mercredi 30 avril 2014

Juifs, Arabes & Mauvaise Foi

Quand Israël a occupé la Cisjordanie et Jérusalem-Est pour la première fois en 1967, c'était alors officiellement pour des "raisons sécuritaires". On saisissait des terres palestiniennes et on les cédait à des colons juifs.

12 ans plus tard, en 1979, cette pratique a été jugée inconstitutionnelle et la méthode pour ses les approprier a été la suivante:
-Si la terre n'était ni occupée, ni cultivée, elle devenait "terre d'État" et ainsi Israël s'accordait le droit de les prendre. Même si ces terres étaient du côté palestinien.

Ces constructions, déconstructions, peuplement de colonies sont largement subventionnées par des intérêts locaux et étrangers. En revanche, les palestiniens, qui ne voulaient pas se laisser manger la laine sur le dos, ont alors choisis de faire eux aussi des propositions de constructions sur ces terres sur leur territoire, mais se sont heurtés à un barrage de bureaucratie digne des 12 travaux d'Astérix et pas moins de 94% de leurs demandes ont été refusées...(selon l'ONU)

Aux 6,4 km carrés que l'on avait annexé en 1967 se sont progressivement rajoutés 64 km carrés d'autres terres de la Cisjordanie. En 1967, on comptait 66 000 Palestiniens et une centaine de Juifs. Aujourd'hui, on compte à Jérusalem, 150 000 Palestiniens et 155 000 Juifs. Sur un territoire MINUSCULE. La plus petite des marmites.

Les actions publiques planifiées se mêlent aux initiatives privées et vont toutes dans le même sens, soit celui de l'expropriation des habitants d'origine. Au quotidien, tout est fait pour chasser les Palestiniens et accroître la présence juive dans cette partie de la ville. Les obstacles se multiplient pour le remplacement des passeports ou cartes de séjour des Palestiniens de Jérusalem-Est. On leur refuse les permis de construire alors que les achats de propriétés et l'installation de colons se multiplient au coeur des quartiers palestiniens -un récent rapport de l'ONU révélait que 70% des démolitions dans la ville sainte concerne des résidents palestiniens ; les taxes qu'acquittent les Palestiniens sont très élevées, alors que les services publics délaissent leurs quartiers. Ainsi, bien que les Palestiniens constituent environ 37% de la population de Jérusalem, la municipalité ne dépense pas plus de 10% de son budget total dans les zones palestiniennes, relève les rapports de l'Union Européène.

Pour que la solution à deux États se réalise, Jérusalem doit devenir la capitale des deux États: Israël et la Palestine.

La solution à deux États, qui propose la création de deux États distincts dans la région géographique de Palestine, l'un Arabe et l'autre Juif s'oppose à la solution d'un seul État binational dans lequel vivraient Israéliens et Palestiniens.

Israël fait croire qu'il croit et appuie la première proposition.
Mais fait tout en son pouvoir pour favoriser la seconde option.

Des dizaines et des dizaines de fois, Israël a promis de cesser la colonisation mais l'a non seulement toujours augmenté, mais en a aussi accéléré le processus.

Le Hamas, mouvement islamiste constitué d'une branche politique et d'une autre branche armée est au pouvoir à Gaza. Ce mouvement ne reconnaît pas Israël. 

Israël a donc rompu les négociations avec les Arabes pour la solution à deux États souhaitée par "tous".

La mauvaise foi est partout sur ses terres saintes.
Chez les Arabes comme chez les Juifs.

Quand je vous dis que la religion contamine.

mardi 29 avril 2014

Quelques Suggestions Pour les Réseaux Sociaux

Si il existe un seul endroit où les règles ne sont pas claires, c'est bien sur les réseaux sociaux.

Voilà pourquoi, souvent, ça dérape.

Voici quelques propositions qui, à mon avis, devraient être suivies au plus maudit.

-Les photos de vous en pleine débauche...en privé. svp...

-Cesser de publier sans arrêt des photos de gens riches et célèbres avec l'espoir fou que ceci vous rendra à la fois riche...et célèbre.

-Ne partager pas TOUT. On s'en moque du rythme où vous changer les couches de vos petits poussins.

