jeudi 11 septembre 2025

Les Japonneries de Charlie

Chaplin.

Oui, lui. Pas Kirk. Je vous ai déjoué hein ? Pas envie de parler vidanges.

1932. Charlie Chaplin est la plus grande star du cinéma au monde. Il visite l'Asie dans le cadre d'une tournée promotionnelle. Au Japon, la situation politique est alors tendue. Instable. Des factions militantes ultra nationalistes prennent de plus en plus d'assurance et se glissent dans les rangs du pouvoir politique. On est alors très hostile à l'égard des influence étrangères et plus précisément des influences occidentales.


 Bien qu'il soit britannique d'origine, il habite Los Angeles depuis 1914. Il est donc représentant des valeurs américaines depuis plus de 15 ans. Et en plus, sur grand écran. Il est donc, pour certains, symbole de décadence. La junte d'un certain Hirohito voudrait bien que le peuple s'insurge contre l'occident. 

Le nationalistes Japonais, et ça se reproduira dans quelques 9 ans au prix de la vie de milliers de gens de Nagasaki et Hiroshima, veulent en découdre avec les États-Unis. Si on arrive à assassiner une célébrité de chez eux, peut-être arriverait-t-on à forcer les États-Unis à répliquer et à alors, obliger une mobilisation militaire des armées japonaises. Une guerre qui accélèrerait la fierté nationale nippone. Un certain Hirohito voudrait bien installer sa junte au pouvoir, et le fera. 

Le guide, assistant depuis au moins 15 ans, et interprète de Chaplin est mal avisé**. En après-midi, il le fait rencontrer des gens qui devaient être importants, issus aussi du milieu du film. Mais non, ce sont plutôt des militants nationalistes qui veulent montrer un de leurs essais filmiques, un film porno. Ce à quoi Charlie dit "non merci". Ce qui est pris comme la pire des insultes. Le petit acrobate juif, comme l'appellent les Allemands, se considère trop important. On le hait rapidement.  

Le 15 mai 1932, un groupe de nationalistes de l'extrême droite (les mêmes ?)et des officiers de la marine japonaise décident d'exécuter un plan qui tuerait le Premier Ministre japonais Inukai Tsuyoshi et Charlie Chaplin, qui devait le rencontrer à sa résidence, en soirée. Mais le fils du Premier Ministre invite Chaplin à assister à un match de sumo, ce qu'il accepte volontiers.

Un groupe de 11 assaillants entre sur le terrain de la résidence privée, à Tokyo, du Premier Ministre et n'y trouveront que celui-ci, dans le salon. Avec quelques membres de sa famille qui voulaient voir aussi Chaplin. Mais ce dernier est retenu par le sumo. Qui lui sauvera la vie. Tant qu'à être sur place, on assassine le Premier Ministre, devant toute sa famille. Il a eu le temps de leur dire "Si on se parle, on pourra surement s'entendre"  ce à quoi un des leurs dira "le dialogue est inutile" avant qu'on le tue froidement devant tout le monde. 

On prévoyait un si gros coup qu'en parallèle, un autre groupe attaque les quartiers généraux de son parti. On y fera aucun mort. Un autre groupe attaque une banque avec des grenades, repart avec beaucoup d'argent. Pas de morts non plus et dommages limités. Une attaque mineure a aussi lieu contre les quartiers généraux de la police, mais sans grand impact, ni réel succès. 

Tous les gens impliqués seront jugés et auront tous des sentences assez légères car la population est assez sympathique à leur cause nationaliste. Plus de 10 000 personnes les soutiennent et certains se portent volontaires pour aller en cour à leur place. Depuis 1927, Mao Tsé Tung est en pleine montée dans le milieu politique. Et le culte de l'image sera beaucoup inspiré de ce que Chaplin inspire ce soir-là. Lui qui voit une balle réservée pour lui, en tuer un autre parce qu'il a, avec chance, choisi d'aller voir du sumo. 

C'est de coutume avec lui, en 1924, une autre histoire aux conclusion glauques impliquant une balle pensée pour lui mais qui en tuera un autre aurait pu salir à jamais sa réputation. 

