vendredi 31 octobre 2025

John Carpenter

Né à Carthage, NY, quand papa, prof de musique, se déniche un emploi à la Western University du Kentucky, la famille s'y déplace et vit dans une résidence universitaire. John, qui a appris à jouer au piano dès ses 4 ans, y découvre les films d'Howard Hawks et de John Ford, mais aussi les films à petits budgets d'horreur comme The Thing From Another World, Godzilla ou Forbidden Planet. Avant même l'école secondaire, il tourne des petits films sur caméra 8 millimètres. Quand il a 14 ans, il tourne Godzilla vs Gorgo et un western de science-fiction, Terror From Space, projets d'école. L'université n'offre pas de branche cinéma vers la fin des années 60, il ira donc à la USC School fo Cinematic Arts de la Californie. Il y tourne un film de 8 minutes dont des éléments se trouveront dans son 3e film. Il abandonnera son semestre pour son premier film. Qu'il co-scénarise avec celui qui scénarisera Alien plus tard. 

Mais dès 1970, il gagne un Oscar pour le meilleur court-métrage. Ce qui lui donne un formidable argument de vente aux maisons de production. C'est son second film qui est son vrai baptême de feu, il travaille avec la scénariste Debra Hill qui devient son amoureuse pour un temps et leur thriller inspiré de Rio Bravo, se trouve un public, en Europe. Il tourne pour la télévision et scénarise pour Irvin Kershner. Scénarise pour d'autres

Dans un marché du cinéma, il parle de projets avec un Micheal Myers qui lui suggère que la voie de l'horreur est une exploration pouvant être fructueuse. Son producteur lui propose de développer The Babysitters Murders dont le titre dit tout, et Carpenter décide de situer l'action, à l'Halloween. On restera surpris que le titre "Halloween" n'ait jamais été utilisé de la naissance du cinéma à 1977. Debra avait écrit le film, John y met du sien. Le premier montage désole tout le monde. Il n'y a pas de musique. John composera une partition de piano qui passera à l'histoire. Inspirée de Dario Argento et de The Exorcist. Le film sera aussi mythique, avec son assassin le plus lent qui soit, appelé Micheal Myers en hommage à celui qui le menait sur cette route. On fait naitre un genre. Tourné avec 300 000$ le film indépendant récoltera 65 millions. 

Tournant le film pour la télé Elvis avec Kurt Russell, il commence une association avec lui qui lui fera tourner plusieurs films dans les années futures. Mais il commence les années 80 avec le film d'horreur surnaturel The Fog, inspiré d'un film de 1958. Il tourne sa version de la nouvelle de John W. Campbell, qui avait aussi inspiré Howard Hawks en 1951. C'est son premier film de sa trilogie de l'apocalypse où le destin du protagoniste n'est pas heureux. Les deux autres seront offerts en 1987 et en 1994. Lancé en même temps qu'E.T. le film ne trouve pas son public, mais reste un des préférés des fans de Carpenter. 

Il adapte Stephen King, tourne avec Jeff Bridges et Karen Allen. Une version adulte et humaine d'E.T. . Il tourne avec des vedettes de la lutte. Tourne avec Chevy Chase. Adapte un film de 1960. S'amuse avec les vampires et des fantômes de l'espace. Mes territoires. Il tourne pour la télé. Tourne avec Amber Head. Produit, écrit, fait de la musique

James Cameron, Quentin Tarantino, Guillermo Del Toro, Robert Rodriguez, James Wan, Edgar Wright, Danny Boyle, James Gunn, Sean S. Cunningham et beaucoup d'autres se diront directement influencés par ce qu'il a présenté sur pellicule dans sa carrière. 

Carpenter s'amuse et amuse. Le 3 avril dernier, Hollywood lui offre son étoile sur le Hollywood walk of fame

Retapez vous Halloween, le premier de 1978. 

Le seul qui aurait dû exister.

Celui qui a lancé la carrière de la sympathique Jamie Lee Curtis. 

Et celle de John. 

Et coloré le jour de l'Halloween à jamais. Ne serais-ce qu'avec ses notes de piano...

jeudi 30 octobre 2025

Le Barde du Splendide Bizarre et son Bazar

"What's he building in there?..."

Tom Waits a toujours été plus qu'un musicien. C'est un personnage. Grogneur génie musical, Brosseur de chic gouttières, chien de ruelle. Oiseau de nuit.  Francis Ford Coppola, dans les années 80, lui prendra sa voix qu'il voudra non publicisée (mais finalement, on sait) car il est, comme moi, parfaitement anti publicité forcée. C'est un mythe en trench-coat. 

Les enfants, plus jeunes, quand je le faisais jouer, l'appelait assez justement "le monstre". 

