jeudi 30 septembre 2010

Luc et la Bible


Luc Gubre avait des idées noires depuis longtemps.

Une intensité inexplicable venait l'habiter, une nervosité acendante, comme un vent de panique venait paralyser ses journées. Et dans des moments tout aussi inexplicables.

Il devait faire des choses toutes simples qui lui paraissaient soudainement extrèmement compliqué. Se désister de son abonnement au journal pouvait représenter une hantise pendant toute une journée tant que ce n'était pas fait.

Luc était en perpétuel combat avec lui-même. Cette fois il perdait, il en avait assez.

Il avait remarqué qu'à l'église, tout juste à côté, des constructions avaient débutés au début de l'été. Depuis quelque temps, rien ne semblait avancer. Une longue corde pendait de l'échafaudage et Luc la voyait de sa chambre qu'il payait déjà trop cher et dont le propriétaire venait d'augmenter le tarif sans raison. Luc regardait cette corde qui faisait toute la longueur de l'échafaudage et se voyait jouer à Tarzan avec.

Mais cette journée-là, ce samedi pluvieux où le reste de la planète s'amusait pendant que lui s'isolait davantage dans son 2 1/2, il était décidé. Il allait escalader l'échafaudage déserté depuis des semaines. Il allait se glisser la grosse corde autour de la taille puis autour du cou aussi. Il se lancerait dans le vide et s'étranglerait dans le processus. Il metterait fin à ce parcours qui le faisait passer de chemin d'ombrage en chemin d'ombrage. Cette fois son sentier serait plein de lumière.


Et il le fit.

C'est à ce moment que le Curé Zonab, par pur hasard, alors que rien ne lui indiquait qu'il aurait dû passer par là, sinon quelques secrètes voix célestes, passa près de l'échafaud.

Il vit Luc se dandiner tel un pantin, bien pendu, le visage de plus en plus empourpré. Il n'hésita pas à se mettre au travail et à le tirer d'embarras. En deux temps, trois mouvements, le rondelet curé s'était trouvé des qualités d'athlètes et avait escaladé l'échafaud  afin de sauver le malheureux.

Ce dernier était évidemment confus, gêné, distant. Le curé fît de son mieux pour le faire parler. Il lui offrit une présence, un bras autour des épaules, un regard intense dans celui perdu du jeune égaré. Le curé glissa même machinalement quelques mots sur Dieu, sur la force de la vie, sur l'amour, sur la foi. Il lui avait peut-être vanté les vertus de la prière, il ne savait plus, il était si énervé, si conduit par l'adrénaline qu'il parlait sans cesse afin de le garder éveillé. Luc n'enregistrait rien mais il l'entendait. Il le regardait, il reprennait contact lentement avec la réalité. Il avait été si près d'être ailleurs.

Le curé lui donna une bible en lui disant que cette bible serait son guide. Qu'il pouvait l'ouvir n'importe où, il y trouverais de l'inspiration.

Luc se sentit légèrement plus allumé. Pendant que le curé appelait des secours au téléphone, Luc en profita pour quitter les lieux.

Il traversa la rue et retourna dans son loyer. Il mît le recommendation du curé à exécution.
Ouvrir le bible n'importe où et y trouver de l'inspiration. Il aimait ça.

Il ouvrit.
Il lut:
"Courage et repents-toi"

Cette fois il ferait cela dans son garde-robe.

mercredi 29 septembre 2010

Le Ring de Wagner

Richard Wagner a révolutionné l'art lyrique et de la scène et est le père de ce que l'on appelle aujourd'hui, l'opéra.

Avant lui c'était un(e) chanteur(euse), un micro et un public. Après lui, on mélangeait musique, théâtre, lumière et poésie. Il a aussi inventé l'idée du leitmotiv musical.

Sur une période de près de 30 ans, Wagner a cuisiné une gigantesque allégorie philosphique  sur la société, la politique, l'économie, la psychologie et le pouvoir. Der Ring Des Nibelungen, inspiré d'un poème germanique du moyen âge, compte plus de 8000 lignes de poésie et met en scène 30 personnages. Ce que l'on appelle souvent "sa grande tétralogie" est en réalité un prologue suivi d'une trilogie. La durée de la musique et du spectacle totalise 14 heures. L'orchestration  originale de cette oeuvre exigeait un nombre impressionant d'instruments. Si impressionnant encore aujourd'hui que plusieurs adaptation, par souci/contrainte du budget ou par choix artistique n'égale jamais la production originale de 1874.

