mardi 5 avril 2022

7 Papes Assassinés

Le pape s'est excusé récemment des insupportables supplices qu'on subit les enfants autochtones et les familles de ces enfants dans les pensionnats, au travers des époques, au Canada. 

Je trouve toujours ça un peu étrange ce genre de propos. Encore plus venu d'ailleurs.


Le pape, entre vous et moi, on s'en calisse pas mal. Alors qu'il s'excuse, de cette chose qui n'est pas de sa faute, mais bien la faute d'un Canada ancien, du christianisme et d'un racisme passé me laisse pantois. Est-il en train de nous dire que sa communauté serait encore tentée de faire pareil? Non ? Alors pourquoi s'excuser comme ça ? S'excuser comme un  professeur d'art dramatique politiquement trop correct emmêlé dans ses concepts qui restent en surface du problème? Je n'ai pas nommé Justin Trudeau, non. C'est vous qui faites le lien. Et vous le faites bien. Des excuses ne changent pas le réflexe discriminatoire xénophobe et les lois qui piétinent la dignité des premiers arrivants. 

Ça me semble aussi pertinent que si il s'excusait de la guerre en Ukraine.  

Ce léger sentiment d'irritation d'entendre sa sainteté de l'église catholique mondiale, m'a fait penser que dans ma vie la religion est belle et bien morte. 

Morte. 

La religion est au coeur de millions de discordes. 

En voilà pour preuves ces papes assassinés, au travers du temps. 


Il y en a eu 7 clairement assassinés. Quelques un qu'on a tenté d'assassiner, dont Jean-Paul II, quand j'étais à l'école primaire. Ce qui a forcé sa navette, quand il est passé au Québec, en 1984, devant ma maison, à passer à vive allure, le pauvre pape isolé debout dans une cage de verre anti-balles, quand j'étais en 4ème année. Elle roulait si vite que la photo qu'on en a gardé est floue. 


Jean-Paul I aurait peut-être aussi été assassiné. On conspire depuis longtemps, là dessus. On doute de sa mort après seulement 23 jours de papauté. avec des papiers qui exposaient la corruption du Vatican, en main. Mais 7 ont vraiment été assassinés. Quand je vous dis que la religion sème le trouble. Tous avant l'an 1000, entre 882 et 984. C'était un peu comme les air fryers, le feng shui ou Pokémon Go. 

Une tendance passagère. 


Jean VIII (872-882)

C'est peut-être en raison du meurtre de celui-ci qu'on a ensuite perpétué une certaine tradition presque Russe. Pour changer de pape, fallait tuer l'ancien. Le crucifier comme Jésus. Jean VIII avait épuisé les coffres de la trésorerie. Il n'était pas du tout appuyé par la puissante dynastie des Carolingiens non plus. Il était aussi méprisé pour avoir avalisé plusieurs gestes à l'encontre des Byzantins. Il avait aussi échoué a faire cesser les raids de sarrasins. Il avait donc beaucoup d'ennemi à même son clergé. Il a été d'abord empoisonné et pendant qu'il se tordait de douleur, on l'a achevé à mort, à coups de gourdins.

Au suivant ! 


Étienne VI (896-897)

Dès son élection, commandité par les puissantes familles romaines et le Duc de Spoleto, son sacre est contesté. Il fait exhumer les restes du corps du pape précédent, le pape Formose, on habille le squelette afin de le passer en cour afin de prouver qu'il n'était pas digne du pontificat. Un vrai cirque. On trouve le squelette coupable et on punit celui-ci de l'ablation de trois doigts avant d'être réenterré. Le grand guignolesque est qualifié d'inacceptable. On met Etienne en prison et c'est là qu'il y meurt, étranglé pendant l'été.   


Léon V (903)

On est pas certain si il a été assassiné ou si il n'est pas mort de lui-même. Mais on a créé les conditions pour que sa vie soit insupportable. Après avoir régné seulement deux mois, il est capturé par le prêtre cardinal de San Lorenzo, à Damas, Christophore, antipape, qui se déclare ensuite, pape. Léon est envoyé en prison. C'est en prison qu'il est assassiné. Toutefois l'antipape Christophore sera lui-même assassiné dans l'année suivante sous l'ordre de Serge III, qui l'avait aussi envoyé au cachot. Mais certain disent aussi que Christophore aurait été simplement forcé de devenir moine, en prison, jusqu'à la fin de ses jours.


Jean X (914-928)

Jean avait comme objectif d'unifier l'Italie. Instrumental dans la défaite des sarrasins dans la bataille de Garagliano, il se fait de très nombreux ennemis politiques. Il est aussi en chicane avec Marozie, noble romaine à l'influence certaine puisqu'elle était la maitresse de Serge III et que Jean X la nomme exceptionnellement sénatrice. Du jamais vu. Elle est si importante qu'elle est aussi patricienne de Rome. On la dit reine de la pornocratie pontificale. Elle fera emprisonner Jean X, où il y sera étouffé par un oreiller.


Jean XII (955-964)

Le pape dépravé jouissait de son pouvoir au sens propre. Il couchait ici et là selon les pulsion sexuelles qui l'envahissaient. Les femmes étant charmées par le pouvoir, peuplaient son lit. C'est le mari de l'une d'elles, en train de vivre un cocufiage en direct, qui pris lui-même d'une pulsion assassine, met un terme à la vie du pape au pénis agile.  

Benoit VI (973-974)


On le voulait comme pape dès 964. Toutefois, l'empereur Otto I est au coeur des luttes entre puissantes familles aristocratiques, les Crescentii et les Tuscalini et ne le sacre pas pape avant 973. Toute la durée de son règne, on le considère comme la marionnette d'Otto Ier. On forge plusieurs fois sa signature afin de ratifier des ententes duquel le pape n'a aucunement vent. Quand il n'arrive pas expliquer les décisions "qu'il signe", une faction menée par Crésentius l'ancien et le diacre-cardinal Franco Ferrucci, préparent un renversement. On fait emprisonner Benoit VI et Ferrucci devient antipape Boniface VII. Ce dernier fera ordonner l'assassinat de Benoit VI, à l'intérieur des murs de la prison, étranglé .  

Jean XIV (983-984)


Quand le pape Benoit VII décède, en 983, l'Impératrice d'Italie Adelaïde de Bourgogne ,épouse d'Otto II, et l'impératrice Byzantine Théophano Skleraina, la fille d'Adélaïde suggèrent à ce dernier de couronner Maïeul de Cluny. Mais ce dernier refuse. Pietro Canepanova est alors choisi à sa place. Il devient le pape Jean XIV. Mais Otto II décède presqu'aussitôt. Le trône tombant entre les mains d'Otto III, qui a...3 ans. l'antipape Boniface VII, encore lui, revient de son exil à Constantinople et choisit encore de renverser la papauté. Aidé d'un mouvement populaire, il réussit à faire emprisonner Jean XIV' qui meurt en tôle, soit empoisonné, soit de faim.


De 904 à 963, ce qu'on appellera une pornocratie pontificale marquera une époque sale, sous l'influence des quelques familles de grande noblesse, qui flirtait avec les putasseries, la corruption et le crime.

Seauculum obscurum.

Mais ce n'est plus comme ça.

Dit-on...

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