Raconteur à la voix graveleuse, il semble effectivement moins humain parfois que "quelque chose" arraché à un rêve de Jack Kerouac ou à un partenaire de brosse de Charles Bukowski. Le piano aura bu, pas lui. Il se montrerait plutôt humaniste, cyniquement humaniste (car il n'y aucun autre angle pour attaquer ce génocide impuni) en chantant sa route de la paix dans le conflit Israélo-Palestinien, trouvant que les tueries s'intensifient, sur la route de la paix... Sur plus de 50 ans, Tom a travaillé une carrière 100% anti commerciale. Et pourtant, ses fans lui ont faire faire beaucoup d'argent. Deux fois, il a gagné des Grammys, dans les années 90 et 2000. Mais c'était oublier son brio entre 1973 et 2011. Effrontémment excentrique, absolument magnétique, il ne fait pas que composer de la musique, il conjure des mondes entre eux. Le blues et le jazz. Le crooner et le folk. Le pop et l'industriel. Le rock et l'avant-gardiste. 

Ombre de la côte Ouest de la Californie, à Pomona, il soupait déjà vers 3 heures du matin. C'était avant le travail dans les pizzerias de New York 24H, qui le forçaient à manger des heures indues. Les vagabonds, les nomades, les traineux de fonds de ruelles, les saints qui donnaient à n'importe qui des gros billets de 20$, il les connaissaient tous à ses débuts New Yorkais. Parce que la Californie était trop lumière. NY était nuit. Fumée, bourbon, jungle nocturne, effeuilleuses chaleureuses, poètes beat. Ses 4 premiers albums reflètent cet univers de romantique mélancolie. À la recherche d'un flirt perdu dans un nuage de fumée ou au travers d'une vitre mouillée de taxi, du banc arrière du passager.    

C'est la lumineuse rencontre de sa brillante Jersey Girl, par l'entremise accessoire de son ami Copolla, que sa vie change. Son coeur et son son. Ses percussions deviennent parfois ferrailles et produits de dépotoirs. Des bruits parfois brisés qui feront naître dans une futur proche le noise music d'un Sonic Youth. Il peut faire un hymne avec un enjoliveur en percussion. Il grogne au travers des mégaphones. Sa voix, comparée parfois à un bulldozer ayant roulé sur un violon. Collaborateur avec des musiciens d'avant-garde, il collabore aussi avec les britanniques amoureux de l'étatsunien blues. Avec un de ses albums, un de mes préférés à vie, il offre un opéra chaos symphonique carnavalesque théatrâl grotesque mais parfaitement génial pour mes oreilles d'ados. J'ai rétropédalé ensuite le découvrant plus Dylanesque au début, puis cabaret, puis formidable. C'est une voix de marginal. D'ivrogne. De vagabond. De rêveur. Il chante les gens brisés. Les pavés fendus. Les trottoirs cachant peut-être un cadavre. Les amours perdus et trouvés dans les stationnements ce qui fait écho à l'univers de Michel Tremblay au début de Des Nouvelles d'Édouard, un de mes livres préférés, à vie. 

Tom est une trouvaille sacrée au coeur du profane. Ses personnages, la prostituée détrempée, passée sous la pluie, le (toujours) lunatique prédicateur religieux, Ricky Lee, carnavalesques crieurs de rue, Accordéoniste borgne, tous des gens rendus sympathiques par ses narrations et ses beats, son empathie et son esprit vif et allumé. Jamais caricaturé. Personnages usés par la vie. Toujours humains. 

Il a déjà dit qu'il adorait les splendides mélodies racontant des horreurs. Fan de murder ballads. 

Sa tête de noir mystère a été utilisée dans des les films de Françis Ford Coppola, des frères Coen, de Jim Jarmush. Hanté, drôle et dangereux, toutes les fois. Même si il est ancré dans la plus terre-à-terre des sincérités. Charme et fracas, clameur d'un coeur qui se rythme au tempo de la compassion et du recul. Dans plusieurs de ses chansons, sur plusieurs époques, il nous rappelle que la saleté peut être gracieuse. La blessure, guérissable. L'horreur, colorée et non dommageable. Sa musique contient une belle tristesse mélodique et lyrique. Art équilibré entre poésie et pandémonium, coeur brisé et hilarité.

Sa musique ne se fond pas avec le décor, il l'encadre. Demande parfois l'attention comme un homme ne voulant pas grandir. Il grogne comme un chien et murmure comme une chauve-souris de gouttière rouillée. Une ballade peut faire entendre des bruits de chaines de vélos qui trainent au sol. 

Dans une industrie qui valorise et tente de présenter comme modèle des jeunesses qui ne vieillissent pas, Tom Waits a fait de sa carrière vieillir à sa manière. Ce qui veut parfois dire, sans grâce et sonnant comme le dernier gars assis sur son tabouret rembourré au bar du quartier. 