Sur le yacht personnel du magnat de la presse William Randolph Hearst, Chaplin a les mains baladeuses sur la maitresse de celui-ci. Hearst lui en veut et tire en direction. La balle le rate et tue le producteur Thomas Ince à la place. On enterre très rapidement Ince, une fois à terre, on lui invente une mort suite à des inconforts en mer, et on fait brûler son corps rapidement. Car quand on est riche et qu'on contrôle l'info. On peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui. Il a la main lourde sur ce qui se sait ne sait pas. Il a fait soustraire ce passage du scénario de Citizen Kane d'Orson Welles et Herman J. Mankiewicz, largement inspiré de sa vie*. Chaplin ne sera jamais égratigné par ceci publiquement. Hearst encore moins. Il contrôle les médias. Peut faire croire, ce qu'il veut.   

Comme la station de propagande télé Fox et l'administration actuelle aux États-Unis fait croire n'importe quoi aux moins nantis intellectuellement.

Quand Charlie lance son chef d'oeuve The Great Dictator,  le 15 octobre 1940. critique du fascisme régnant alors en Europe, fascisme impliquant assez nouvellement le Japon, allié des Nazis et de l'Italie de Mussollinni depuis le 27 septembre 1940, bien entendu, on est pas content du contenu du film qui vise assez clairement les Allemands. Hitler et Chaplin sont nés à 4 jours d'écart, la même année. Certains disent qu'une partie du magnétisme Hitlérien était en parti généré par cette petite moustache "copiée" sur l'internationalement, (mais pas partout visiblement) aimé vagabond du grand écran. 

On bannira la diffusion du film dans en Allemagne, bien entendu, mais au Japon aussi. Et le passage de Chaplin au Japon sera interdit pendant plusieurs années. Il représente la subversivité occidentale à ne jamais épouser. 

20 ans, après le jour d'infamie aux États-Unis et 16 ans après Fat Man & Little Boy, Charlie est retourné dans un Japon moins hostile.

Toujours guidé par son assistant depuis toujours, Toraichi Kono, vedette locale, à Los Angeles dans Litlle Tokyo, mais surtout, homme à tout faire pour Charlie.

Qui maintes et maintes fois lui a sauvé la vie. 

Mais qui était peut-être un espion aussi...

Et qui mériterait lui aussi, un complet portrait, un jour ici.    


*Rosebud était le nom d'amour que donnait Hearst au clitoris de sa maitresse, Marion Davies.

**ou dans le coup ?         

mercredi 10 septembre 2025

Blues de l'Armée Rouge

Quand j'ai quitté ma maison et ma famille,

ma mère m'a dit:

"Ce n'est pas le nombre d'Ukrainiens que tu tueras qui comptera,

...mais le nombre de gens que tu sauveras."

J'ai fait mes bagages,

rasé ma tête,

j'ai marché dans ce monde,

17 ans,

Jamais embrassé une fille.

J'ai pris le train vers Voronezh,

il n'allait pas plus loin.

J'ai changé mes habits de civils pour l'uniforme.

J'ai mordu ma lèvre dans la neige,

prié pour Mère Russie,

pour l'été de 2022, 

quand nous avions fait reculer les Ukrainiens, 

j'avais alors vraiment cru que Dieu,

M'écoutais pour vrai.

On a hurlé en Crimée, 

Avons fait tout bruler.

On a levé le drapeau rouge bien haut.

Brulé les évocations jaunes et bleues.

J'y ai vu mon premier Étatsunien.

Il me ressemblait beaucoup.

Il avait le même genre de visage de fermier.

M'a dit qu'il était originaire de Hazzard, au Tenneessee. 

La guerre sera peut-être un jour finie.

Mes papiers de congé militaires me viendront.

Les miens et ceux de 20 000 autres.

Je prendrais alors le train vers chez moi.

Mais aucun train ne fait le lien avec l'Ukraine.

Et la guerre n'est pas terminée. 

On a été détournés après une raclée jugée par le camarade Putin.

Envoyés en Sibérie, à Kolyma, dans la région de Vorkuta. 

Changés dans des vêtements foncés. 

Placés en file comme des prisonniers.

Encore plus rasés.

Envoyés dans un goulag pour y crever.

Parce que camarade Putin a peur que nous soyons influencés par l'Amérique.

