jeudi 20 juillet 2023

Cette Bataille Qu'on Regarde Tous

Les 5 pays les plus pauvres de la planète, L'Afghanistan, l'Éthiopie, la Somalie, le Soudan et le Yémen, n'ont reçu que 2,5% des céréales exportées d'Ukraine dans la dernière année. C'est aussi ce qu'ils reçoivent tout le temps. Un pauvre doit le rester pour les grands.   

Depuis le tout début, l'accord céréalier entre l'Ukraine et la Russie ne fonctionnait aucunement. Les deux parties se plaignant de ne jamais respecter ce que l'autre exigeait. La Russie a annoncé en début de semaine mettre un terme à cet accord qui rapporte des milliards à l'Ukraine. Dans le but peu subtil de les affaiblir davantage dans cette guerre que la Russie perds. En théorie, rien n'empêche les navires ukrainiens d'exporter leurs céréales via la mer Noire. Mais la sécurité de ces convois, maintenant que le pont de la Crimée flambe presque coupé en deux, n'est aucunement garantie.

La Russie et l'Ukraine représentent le tiers des exportations mondiales de blés et jusqu'à 100% des approvisonnements des pays comme L'Égypte, le Soudan ou la Somalie. C'est donc une décision russe qui n'affecte pas que l'Ukraine, mais une partie de l'Afrique aussi. La Russie fait du chantage en proposant de poursuivre les livraisons, mais seulement en direction des pays qui le soutiennent. 

Moscou est toujours sous les sanctions suivantes: l'accès aux banques russes est limité, le système de paiement Swift, bloqué, la Russie en étant exclue depuis un an.

La Russie fait donc du chantage en suggérant que l'OTAN soit à l'origine de la famine africaine  présentie prochaine. Cet accord alimentaire est vital. Et le problème Ukraino-Russe devient de plus en plus mondial. Signé le 22 juillet 2022 dernier à Istanbul, l'accord permettait à l'Ukraine d'exporter par la mer Noire et ce, malgré le conflit qui les agressse depuis plus d'un an. L'Ukraine le faisait par les ports d'Odessa, de Chornomorsk, et de Yuzhnyi. Un corridor humanitaire y était laissé. 

Mais l'humanité en guerre, c'est toujours un chien dans une allée de quilles.

33 millions de tonnes de céréales seront ainsi paralysées. Vous croyez que nos épiceries avaient besoin de plus pour tremper dans l'indécence de l'inflation des prix ? 

La France a vite réclamé que cet accord soit rétabli. L'Anglettere a parlé de prise d'otages africaines. L'ambassadrice des États-Unis à l'ONU, Linda Thomas Greenfield, a dit qu'en faisant ce que la Russie faisait, elle sévissait d'un nouvel acte de cruauté. Vladimir Putin instrumentalise la décision afin d'obtenir autre chose. Ce retour qu'il veut forcer dans le sysctème international bancaire Swift. Les banques de Moscou y sont interdites d'accès. Quand cet accès a été supprimé, la Russie faisait le réouverture d'un pipeline d'amoniac reliant la ville Russe de Togliati, au nord, au port d'Odessa. Maintenant contraint. Moscou accuse l'Ukraine d'avoir saboté ce pipeline le 7 juin dernier. C'était 2,5 millions de tonnes d'amoniac que la Russie exporte chaque année. Cet ingrédient est clé dans les exportations. 

Le président Turc Erdogan, aussi affecté défavorablement par la suspension de cet accord, a dit que, selon lui, la Russie souhaite poursuivre cet accord humanitaire. Comme un élève ayant bien pratiqué ce qu'on lui avait dit de dire et comment.

Il est important de souligner que des 33 millions de tonnes de céréales, seulement  à hauteur de 4%, au total, y est affecté pour les programmes voulant lutter contre la famine. Les journalistes, la Russie encore moins, ne parlent pas beaucoup de cette précison. "La famine certaine africaine" n'est donc pas aussi intense qu'anticipée. 

L'Afrique s'auto-alimente largement. C'est une prise d'otage faible.  

Rappelons que Vlad disait au début du conflit que si il le voulait, il prendrait Kiev en 3 jours.

510 jours plus tard, il essaie encore.

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