Il n'a certes pas l'intelligence d'un nain mental ayant le quotient intellectuel d'un filet de tennis. 

J'aurais beaucoup aimé le voir en spectacle, un de mes grands rêves. Un ami me disait l'autre tantôt qu'il l'avait vu en spectacle, aux États-Unis, il y a quelques 15-20 ans. Et que dans un silence, entre deux chansons, une femme dans la foule a crié "I LOVE YOU TOM!".

Ce à quoi il a répondu du tac au tac:

"Mom, I told you to wait in the car..."

J'aimais Tom Waits, je l'aime encore plus. Vif, allumé.

L'an prochain je me promets un blogue parrallèle de 6 mois de dimanche sur Led Zeppelin et 6 autres sur Pink Floyd.

2026, je réserve 12 mois de dimanche à Dylan.

2027, probable 12 mois de dimanche de Tom Waits. 

Ouais, pas mal certain. 

Il est trop important pour moi.     

mercredi 29 octobre 2025

Le Chicken Man

(Images brutales, coeurs sensibles s'abstenir ou ne pas zoomer)

J'ai vu Deliver Me From Nowhere de Scott Cooper, vendredi dernier. Sur un moment de la vie de Bruce Springsteen, un an ou deux, 1981-1982, alors qu'il s'isolait dans un chalet pour composer seul quelques morceaux acoustiques à pratiquer avec son band, par la suite, avant de réaliser que non, il recherchait "un moment" pour son prochain album. Une "vibe". Comme ce qu'il avait créé pour lui même en écoutant Badlands de Terence Malick, inspiré du triste Charles Starkweather et de sa compagne de crime. 

Ou lisant Flannery O' Connor. 

Ce moment de la petite histoire avant que Born In the USA ne le rende immense dans le monde et éternel. 

J'ai toujours été fan de la petite histoire en marge de la grande. Moi aussi j'allais chercher un moment en allant voir ce film. Si il avait été un biopic comme on avait fait avec Elton John, Queen, Ray Charles et Johnny Cash, je ne l'aurais pas écouté. Mais un moment dans une carrière, ça oui. Il s'y trouvait l'existentiel que je recherchais. La  bouchée d'époque. Le politically incorrect avec une femme qui ne montre pas Bruce sous son plus beau jour. Le moteur de création en cours. Jeremy Allen White a la bouille pour qu'on croit à ce qu'il réfléchit. Qu'on soit forcé de le faire. Parce son regard parle. Il est aussi parfait dans The Bear. En série télé. Existentiel. 

Je vous ai parlé de l'album, de Starkweather. Je vous ai aussi parlé de Flannery O'Connor

Mais je ne vous ai jamais parlé du Chicken Man. Qui, le 15 mars 1981, passait dans l'autre monde. Ce que Bruce souligne dans la première ligne de la chanson Atlantic City

Philip Testa était cet homme poulet. Fils de parents immigrants siciliens, adolescent, il a grandi à Philadelphia South. Comme bien des jeunes de son âge, dans les années 40, il est au coeur d'une famille d'origine italienne tissée très serrée. Le crime organisé y a de fortes racines, il baigne dedans. Bien que moins flamboyant que bien d'autres, il se développe une réputation tranquille de gars parfaitement loyal. Fiable. Ce qui lui fait gravir les échelons d'une Cosa Nostra pleine de possibilités. La famille du crime organisé de Philadelphie lui réserver de beaux rangs d'influence et de pouvoir. 

Fin trentaine et dans la quarantaine, dans les années 60 et 70, Testa devient lieutenant et ami proche d'Angelo Bruno. La grand patron de la branche de Philadelphie de la Mafia italienne. Testa a épousé Alfia Arcidiacono, dont la famille est propriétaire d'une ferme à Salem County, au New Jersey. Ferme dont les produits cultivés, la volaille, lui donnent illusion d'une certaine "légitimité".  D'où le surnom de "chicken man". Mais il ne leurre pas les autorités qui ne lui reconnaisse aucun emploi et dont les gains financiers sont souvent déclarés comme issus de paris qu'il gagne, et de gains en casino. À Atlantic City. 

Le passage de Bruno comme chef du crime organisé marque un passage de relative tranquilité entre les clans. De prospérité aussi. Bruno préférait le diplomatie à la violence. Ça n'a pas empêché Bruno de faire des jaloux et en mars 1980, Bruno se fait tirer fatalement une balle au cerveau, alors dans sa voiture. Son garde du corps n'est que blessé mais est convaincu que c'est le consigliere de Bruno qui a commandé ça, et ce dernier est à son tour retrouvé battu à mort, nu, une semaine plus tard. Testa est ainsi nouveau patron du crime organisé de Philadelphie. Le milieu est ébranlé. 