-En tant que parent, NE JAMAIS COMMENTER DE MANIÈRE TROP DÉTAILLÉE dans les commentaires qu'un de vos enfants publie ou auquel celui-ci répond sur Facebook ou ailleurs. Cas vécu: un ado plus ou moins habile avec les filles à son école secondaire, s'y prend mal avec une fille qu'il trouve de son goût et elle lui fait savoir qu'elle ne s'intéresse pas à lui. En privé. Live, dans le corridor de l'école. Seul à seul. L'ado se rend sur son profil Facebook et rame dans la rivière des lamentations:
Ado: Pourquoi quand on s'intéresse à une fille et qu'on lui fait savoir qu'elle est plus importante que les autres à nos yeux, elle ne trouve pas d'autres idées que de briser votre coeur? (Je vous corrige les fautes).
Ce commentaire était déjà dommageable pour le jeune homme en question, maintenant exposé comme une victime de la "méchante vindicte féminine". Parenthèse: un individu peut accepter les commentaires élogieux à son égard de la part d'un autre individu, mais il (elle dans ce cas précis) reste maître de ses envies.
Le commentaire de l'ado est ensuite suivi de celui, bienveillant mais nettement plus dommageable, de sa mère disant ceci:
Tu sais mon amour, les épreuves et les obstacles dans la vie forment des hommes plus forts. Je t'aime mon grand. XXX

(...)
OOOOOOOOOOOOuhlàlàlàlà...!

L'inquiétude parentale est la chose la plus naturelle au monde, même chez les animaux, elle se note. Toutefois, les types de conversations (pas facile je l'admets) que l'on peut avoir en privé avec "ses amours" DOIVENT rester privées.

Et comme si ce n'était pas assez, l'ado de rajouter:
Ado: Je sais maman, je m'en sortirai...

La mère, nous savions qui elle était car nous la connaissions vaguement. Mais elle ne portait pas le même nom de famille que son fils sur Facebook, elle aurait pu rester incognito alors que ce "maman" venait sceller le sort de l'amoureux déchu, qui au moins, savait maintenant qu'une femme quelque part le trouvait lui, plus important que les autres à ses yeux.

C'est d'ailleurs ce qu'un autre ado a souligné dans le commentaire suivant (en riant?).
Et c'est ce qu'une centaine de vagues connaissances comme moi, et un paquet d'autre inconnus ont découverts tous ensemble pour rien.

Comme on aurait ouvert la porte des toilettes en y découvrant quelqu'un assis sur le trône.

Autre exemple récent:
Une photo d'un jeune homme en train de danser dans une fête entre amis du même âge. Il joue le séducteur sur le dance floor. Il titre simplement Clubbing à Montréal. 
Une jolie jeune fille commente: Tu sembles un bon danseur... (commentaire appuyé de 2 J'aime)
Le jeune homme: Meeeeeeerci...

Les points de suspensions semblent clairs: on flirte peut-être ici.
Commentaire suivant:
Maman: Mon bébé est toujours aussi beau!

Ménage à trois soudain. Et l'identité du troisième angle ne saurait être plus claire, le nick est "maman".

Non.

Ce qui m'amène directement à la règle suivante, déjà évoquée:
-TOUT CE QUI PEUT SE RÉGLER EN PRIVÉ DEVRAIT LE RESTER.
Simple. Personne ne s'intéresse au fait que chose n'aurait pas dû dire telle affaire à trucbine. Vous êtes champion du jeu avec le petit cochon qui porte des ailes? Gardez-vous une petite gêne. Et nous avons un travail à livrer pour cet après-midi, pas le temps de lire ça. Ni besoin.

-"Tape sur J'aime si tu es d'accord, Partage si tu aimes"
Laisse-tomber si tu as plus de 14 ans.

-Assurez-vous que vous écrivez aux bonnes personnes:
Manon: Maman, depuis le souper d'hier j'ai la diahrée, j'arrête pas de chier, vous sentez vous comme du monde vous?

Malik: Moi, ça va, j'ai mangé du corn stach en écoutant la game pis j'ai bu de la bière, ça me fait juste péter un peu. Ça sent moins le monde que le mort pétrifié, mais ça s'endure: courage sur la bol!

-Ne soyez jamais nu en prenant une photo de quoi que ce soit.

-Inutile de souhaiter Bon matin à tous, de dire Bonne nuit tous les jours, ou de parler du vendredi chaque 7 jours comme d'une délivrance. Délivrez-nous de ce sentiment que vous avez que nous serions pas plus loin que l'oreiller qui est à vos côtés.

