Je n'en pense pas moins.
Toutefois j'ai récemment visionné son dernier effort cinématographique et je peux tout de suite vous d'éviter le détour. Ne perdez pas 1h37 de votre vie là-dessus, vous ne le récupérerai jamais.
Son film raconte l'histoire vraie (et banale) d'un groupe de jeune adolescents superficiels au maximum, 3 garçons et de 5 filles, de Los Angeles, qui profitent de leur proximité pour entrer par effraction chez des personnalités connues pendant leur absence. Orlando Bloom, Lindsay Lohan, Megan Fox, Paris Hilton, entre autre, seront victimes de ces entrées par effraction. Les scènes du film tournées chez Paris Hilton ont d'ailleurs été tournées chez la "vraie" Paris Hilton (si elle existe).
Ces entrées par effraction multiples se transformeront peu à peu en vols. Une paire de souliers ici, une robe et du linge là, un cadre, de l'argent, des bijoux, et ainsi de suite. Sofia Coppola passe un temps fou à mettre ce vide en scène. Bientôt, Hollywood parlera de cette séries de vol perpétrée chez des stars et, grâce à la caméra de surveillance de l'une de ces stars, découvrira qu'il s'agirait probablement du même groupe d'adolescent qui serait à la source de tout ça. On les surnommera du titre du film de Coppola. Grâce à cette même caméra, l'une d'entre elle s'en tire puisque le hasard/la chance a voulu qu'on ne la voit jamais, se trouvant toujours hors champs.
Ils voleront pour plus de 3 millions de matériel chez les vedettes avant de se faire prendre et d'être condamnés pour leurs actes.
La mollesse avec laquelle Coppola raconte leur histoire ne laisse pas croire à une réelle condamnation de leurs actes. Elle semble même filmer des "amies". Le point de vue de la réalisatrice n'est pas particulièrement claire. Ces jeunes gens sont ce qu'il y a de plus laid de la jeunesse de demain et pourtant, Coppola les condamne de loin. On passe énormément de temps sur le style de vie du groupe de jeunes, qui ne serait pas sans déplaire à n'importe quel ado, et assez peu sur le châtiment. Il s'agit presque d'un hommage à la vacuité.
De plus, j'ai noté une certaine paresse dans l'exécution de Coppola qui a commise des erreurs de mise-en-scène et de dialogue. Dans une scène, un groupe de policier d'une dizaine de personne entre brusquement dans la maison d'un des suspects et le père/beau-père de ce suspect arrive quelques deux minutes et demi en cours d'intervention afin de demander "What's going on here?". Ce qui m'a fait exploser de rire mais je ne suis pas certain que c'était l'intention de Copolla. Que faisait ce personnage pendant que la police arrivait en trombe dans un tapage infernal pendant deux minutes et demi? un long caca qu'il ne pouvait pas couper?
Lorsqu'un personnage laisse son amoureuse à l'aéroport, elle qui retourne vivre chez son père au Texas, il lui demande en la laissant au quai en voiture, comme si il s'en parlait pour la première fois avec elle: "So when are you coming back?". Une ligne comme "So you're not gonna come back before (le moment qu'elle a répondu ici) ?" aurait été beaucoup plus plausible.
Bon ce ne sont pas des erreurs magistrales, mais chez les professionnels, on s'attend à mieux.
Et dans ce cas-ci, à de meilleurs sujets de production alors que ces gens n'ont en rien besoin de la publicité qu'ils recherchent tant.
Des gens méprisables comme ces anti-héros ne méritent pas d'être poussé sur la scène.
Mais plutôt d'être tassé derrière les rideaux.
D'ailleurs Playboy (comme sa maman l'avait fait dans le passé)a honoré celle qui a échappé à l'oeil de la caméra et à la justice du même coup.
Et, à moins que je ne me trompe, ce magazine se "lit" discrètement.
Pas à voix haute.
La voix de ces gens du Bling Ring mérite d'être tu.
Le film est inspiré d'un article du Vanity Fair qui était déjà beaucoup trop d'honneur pour ces gens-là.
Un peu comme certains invités de la dernière messe dominicale de Radio-Canada, certains gens déplorables méritent l'ombre et non la lumière.
Que l'ombre les enveloppe pour le reste de leur vie.
Et Sofia, ne recommence jamais svp.
Fais mieux.
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