Les instruments sont: 16 premiers violons, 16 seconds violons, 12 altos, 12 violoncelles et 8 contrebasses afin de composer les instruments à cordes frottées. 8 cors d'harmonie dont 4 alternent avec des tubas Wagnériens (croisement de tuba et de saxophone imaginé par Wagner et créé par Adolphe Sax pour lui), 4 trompettes, 4 trombones, un tuba normal pour composer les cuivres. Un piccolo, 3 flutes, 4 hautbois, 3 clarinettes et 3 bassons pour composer les bois. 2 paires de timbales, un triangle, une paire de cymbales et un gong pour faire les instruments de percussion. 6 harpes pour finalement composer les cordes pincées.

Pour la création du prologue, L'Or du Rhin,  on rajoutera en plus de tout ça, une grosse caisse, 18 enclumes, une machine pouvant simuler le bruit du tonnerre et une harpe supplémentaire.
Pour la création  du premier opéra, La Walkyrie,  il faut rajouter un trombone grave, un glockenspiel, un tambour ténor et une grosse caisse.
Pour la création du second opéra, Siegfried,  un Glockenspiel est ajouté à tous les instruments.
Pourn la création du dernier opéra, Le Crépusucle des Dieux, 3 trombones graves, un glockenspiel et un tambour ténor sont ajoutés.

De 1951 à 1958, Hebert Von Karajan pour le prologue, Clemens Krauss pour le premier volet, Joseph Keilberth pour le second et Hans Knappertsbusch pour le dernier volet sont les chefs. Tous sous la direction mise-en-scène du petit fils de Wagner au festival de Bavière que Wagner avait créé en 1876.  

En 1973, Herbert Von Karajan, triomphe à Salzbourg avec sa direction de l'ensemble de l'oeuvre.

De 1976 à 1981 en Bavière, sous la direction musicale de Pierre Boulez et la mise en scène de l'intense Patrice Chéreau, la production du Ring fait scandale pour célébrer le centenaire de sa création. Le Rhin est transformé en barrage, les Dieux se sont embourgeoisés, Il n'y a ni casques ailés, ni peaux de bêtes dans les costumes ce qui est en rupture avec toute l'imagerie traditionnelle associée au Ring. Heinz Zednik et Gwyneth Jones triomphent toutefois dans leurs rôles respectifs (Loge et Brunnhilde).

De 1983 à 1986, Georg Solti et Peter Schneider signent la direction musicale. Peter Hall la mise-en-scène. Comme afin d'exorciser le malaise de la mise-en-scène précédente, Hall met l'accent sur la mythologie et présente sa vision au même festival en Bavière que la présentation deux ans auparavant. Y allant d'une approche quand même moderne, les critiques sont presque toutes négatives.

Entre 1988 et 2008 c'est James Levine qui dirige la musique et Otto Schenk la mise-en-scène au Metropolitan Opera de New York. La production est très traditionelle et respecte les notes de Wagner sans orthodoxie. C'est même tellement rigide dans la mise-en-scène qu'on la qualifie de "figée" (lire plate). 

Entre 1988 et 1992, Daniel Barenboïm propose sa vision musicale en Bavière.

Entre 2003 et 2006 le très moderne Bob Wilson signe la mise-en-scène à Zurich et à Paris.

Entre 2004 et 2007, Robert Carsen est responsable de la mise-en-scène à l'Opéra de la Cologne.

Entre 2004 et 2006 C'est le London Royal Opera House qui s'occupe du Ring.

Entre 2006 et 2008, l'Opéra de Flandres et la mise en scène par Ivo Van hove adopte un parti pris résolument moderne où l'or est une super-puce électronique et l'épée brisée une bombe désamorcée.

Depuis lundi et jusqu'en 2013,  Robert Lepage signe la mise-en-scène et James Levine reprend du collier comme chef au Metropolitan Opera de New York.

Comme d'habitude, plusieurs ont hué, mais à quoi s'attendre d'autres quand le modernisme pointe son nez dans la grange de l'ancien?

45 tonnes de technologie ça peut venir en conflit avec 134 ans d'ancienneté.

La critique, elle, a choisi son bord.





   
   

mardi 28 septembre 2010

Le Peuple En Colère Sur Les Rails Face Au Train En Marche

Je ne crois pas au terme "sagesse populaire".
Ce qui est populaire est rarement sage.
Ce terme me semble aussi contradictoire que progressiste-conservateur.

Toutefois je crois au terme "se moquer du peuple".

Ça semble une tentacule importante de la pieuvre Libérale au pouvoir au Québec.

Alors que le peuple sait qu'une commission d'enquête sur le milieu de la construction ferait un sérieux ménage dans un milieu massivement corrumpu, Patapouf choisit de faire divergeance et impose une commission d'enquête coûteuse et inutile sur une chicane d'anciens frères de guerre.

La commission Bellemare est une commission ratée qui colorera le gouvernement des Libéraux pour les années à venir. Un ratage total comme le projet du CHUM le sera.