En somme, toutes les publications, devraient avoir une raison d'être et ne devraient jamais refléter des choses que vous ne diriez pas dans la vie, en face à face avec cette personne. Une personne, pas une foule.

Personnellement je me fais un point d'honneur de n'accepter comme amis Facebook que des gens avec lesquels je peux m'imaginer manger seul à seul quelque part ou encore partager un moment un verre à la main en ayant quelque chose à raconter. Malheureusement ça exclue des oncles, des tantes et des cousins/cousines.

Mais comme je ne vais sur Facebook que le jour de mon anniversaire et à Noël, on ne s'en plaint guère.

On rigole de mon refus de la bête autour de la table les week-ends.

Mais oui vous savez...une soirée à se parler entre amis...vous connaissez?

lundi 28 avril 2014

La Discrimination Positive

Existe-t-il une expression plus étrange?
Pour moi, elle n'a jamais fait de sens

Discrimination est pratiquement toujours un mot à connotation péjorative.
Comme le mot raciste. Alors que si on parle des races, on parle aussi de racisme. Et ce n'est pas nécessairement négatif. Mais ça les gens l'ont oublié.
Mais discriminer c'est aussi distinguer, différencier, établir une différence entre des personnes ou des choses. Pas nécessairement négatif non plus. Ça aussi on l'oublie.

Positive...ben...c'est forcément positif.

Alors ces 2 mots, d'abord aux antipodes l'un de l'autre, placés ensemble, offre au cerveau un drôle de réalignement.

Après avoir lu un article sur la Cyberpresse traitant de la fin des quotas dans le Michigan pour la discrimination positive, j'étais incapable de sympathiser avec un coup dur. Le journaliste Richard Hétu parlait d'un coup dur en faisant un parallèle avec les admissions à l'université du Michigan, État très peuplé en population noire et hispanique.

Moi je me disais que c'était un coup mérité. Je vous explique pourquoi.

Le premier commentaire sur cet article résumait en gros ce que j'en pensais. Il va comme suit:

Toute forme de discrimination a pour moi une forme péjorative et doit faire l'objet de beaucoup d'attention même si elle est en place pour les meilleures raisons du monde. Je crois que peu importe la raison, question de race, de sexe, d'âge, elle doit favoriser des candidats qui ont le potentiel et la compétence pour atteindre les ambitions du poste visé. 
À l'extrême, ce genre de programme discriminatoire peut connaître de sérieuses dérives et favoriser des candidats ayant les bonnes connaissances religieuses, les candidats de la bonne race, les gens qui votent du bon bord, et devenir un royaume décisionnel pour un groupe d'intérêt en particulier.

Il résume parfaitement ma vision de la chose.
Un détracteur constructif dont le moteur peut facilement s'enrayer.
J'étais heureux de voir que la majorité des commentaires allaient dans cette direction.

J'ai été victime de la discrimination positive lors de mon passage comme recherchiste à Radio-Canada. J'étais non seulement bloqué par une multitude de femmes dans la cinquantaine qui faisaient le même rôle que moi, mais surtout je n'étais pas syndiqué. C'est ce dernier point, accompagné de la grève de l'époque, qui m'a sacrifié au bout du compte.

Je ne servais pas les intérêts d'un syndicat, J'étais un jeune homme, je n'avais plus ma place là-bas.
Bon, je ne suis pas bête non plus, si j'avais été si bon, on aurait trouvé un moyen de me garder et si j'avais voulu me battre, je l'aurais fait et gagné ma place ailleurs dans la tour. Mais j'ai fait des choix de famille à la place.

Parlant de famille, plus jeune, dans le 418, quand j'habitais chez mes parents dans une ville de fonctionnaire, il était normal d'un jour songer à peut-être travailler pour le gouvernement. Plus jeune, mon père ma lançait la ritournelle suivante avec cynisme : " Tu ne pourras jamais travailler au gouvernement tu n'est ni minorité visible, ni handicapé, ni femme". Mais le cynisme a fait son chemin.  TOUS mes amis d'enfance, toujours dans le 418, sont payés par le gouvernement aujourd'hui. Et moi, je n'ai jamais aspiré à un tel poste. Je dirais même que ça ne m'a jamais effleuré l'esprit. J'étais d'abord trop occupé à devenir le prochain membre de Duran Duran mais aussi j'étais trop mâle caucasien, Québécois d'origine, sans handicap majeur. Je me soustrayais du camp d'entraînement avant même le début des premiers coups de patin.