La jeune faction, avec en tête "Little Nicky" Scarfo et Peter Casella, prônent l'expansion prospère par la violence, l'intimidation, le trafic de narcotique qu'ils jugent très lucratif. Mais Testa est à l'image de son ami Bruno, axé sur les paris, le dialogue, la tenue de livre, les prêts avec intérêts, les versements en échange de "sécurité". Il a 55 ans, très vite, on l'étiquette comme un boss de transition. Les rivalités internes sont vives.

Il sera boss de transition. Presqu'un an jour pour jour après Bruno, Testa revient chez lui au 2117 Porter Street, à South Philadelphia. Une bombe à clous a été posée sous sa galerie de bois. Quand elle explose, le devant de la maison est aussi explosée et des débris atteignent les rues voisines. Le message est clair, la voie de la diplomatie n'est pas la bienvenue.

They blew up the chicken man.

Le passage de Scarfo au pouvoir du crime organisé sera chaotique et tout aussi explosif. Très violent. 

Le départ du chicken man marque un tournant dans le crime organisé de Philadelphie.

Que Springsteen a aussi chanté... 

mardi 28 octobre 2025

Transparente Corruption

Saddam Hussein et Bashir al-Assad ont des choses en commun avec l'actuel fasciste au pouvoir aux États-Unis. 

Les deux premiers ont bombardés leur propre peuple. Le dément président des États-Unis leur a virtuellement chié dessus. Comment encore soutenir un président qui chie sur son peuple ? On dit que sa popularité est à historique faible taux de 35%. Ça me semble encore beaucoup trop.  

La justice avait quitté les États-Unis avant que ne disparaisse l'aile Est de la Maison-Blanche. 

La Maison Blanche est une propriété appartenant au peuple des États-Unis. Pas au président. C'est confirmé à l'écrit. La corruption qui se développe sous nos yeux n'est même plus subtile. On l'a en pleine face, comme la pire des tartes à la crème, servie par le pire des clowns. 

Il a d'abord pardonné le fondateur de Binance, une compagnie de crypto, qui avait plaidé coupable de ne pas avoir révélé qu'il avait financé l'État Islamique, le Hamas et Al-Qaïda en pleine conscience, ni rapporté des trafiquants sexuels bénéficiant de ses cryptocrosses. Il a aussi fait faire fortune pyramidalement à Don Jr, Eric et assurément Dummy Don. Il n'aura servi que 4 mois de ses 3 ans de prison. Selon le président, ce n'est pas un ennemi du peuple, c'est un bon garçon. On le sait maintenant. L'ennemi du peuple des États-Unis, c'est maintenant le gouvernement. C'est prouvable et confirmé. ICE au front.

Une des multiples preuves ? 

Le président poursuit pour 230 millions son propre département de la justice pour avoir demandé d'enquêter sur ses crimes passés. Pour avoir fait ses devoirs. Faire respecter la justice. Deux personnes peuvent empêcher cette poursuite d'être déposée. Todd Blanche et Pam Bondi. Deux minions du président. Le premier est l'ancien avocat de la défense du président dément et la seonde n'a plus besoin de présentation. Elle a inventé les fellations verbales.  Il a 100% des chances d'avoir ce 230 millions. Payé par le peuple. Quand on lui a souligné, il a feint de ne pas savoir, sa phrase habituelle "I don't know" ne pas connaître le montant en disant ensuite que le 230 millions, (il est si con) "irait surement à une oeuvre de charité... " 

"Il ne fait pas ça pour l'argent". Bien entendu, il se pourrait que la grossière sal de balle nazie réfléchie y voit cet argent investi. Le président n'est pas supposé "faire de l'argent" autre que le salaire de président qui lui est versé. Vous croyez que ce crosseur de moins en moins subtil donnerait un seul sou à une oeuvre de charité...? Il serait capable d'un iota d'empathie ? Il se signe un chèque de 230 millions payés par le peuple. 

Tout comme ce 10% additionnel qu'il dit réimposés de manière supplémentaire "au Canada" comme tarifs d'escrocs de douane. C'est encore le peuple des États-Unis qui paiera plus cher absolument tout ce qui vient du Canada. Si quoi que ce soit arrive du Canada. On est pas obligé de faire affaire avec eux. Du moins, pas partout. Et on va se débrouiller avec d'autres. Il pense nous punir mais tire encore CONTRE son peuple. Leur chie encore dessus. Les coule.

Je ne comprends pas qu'il ne soit pas encore considéré comme parfaitement inadéquat à sa position. Le Canada a montré un clip de 1987 où Ronald Reagan dénonce clairement le concept de tarifs douaniers. Reagan était l'architecte (avec Brian Mulroney) du traité de Libre-Échange entre le Canada, le Mexique et les États-Unis. Doug Ford n'a que souligné la vérité. Et offensé, Shitler a choisi de bouder dans le boudoir des réalités alternatives. Et ce serait les Femmes qui seraient trop émotives pour gouverner ?