En ce qui concerne le gaz de schiste, on s'est fait flouer, c'est ça qu'il faille comprendre. Charrogne a confirmé la semaine dernière que d'imposer un moratoire sur le projet est hors de question.

Non nous ne sommes pas la Pennsylvannie où l'industrie du gaz de schiste a violé 1435 fois la réglementation environnementale en 30 mois. Nous ne sommes pas non plus la Colombie-Britannique où le gaz de shiste a aussi été installé avec, semble-t-il, plus de succès. Toutefois il y a beaucoup de choses à comprendre dans ce projet.

La première c'est qu'ils n'arrêteront pas le train en marche. 5 anciens amis du parti Libéral sont impliqués dans l'implantation du projet, les rouges ne leur tireront pas dans les jambes. Et le train est définitvement en marche. Si il y a campagne de "renseignements" de la part d'André Caillé et de Nathalie Normandeau ce n'est pas parce que c'était prévu. C'est parce que des gens ont vu des inconnus venir travailler sur leurs terrains en cachette qui étaient incapables de leur expliquer pourquoi ils faisaient des trous, prenaient des mesures, calculaient des profondeurs. Seulement là, quand les gens ont commencé à se plaindre des invasions de terrains, que Caillé a pris une semaine pour faire affaire avec une équipe de spécialistes de "contrôle des dommages" pour préparer ses sésances d'informations.  Cette manière secrète et tardive de faire des affaires avec la population cache un malaise. Un malaise qui se traduit maintenant dans les "campagnes d'informations" que tente de donner Caillé et Normandeau.

Cette manière de faire c'est exactement comme donner un contrat à un ami, se faire reprocher l'absence d'appel d'offres, faire un appel d'offres bidon après-coup, faisant semblant de jouer selon les règles,  puis redonner le contrat à¯l'ami pareil.

La tournée de "renseignements" actuelle c'est la portion bidon de l'équation.

Le train n'a jamais cessé de rouler. Le cirque est en marche et le fouetteur de lion est cette semaine insatisfait de la tenue de ses lions. Mais comment ses gens sont-ils supposés réagir? On vient pisser sur leur terrain et on vient leur dire que c'est pas grave, c'est bon pour eux.
On ne sait pas si leur eau prendra en feu dans le robinet à l'aide d'un briquet mais on sait assurément que leur terrain est automatiquement dévalué de 200 000$.

Si c'est si bon, comment ceci explique cela?
Comment trouver bon de perdre 200 000$ en n'étant coupable de rien sinon de se faire envahir par des entreprises qui ont encore des preuves à faire? Peut-on plaindre ses gens de résister à l'envahisseur?

Comment ne pas faire preuve de cynisme en regardant cette photo de Nathalie Normandeau et de son acolyte Libéral lors de l'une de ses soirées "d'informations". On dirait qu'elle se penche sur lui afin de lui dire "Héhéhé, regarde-les...ils mordent...". Normandeau à l'air d'avoir livré le plus drôle des mensonges et à ses côtés on pouffe fièrement de la couleuvre qu'ils tentent de faire avaler à la population.

Le problême toujours, c'est que derrière cet écran de fumée il y a du monde dans un train en marche qui disent "on fonce plein régime avec le gaz de schiste" et il y a très peu que ses pauvres gens, qui crient sur les rails face au train, ne peuvent vraiment faire. Il s'agit d'une "minorité" comme ils se complaisent à dire mais ça n'en prend pas plus quand tu te fais fourrer royalement, tu te fais fourrer pareil.

Je ne crois pas au terme "sagesse populaire".
Mais je crois encore moins au terme "écoute du peuple" avec ses gens au pouvoir.

On va vous faire avaler de la poutine jusqu'à plus faim et vous n'aurez aucun droit de regard sur la recette de la sauce schiste. Encore moins sur les impacts sur votre santé, physique ou financière.

C'est pas de vos affaires.
Laissez-nous faire des affaires semblent-ils nous dire.

Voilà pourquoi ça hurle dans le séances d'avalage de couleuvres.
Voilà pourquoi le fouetteur de lion est insatisfait.
Voilà pourquoi l'article du Maclean's n'est pas sans fondement.
Voilà pourquoi ce gouvernement ne peut plus nous représenter si il est trop occupé à nous baiser tout le temps.

Faudrais le faire savoir à Pauline, wherever she is.

lundi 27 septembre 2010

Du Sacre

Patrice Robitaille a-t-il déjà eu un rôle où il ne sacre pas?

Encore cette semaine, dès la récapitulation de l'épisode précédent de l'émission Prozac un "hostie" bien senti est venu nous parler en voix hors champs de la gang de fêlés que son personnage croise dans une thérapie de groupe. Le mot "fuck" a perlé de sa bouche 6 secondes plus tard.