J'en ai aussi parlé quelques fois ici, choisir autant de femmes que d'hommes dans des postes d'importance comme au gouvernement, ou encore autant de francophones que d'anglophones dans un club sportif professionnel relève de l'idiotie pure et simple selon moi.

De la bonne intention devenue béquille.

Une idée noble ne s'applique pas toujours.

Le nouveau cabinet de Phillipe Couillard offre depuis mercredi 26 ministres, dont 8 femmes. On a noté que c'était seulement 8 femmes, soit nettement moins que ce qui avait été promis en campagne électorale.

Dieu merci, si les autres potentielles ministres sont jugées médiocres.

Et elles doivent sérieusement l'être car Lise Thériault a fait l'équipe.

Déprimant quand on a envie de se coucher en écoutant les nouvelles et qu'on la voit de retour à nous commenter la société de sa voix de matante insupportable.

(soupir!)

dimanche 27 avril 2014

Le Wrigley Field

Chicago, Illinois
1060 West Addison Street

Le Wheegham Park était un stade de baseball érigé en 1914 qui honorait les matchs de la Ligue Fédérale de Baseball des Whales de Chicago appelés aussi les Chicago-Feds. Toutefois la ligue fait faillite à la fin de l'été 1914 et Charles A. Wheegham forme un conglomérat d'hommes d'affaires dont le plus influent est le magnat de la gomme baloune: William Wrigley Jr.

Les Cubs de Chicago deviennent le club local du stade en 1916 et le resteront pour toujours.

Le stade offre le terrain habituel des stade de baseball, mais encadré dans un décor particulier. Tout d'abord la rampe du champ est en brique. Puis, la portion des gradins derrière la clôture du champs est si courte, que les coups de circuit frappés trop fort tombent dans l'avenue Waveland située derrière. Il n'est donc pas anormal d'y retrouver des dizaines de gens les soirs de matchs attendant des balles. La tradition veut que lorsqu'un joueur des Cubs y frappe un circuit, on pourchasse la balle pour la garder, tel un trophée, mais lorsque cette balle est frappée par l'équipe adverse, on se doit de la retirer sur le terrain.

En 1937, inspiré d'un stade d'Indianapolis, on fait pousser des vignes sur la clôture de brique du champs, une vigne qui donnera un décor particulier au champs, (splendide en fait) mais qui causera aussi sa part de problèmes. Les joueurs y perdent effectivement souvent la balle, si bien que certains joueurs avaient pris l'habitude d'y cacher quelques balles avant les matchs, des fois qu'on perde celle du match dans les vignes (encore fallait-il retrouver celle cachée...). La ligue a dû instaurer un nouveau règlement spécifiquement en raison de cette vigne. Lorsqu'un joueur croit que la balle est perdue dans les vignes, il lève la main et l'arbitre cesse le jeu et décide, selon la course du coureur, où il en serait rendu sur les buts.

Un filet ( que les passionnés du sport et les athlètes appellent "le panier") est installé tout juste au dessus de la clôture, principalement afin que les spectateurs ne tombent pas sur le terrain. Toutefois, comme la distance est légèrement plus courte par rapport aux autres stades, quand la balle s'y retrouve, on accorde un circuit.

Jusqu'en 1920 l'endroit se nomme le Wheegham Park. Puis le Cubs Parks de 1920 à 1926. D'Importantes rénovations ont débuté en 1926 et le club, appartenant alors à William Wrigley Jr l'a rebaptisé du nom qu'on lui prête aujourd'hui.

Le tableau manuel, qui marque les points manche par manche est encore le moyen d'opérer le pointage derrière les gradins du champs centre. Seul le Fenway Park de Boston, le seul autre stade plus vieux (de 2 ans) que celui de Chicago opère encore de cette manière. En 1941, on y place une horloge au sommet et elle n'a jamais eu besoin d'être réparée depuis ayant toujours bien fonctionné. Pendant 74 ans, on y joue que des matchs en matinée car le stade ne contient qu'un éclairage naturel en provenance du ciel. On ne peut dont pas jouer lorsqu'il fait sombre. En 1988, le Wrigley Field devient le dernier stade à faire installer des lumières afin de pouvoir jouer aussi des matchs en soirée.