Dans la post-Soviétie, il fantasme de l'Union Soviétique. 

 J'avais toujours aimé mon pays.

J'y ai été si jeune.

J'ai toujours cru que le vie...

...était la plus belle chanson à chanter. 

Je serais mort pour mon pays, au besoin.

 Mais une seule chose reste aujourd'hui.

Une seule chose reste, aujourd'hui.

Une seule chose reste, aujourd'hui.

Le désir brut de survie. 

Le même que mon prétendu "ennemi".

Slava Ukraini, heroyam slava!

Toute une jeunesse broyée aussi chez Mother Russia.


Adapté librement de Mike Scott des Waterboys, spectacle auquel j'assiste ce soir, au Beanfield Theater de Montréal. Qui lui, avait été inspiré du journal d'un soldat russe de la Seconde Guerre Mondiale pour composer ce morceau, en 1984.

Il la jouera peut-être. 

mardi 9 septembre 2025

4 Tons Musicaux Dans La Plus Belle des Saisons

C'est fou ce que j'aime l'automne. C'est surement lié aussi à ma passion de la couleur orange. Nous n'y sommes pas encore, mais je suis surexcité de penser que mes allergies d'été soient bientôt chose du passé.

Car oui, l'été, calisse que je souffre depuis quelques années. Des yeux, du nez. Je gère des entière journée, traitements ou pas. Du chatouillis dans le pif comme c'est pas permis. Une sorte de vie parallèle dans mes sinus. Vous me diriez qu'un ver solitaire y danse, que je vous croirais. J'explose. Parfois ça fait un bien immense car ça cesse le chatouillis. Au moins un temps. Mais parfois aussi je fais casser un verre à mon amoureuse ou à ma fille tellement je les ai fait sursauter. Je n'en peux plus de moucher, j'ai le nez en chou fleur.

Mais là où je suis aussi surexcité, c'est dans les trois prochains mois. Ça bougera pour moi. Entre demain et la fin novembre, j'irai voir 4 spectacles dans mon coin de vie, et j'en suis ravi. 

Du plus loin, au plus prochain:

Mercredi le 25 novembre, Club Soda, Bar Italia.

À pareille date, l'an dernier, je ne connaissais probablement pas ce trio. Que j'adore. Une belle italienne, deux beaux Britanniques, dont l'un des deux, Jezmi Tarik Fehmi, a la même voix que Robert Smith de The Cure. Ce qui est assez rare. Sam Fenton chante aussi, et Nina Cristante, qui fait aussi du vidéo et n'a jamais pensé vivre de la musique tant que ça, chante également. Fenton & Fehmi sont aussi guitaristes. Les deux gars habitaient un appartement à Peckham, en Angleterre quand ils ont découvert Nina qui habitait au dessus. Ils se sont liés d'amitié et un band de musique en est né, en 2019. C'est donc un tout jeune band. Ils n'ont pas lésinés lançant pas moins de 4 albums entre 2020 et maintenant. Et un nouvel effort est promis pour le 17 octobre prochain. J'ai très hâte. Voilà une liste de lecture dont je ne me lasse aucunement depuis quelques mois. Le timing est parfait. L'étiquette Matador nous as donné des bands que j'adore comme Gang of Four et Interpol. Je sens que j'achèterai de la marchandise le soir du spectacle. 

Et que je tomberai amoureux de Nina. 

Lundi le 17 novembre, Centre Bell, Paul McCartney.

Noooooooooooooooooooooooooon on a pas payé 1000$ pour des billets. Mais 200$ pour être probablement assis assez loin. Mais j'en ai déjà causé ici, nous y allons avec un couple d'amis et, si la santé le tient jusque là, il a 83 ans tout de même, j'aurai vu un certain Mont Rushmore de la musique (et The Who sur les plaines d'Abraham) de mon vivant avec par le passé Robert Plant, ex-Led Zeppelin, les Rolling Stones trop souvent et Roger Waters de Pink Floyd deux fois. J'ai très hâte car on aime beaucoup ce couple d'amis aussi. Et j'aurai une pensée pour mon père qui était son jumeau cosmique, né le même jour. Mais 5 ans après lui. Père parti à seulement 62 ans. 

Mercredi le 4 octobre, Centre Bell, Bryan Adams. 

