dimanche 30 juillet 2023

Les Femmes, au Soccer, en Doivent Une à Tricky Dicky

Le premier but de la Coupe du Monde Féminin 2023 était de toute beauté. Le soccer féminin est d'ailleurs nettement plus intéressant pour moi que le soccer masculin, ponctué de si mauvais comédiens et des arbitres les plus idiots du globe.

Hannah Wilkinson a marqué ce premier but, aidé d'une passe décisive de Jacqui Hand. La première a fait sa formation au Tennessee, la seconde au sein du Colorado College Tiger. Mais ni l'une, ni l'autre ne sont des États-Unis. Ce sont de Kiwis de la Nouvelle-Zélande. Qui, au préalable étaient de programmes de formation pour joueuses de soccer, aux États-Unis. Ce sont 2 des 13 joueuses de l'équipe nationale Néo-Zélandaise qui l'ont TOUTE fais, ce programme aux États-Unis.

La Jamaique compte 20 joueuses ayant fait leur formation aux États-Unis. Les Philippines en ont 17. Le Canada, voisin direct, 22. Ce sont le championnes olympiques qui défendent leur titre. 22 des 32 équipes présentes au tournoi comprennent des joueuses qui y ont été formées aux États-Unis. 

Patsy Mink, pourtant démocrate, est derrière l'idée de Titre IX, programme enterriné il y a 51 ans, interdisant toute discriminant basée sur le sexe, dans les programmes étudiants. Les jeunes femmes, passionnées de soccer au point de pratiquer le sport professionnellement aussi, profitent donc de ce programme dont le succès est criant cette année. 

Aux États-Unis, le soccer n'a pratiquement aucune visibilité. On pourrait même dire que l'idée d'intégrer le soccer au domaine populaire est un réflexe plutôt rare. On fera passer le baseball, le football, le basketball, des professionnels au collégial, le Nascar, le golf, le hockey avant de peut-être penser au soccer. Jamais on ne pensera "fouteball" en parlant de soccer, même si c'est tellement plus logique de le faire. On a créé le mot afin de distinguer le football, sport de contact, du sport où on porte la ballon strictement aux pieds. 

Ailleurs, en Angleterre, où le soccer est sport national, celui-ci est mâle. On l'a interdit aux Femmes de 1921 à 1971. Au Brésil, on a même criminalisé l'idée de faire jouer ce sport d'hommes, aux Femmes. 

Mais pensez vous que ça les as empêché de jouer quand même ?  Elles ne sont pas le genre. Au risque de provoquer l'hostilité et même de mettre leur propre sécurité en jeu, elles ont formé des clubs et forcer les terrains. Dans les années 70, les tournois s'organisaient en marge de tous les interdits. Et parmi les grands absents notoires étaient justement les États-Unis. Qui ne se souciaient même pas de cet "acte de transgression" des Femmes. 

Jusqu'à la finale du tournoi de 1971, où le Denmark battait le Mexique 3-0, devant plus de 110 000 spectateurs sur place. Comme c'était un projet Title IX pensé par une démocrate, sous une administration républicaine qui était celle de Tricky Dicky Richard Nixon, on a accepté le projet qui lui faisait gagner du rare vote féminin, mais on a accorder aux organisations sportives un droit d'application et d'ajustement de 6 ans. 

Les joueuses Étatsuniennes sont arrivées en retard dans ce sport, mais en ont vite pris le contrôle. Pays ultra riche, au bassin de population très nombreux, à partir de 1979, les meilleurs entraineuses recrutaient les meilleures joueuses avec un flair phénoménal. Anson Dorrance, entraineuse émérite pendant 47 ans, a fait gagner l'Université de la Caroline du Nord 16 fois sur 21 championnats disputés. En 1991, le club de soccer féminin des États-Unis gagnait sa première Coupe du Monde de soccer, en Chine. Un titre reconnu par la FIFA. 

Depuis Title IX, la business du sport étudiant est devenu une affaire de plus de 20 milliards de dollars. 

Et maintenant, accueillant les étudiantes de pays étrangers, plus de 20 000 jeunes sportives viennent chaque année profiter des programmes d'athlètes offerts par les États-Unis,

Et reviennent jouer pour leur pays d'origine appliquer ce qu'elles ont appris pour gagner la Coupe du Monde et battre...les États-Unis. 

Ce qui commence à les agacer. Comme le racisme est très en santé aux États-Unis, on a parlé de changer les règles de ce programme éventuellement. 

Le Nigeria comprend 8 joueuses d'expérience Étatsunienne. L'Irlande, le Costa Rica, Haiti, en ont 7 chacun. Cette année, le club de championnes canadiennes comprend 22 joueuses ayant profité d'un programme de formation aux États-Unis.

Les États-Unis en comprennent...20.

Ce sport me plait beaucoup.

Mais au masculin, ça me prend quelques minutes pour ne plus avoir envie de le regarder. 

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