, à la tolérance, à l'empathie, à montrer de la compréhension, à désirer comprendre, à être légal en affaires, à être sensible et équilibré(e).

Plus de 74 millions ont voté intimidation, égoïsme, être un absolu trou-de-cul. Ce qu'on nous as appris à ne jamais être. Le futur président (et son entourage) est vil, méprisable comme être humain. Il incarne absolument tout ce qu'on a appris à ne jamais être afin d'être un sain citoyen en société. Plus de 74 millions supportent cette personne et croient qu'il fera des États-Unis quelque chose de bien. Quelqu'un qui travaille si fort à diviser ne pourra jamais UNIR quiconque. Rassembler quiconque. Même dans son propre parti. Ce n'est pas un simple désaccord entre les voteurs de l'un et les voteurs de l'autre. C'est dire à ceux qui ont perdu que ce que vous visez est mauvais. La gentillesse, la bonté, la générosité , les autres. 

Ce sont eux nous disant vous devez être cruels, durs, intolérants et que celui qu'on admire c'est un gosse de riche, tyran narcissiste, tricheur, criminel pussy grabber. Un intimidateur. Un agresseur. Un criminel.

À ceux qui disent "Donald dit ce qu'il pense, ce qui doit être dit, n'a pas besoin de filtres"

Tout le monde a besoin de filtres. Il y a eu une époque, pré-2016, donc pas lointaine, où se comporter en parfait trou-de-cul n'était pas convenable. Si vous étiez une merde, vous le gardiez pour vous même et la société s'en portait assurément mieux. Deux jours avant l'élection, ce sac de purin suggérait de fusilller la femme d'un Républicain à la retraite. 

Let's make America Great AGAIN ? À partir de quand ne l'était-elle plus ? Entre 2016 et 2020, je dirais. Et à partir de janvier prochain. Le recul de plus de 70 ans nous rapproche des abreuvoirs pour blancs et abreuvoirs pour étrangers. On est à un jet de pierre du temps où si tu étais autre qu'hétérosexuel, tu devais rester dans le garde-robe. Les Femmes ne possèdent déjà plus leurs corps dans plusieurs États. Ce recul ne freinera pas. 

Et si c'était les trous-de-culs qui retournaient dans le garde robe ? Ah ben non...74 millions de fois et plus encore. Cessez de parler de la calisse d'économie. Ça ne profite pas aux petits. Nous sommes majoritairement tous petits.

Les États-Unis avaient la chance de ne pas répondre de ses bas instincts, de promouvoir l'égalité et la bonté humaine. Le monde entier regardait. Plus de 74 millions de fois vous avez dit "fuck that, on veut le twat!".

Matt Geatz a été nommé comme futur General Attorney. Un adulte qui couchait avec une fille de 17 ans. Qui a trouvé le film Barbie, perversion toxique. Un animateur de Fox, DU WEEK-END, est annoncé comme responsable de la défense. Un général de l'armée décoré de 4 étoiles remplacé par un animateur télé qui ne travaille pas du lundi au vendredi et qui considère que plus on va à l'école, plus on s'abrutit. Beau jugement überunderqualifier, Et comme la plus grosse de blagues, Robert Kennedy Junior à la santé. Un antivaxx à l'équilibre mental très discutable.  Il a déjà promis de limoger autour de 600 employé(e)s de la santé. Avec le jugement de simplement ces trois là...

Bientôt, Elon Musk, directeur du Department Of Racism & Ketamine (DORK) 

Ceci ne sera pas un cabinet. Ce sera un tiroir à déchets.

dimanche 17 novembre 2024

Blonde & Idiote Bassesse Inoubliable*****************The Black Album de Metallica

Chaque mois, vers le milieu, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 premiers jours) et tout comme je le fais pour la littérature (dans ses 10 derniers) je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La Zizik !

Le titre de la chronique est inspiré de 4 albums que j'ai tant écouté dans ma vie que j'en connais toutes les paroles, tous les sons, toutes les nuances, tous les tons, bref, cette musique est désormais composante de mon ADN. 