Vers 1934, à l'entrée du stade y est installé une marquise rouge indiquant le nom du stade et le nom de l'équipe locale. Un panneau électronique y est installé en 1982. On y change quelque fois le nom du club local lorsque le club de football des Bears de Chicago, qui y tenait aussi ses matchs locaux de 1921 à 1970 avant d'avoir son propre stade, y jouait.

Depuis le tout début, un drapeau blanc indiquant "W" dans le cas d'une victoire ou "L" dans le cas d'une défaite est érigé à la fin de chaque match afin que celui qui revient du travail, de la ville, puisse rapidement connaître l'issu d'un match des Cubs. Avec le temps, un second mât, comprenant les drapeaux avec les # et les noms des chandails de héros du passé des Cubs, sont affichés. Des répliques de ses drapeaux sont de gros vendeurs dans le public.

Plusieurs anciennes stars des Cubs, des joueurs des Black Hawks de Chicago, Jay Cutler des Bears, Ozzy et Sharon Osbourne, Eddie Vedder de Pearl Jam, Gary Sinise, James Belushi et Bill Murray sont parmi les personnalités connues qui ont chanté le ringard "take me out to the ball game" à la 7ème manche au Wrigley Field.

Le stade est utilisé (entre autre)dans les films The Blues Brothers, The Natural, Rookie of the Year, Ferris Bueller's Day Off, The Break-Up, A League of Their Own et dans les séries ER, Crime Story, Chicago Hope, Prison Break, Perfect Strangers et My Boys.

Le lac Michigan se trouvant tout près, les vents du stade sont souvent fous. Rendant la tâche facile pour certains cogneurs voulant frapper la balle très loin et compliquant la vie des lanceurs. Dans le troisième match des séries mondiales de 1932 face aux Yankees, Babe Ruth se pointe au marbre et pointe avec sa main en direction du champs centre, donnant l'impression qu'il indique là où il placera la balle suite au prochain lancer. Il a deux prises contre lui. Il cogne ensuit effectivement un circuit à 440 pieds du marbre, près du mât avec le drapeau et près de l'endroit où il avait pointé donnant naissance au mythe du "called shot".

Le stade, que la star des Cubs, Mr Cub: Ernie Banks, a baptisé The Friendly Confines, n'a jamais vu le club local y gagner la série mondiale. Les Cubs auraient pu le gagner en 1929, 1932, 1935, 1938 et 1945.

Steve Bartman, un ardent supporter des Cubs dans la foule, lors des séries éliminatoires de 2003, devient injutsement le mal-aimé de plus de millions de fans des Cubs alors qu'il tente d'attraper une fausse balle alors que Moise Alou était sur le point de le faire. Les Marlins de la Floride marquent ensuite 8 pts et rossent Chicago 8-3, les éliminant au bout du compte d'une chance en série mondiale. Une première depuis 1945.

En 1945 justement, un supporter des Cubs, Billy Sianis, assister au match en compagnie de sa chèvre. Les fans se plaignent de la mauvaise odeur et des inconvénients d'être tout près de Billy et de sa chèvre. Ils sont expulsés.

Les Cubs perdent la série mondiale et y participent pour la dernière fois. En 2003, lors de l'incident impliquant Steve Bartman. On parle du mauvais sort de la chèvre de Billy Sianis. Le sort n'est toujours pas conjuré.

Le Wrigley Field a fêté ses 100 ans, mercredi dernier.

samedi 26 avril 2014

Redneck Blues

"We got twenty five rifles just to keep the population down"
-Neil Young

Quand Hydro-Québec a menacé de placer ses compteurs intelligents afin de nous fourrer plus profondément, j'étais le premier à vouloir camper devant mon compteur pour les empêcher de le faire. Puis, un jour, sans que je m'en aperçoive, et sans m'aviser bien entendu, ils sont venus sur mon terrain et l'ont changé.

Baisé je fus et resterai. Je me suis posé ensuite la question: Si j'avais surpris Joe Marteau en train de piocher sur mon compteur, si je l'avais pris sur le fait, qu'aurais-je fais? Je lui aurai parlé c'est certain. J'aurais assurément négocié une possibilité de refus. Voilà un changement que personne n'était forcé d'accepter. (Bien qu'on ait tout fait pour en limiter les voies d'évitement, puisque ce sera si payant...) Mais il fallait payer une somme afin "d'avoir le droit de refuser". Tous les mois jusqu'à la fin des temps. Absurde.

