samedi 21 mai 2022

Ironique Semaine

Se terminait hier une semaine de grande ironie. 

Il y en a tout plein, tous les jours de l'ironie, mais cette semaine a été particulièrement amusante à ce niveau. 

Je vous en parles de seulement 4, mais si vous êtes un brin attentif aux actualités, vous en trouverez régulièrement un peu partout, tous les jours. 

Dimanche: Au petit matin, les Mental Loss de Toronto sont éliminés.

L'arrivée, surexcitante, tout le monde le concède, d'Auston Matthews, le meilleur joueur disponible au repêchage de la LNH*, en 2016, au sein des Maple Leafs de Toronto a été accueillie comme la venue d'un sauveur. Le jeune joueur Étatsunien a livré la marchandise, il faut lui donner. Il a marqué 40 buts dès sa saison recrue, dont 4, à son tout premier match dans la LNH. En a marqué 47 il y a deux ans, 41 l'an dernier et pas moins de 60 cette saison. Il est un très sérieux candidat au trophée Hart remis au joueur le plus utile de la Ligue Nationale de Hockey, pour la dernière saison. 

Depuis son arrivée, un drôle de phénomène se produit toutefois, du côté de nos voisins de l'Ouest. Toronto est le centre des réseaux sportifs canadiens. Tous les bureaux des stations sportives les plus importantes s'y trouvent. Une très large majorité des joueurs de la LNH sont aussi originaires de l'Ontario. C'est, si je ne me trompe pas, la plus grande délégation. De plus, et surtout, s'y trouve aussi les bureaux de la chef de la LNH. Quand les arbitres appellent pour valider ou non un but, un jeu, une décision, c'est à Toronto que le téléphone sonne et c'est de là que la décision est tranchée. Généralement en faveur de ce qui avantagera les Maple Leafs disent les gens de mauvaise foi comme moi, mais ce serait plus près de la vérité que de dire que la décision sera prise en défaveur du Canadiens le plus souvent possible, parce qu'ils ont fait souffrir les Leafs trop longtemps. La jalousie plane. 

Caulfield compte
Le phénomène étrange est la chute dramatique du professionnalisme des analystes et commentateurs sportifs de l'Ontario en ce qui concerne Matthews et les Maple Leafs. Ils ont envie de succès, ce qu'ils ont en saison régulière. Ils n'adorent pas Matthews, ils le vénèrent tout simplement comme un demi-dieu dont la demie est définitivement tombée cette année. Nous étions peut-être ainsi avec les Canadiens des années 70 et Guy Lafleur, je ne sais pas, j'étais alors Nordiques, les Canadiens étaient ennemis. Le resteraient jusqu'en 1996. Ce n'est qu'un effet miroir, je suppose. Montréal a continué de les torturer l'an dernier alors qu'ils ont éliminé dès le premier tour des séries éliminatoires, une habitude des 31 dernières années, alors que Toronto menait la série 3-1 et aurait dû éliminer Montréal facilement. Cette année, on a eu droit à ce moment de totale absurdité où Cole Caulfield, des Canadiens de Montréal, marquait un but contre les Maple Leafs alors que la caméra de la CBC filmait Auston Matthews...SUR LE BANC!!! le caméraman et son réalisateur les mains dans le pantalon de l'autre peut-être. 

Toronto menait la première ronde 3-2 contre les double champions en titre qui n'ont pas beaucoup cessé de joué depuis les 30 derniers mois. Ils ont perdu les 2 derniers afin de suivre la tradition de ne jamais faire les séries ou d'être éliminés en première ronde depuis plus de 30 ans. Avec pourtant une très bonne formation. Des dieux du sport si on en croit leurs analystes. 

J'ai rebaptisé les Maple Leafs de Toronto, les Mental Loss de Toronto. Ça me semble juste. Contrairement aux décisions parfois prises dans la ville de la LNH. 

 Mercredi soir:  Georges W. Bush confesse la brutalité et l'horreur de son invasion de l'Irak basée sur un mensonge.

Au George W.Bush Institute  (une anomalie quand on y pense, ce serait comme un palais de justice au nom de Juge Juteux), l'ancien président a dit au micro que les élections Russes étaient toujours truquées et mensongères, qu'il était outré de la décision d'un seul homme, d'envahir brutalement et de manière tout à fait injustifiée l'Irak...Oui l'Irak, a slip of the tongue for the ages, disent les chinois. Bush, dont les fils du passé se sont croisés dans sa tête, a tout de suite réalisé son lapsus et a corrigé pour dire l'Ukraine. Tout en faisant une pause et confessant au micro tout bas "..bah pour l'Irak, aussi", avant de se justifier en disant qu'il avait 75, que pouvait-on y faire ?