Les deux derniers spectacles, qui seront aussi les deux prochains, sont plus près de ma génération. Bryan Adams est le tout premier spectacle que j'ai vu de ma vie, à 12 ans, en janvier 1985. Au Colisée de Québec. Avec mon père quelques 30 pieds derrière moi qui surveillait ti-cul sur le parterre rempli. Peut--être était-il à 10 pieds de moi, je ne sais plus, je n'avais de yeux que pour la scène. C'était bien entendu, magique. Surnaturel. Bryan, ma tendre moitié l'a aussi beaucoup aimé, surtout pour ses ballades. Et c'est pour elle que je l'ai d'abord acheté. Visant Sara MacLachlan qui vendait ses billets "à partir de 262$... ce qui m'a donné la nausée...même pas payé ça pour McCartney ! Non merci, Sara, me suis rabattu sur un autre canadien, Bryan. Qui a lancé un nouvel album, mais qui devrait nous faire le plaisir de jouer ses anciens hits aussi. J'ai adoré au point de connaitre par coeur Reckless, mais j'ai tout autant adoré l'album suivant qu'il avait lancé. Plus mature. Et encore aujourd'hui, c'est vers cet album que je me tourne si j'ai envie de Bryan. Si il joue un peu des deux, je serai très heureux. Mais d'emblée, c'est elle que je veux rendre heureuse. 

Mercredi le 10 septembre, dans 2 jours, Beanfield Theater, The Waterboys.

Je suis Atikamekw de ma mère, mais Irlandais de mon père. Mike Scott et son band m'ont saisi par les tripes quand j'étais ado. Ma chanson préférée sur terre est l'une des leurs. Un hommage à Bowie et Prince. Co-écrit avec Karl Wallinger, décédé le soir des Oscars en mars dernier. J'étais à Vegas quand je l'ai appris et ça m'a affecté toute la soirée. Il fait le passage clin d'oeil vocal à Fame en fin de morceau. J'ai les 6 premiers albums du band en CD que j'ai usé à la corde, band qui ne comprend maintenant presque plus que Mike Scott parmi les membres originaux. Je réalise qu'ils ont lancé 10 autres albums depuis 1993. Et que je n'écoutes rien d'eux depuis 1993. J'ai comme un peu peur qu'ils ne jouent que les 25 dernières années et surtout leur dernier qui a été lancé en avril dernier. Mais en même temps, je doute que Fiona Apple, Steve Earle, Taylor Goodsmith de la formation Dawes et Bruce Springsteen ne soit du spectacle dans l'ancien Théâtre Corona, car ils sont tous du dernier album, mais ça me donne très envie d'explorer les 10 derniers essais sur disque. Quoique ma liste de lecture des 6 premiers albums, c'est quand même 2h47...

Avec les 10 derniers, moi qui aime les chiffres ronds, je peux peut-être me rendre à 13 minutes de plus sur 10 disques.

Une chose est certaine, j'ai besoin de cette évasion promise de mercredi. Qui me rendra ému si j'entends ma chanson préférée à vie, en direct. Et qu'ils ont la parfaite choriste pour faire ce passage qui me touche tant. 

Demain soir, j'aurai le coeur vert. Et l'intérieur serai tout à l'envers.

Je saluerai le bonheur, and Somebody Might Wave Back.  

lundi 8 septembre 2025

L'Assassin Mirage

Le génocide Palestinien sera avant Noël, parfaitement complété. 

Et la solution à deux États aura été un mensonge de 78 ans. 

Le nier serait être aveugle.

En 1947, après la triste Seconde Guerre Mondiale, les Nations-Unies offraient un "refuge sécuritaire" au peuple Juif, en Palestine. Avec le concept clair qu'il y aurait deux États parallèles au sein du même pays, l'indépendante Palestine arabe, et Israël, Étatsuno-Juif. 