Il atteint des records historiques d'impopularité à 35% et a lancé cette semaine un autre record de publication contenant le plus de faussetés sur son réseau social menteur, Truth.

Voici ce qu'il a menti:

Après avoir gagné 3 élections PAR BEAUCOUP (non), j'ai maintenant les meilleurs résultats de soutien que j'ai jamais reçus (non). Les gens voient comment l'économie est rendue forte (non), les trillions de dollars investis au pays (non), les records de resserrement de sécurité aux frontières (le chaos) (après des années où des millions de criminels ont traversé la frontière, sans être inquiétés ou même vérifiés), les 8 guerres auxquelles j'ai mis fin en 8 mois (oh que non), pas d'hommes dans les sports de Femmes (un paradis de pervers, pas de transgenres pour tous, les rapides chutes de prix des coûts de l'énergie (non), et tellement plus !Malgré tout ça, la gauche radicale pleine de perdants présente des fausses publicités (non), ne montre pas de vrais sondages (faux), mais préfère dire que j'atteins de bas niveaux. Ce sont les mêmes gens que je bats depuis des années, et que je continue de battre mais par de plus grandes marges (non). Ces publicités ne devraient pas circuler car elles sont FAUSSES ! (non)

Bon...

Il a gagné le premier passage présidentiel par 77 votes du Collège électoral en 2016. 3 États, le Michigan, le Wisconsin et la Pennsylvanie ont eu des résultats extraordinairement serrés qui auraient fait pencher la balance complètement du côté d'Hillary si elle gagnait ces 3 États. Rien d'immense comme victoire. Hillary a aussi gagné le vote populaire par 2,9 millions de votes de plus que l'orang outan. Il a bien perdu contre Joe Biden, fair & square. Le contraire est aussi du mensonge. Par 74 votes du Collège électoral. Encore serré. Biden a aussi gagné le vote populaire. TRUMP A PERDU. Point. Kamala Harris aussi, par 86 votes du collège électoral. Il a gagné plus facilement cette fois. Le doute persiste par contre sur la corruption possible. L'ombre d'Elon Musk est ses crypto bidouilleurs plane. Taco a gagné le vote populaire par 0.6 % C'est pas le peuple entièrement derrière lui, ça.  

Il n'y aucune preuve que des trillons de profits se font en ce moment nulle part ailleurs que dans les poches des multimilionnaires. Aux frontières, c'est le chaos. Les 8 guerres sont du délire de sénilité. En partie parce qu'il a jeté aux poubelles le raisonnable traité de Libre-Échange, pour en faire une escroquerie, lors de son premier mandat le coût de l'énergie n'a fait que monter, et avec la pandémie a augmenté de 43 %. Sans jamais descendre. La gestion des sports aux États-Unis, surtout le sport amateur, est devenue le refuge des attoucheurs sexuels et des pervers car on vérifie tout le monde. Et les trans en sport sont moins de 1 % dans chaque État. On en pas trouvé un(e) seul là où on a d'abord décrié la chose la première fois, en Indiana, même en remontant 16 ans avant. Les trans ne tuent personne. N'inquiètent que les incertains de leur sexualité. Le taux de popularité présidentiel actuel n'atteint pas plus que 41%. Quoi qu'il en dise.

Finalement, RIEN n'est faux dans la publicité qu'a monté la province de l'Ontario.

RIEN.

Dans sa déclaration faussée sur Truth, le taux de vérité oscille entre 2 et 5 % dans tout son texte.  

Qu'est-ce que ça prendra pour le déclarer invalide ? 

lundi 27 octobre 2025

Kétamine

Avec cet imbécile comme président d'un endroit que certains appellent "l'Amérique" même si nous sommes tout aussi Américains qu'eux, on a tous besoin d'évasion. Il ne se passe pas une seule journée sans qu'on ait envie de lui péter la gueule. Pour des raisons différentes chaque fois. Vendredi, après une crise juvénile suite à des images qui montrent Ronald Reagan décrier le concept des tarifs, en 1987, crise qui lui a fait couper les ponts pour des négociations commerciales avec le Canada, on a vu des images de lui niant connaitre le fondateur de Binance, condamné depuis 2023 à la prison pour blanchiment d'argent, car la crypto, c'est ça, déguisé autrement. 

Le président dément connait très très bien Changpeng Zhao qu'il vient de pardonner, car toutes ses entreprises et toute sa famille sont gérées par ce criminel, Entre filous, on joue doux. Le président crétin s'est justifié en disant qu'il n'était coupable de rien finalement, "celui qu'il ne connaissait pas", oubliant que Zhao avait plaidé coupable à tout ça. Zhao pourra tricher en toute impunité entre escrocs. Le même jour, on parlait du 3e mandat de l'imbécile. Folie qui doit être aussi vraie que l'annexion du Canada aux États-Unis. Une pensée stupide qui ne se réalisera jamais. 