Là je vous parlais de viol réel, mais je vais aussi vous parler viol imaginaire.

Aux États-Unis, si vous habitez une terre fédérale et élevez du bétail dessus, vous devez payer un droit de pâturage. Tous les éleveurs des États-Unis paient leur droit de pâturage depuis 21 ans. Depuis que ces paiements ont été mis en place.
Cliven Bundy, un fermier du Nevada, faisait circuler ses bêtes sur ces terres avant 1993, l'année de cette nouvelle loi, quand ces terres étaient du domaine public. Mais en 1993, le gouvernement les as achetées. Bundy a toujours refusé ce fait. Et refusé du même coup de payer quoi que ce soit. Depuis 21 ans, il ne paie aucunement les frais que tous les autres dans la même situation que lui paient. Il a accumulé plus d'un million de dollars de dettes à l'égard du gouvernement des États-Unis. Quand le gouvernement lui a ensuite (ré)interdit de faire fouler à ses bêtes le sol des terres fédérales, Bunden n'a rien voulu entendre et a continué sa routine hebdomadaire avec ses troupeaux. Des batailles juridiques ont eût lieues et des injonctions ont été imposées au travers des années, faisant perdre la cause de Bundy chaque fois. Bundy a ignoré tout ça, allant même jusqu'à étendre ses troupeaux sur plus de terres appartenant au gouvernement encore.

Un survol en hélicoptère a dénombré 908 bêtes sur le territoire fédéral.

Le 8 avril dernier un "ordre de saisir les bêtes et de les expulser des terres" a été émis.

Deux jours plus tard, des patrouilleurs du Bureau of Land Management se sont rendus sur place afin d'évaluer le travail à faire. Ils ont été accueilli par des dizaines de supporteurs de Bundy, qui les ont harangués. Les supporteurs ont dit (à tort ou à raison) que les patrouilleurs les avait électrocuté au fusil électrique et avaient poussé la soeur de Bundy au sol, tandis que les patrouilleurs ont dit (à tort ou à raison) que les "pacifiques" supporteurs avaient donné des coups de pieds à leurs chiens et ont soutenu que plusieurs semblaient armés.

Deux jours après, une bannière indiquant "Liberty Freedom for God We Stand" est apparue sur le site du ranch de Bundy et tous ses supporteurs étaient maintenant assurément armés. Des hommes en costume de camouflage se tenaient du côté de Bundy qui criait "Nous ne reconnaissons très certainement pas l'autorité de la BLM, et sommes prêts à prendre ses terres par la force!". Des personnalités connues républicaines se sont joint à Bundy, même le shériff de l'Arizona qui a eut la lumineuse idée de placer toute les femmes en avant du rassemblement "car si les agents de la BLM (armés aussi) tirent, ils tireront sur de pauvres femmes et ce seront les images qui feront le tour du monde, des agents du gouverement des États-Unis qui tuent d'innocentes femmes..."

Il n'a jamais pensé utiliser les enfants ou les bébés dans le même but ce génie.

Pour des raisons de sécurité évidentes, la BLM a reculé et a mis son projet temporairement sur la glace.

Plus de 1500 supporteurs de Bundy font la fête depuis, présentant des conférences de presse tous les jours et engraissant le redneckisme Étatsunien.

Bundy a offert ce bijou en conférence de presse la semaine dernière:

«Je veux ajouter encore une chose sur les nègres, Ils avortent leurs jeunes enfants, ils mettent en prison leurs hommes, parce qu'ils n'ont jamais appris à ramasser du coton. Et je me suis souvent demandé: n'étaient-ils pas mieux avant comme esclaves, à ramasser du coton, avec une vie de famille et faisant plein de choses? Ou sont-ils mieux maintenant à vivre avec les subventions du gouvernement? Ils n'ont pas obtenu plus de liberté. Ils sont moins libres». 

Édifiant n'est-ce pas?

Bien évidemment, il a perdu la plupart de ses supporteurs, tous les connus bien entendu, mais aussi, il est maintenant passible d'accusations pour propos haineux.

La BLM promet de rappliquer un jour. Et Bundy assure qu'il les attendra avec une brique et un fanal.
Waco all over again.

Puis, au moment d'écrire ceci...cela.
Les États-Unis d'ARMérique...

Stephen Harper doit reconnaître des amis dans tout ça...