Mais 20 ans plus tard, on redessinait les frontières. Contre l'avis des arabes. Redessiner les frontières, C'est dans l'ABC de TOUS les régimes totalitaires. On exigeait alors, du côté des envahis arabes, une reconnaissance mutuelle, une existence pacifique, et la fin de l'occupation car Israël (les États-Unis déguisés), ne cessait aucunement de prendre de l'expansion. Et redessinait les frontières avec cette idée en tête. Comme les babines ne suivaient pas les bottines, les Arabes choisissent la défense de leur chez-eux par l'attaque. Mais se font bouffer en 6 jours. Les États-Unis font croire qu'ils n'y sont pas, mais ils seront derrière Israël. La coexistence pacifique sera toujours armée à partir de 1967. La croissance Israëlienne en sol Palestinien, toujours plus envahissante. 

On mentira pendant des années que oui, on veut bien une co-existence à deux États. Mais l'objectif réel était, s'est clair désormais, de faire de la Palestine, Israël. Donc de nettoyer ethniquement, de punir collectivement toute résistance aux colonisations soutenues par les États-Unis, qui, si près géogaphiquement des pays Arabes, y voit la plus belle des géolocalisations politiques possibles. Assault militaires, crimes de guerres, les comités de Droits Humains internationaux, les gens éduqués, les corps enseignants, les observateurs journalistiques, les experts légaux ont tous parlé de génocide et d'apartheid documenté à l'écrit et visuellement sur 78 ans.

Pas les Nations Unions, pères d'Israël, qui sont contrôlées largement par les États-Unis. 

Tuer des membres d'un groupe raciale parce qu'il est de cette race, provoquer du mal physique et psychologique, imposer des mesures qui détériorent leur survie, transférer, assassiner, des enfants et des innocents, ce sont tous de critères associés DIRECTEMENT aux crimes de guerres et aux génocides. Entre 35 000 et 40 000 Palestiniens, incluant innocents, femmes et enfants, sont été éliminés depuis le 7 octobre 2023, jour qui n'aurait jamais existé si Israël n'avait pas fait croire au mirage toutes ces années.  On les affame. On veut la fin de la Palestine. Déguisé en chasse au Hamas. On veut les déplacer. On bloque ou détourne l'aide humanitaire. On bombarde les écoles, les marchés alimentaires et les hôpitaux. On efface la Palestine. On dit même qu'elle n'a jamais existé. Dans une contorsion de l'esprit qui n'a d'égal que de faire croire pendant 78 ans qu'on accepte le concept des deux États, mensonge qui a été réitéré internationalement en 1993, 1995, en 2002, et dans toutes les présidences Étatsuniennes qui ont suivi sauf les deux erreurs contagieuses politiques, dont l'actuelle.  

La solution à 2 États est morte.

Et bientôt, la Palestine. 

Génocidée en direct tous les jours. Israël, impuni. 

Si on dit à l'intelligence artificielle que ce qui se déroule là-bas est un génocide et que le nier est choisir d'être aveugle, il retire le contenu et dit que je viole les conditions générales d'utilisation.

On ne s'entend pas sur la définition du viol. 

La purge arabe continue est désormais irréversible. Puisque la responsabilité criminelle ne semble plus compter complètement.

Des modèles de paix absurdes sont proposés comme la relocalisation. Vous accepteriez d'être "déménagés" de chez vous contre votre gré ? 

Comment garantir une justice mondiale devant une telle injustice photographiée tous les jours ? 

Comment appeler l'inertie mondiale actuelle ? De la soumission face aux intimidants États-Unis ?

Quel musée d'horreurs nous sommes nous construit ? 

Comment parler d'égalité quand on supprime la dignité d'un peuple sur un territoire déjà illégalement occupé ?

Que retiendrons nous, une fois la Palestine effacée comme on le souhaite actuellement, de ceux qui restent ?

Que des questions. Auxquelles on ne répond même pas avec la plus artificielle des intelligences. 

dimanche 7 septembre 2025

Giorgio Armani (1934-2025)

Né à Piacenza, en Italie, d'un comptable dans une compagnie de transports et d'une mère au foyer, il a un grand frère et une petite soeur. Ils vivent dans la pauvreté, devenue extrême pendant la Seconde Guerre Mondiale. Il se brûle gravement, enfant, en jouant dans les terrains vagues et lorsqu'une mine explose près de lui raflant la vie d'un de ses jeunes amis. À l'école secondaire, il lit La Citadelle d'A.J. Cronin, et se convainc de devenir médecin. Ce en quoi il étudiera, la médecine, à l'Université de Milan. Après trois ans d'études, il joint l'armée. Puisqu'il a des connaissances médicales, il est affecté à ce secteur d'intervention dans l'armée. À l'amphithéâtre de l'arène de Rome, il assiste à toute sorte de spectacles, et ça lui donne envie de faire autre chose.