One unjustified man
George W. Bush, a effectivement fait envahir l'Irak par ses troupes sur la base du mensonge que ceux-ci auraient en leur possession l'arme nucléaire et qu'ils étaient prêt à l'utiliser. C'était aussi vrai que les Nazis d'Ukraine, les 113, menacent toute la Russie. C'était pendant sa présidence et sa décision. 

Brutale et injustifiée. Ce que l'algorithme de son cerveau a très justement vite associé à lui-même.  En 2003. A Freudian slip of the century ont dit les experts politiques d'un peu partout. 

Jeudi:  Au petit matin, Jason Kenney a quitté le leadership de son parti (illogiquement) "progressiste-conservateur". 

Jason Kenney, pour le Québec, est un grave populiste qui prends de très nombreux raccourcis intellectuels afin de rabaisser le Québec, dont il est jaloux. Beaucoup, BEAUCOUP, au Canada le sont de nous. Faut le entendre parler de la langue française afin de comprendre l'extrême haine qu'éprouve ses gens (les habitants canadiens) auxquels on en pense jamais. Ils sont en guerre avec nous et on est même pas avisé! depuis plus de 50 ans. Peut-être 100. On ne sait pas. On y pense pas. 

Kenney, et plusieurs autres, ont promis la tête de Trudeau depuis le début de la pandémie. La "résistance" titrait la Une du magazine raciste canadien MacLean's. Des 5 têtes à la Une, trois ont maintenant quitté leurs fonctions ou ont été forcés de le faire. Kenney, (ex) premier ministre albertain, a obtenu un vote de confiance de seulement 54 % de la part des gens de son parti, et, blessé par ce manque de support, a remis sa démission sur-le-champs. Disant rester jusqu'à qu'un remplaçant/une remplaçante soit nommé(e). Il aurait été jugé pas assez...extrême...c'est dire le niveau d'infection du parti...

C'est le mentor avoué du leader Québécois et enfant égaré Eric Duhaime, chef du parti régressif CONservateur Q-bécois. Qui, dans des sondages soviétiques, prendra le pouvoir après le procès de Nuremberg II et le grand reset. Toujours remis aux calendes grecques.   

 

Samedi: La fin projetée des droits sur l'avortement aux États-Unis est un clivage intéressant, finalement. 

Ce qu'on réalise, avec le projet des juges républicons de la Cour Suprême de laisser à chaque État des États-Unis, le droit (ou son contraire) à l'avortement, d'ici la fin de l'été provoque un effet impressionnant. 22 États ont confirmé que l'avortement serait banni, chez eux, dès la tombée du droit. Mais 16 autres ont fait des pieds et des mains pour que ce soit beaucoup plus facile, dans leurs États, d'avorter. 25 millions à New York pour faire avancer le droit. 15 millions en Oregon. 40 en Californie. 3,5 au Maryland, mais comme le gouverneur y est républicain, pour le moment, il garde l'investissement pour lui. Sans l'appliquer là où le voulait. (mais n'oubliez pas le narratif adverse, ce sont les Démocrates qui volent). 

Des États qui n'avaient jamais accordés trop d'importance à ce droit, parce que justement, il s'agit d'un droit, de respecter le corps féminin, sont maintenant en train de s'agiter afin d'adopter des stratégies en faveur de l'accès beaucoup plus facile aux cliniques d'avortement et pensent blinder leurs États contre les désaxés anti-choix. 

Le clivage devient de plus en plus net. L'été s'annonce laid aux États-Unis. L'ironie reste grande. En voulant bannir le droit à l'avortement, on s'organise mieux, autour, pour que ce soit plus simple d'y arriver. Le concept d'États sans Femmes, là où elles sont moralement violées, et parfois tout simplement violées en double, semble prendre forme. 

Ça reste dégueulasse. Ce climat qu'il y aura là-bas...

Tout ce que ça pourrait faire naître...à faire peur. On est si bien, chez nous.

*Montréal vivra la même chose dès cet été, repêchant le meilleur espoir au tout premier rang. Perdrons nous notre professionnalisme ?

Aucun commentaire: