samedi 2 avril 2022

5 Sex Symbols Des Années 60


"...But I know it's only lust"

-D.A., J.K,.A.G, .H.B .  

L'éveil sexuel des années 60 avait été préparé par le milieu des arts. La présentation de Marilyn Monroe ouvrait grande la porte à l'imagination sexuelle dans les années 50 pour messieurs, et furtivement avec James Dean, pour mesdames. Avant eux, Mae West (par le verbe) ou Clark Gable. Bien que, comme aujourd'hui, il y eut deux poids deux mesures dans le niveau de présentation, les messieurs étant chéris par leurs tenues héroïques et les mesdames étant exposées par leurs corps. 

 


Inspiré d'un baby boomer qui bavait sur les réseaux prétendus sociaux en repensant Claudia Cardinale dans The Professionals, voici 5 Femmes "fleurs", en autant de films qui leur ont garantie une santé financière certaine. Et parfois, une carrière entière. La libération sexuelle qui allait culminer autour de 1968, un peu partout dans le monde, avait beaucoup à voir avec une génération qui choisissait de prendre le contrôle de sa destinée, de ses envies, de son corps. 

...ou de celui de la Femme...


L'Amérique, même si puritaine, ne voulait pas tout laisser à Brigitte Bardot en ce qui concernait les sex symbols. L'épanouissement, encore de nos jours parfois, passe par le dénudement public. Ce qui confirme sans aucun doute une certaine assurance personnelle. Et rend l'homme assez facilement à la merci de celle qui expose sa peau.

Je le répète dans la langue de Sexpeare: But I know it's only lust.

Debra Paget dans The Indian Tomb de Fritz Lang, 1959.


Debra, qui aura peut-être 88 ans, cet été, avait 22 ans quand elle tournait pour Cecil B.DeMille dans The Ten Commandments et auprès d'Elvis Presley dans Love Me Tender. Elle aurait d'ailleurs prétendument essuyé une demande en mariage de la part d'Elvis, qu'elle aurait poliment refusé. Actrice à Hollywood depuis ses 8 ans, ce sont ces deux films qui la font remarquer favorablement par le public et par l'industrie.


Dans les années 50, elle est régulièrement à l'affiche. On l'avait découverte très désirable dans The Princess of the Nile, à 20 ans, le courrier des fans s'adressant à elle devenant massif au point de rivaliser avec celui de Marilyn Monroe et Betty Grable. On voit le potentiel de l'aura sexuel chez elle et elle auditionnera, sans succès, pour le rôle titre de Sheena, Queen of the Jungle qui échouera à Irish McCalla. Sentant sa carrière pérécliter alors qu'elle n'a que 25 ans, elle choisit de partir pour l'Europe, faire renaître sa carrière.

Fritz Lang adapte un roman de sa défunte épouse, qui a quitté la terre, en 1954. Pour le rôle de Seetha, c'est à Debra que Lang confie le rôle. Une danse à très lourde charge érotique face à un cobra. Elle marque définitivement les imaginations. Si ceci passe le comité de censure (mais hypocritement pas en Italie) c'est parce que (hypocritement toujours) le film est un financement germano-Français. On peut donc se défendre en disant que ce sont "leurs" moeurs. 

À 32 ans, elle épouse un homme riche avec lequel elle aura trois enfants. Qui travaillerons aussi tous dans le milieu, éventuellement. 


Ursula Andress dans Dr.No  de Terence Young,  1962.

À 18 ans, la jeune germano-Suisse fait la rencontre d'un producteur italien dans un party qui lui déniche une place dans son milieu. Andress, parle encore de nos jours, outre l'anglais(très mauvais), le français, l'allemand et l'italien. Dans les années 50, elle est la copine amoureuse de James Dean, peu de temps avant sa mort. Elle s'établit à Hollywood quand elle épouse le réalisateur John Derek. Elle ne tourne pratiquement rien, refusant d'apprendre l'anglais. Mais elle sera forcée de le faire. Un peu.


Quand elle est choisie pour incarner la toute première James Bond Girl, la planète sexe s'allume. Sa sortie de l'eau, en bikini blanc, couteau de chasseuse de poisson à la taille reste un moment culte de l'histoire du cinéma et marque les imaginaires partout dans le monde. Au point qu'on tente de le recréer avec Halle Berry dans la même franchise, des années plus tard. En clin d'oeil. Les yeux sont toutefois grands ouverts, en 1962, sur celle dont il faudra doubler les lignes en studio tellement son anglais est mauvais.

Elle jouera par la suite avec Elvis, Sinatra, James Mason, Peter Cushing, se parodie elle-même chez Woody Allen, joue avec Mastroianni, Welles, Bronson, Mifune, Delon, Palance, elle est toujours très érotiquement décortiquée. Elle avouera que ce seul bikini, porté à 26 ans, l'aura rendu riche et célèbre, indépendante de fortune et libre de choisir les rôles qui lui plaisent pour le restant de sa vie.

Raquel Welch dans One Million Years, B.C. de Don Chafey, 1966.


Jo Raquel Tejeda est d'origine latine. Afin de ne pas de se voir offrir des rôles clichés de Femmes latines, on lui suggèrera de changer son nom de famille pour celui de son époux d'alors. Mais dès la départ, le plan est d'en faire un sex symbol. Elle aussi tourne un petit rôle près d'Elvis. Elle auditionnera pour le rôle de Mary Ann dans la série Gilligan's Island. En 1966, elle obtient un vrai premier rôle d'envergure dans un film de science-fiction de Richard Fleischer. Mais la même année, c'est un remake d'un film des années 40, par Don Chafey, qui offre l'affiche qui fera tourner toutes les têtes. 

Elle ne porte, à 26 ans aussi, qu'un maigre bikini en peau de chevreuil, peinant à retenir tout ce qui dépasse, pendant tout le film. Faisant appel aux instincts les plus primitifs dans le rôle d'une des première Femmes sur terre. Elle n'a que quelques trois lignes dans le film, mais met le feu au grand écran. 

Elle sera superstar très en demande au moins jusqu'en 1979. Et immortalisée comme elle le souhaitait. En sex symbol. Elle aura peut-être 82 ans, en septembre. 


Linda Harrison dans Planet of the Apes de Franklyn J, Schaffner, 1968.

Bien qu'elle avait suscité une certaine attention en incarnant Diana Prince dans un pilote non retenu pour Wonder Woman, Linda n'a pas encore de grands rôles à son actif. Quand on offre à Ursula Andress le rôle de Nova pour sa Planète des Singes, Andress se montre peu intéressée. On offre aussi à Raquel Welch et Angelique Pettyjohn, mais les deux sont, soient peu intéressées aussi, ou occupées ailleurs. Charlton Heston, grossier personnage au civil, commente alors que la vraie question à se poser à propos de Nova est "How naked can she be?". Ça donne une idée de la direction de l'idée (et du minable Heston). On pense alors à la copine amoureuse du producteur Richard D.Zanuck. 


Linda a 21 ans, est belle comme un coeur, et son rôle...est sans dialogue. Elle dira s'être inspirée des réactions animales, d'ailleurs, pour le jouer. Relativement "très en peau" elle aussi, on avait pensé lui faire jouer le rôle de Zira, une singe. Mais non, on doit la voir, de la tête aux pieds. Elle est tout simplement délicieuse pour l'oeil. Elle sera aussi de la première suite de la sage inspirée des livres de Pierre Boule. Elle sera coincée dans la poursuite de Zanuck contre son père, chef du studio et ça mettra fin à ses contrats trop vite. Elle militera beaucoup pour le rôle qu'héritera Lorraine Gary, dans Jaws, d'un jeune prodige. Elle aura, en revanche, un rôle, avec Charlton Heston encore, dans Airport 1975. Elle y joue l'assistante de Gloria Swanson, qui elle, joue son propre rôle. Celle-ci l'amusera sur le tournage en racontant ses aventures sexuelles avec Joe Kennedy, père filou du clan Kennedy. Elle est maintenant autre. Un guru l'a rebaptisée Augusta Summerland. Elle travaille sous ce nom par la suite. En juillet, elle aura 77 ans.

Harrison, dans son costume des films de Schaffner, dans son rôle primitif, éveillait aussi des instincts primitifs chez les primitifs mâles que nous sommes.


Jane Fonda dans Barbarella de Roger Vadim, 1968.

L'Étatsunienne Jane Fonda est mariée au réalisateur Roger Vadim depuis 1963. Elle créé beaucoup de remous aux États-Unis. En l'espace de peu de temps, elle sera affichée nue, en 1965, à 27 ans, un peu partout où il y a plein de yeux, dans les villes, pour faire la promotion du film Circle of Love, puis une photo d'elle, sur le tournage du film de son mari, Vadim, The Game is Over,  nue dans la piscine, l'année suivante, une série de photos qui seront vendues au magazine Playboy et qui feront fureur, font vite d'elle une sex symbol aux États-Unis.


Toutefois, pour adapter la bd pour adultes de Jean-Claude Forest, Vadim ne voulait pas de son épouse sur-le-champs. Il voulait Bardot, qui elle, en avait marre d'être sexualisée. Il avait, tout juste avant, souhaité Virna Lisi, qui était occupée ailleurs. Son troisième choix était Sofia Loren, qui est alors enceinte et ne voulait pas prendre le risque d'un tel stress, celui d'avoir à joué franchement sexuel. C'est que le scénario commande l'histoire d'une jolie jeune femme, dans un futur non spécifié, émissaire de la planète terre, voulant en découdre du docteur Durand Durand, qu'elle croit en train de concocter un plan afin de détruire l'humanité. Mais l'érotisme vient sauver toute la galaxie. 


Fonda sera finalement choisie. Elle choisit aussi de garder son personnage innocente pendant tout le film. Fleur qui apprend à s'épanouir. 

Dans les 5 cas, ces sex symbols surfaient sur une vague de représentation de la Femme par le corps.

Toutes scénarisées et mise en scène par des hommes, sauf Debra Paget, qui elle, sera quand même dirigée par Fritz Lang, dans sa chorégraphie aux allusions phalliques. Presqu'entièrement nue. 

Les douces courbes d'un beau corps de Femme font facilement d'un homme, le plus vil des valets. 

Ces 5 là, dans leurs 5 films, ont fait rêver bien des mâles, et fait envier quelques Femmes aussi. 

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