Les hors-la-loi sont au pouvoir. On a besoin d'évasion sociétaire plus souvent. 

Il y a ce morceau de 1992, que j'ai découvert seulement cette année, occupé en 1992, à tomber en amour avec celle qui partage ma vie encore aujourd'hui, de la formation Drop Nineteens, qui sera peut-être la chanson que j'aurai le plus écouté cette année. Spotify me le confirmera bientôt. 8:55 de pure bonheur pour moi. Parfaitement aérien. Avec un passage vocal parlé vers le milieu que je croyais de la part de la jeune modèle sur la pochette qui semble avoir à peu près 19 ans, ce que la femme sur la chanson, dit. Mais en creusant, ce serait plutôt la co-chanteuse du band, Paula Kelley, qui avait 2 ans de plus que 19 ans, en 1992, et qui a une soeur. Ce qui est aussi raconté dans la chanson Kick The Tragedy. Qui porte bien son nom. J'ai envie, tous les jours, de botter toutes tragédies. Car on en a tous les jours relayées de partout. Trop. Le simple visage de leaders politiques peut être perçu comme de véritables tragédies tellement le moulin a vent mondial vire mal. 

On a besoin de ruptures. Et avec nos semaines d'idiots au boulot, j'ai encore plus besoin de choses qui iront changer ma structure de pensée, dont les nuits me font parfois victimes de moi, en train de penser que je travailles. 

La musique, beaucoup, beaucoup, beaucoup, all day, mais aussi les films, très très très souvent, les livres aussi, ont des effets de kétamine sur moi. Je le sens comme ça pour l'esthétique hors du commun mais aussi pour la forme qui se rapproche plus près de l'expérience que du désir d'impressionner. Leurs logiques, leurs rythmes, leurs cadrages,  leurs lumières, leurs mise en scène, leurs plongées dans les consciences. 

Twin Peaks et tous les films de David Lynch, ceux de Stanley Kubrick les 12, que j'ai aussi, sont comme ça pour moi. L'angoissant inexpliqué, l'irrationnel,  la part sombre chez l'Homme, l'ambiante électricité qui menace toujours de tout faire brûler, les brouillées identités, souvent dans le même personnage, les dopplegänger qui ne sont pas réponses à des mutations. Le temps comme un écho. Le rêve, comme on les vit, passage conscient/inconscient Mullholland Drive, le film de gens qui veulent être dans un film. Jusqu'à ce que le film les mange. La personnalité qui se scinde en deux. Le deuil qui plane. La logique qui fraye mais laisse beaucoup de choses en suspens. La boite qui ouvre mais qu'on ne sait pas à quoi elle mène comme nos têtes ouvrent leurs sens dans l'absolu. Tu es personne et pourtant ça fait mal. La dissociation comme dans Lost Highway. La perception, traffiquée quand on est un artiste et qu'on a tant de regards sur soi. Tu étais quelqu'un, puis tu ne l'es plus. Tu es dans une maison dans laquelle tu n'a jamais vécu. Ce n'est pas complètement l'amnésie, c'est l'instabilité mentale. Le miroir difforme.  

Dans Altered States, de Ken Russell, l'ego meurt en clinique avant d'être un code à barres. On ne voit pas complètement un voyage hallucinogène, on voit l'échafaudage d'une identité qui se fond en protomatter. Des hommes champignons. De la régression animale, chimpanzée.  Le désintégration factice comme rituel religieux par la science et la fragilité humaine. Le piège chimique. 

Westworld, le film original. Des hommes (surtout) riches comme ils sont dorlotés en ce moment aux États-Unis, se paient des fantasmes dans des aires d'époques peuplées par des robots qui leur feront revivre le far-west, les époques victoriennes ou autres, jusqu'à ce que les robots dysfonctionnent et veulent prendre le contrôle. Parfait Yul Brenner. Encore aussi pertinent qu'Handmaid's Tale pour leur pertinences métaphoriques. On ne se doutaient pas. On avait été avertis.

Woody Allen 27 fois en DVD, Oui je l'adore. Tout Kubrick. Parce qu'il a peint sur pellicules les plus belles images qui ont révolutionné le cinéma. Il était parfait. Visionnaire. Humaniste. Perfectionniste. La lumière était magique dans ses films. Son cerveau comme une horloge mécanique scintillante qui nous apprenait à réfléchir. Paysages de rêves qui m'offrent des voyages, tellement, mais tellement pas chers.  

Antonioni, Fellini, Tarkovsky, Paolo Sorrentino, Tim Burton, Wes Anderson, Cronenberg, tant de portes qui s'ouvrent...

Quand j'ai finalement vu le clip de Kick The Tragedy, j'ai encore plus aimé. J'ai même presque été ému.