Après deux ans encore dans l'armée, il devient habilleur de mannequins dans les vitrines pour les magasins La Rinascente, à Milan. il expose les derniers cris de textiles finlandais. Et se spécialise aussi dans les meubles de la Finlande assez recherchés en 1957. Il apprend la vente de linge pour hommes, le marketing, les designs. les structures de manufactures. Il devient vendeur et très habile à l'être. Pour Nino Cerruti, il design ses idées de vêtements. Avec succès. Pendant dix ans, de la fin des années 60 à la fin des années 70, il est très en demande et peut travailler avec 10 manufacture en même temps tellement il a compris la dynamique. Le flair qui l'inspire est peut être issu de sa relation avec l'architecte Sergio Galeotti, avec lequel il devient intime, mais aussi qui l'aide énormément à développer son sens des affaires.

Armani prend confiance en lui et travaille avec prestige pour Allegri, HiltonSicons, Gibò, Montedoro et les accessoires Tendresse. Lors d'un gala de mode à la Sala Bianca de Pitti Palace, à Florence, son nom devient encore plus internationalement reconnu tellement on aime ce qu'il présente. Élégance, simplicité, coutures fluides palette de couleurs neutre et feutrée, raffinement, chic et sophistiqué sans être tape-à-l'oeil. Aussi relax que sexy.  

Dans les années 80, il devient pionnier des habits d'affaires pour Femmes qui commencent alors à avoir des postes de direction. Armani a du flair. Il pousse même au tenues de soirée pour femmes, sensuelles sans être vulgaires, ce dont les Italiens sont souvent critiqués, à tort ou à raison. Son prêt-à-porter pour hommes comme pour femmes, dans les années 70 est un immense succès international. Sacoches, cosmétiques et accessoires. 

Dans les années 90, au MoMa de Manhattan, lors d'un exposition sur le cinéaste Pier Paolo Pasolini, il investi dans le projet et donne sa copie du film Accatone, de Pasolini, pour l'exposition. Armani est souvent impliqué dans la culture au delà de la mode. 

Il développe sa marque portant son nom, créant des accessoires, des sous-vêtements et des maillots de bain. Avec l'Oréal, on s'entend, dans les années 80 pour créer ensemble des parfums. On créé des cosmétiques et de jeans. Des boutiques d'accessoires dont on rend les prix abordables pour tous. On sent qu'on a besoin de se vendre par le cinéma et on s'y associe en habillant Richard Gere pour le film American Gigolo, de Paul Schrader. On fera des ententes du genre avec des centaines de films dont The Untouchables, costumes d'une autre époque, les années 30, en 1987. Galeotti décède du SIDA en 1985, mais Giorgio continue de prendre l'expansion, développant au Japon, dans les lunettes et les bas. Il devient très ami avec Eric Clapton qu'il engage pour toute sorte d'occasions. Il développe en Chine, à partir de 1998.

    En 2007, il devient le premier grand designer à bannir les mannequins anorexiques et les mineures après que la mannequin brésilienne Ana Carolina Reston n'en meurt. À 21 ans. Il sera aussi le premier à diffuser une collection dans un défilé sur l'internet, en direct, la même année. Il dessine un costume de toréador qui sera porté par le torero Cayetano Rivera Ordonez

En 2011, il accepte de produire un défilé écologique fait principalement de matières et de fabriques recyclées. Il reste constamment raffiné, dans tout ce qu'il entreprend. Issu de la pauvreté, il est au sommet d'entreprises qui font circuler 1.6 milliards d'argent et sa fortune personnelle est estimée à 8,1 milliards.

Il lance sa collection de bijoux en 2018, qui sera portée par les stars Sophia Loren, Brie Larson, Brooke Shields. Il design plusieurs costumes de Lady Gaga. Pour au moins 2 de ses tournées. Pour les Grammys et les MTV Awards.  En 2021, il lance une collection inspirée de racines arméniennes qu'il se découvre. 