Par ordre de création:

Blonde on Blonde de Bob Dylan

The Idiot d'Iggy Pop

Low de David Bowie

The Unforgettable Fire de U2

B.I.B.I c'est moi. C'est aussi la terminaison du mot arabe habibi qui veut dire je t'aime.

Musique, je t'aime.  

METALLICA de METALLICA (aussi connu familièrement comme The Black Album).

1986. L'as bassiste du band et des trois premiers albums Cliff Burton décède dans un accident d'autobus où presque tout le monde du band s'en sort sauf lui. Burton était un excellent bassiste.  Il pratiquait sa base jusqu'à 6 heures par jour et ce, jusqu'à sa mort. Son frère étant décédé d'un anévrisme au cerveau, Cliff voulait être le meilleur bassiste au monde pour lui. L'album de 1988 fait donc place à un nouveau bassiste, Jason Newsted.  Ce dernier a tant de grands souliers à remplir qu'il peinera toujours à se faire une place au sein du quatuor. Ne durera pas. Ne sera crédité que deux fois comme co-auteur. Sur cet album, un morceau, le 3e et dernier single, une power ballad, fait une certaine percée sur les marchés rock populaire. Ça sonne des cloches. Le prochain effort sera produit par l'ancien membre des Payola$ et Rock & Hyde, le canadien Bob Rock. Dans le but avoué de faire une percée commerciale. 

Et ce sera magistral. 

Metallica, avec cet album noir sans nom, au mois d'août 1991, fera beaucoup pour la visibilité du métal. Et rendra le style accessible à des millions de nouveaux adeptes dans le monde. Parmi eux, surtout pas moi. Je déteste même. Mais reconnait l'importance de l'album sur lequel on peut voir le relief d'un serpent sur un coin. 

Rock a produit pour Colin James, The Cult, Mötley Crüe, David Lee Roth avant d'entrer en studio avec Lars, James, Kirk & Jason. Il ne se gênera pas pour leur dire quand ils sont trous-de-culs (plus, là-dessus, demain). James & Lars composent la majorité des morceaux, Kirk se joint à eux, poussé par Bob Rock, indispensable au succès de ce disque. Hammett sera co-auteur de 4 des 12 morceaux. Album trash, mais mesuré et puissant. Moins trash que les 4 précédents. Led Zeppelin aux stéroïdes pour une nouvelle génération. Je ne suis pas de l'équipée. Ils sont des 6 non admirés de cette époque pour moi. Avec Oasis, Nirvana, Green Day, Pearl Jam & Red Hot Chili Peppers. 

Toutefois, la semaine dernière, après 5 jours de solides micro-agressions, principalement au travail, multipliées par 1000, majoritairement imposées par une ville de 450 qui m'a horripilé, j'ai choisi d'écouter les 4 premiers albums au travail, en pianotant sur le clavier, concentré. M'arrêtant à cet album qui reste un pas de géant pour le style, dans le monde populaire. Et pour leurs portefeuilles personnels. J'ai fini par me faire une liste de lecture d'1h12 de morceaux des 4 premiers albums. Et j'ai fait la paix avec Metallica. Cet album est leur 5e. Ça m'a fait un bien immense. Comme ce carillon entendu sur un des morceaux de Ride The Lightning.

Je n'ai pas aimé The Black Album. Plus pute. Mais je sais reconnaître que cet album a été majeur comme pont entre le métal et le peuple. Et j'ai compris son côté défoulant. L'ai vécu par le son des 4 albums précédents. Ai préféré mon Metallica trash.

Pour les moments où en arrache.

The Black Album vendra plus de 30 millions de fois. 

Pour amateurs d'heavy metal, de rock, de progressive rock, de trash metal, de speed metal, de power ballads, de voix graves, railleuses, de hard rock, et je dirais même des trois premiers albums de Rush.   

Comme quoi avec le temps, on change parfois dans les tolérances et les accueils de nos tympans.