Puis dans l'épisode de cette semaine, le même personnage: "Mon estie de chien sale. T'es rien qu'un tabarnak de crosseur. Une calisse de tache qui me court après depuis 30 ans. Crisse de loser de calisse". Jean-Pierre Bergeron au terme d'une crise de larmes a aussi laissé tomber un "hostie". François Létourneau a aussi échappé un "fuck"...ou deux...En fait le jeu de la série Prozac est si naturel qu'on ne remarque même plus le  niveau de langage utilisé. On entend son entourage. Vous vous rappelez de tout ce que dit votre entourage vous?

Patrice Robitaille est une de nos meilleurs acteurs au Québec car on n'a jamais l'impression qu'il joue un personnage. On a l'impression qu'il est.

Et il sacre. Parce que sacrer, ça arrive.

C'est même touchant.

Sacrer ça démontre une faille. Une faillibilité dans la carapace que nous nous construisons chaque jour. Cette carapace qui tente de démontrer au monde que nous sommes invulnérables. Vous remarquerez, que ce soit Claude Dubois dans son entourage qui bouge avec une énergie qui n'est plus la sienne, que ce soit Franco Labine à la commission Bastarache coinçé dans ses menteries ou que ce soit Patrice Robitaille qui sent sa vie lui glisser sous les pieds dans Prozac, les sacres apparaissent toujours dans des moments de désarroi.

Sacrer c'est toujours un déséquilibre dans la coordination d'un moment parfaitement ordonné. Faites le test, installez vous derrière les gens dans une pièce, au bureau dans une réunion ou ailleurs, laissez tomber un "calisse". Même sans le dire avec aplomb vous aurez toutes les têtes qui se tourneront vers vous. Et assurément quelques personnes qui vous jugeront silencieusement.

Est-ce que c'est vulgaire? Non. C'est vulnérable. Humain. L'Homme est vulnérable. Faillible. C'est une ride sur un visage botoxé. On s'habitue de moins en moins a voir des rides. Claude Dubois le premier. Voilà peut-être pourquoi il ne supporte pas de se voir sacrer à outrance sur les ondes de la télé. Et pourtant, cette téléréalité ne pourrais au fond ne le montrer que plus humain.

C'est un autre de ses contemporains, Daniel Bélanger qui chante "le monde est imparfait".
Justement, ça le rend plus attachant.

Nos héros sont de plus en plus imparfaits et c'est très bien ainsi. Ça les humanise. Ça les éloigne des saints auquel on voudrias nous faire croire. Il est donc particulièrement juste de prononcer les mots d'église en vain quand on sent que la voie de la perfection a une fissure.

En 2010, je m'étonne encore de voir des gens s'outrer de ce type de langage qui fait comprendre bien des affaires en peu de temps et qui nous définis complètement tel que nous sommes, nous Québécois. Quand j'échappe un "tabarnak" mes enfants sentent que la situation est grave. Pas besoin de dire autre chose, on comprend que quelque chose a merdé. C'est pas chic mais la vie n'est pas chic non plus. Je trouve l'outrage face aux sacres légèrement déplacé sur une planète où 130 millions de femmes sont excisées à travers le monde, dans une stratosphère où des enfants sont exploités dans les usines de souliers, une société où on crosse toute le monde et son prochain que ce soit en y nommant des amis à des poste clés de la fonction publique, en les exemptant de taxes ou en laissant la mafia gérer à sa guise nos chantiers de construction au Québec.

Dans un pays où 9 provinces sur 10 vous haissent pour ce que vous êtes.

Sacrer au milieu de tout ça est pas si pire. C'est même normal.
Cessons de nous raconter des histoires et acceptons de faire face à des tableaux légèrement moins vernis dans notre musée de la vie.

Sacrer est humain.
Une pluie dans un ciel pas tout le temps bleu.
Et c'est tant mieux.







dimanche 26 septembre 2010

L'injustice du Magazine MacLean's

Dans cette petite tempête initiée par le magazine étranger Maclean's, l'équivalent du TIME canadien, qui prétend que le Québec est la capitale de la corruption, il y a eu injustice.

Pas là où vous pensez toutefois.

Que le Québec soit pourri par la racine, ça j'ai pas de misère à y croire. Depuis que les Rouges sont au pouvoir je n'ai AUCUNE difficulté à imaginer de la corruption dans les plus hautes sphères. Même que nous en avons eu de nombreuses preuves. Au Fédéral, dans le scandale des commandites, les principaux complices dans la magouille étaient tous Québécois. Sous les ordres du Premier Ministre en Chef du pays qui était lui aussi, Québécois. Ce qui se passe avec la commission Bastarache, cette chicane de ruelle entre petits besogneux, n'est pas plus édifiant aux yeux du Canada Anglais. Et vous croyez que nous sommes les seuls à savoir que c'est la mafia qui contrôle notre ministère des transports, une large partie de nos garderies et un peu de nos finances? Et les cinq amis ou anciens conseillers de Charest qui se sont joint à des entreprises ayant des intérêts dans le gaz de schiste? Et les garderies aux amis du parti?