Il avait aussi une ligne d'hôtel portant son nom. Des cafés axés sur la musique. Était président d'un club de basketball italien, et grand fan de l'Inter de Milan. Il a designé le gilet de l'équipe nationale d'Angleterre, deux fois. Et les costumes d'entrainements du club de Chelsea. Il a designé les costumes de porteurs de drapeaux italiens aux Olympiques. Et les uniformes de Italiens aux Olympiques de Londres, en 2012. Il fait la même chose pour les équipes paralympiques. En 2021, une entente de plusieurs années est signée pour habiller les équipes de la Scuderia Ferrari, en formule 1.  

Extrêmement privé, il avait des relations avec les hommes, mais aussi, avec les femmes. Il passait énormément de temps sur son yacht privé, loin des regards. Adorait passer du temps en mer. Symbole de liberté. 

Jeudi dernier, à 91 ans, il pousse son dernier souffle, chez lui, à Milan, sa fortune étant estimée à 12,1 milliards. 

Il aura révolutionné la mode de ses signatures.  

samedi 6 septembre 2025

Honest Jack Sheppard

Né dans une famille assez pauvre au niveau de la santé, il est aussitôt baptisé du nom de son frère, précédemment décédé à la naissance, à White's Row, en 1702, en banlieue de Londres. Il sera toujours de petite taille, et a un jeune frère, Thomas, et brièvement une soeur, Mary. Papa, un charpentier, décède quand il est encore très enfant, autour de ses 5 ans, et sa soeur meurt aussi, deux ans plus tard. Incapable d'arriver, sa mère envoie les enfants travailler avant leurs 10 ans. Jack a 6 ans quand il est apprenti (et maltraité) comme berger. Il travaille aussi pour un charpentier qui fait des cannes et des chaises. Toujours comme apprenti. Il est encore, assez maltraité. Mais son employeur/tourmenteur décède, et Jack travaillera pour un drapier. Avec lequel sa mère travaille déjà Il y apprend à lire et à écrire (car il n'a jamais vraiment été à l'école, son petit frère encore moins), et y apprend à être charpentier comme son père. À 15 ans, il signe un contrat de 7 ans, sous la tutelle de son mentor charpentier. 
Wild

À 20 ans, outre un léger bégaiement, il a sa taille d'adulte qui sera 5'4. Ça lui servira toujours. Il est petit, mais fort. Et il sait charmer facilement. La taverne du Blue Lion le découvre assez vite, alors qu'il y est assez populaire auprès des dames faciles, et parmi la jungle de l'endroit.  Un endroit fréquenté par des bandits locaux, Joseph "Blueskin" Blake et Jonathan Wild, secrètement patron d'un gang criminel. Il sera bientôt l'ennemi juré de Sheppard. 

À la taverne, Elisabeth Lyon et lui deviennent un couple plus intime. Edgeworth Bess, son nom de fille de joie (elle vient d'Edgworth), lui donne peu à peu confiance en ses moyens et il devient plus assuré de ses moyens. Alors qu'il montrait de beaux progrès comme charpentier, il commence à se rebeller. Il commence à voler des petites choses ici et là, vers ses 20 ans. Ne se fait jamais prendre. Progresse là aussi, volant des choses de manières plus substantielles. Il attirera l'attention de Wild qui le prend sous son aile, dans son gang. Il volera pour lui. Quand son amoureuse Lyon se fait emprisonner pour solicitation, on lui refuse le droit de visite, en prison. Il choisit donc de s'y introduire la nuit et de la faire s'échapper avec lui.  

1724 sera une année mouvementée pour Jack. 

En février, il se fait arrêter après un vol tenté avec Elisabeth et le frère de Jack, Tom et sa maitresse. Ils ont une courte peine de prison, mais Tom se fait reprendre pour raté en avril et cette fois, apeuré d'être pendu pour ce vol, il est forcé de confesser que son frère lui a tout montré. Un mandat d'arrestation est placé contre Jack. Jonathan Wild le trahit en étant payé par les autorité pour le coincer dans un guet-apens. Il est emprisonné une nuit, mais s'évade la même nuit en se faufilant, grâce à sa petite taille, dans le plafond et se glissant dehors avec des draps noués ensemble comme corde pour atteindre le sol.  

