mardi 10 mai 2022

Porte Paroles de la Maison Blanche

2 Erreurs, 2 comètes, 2 inspirations. 

Quand Donald Trump a été nommé Président des États-Unis, Sean Spicer a été nommé porte parole de la Maison-Blanche, c'est à dire, secrétaire de presse en constante communication avec les journalistes. 

Trump sera reconnu par l'Histoire comme la plus grande erreur politique de l'histoire de la présidence du pays. On en subit toujours les effets et ça durera encore un bon 10-12 ans, si ce n'est pas plus. Sean Spicer, comme porte-parole était une de ses nominations terribles du président à la peau orange et au mauvais toupet.  

Spicer, dès le jour 1 de son nouveau poste, le 21 janvier 2017, a tout de suite établi un climat d'hostilité entre lui et les membres de la communauté journalistique. Il a aussitôt établi un mensonge commandé de son patron, disant que la foule, pour la cérémonie d'investiture de la présidence de D.J. Trump, avait enregistré la plus grosse foule de toute l'histoire des cérémonies du genre. Les photos prouvant qu'au contraire, assez peu de gens s'y étaient présentés, ont tout de suite amusé les journalistes qui n'ont pas eu le choix de lui demander assez tôt si il allait mentir comme ça presque tout le temps. Spicer s'est contenté de défendre son mensonge et de blâmer les journalistes, ce qu'il fera en tout temps, pour avoir sous estimé la foule, ce jour-là. Et les accuser EUX d'avoir menti. "La presse est l'ennemi" est un thème qui sera vite établi par lui et les équipes de Trump.

C'est par lui, très vite, quand la vérité s'est imposée, que la bébéouioui Kelyanne Conway a défendu le secrétaire de presse, quand tout le monde s'est inquiété de la direction du règne qui allait débuter, qu'elle a dit que Spicer ne mentait pas, mais qu'il parlait de "faits alternatifs". Comme Tony Soprano ne tuait personne, il travaillait dans le gestion des déchets...

Après avoir exigé plusieurs fois de quitter ce poste qui l'envoyait défendre l'indéfendable tous les jours,, 6 mois, jour pour jour après son premier jour à ce poste, il démissionnait. Il est resté à la Maison-Blanche dans un rôle non clairement défini jusqu'en août avant de disparaître pour écrire ses mémoires. Pour ceux qui voudront les croire. Il est depuis animateur d'un programme politique à la télévision. Il aura été Secrétaire de Presse de la Maison-Blanche, 182 jours.  Le ton était donné. 

Sarah Sanders lui a succédé. Troisième Femme seulement à occuper ce poste, elle est l'une des enfants du pasteur baptiste Mike Huckabee. Elle avait au préalable travaillé pour son père, alors gouverneur de l'Arkansas et encore pour lui, candidat présidentiel républicain dans des causes perdantes en 2008 et en 2016. Conseillère sénior de la campagne électorale de Donald Trump, ce dernier la choisit afin de prendre la relève de Spicer. 

Ardente défenseur des menteries du président, elle aura une relation de confrontation elle aussi, du jour 1 à son dernier, ne souriant pratiquement jamais, étant nettement sur la défensive, et tout aussi souvent sur l'attaque des journalistes, officiellement "ennemi du peuple" dans le bouche des égarés au gouvernement. Les cancres ont pris le contrôle de l'école. Lorsqu'interviewée par la commission Mueller, elle a admis avoir inventé et menti sur plusieurs sujets pendants l'année de son travail, hostile, en tout temps, 1 an et 345 jours où on eu le temps de méchamment la comparer à Ann Dowd dans la peau de Aunt Lydia, dans la série d'anticipation (presque devenue réalité) The Handmaid's Tale.  

En juin 2019, Trump annonçait sur Twitter, car il était assez bête pour en faire son principal moyen de communication unidirectionnel, qu'elle quitterait son poste, à la fin du mois.

Elle sera alors remplacée par Stéphanie Grisham qui poussera l'odieux jusqu'à ne jamais communiquer avec les journalistes alors que c'est la définition même de sa tâche. Elle sera l'unique à tenir ce poste sans jamais ne l'appliquer. Comme sur Twitter, elle envoie des communiqués mais ne répond, défend, explique, rien. Payée 183 000 pour ne pas travailler a susciter bien des hauts cris justifiés. Elle avait débuté en disant "que les républicains étaient aussi humains" ce qui laissait croire à quelque chose de sympathique, mais est vite passée à "ces gens sont des pourritures" en parlant des médias. Duquel tous ses partenaires amoureux étaient pourtant issus. Ou peut-être ceci expliquait cela. Elle démissionne après 281 jours de silence. 

Kayleigh McEnany sera sa remplaçante. Productrice et commentatrice à la télévision pour Fox et parfois CNN, elle avait aussi travaillé sur la campagne présidentielle de Trump. Elle est aussi fidèle défenseur du président Mysogine et Raciste, Discriminatoire, Intransigeant et Répréhensible (M.E.R.D.I.E.R). Plus personne n'avait la patience d'écouter les mensonges. Et elle les collectionnait, les défendait, l'indifférence s'est vite installée, les journalistes voulaient jouer entre adultes. Elle a duré 288 jours. 

Jen Psaki a été la première porte parole de la Maison-Blanche sous le règne de Joe Biden, une première adulte depuis fort longtemps. Ça a fait un bien énorme. Agréable, intelligente, transparente, belle, elle avait assez peu de défaut. Beaucoup aurait paru exceptionnel après les 4 derniers qui avaient tenu le poste avant elle. Mais Psaki, contrairement aux 4 précédentes, était une première de classe. Et ça paraissait. Elle a de l'aplomb, et une intelligence qu'on ne voyait pas dans les échanges de 3 des 4 précédents et dans l'absence d'existence absurde de Grisham. Tout sur Psaki évoquait progrès alors que els 4 d'avant marquait des reculs de communications et suscitait l'inquiétude dans les relations avec les médias. Elle a duré 1 an et 107 jours. Brillamment. 

À partir de vendredi cette semaine, Karine Jean-Pierre deviendra à la fois la première Femme à la peau noire à occuper le poste, mais aussi la première homosexuelle. Progrès et ouverture encore au lieu de clivage. 

Déjà, je la trouve excessivement belle. Je voudrais lui parler. Et l'écouter me parler. 

 

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