Parfois les clips tuent les morceaux musicaux parce nous amenant ailleurs que là où on allait au son.

Mais cette fois, le clip est tout simplement parfait. 

Guérisseur.

Kétamine.    

dimanche 26 octobre 2025

La Muselière Epstein

Donald J, Trump (DJT) et Jeffrey Epstein sont devenus très amis autour de 1987.`À une époque où les deux avaient une réputation, j'ai bien dit une réputation, et non un talent, dans le milieu des affaires. Grâce à un soutien familial pour DJT et à la stratégie du "fake it til you make it" d'Epstein, stratégie aussi utilisée par DJT, les deux amis gravitaient autour de la même constellation de succès financiers et autour de grosses sommes d'argent et d'avantages. Dont ils ne faisaient que profiter. Adulescents. 

DJT était propriétaire d'un Casino pas encore en faillite, et Epstein était courtier de fonds privés où il prétendait n'avoir que des clients multimilliardaires. Les deux ne cachaient aucunement publiquement leurs intérêts pour les jeunes femmes. DJT confessera à un magazine que Jeff est un terrific guy and he likes the women like me, it is said that many of them are on the younger side. C'était avant qu'il ne dise, quand Epstein sera accusé de multiples abus, qu'il le connaissait à peine, et n'en était pas un fan. Menterie qui tenait si peu la route, il ne l'a plus répétée. 

DJT a solidifié son titre auto-proclamé de juge de la beauté des Femmes en devenant juge pour les concours de beauté, dont il avait acheté la chose. Lui donnant ainsi tous les droits sur place, scandait-il. Ce qu'il dit et fait encore, comme président. C'est en 1996 et TOUT DE SUITE, dès la première année, des accusations de voyeurisme, de mains baladeuses, d'entrées dans les vestiaires non annoncées. de micro agressions, naissent. Certaines des plaintives avaient déjà entre 13 et 14 ans. Chez Howard Stern, il dit carrément qu'il entre dans les vestiaires de femmes qui se changent car il en a le droit, il est le patron du concours, "il s'en tire comme ça". Selon les fichiers du FBI, DJT a été dans l'avion privé d'Epstein 8 fois entre 1993 et 1997. Un an plus tard, Epstein a acheté Little St-James, résidence sur une île, et par "un pur hasard" tous les enregistrements de vols s'arrêtent là pour son avion privé.  

Cette année, DJT a confirmé qu'il avait été invité plusieurs fois sur l'île, mais n'avait jamais eu "le privilège", oui, il a bien dit le privilège, de s'y rendre car il a refusé toutes les fois. Mais des dizaines et des dizaines de femmes, alors mineures, ont affirmé que sur plusieurs années, elles avaient été agressées par lui, ou avoir été observées par DJT pendant qu'on les violait, absolument sur cette île. Et parfois, en présence de Jeffrey Epstein. Dans l'affreux témoignage de son agression contre E.Jean Carroll, il a dit qu'elle avait adoré et trouvé sexy avoir été violée par lui. Dans les mêmes confessions il a réaffirmé que c'était vrai parmi les stars, que les hommes obtenaient tout ce qu'ils voulaient en saisissant les belles femmes par l'entrejambe. Dans les mêmes confessions, reçues par une avocate, il lui dira que cette avocate n'était pas assez "chaude" (hot) pour lui. Comme si c'était important. Il confirmait un narcissisme dans lequel les Femmes sont des jouets de plaisirs personnels. 

 Ce sont ces entretiens qui ont fait trouver coupable cet agresseur, de viol contre E.Jean Carroll, et lui ont ordonné de verser 87 millions, ce qu'il n'a toujours pas fait. Il a aussi trompé Mélania avec Stormy Daniels, s'est fait prendre quand il a offert des pots de vins à l'ancienne actrice porno, pour qu'elle n'en parle pas. Il a été trouvé coupable de 34 chefs d'accusations, dans ce dossier. Sa criminalité n'est plus `prouver. Elle est certifiée. 

Si le fait de devenir président rendait caduque un séjour en prison, il avait quand même un problème. Il disait qu'Obama et Biden cachaient des affaires autour du dossier Epstein, mais maintenant président, il devenait responsable du dossier. Et sa valet de pisse Pam Bondi lui avait dit que son nom y apparaissait absolument partout. Et qu'elle avait été forcée d'engager plus de 1000 agents afin de caviarder le nom de Trump qui s'y trouvait trop souvent. Epstein refusant de répondre à la question "avez vous rencontré en privé des jeunes de filles mineures avec Donald Trump ?" est une réponse en soi. Le FBI, pré-Trump a fiché les deux ensemble des dizaines et des dizaines de fois. Et souvent posant avec des belles jeunes filles. Certains ont même dit qu'Epstein avait présenté Mélania, alors mannequin, à DJT avant qu'ils ne se marient. Même que leur première relation sexuelle aurait eu lieue dans l'avion privée de l'homme au pénis en forme d'oeuf (Epstein). 

Un livre de souhaits de fête pour Epstein révèle une cinquantaine de personnalités de renom, des milliardaires, au moins un ancien président qui n'a pas couché avec miss Lewinsky, des designer de mode, un membre de la famille royale qui ne sue pas. Des gens qui se pensent depuis longtemps, au dessus des lois. Epstein trafique des milliers de jeunes filles avec l'aide de sa partenaire, riche héritière de la famille Maxwell, Ghislaine, pendant plusieurs années. Les abus sont prouvés et il est amené en prison jusqu'à ce "qu'on le" suicide avant confession. On conclut convenablement, mais sans  logique, qu'Epstein & Maxwell ont trafiqué des milliers de jeunes filles, simplement pour lui tout seul. Feu Jeff. 

C'est connu, les partys sexuels n'incluent qu'une seule personne. Bondi aura sous les yeux tous ces noms. Et dira ne pas vouloir divulguer les fichiers afin de protéger les victimes. Ce qui est faux, bien entendu, c'est pour protéger les puissants noms sur cette liste. Le laquais Mike Johnson fermera la Congrès une semaine plus vite que prévu afin qu'on ne vote pas sur la divulgation des noms. Il dira aussi sans rire que c'est pour protéger les victimes. Et mentira à nouveau, tout aussi mal, en disant que DJT était sur cette île (qu'e sont patron prétendait n'avoir jamais fréquenté) en tant qu'agent du FBI. Comme agent infiltrateur.

DJT dira que c'est une arnaque d'Obama et Biden avant de changer sa lâcheté pour dire que c'est James Comey ou n'importe quel démocrate ou ennemi politique qui tente de l'arnaquer, rien n'est vrai. 

Mes yeux vous le confirment, il n'y a pas de liste

Sauf tout ce qui l'est sous les yeux de Pam Bondi. La liste, dira DJT est tout à fait fausse. Ou inventée par les Démocrates. Qui ne l'auraient pas rendue publique ni au pouvoir sous Obama ou Biden, ni pendant les campagnes électorales. Si il est innocent, rien de plus facile à prouver. Mais au contraire on a multiplié les efforts pour ne jamais divulguer quoi que ce soit. Pam Bondi a promis de livrer la liste. Puis, consultant son patron, a dit sans rire que la liste, n'existait plus. 

DJT & Pam ont allégé les conditions de l'unique accusée trouvée coupable qui a écopé d'un prétendu 20 ans de prison. Il est encore possible qu'elle vive très librement hors de ses belles conditions de prison. DJT n'a eu aucun mot pour une seule de victimes d'Epstein & Maxwell, mais à dit de multiples fois qu'il lui souhaitait, à Maxwell, tout ce qu'il y a de mieux. 

Toute la discussion sur l'absurde Prix Nobel a distrait suffisamment pour ne plus parler du dossier Epstein. On a ensuite aidé le génocide Palestinien et fait libérer les otages pour ensuite réattaquer le peuple violé depuis les années 40. On a écouté les Russes pour ensuite ordonner aux Ukrainiens qui ont envoyé chier les dictateurs. On a aussi chié virtuellement sur le peuple qui lui disait historiquement qu'il était contre son existence en tant qu'autorité suprême au pays. On détruit l'aile Est de la Maison Blanche. On a fait fermer le Congrès parce que les Démocrates ont refusé de signer la mort de l'accès aux soins de santé. On a acheté le gouvernement argentin. On arrive pas à payer les valets employés de l'État. On fait croire au mal de la gauche. Peu, morde l'hameçon. On commence même à couper dans la bullshit. Son taux de support populaire a atteint un historique 35%. Peut-être moins depuis sa crise d'enfant contre le Canada. Où criminellement, il a augmenté les tarifs de douane contre nous parce qu'on a exposé la vérité contre ses mensonges. 

Mais chez les corrompus, on est content.

Avec un Congrès fermé, comment voter en faveur de la divulgation des listes "inexistantes" ? On était à quelques élus de s'y rendre. 

Ils sont très contents que le Congrès soit fermé. On ne parle pas des puissants prédateurs abuseurs.

On bâillonne et on étouffe. La Démocrate Adelita Grijalva a été élue le 23 septembre dernier. Mike Johnson ne l'a pas encore assermentée car elle serait le vote qui fera la différence pour obliger le diffusion du dossier Jeffrey Epstein. La fermeture du gouvernement est souhaitée des Républicains pour gagner du temps. 

Les violeurs violent. 

Mais les voix ne s'éteindront jamais. 

Résistance jusqu'à la fin.

À nous (eux) de choisir cette fin.