En mai, il est aussitôt réarrêté. En train de voler au Leicester Fields, aujourd'hui le Leicester Square. Elisabeth Lyon, considérée complice, est aussi coffrée avec lui. Mais 6 jours plus tard, ils réussissent encore à s'évader utilisant sensiblement le même stratagème, ce qui excite l'opinion publique. Il est si petit, et elle a un si gros...cul ! Comment ont-ils pu ?

Wild veut alors le ravoir dans ses rangs de petits brigands mais il refuse, joignant plutôt le gang de Blueskin Blake, et volant l'ancien son ancien patron et celui de sa mère. Wild ne supporte pas ses succès dont il ne touche aucun bénéfices. Une taupe de Wild joint le gang et saôule Lyon afin de savoir où se terre Sheppard. Il sera à nouveau trahi et ramené en prison une 3e fois. Cette fois, on lui vote la peine de mort. Le jour où cette garantie arrive en prison, Elisabeth Lyon et une complice distraient les gardes, ce qui donne le temps à Jack de tasser le barreau de sa "fenêtre" grillagée, qu'il avait auparavant fragilisé, et passer son petit corps au travers pour à nouveau fuir. Il est aussitôt repéré par des gardes dehors, mais avait du linge de femmes amené par Lyon et sa complice. Les gardes entendent le mot "évasion!". Il pointe vers le toit comme pour dire "les évadés sont là!" et tout le monde mord à l'hameçon. Il fuit les lieux prendra un bateau et se rendra jusqu'à Westminster.

3 évasions, il devient légende. Et héros. Il est plus fin que les gens de la justice. Il n'est pas violent, habile quand on le prend, il plait à une partie de la population. On le qualifie même "d'honnête et brave jeune homme". Wild, jaloux, travaille alors en communion avec la justice pour le faire recapturer avec sa gang de truands. Il est coincé à nouveau en septembre et sera cette fois enchainé au milieu d'une cellule, loin des possibilité de vue sur l'extérieur. 2 fois on trouve des outils dans sa cellule qui l'aurait aidé à on s'évader. Les contrôles de sécurité sont terribles au 18e siècle. 

Début octobre, Jonathan Wild réussit à faire arrêter Blueskin Blake et le frère de Jack, Tom. Quand Blueskin est condamné en cour grâce à un témoignage de Wild, il lui saute au cou et réussit à lui trancher une partie de la gorge. La band à Wild est toutefois affaiblit pendant qu'il récupèrera car il survit. 

Pendant ce temps, profitant d'une cohue, dans la prison où il est tenu, Jack Sheppard réussit réussit à s'évader une 4e fois, mais cette fois, avec ses chaines. Il réussit à trouver quelqu'un qui lui enlèvera tout ça, mais pas avant de rencontrer le journaliste Daniel Defoe, auteur de Robinson Crusoë et Moll Flanders, qui écrira toute son histoire. Qui le rendront encore plus mythique. Mais sa liberté ne durera que 2 semaines. Il réussit quelques vols, déguisé en quêteux et avec une perruque. Et saoul, se fait arrêter à nouveau, 3 jours plus tard, le 1er novembre 1724.   

Il est alors placé dans une cellule au centre d'une prison où tout le monde peut avoir les yeux sur lui. En tout temps. On lui met aux pieds des poids de 300 livres. Mais il est une superstar et même une bête foire. La prison fait payer 4 shillings pour visiter la prison et venir le voir, comme au zoo. Le 10 novembre, on confirme sa peine de mort. Le lendemain, Blueskin Blake est pendu. On découvre un crayon qui aurait pu scier des cordes juste avant d'être pendu publiquement, le 16 novembre 1724. 

Dans une atmosphère de carnaval et une festivité rappelant les saluts faits aux héros. Certain(e) pleurent sa mort très publiquement. Les écrits de Defoe sur lui sont vendus sur place et ajoutent à la légende. 

On a trouvé le dernier projet du regretté David Bowie dans ses tiroirs. Un projet musical tournant autour de cette vie folle.

Parce que la vie, on le sait plus que jamais, est folle. 

Et que la folie semblent ne toucher que ceux qui s'en défendent.