C'est un dur constat à lire mais l'article n' a pas complètement tort.

On aura beau ruer dans les brancards et jouer les vierges offensées, essayez de prouver que ce n'est pas vrai.

Je ne doute pas une seule seconde que les autres provinces soient aussi plutôt corrompues. Je ne doute pas non plus que le parti Québécois soit aussi très croche, je n'attendrais toutefois pas que le Rest Of Canada pour me l'annoncer car à leur yeux les indépendantistes sont aussi des nazis. Que le Québec soit PARTICULIÈREMENT plus croche que la moyenne, c'est possible. Que l'on aime ou non, on a tout à fait le profil d'une république de banane. On peut aussi en avoir quelques tics malheureux.

C'est bien? Pas du tout. C'est hyper moche même.

Au lieu de nous faire crier, ça devrait plutôt nous faire pencher sur la question.  Dans ce que l'on traite comme une insulte, pourrait-il y avoir un brin de vérité? On connait les racisme primaire de nos voisins. Nous sommes coupables de la même xénophobie quand quelqu'un de chez nous s'exprime dans la langue de Shakespeare. Mais si ils avaient raison sur la corruption?

Là où il y a réèlle injustice, là où il y a lieu d'émettre des excuses publiques, là où on devrait mettre tous les Maclean's en pile et faire un grand feu, là où Régis, ce macaque boosté au Red Bull, devrait bouffer du canadien sur toutes les tribunes c'est sur l'inexplicable présence de Bonhomme à la une du magazine.

En fait elle n'est pas tout à fait inexplicable. Cette mascotte qui parle (la seule au monde si je ne me trompe pas...de là cette facilité à s'en moquer) est une référence pour ses gens qui ne connaissent du Québec que leur envie de quitter le pays, "Alouette gentille-alouette" et le Carnaval. Comme nous on ferait facilement l'association Saskatchewan-fermier. Toutefois le Bohnomme Carnaval est une icône dans un très petit rayon de la province. Dans une ville qui a bien peu à voir avec la corruption évoquée dans les pages du torchon. C'est un peu comme si on accusait les Canadiens de Montréal de manquer d'offensive et de mettre en une le troisième trio.

Si il y en un qui ne triche pas c'est bien Bonhomme.
Il a même résisté à un jour se laisser pousser la barbe pour être plus raccord avec sa ceinture fléchée de Bûcheron. Il a même ramené les jeunes femmes qui veulent jouer à la princesse pendant deux semaines.

Il est blanc comme neige.

Un Stade Olympique aurait donné une crédibilité totale à l'article de Martin Patriquin et Andrew Coyne.  

Mais puisqu'ils ont mis bonhomme, permettons nous de juger le livre par sa couverture.

Et si ça peut nous donner le goût de jouer selon les règles et bien ce sera toujours ça de gagné.  

Soyons honnêtes le reste du Canada nous est étranger, normal qu'ils ne comprennent pas toujours comment on fonctionne. 

samedi 25 septembre 2010

Baiser par Ambition


Bon c'est vrai, baiser, si on veut un enfant est effectivement une ambition en soi.

Si on veut partager son amour pour l'être cher aussi.

Mais pour travailler?...

Quand j'étais petit on ironisait sur ces femmes qui baisaient leurs supérieurs ou travaillaient occasionnellement à genoux afin d'arriver à leurs fins.
Là où je travaillais de 2005 à 2009, j'ai travaillé avec pas une, pas deux, pas trois, mais bien 6 filles qui avouaient candidement que oui, le chemin emprunté pour se rendre à nous (la compagnie)avait été la couchette. "He made me who I am" a dit l'une d'elles fièrement nous faisant crouler de rire à son insu. Et là je parle de 6 filles mais il y en avait peut-être davantage qui n'étaient pas nécessairement obligées de venir faire leur confessions gênantes dans notre département.

L'ironie de ma jeunesse n'en étais plus une. Ces filles sans gloire existaient vraiment. Et je les cotoyais.

Au Québec, la relation Céline Dion & René Angélil a marqué la pensée collective. Étrangement personne ne s'est questionné sur le fait qu'Angelil était dans la vie de la petite fille de Charlemagne depuis ses 16 ans. Pas plus quand l'un de ses meilleurs amis, Guy Cloutier, s'est fait coincer pour avoir abuser de sa protégée quand elle était mineure. ATTENTION, je n'accuse pas Angélil de quoi que ce soit d'illégal. Juste de vieux cochon. Et elle de fille voulant baiser le marionnetiste.

Il est attirant le pouvoir. Regarder Julie Snyder, après avoir été la blonde d'un créateur prolifique des ondes télé, elle l'a laissé pour le grand patron des ondes télés lui-même. Elle a maintenant un job à vie. Le couple est d'ailleurs de grands amis de la Céline et de son Svengali.
Marie-Christine Lavoie est un autre visage qui prend les ondes depuis deux-trois ans grace a son talent de "décoratrice"... On doit décorer croche pour vrai au Québec au nombre de décoratrice qui sont sur les ondes. On doit facilement avoir une décoratrice par trois citoyens du Québec. Marie-Christine c'est aussi celle qui partage son lit avec Mathieu Dandenault, le joueur de hockey. L'ancien joueur de hockey devrais-je dire car aucune équipe n'a daigné le signer l'an dernier ce qui a mis un terme à toute fin pratique à sa carrière. C'est peut-être lui au bout du compte qui devra coucher avec elle afin de se trouver un job.

Ceci étant dit ce n'est pas exclusivement au féminin que se joue ce petit jeu.

David Gest, l'ancien mari de Liza Minelli était probablement le pire arriviste qui soit. Il a abusé d'une femme malade se comportant et se transformant lui-même en monstre avec les sous de madame.
Plus près de chez nous, Louis Morissette, un jeune homme au talent plus que limité, a eu le droit a plusieurs vies dans ses projets télés surtout grâce à sa Véro qui le branche un peu partout. Il lui doit tout depuis plusieurs années. Pour beaucoup moins que ses multiples échecs (les textes de dimanche dernier aux Gémeaux inclus) certains artistes n'ont plus jamais retravaillé à la télé.

Valérie Taillefer, la femme de Jean Airoldi, s'est trouvé un job sur le Canal Évasion. Elle co-anime aussi avec son homme son émission sur la mode devenue...oui, oui ...une émission qui mêle désormais mode et DÉCORATION!!!!!!!!. Elle est très jolie et tout et tout, elle fait relativement bien son travail mais quelque chose chez elle me tombe sur les nerfs. Je ne sais pas quoi encore (le high pitch de sa voix, peut-être.)

Quand Claude Dubois a fait la une d'un magazine avec sa fille...SA BLONDE!!! que dis-je!! (36 ans de différence...on a le droit de se tromper!) J'ai eu un dégoût naturel pour ce couple dont le pauvre enfant n'atteindra pas ses 15 ans avec un père vivant. Leur télé-réalité, dès le deuxième épisode, devait nous montrer la jeune biche prendre des cours de chant pour éventuellement enregistrer un disque...

ELLE VEUT DEVENIR CHANTEUSE!!!!

Se servant du vieux boomer comme courroie de transmission et de cette télé-poubelle comme infopub.

La couchette pour expliquer le secret de leur succès...

J'ai dis "devait" car heureusement, comme si le bon sens avait lancé un sort sur la station V, l'épisode prévu pour mardi dernier a été retiré des ondes et la foire est déjà pognée entre le clan Rémillard et Papi Dubois et sa garderie.

Je dirais même que l'avenir de cette série sent le roussi.

Good.

On est écoeuré comme spectateur de se faire baiser nous aussi.
Si au moins ça nous amenait quelque part.

vendredi 24 septembre 2010

Franco La Fêve



Alors?

Lequel croirez vous?

Le têtu, désenchanté, boudeur et légèrement suffisant avocat ou Franco Faveurs?

Une chose est certaine, l'un des deux ment.
Leurs déclarations sous serment sont 100% contradictoires.

Mais entre vous et moi, suffit de regarder le non verbal pour savoir à qui on a à faire. Bellemarre est calme, relax, à la limite un peu exaspéré et on sait pas mal toujours quand il ment. Pas besoin de Tim Roth pour découvrir les mensonges, on le voit dans ses yeux, dans son ton évasif et dans la livraison de l'info.
Bellemare ment. Pas toujours mais il ment assurément quelques fois sur des détails.

Fava est pire.

Premièrement rarement aura-t-on vu et entendu un être aussi désagréable. Chaque question est accueillie par une déviation dans le coin gauche. Visiblement cet homme veut faire un bon show. Il a le dos rond comme quelqu'un qui voudrait se cacher sous son pupitre. Il se dandine allègrement comme un filou sur le point de filer à l'anglaise. Son regard passe de gauche à droite et cherche des appuis pour ses gags, ses propos, son show. Jamais il n'a le regard fixe. Comme quelqu'un qui ne saurait faire face à son dernier mensonge. Vite! regarder ailleurs avant de se vendre.
"Connaissiez vous d'autres gens au sein du parti?"

"Non...ben à part des connaissances..."

C'est vrai il donne un bon show. Si le ridicule tuait il serait mort dans le cadre de porte. Il est de notoriété publique que Fava a de l'influence sur les plus hautes sphères politiques. Mais voyez vous, même ça, il le nie. Charles Rondeau avait la veille fait son témoignage avec candeur ce qui laisse poindre de l'honnêteté. Fava en contrepartie réagit comme le chien dont on tapote le cul. Il se tourne continuellement la tête pour mordre au lieu de chercher à se rendre utile. Il est tout en interférence. Il est la désobligeance incarnée.

Il a cette gueule que je vois si souvent dans les arénas de mon quartier. Une gueule de voyou prêt à frapper l'arbitre avant même la tenue du match de hockey.

Moi quand j'ai la conscience en paix, quand je n'ai rien à me reprocher, je ne m'agite pas. Je sais que je suis juste, peu importe comment on tentera de me secouer. Un arbre de vérité ça se secoue bien moins bien qu'un buisson. Franco Labine est un buisson ardent.

Il prend en plus tout le monde pour des imbéciles.
"Je n'ai jamais usé de ce que vous appelez "mon influence"". a--t-il dit.
Alors comment se vendait-il à ceux à qui il demandait de l'argent pour le parti? Pourquoi donnez de l'argent à un ti-clin à la bouille de clébard? Qu'es-ce qui me dit qu'il n'ira pas le flamber au casino à mes frais? Ces questions n'ont pas étés posées par le très peu dégourdi (et encore moins bien articulé) avocat de Bellemarre mais j'ose croire que le public voit clair.

On a aussi compris hier que Jean Charest se servirait de cette tribune pour souligner ses (rares) bon coups. Comme cette histoire de femmes dans les universités. Quelle infopub!!! Rien appris hier, c'était ses avocats qui le flattait dans le sens du poil. Rien n'a frisé. The Johnny show.

The Franco & Johnny show.
À mêmes les sous de vos poches.
Que vous aimiez ou non.

Et dans la construction continuerons-nous à tricher.
Un compteur d'eau dans le nez et du gaz de shiste dans le cul.

jeudi 23 septembre 2010

Les trois guerres d'Afghanistan


La première, on la connait.

C'est celle que les États-Unis ont choisi de livrer aux talibans et à Al-Qaida dans la foulée des évènements du 11 Septembre 2001. C'est celle où nos soldats vont se faire démolir, le corps, le moral et la famille. Pour rien. Pour eux apparement.

La seconde, qui est toujours présente et exponentielle à même la première guerre, c'est la guerre de l'information.

Des élections présidentielles ont été organisée le 20 août 2009 en Afghanistan. des élections dites "démocratiques", la grande mission des États-Unis. Les résultats donnent d'abord Karzai victorieux sur son principal opposant, l'ex-ministre des Affaires étrangères issu de l’Alliance du Nord, Abdullah Abdullah. Le dépouillement des votes ayant pris près de trois mois à se comptabiliser, la marge (49%) étant pratiquement impossible compte tenu du fait que seulement 10% de la population ai participé au vote ont rapidement rendus invalides ces élections. Le mensonge hyper mal pratiqué et la fraude massive (environ un tiers des voix de Karzai, selon la commission des plaintes électorales) a eu raison du résultat. Un second tour fût alors prévu pour le 7 novembre. Cependant, suite au "désistement" d'Abdullah avant la tenue du deuxième scrutin, Karzai a été déclaré président par la commission électorale indépendante de l'Afghanistan, le 2 novembre. Karzai, étant le choix des États-Unis, il ne serait pas surprenant qu'une enveloppe soit tombée dans les mains d'Abdullah mais bon...conjectures...

Cette semaine, Karzai retestais le peuple sur sa légitimité au pouvoir en tenant de nouvelles élections. Conscient de la grossièreté des premières élections, il a cette fois été plus prudent en prévenant que très certainement il y aurait des irrégularités mais peut-être moins.

Le jour des votes on a parlé de 445 incidents violents. Les nombreuses attaques perpétrées contre des bureaux de vote (294, selon l'OTAN) ont aussi largement perturbé le déroulement du scrutin de samedi. Ces violences ont fait au moins 22 morts et près d'une centaine de blessés parmi les civils et les forces de sécurité. Les insurgés talibans avaient promis de perturber, sinon de faire carrément échouer l'élection.

Plus de 4000 plaintes pour des irrégularités et des fraudes ont été déposées jusqu'ici à la Commission afghane des plaintes électorales (ECC). Selon l'organisme, 2064 plaintes ont été déposées le jour même du scrutin. Bien que la période réglementaire prévue pour le dépôt de griefs électoraux ait expiré mardi, les plaintes continuent d'affluer dans les bureaux de l'ECC.
Ces milliers de plaintes s'ajoutent aux 1700 autres enregistrées depuis avril, pendant la campagne électorale.
Plusieurs font état de votes avec de fausses cartes électorales, de bourrage d'urnes, d'ajout de bulletins dans les urnes pendant leur transport, de dépouillement frauduleux et d'intimidation des électeurs.

Faute de sécurité suffisante, plus de 1300 bureaux de vote sont demeurés fermés dans le pays le jour du scrutin, privant 9,3 millions d'électeurs de leur droit de vote, selon des évaluations de la Commission électorale afghane.
Au départ, le corps électoral afghan comptait 12 millions d'électeurs potentiels qui devaient voter dans plus de 6800 bureaux de vote répartis sur le territoire. Seuls 35 à 47 % d'entre eux auraient exercé leur droit de vote selon les calculs de la Commission électorale afghane.

Les résultats officiels de cette élection seront annoncés le 31 octobre prochain.
À l'Halloween?
Des résultats déguisés?

Il y a de très fortes chances. On nous bombarde de statistiques sur la désorganisation des élections, sur les incidents violents, mais cela ne légitimise-t-il pas la présence et la mission des soldats sur place?

Dois-je rappeller que Karzai est le choix des États-Unis?
Vous croyez que Karzai va perdre?
D'abord manipuler l'information, pour mieux manipuler le reste.
On travaille la menterie des résultats pour la fin Octobre, un peu mieux cette fois au possible.

La troisième guerre est la plus vicieuse. C'est la guerre sexuelle.
Sexuelle parce qu'elle oblige la dénotation sexuelle. Quelques femmes osent tenter de se faire élire. Dans ce pays où les femmes sont traitées pas mal moins bien que les animaux, la plupart ont toutes reçues des menaces de mort. Le contraire serait d'ailleurs anormal dans ce pays rétrograde. Cinq des collaborateurs de la candidate Fawzya Galani ont étés assassinés. Elle a dû cesser de faire campagne avant la fin. Les talibans ont joué avec la tête décapitée d’une femme dans le stade de soccer où s'entraine l'une des candidates.

Certaines des candidates veulent être élues simplement pour avoir de la sécurité, des gardes du corps en tout temps.

Croire qu’on peut changer des mentalités séculaires d’un coup de baguette magique est utopiste. Ça va prendre au moins trois générations avant que des changements ne surviennent à ce niveau.

Pourrait-on commencer maintenant?

mercredi 22 septembre 2010

Enfant Gatée


Quand j'ai découvert Mathangi « Maya » Arulpragasam en 2005 et sa chanson Galang j'ai tout de suite aimé.

Quand j'ai vu le clip j'ai déchanté. Mais la musique étant d'abord et avant tout pour satisfaire les oreilles je me suis procuré Arular, son premier album, quand même. J'aimais beaucoup Pull Up the People aussi. Mais l'amoureuse détestait avec passion. Spécialement cette chanson où elle y va en ouverture d'un espèce de cri "rappelant la jouissance au lit" (dixit l'amoureuse) qui se repète sur toute la durée de la chanson. Il est vrai aussi que tout son oeuvre est axée sur la répétition et que ça peut tomber sur le gros nerf. Celui qui fait capoter.

J'ai écouté son album pendant peut-être un mois car je le trouvais ensoleillé. Tellement ensoleillé que quand la belle et moi sommes allés dans le Sud en vacances, c'est M.I.A. qui jouait un peu partout et continuellement dans les hauts-parleurs sur le site de l'hotel où nous étions. Les deux pieds dans le sable blanc avec deux douzaines de daiquiris sous le nombril, ça rentre vraiment bien.

Sa musique métissée qui marie un son dance, grime, hip-hop, ragga, dancehall, d'électro, funk, dégage des ondes tribales.

Fille d'un père fondateur d'une organisation révolutionnaire étudiante pour l'indépendance de l'Îlam tamoul, enfant de la guerre civile au Sri Lanka, c'est en Inde et à Londres qu'elle développera sa créativité en étudiant les beaux-arts, le cinéma et la vidéo (À VOIR SES PREMIERS CLIPS LE CROIRIEZ VOUS????).

Elle commence dans la peinture en tant qu'artiste engagée, en 2001, sa première exposition a lieu à Portobello Road, à Londres, et un livre reprenant ses œuvres paraît, simplement intitulé M.I.A. (pour Missing in Action).
Elle rencontre la chanteuse Peaches qui initie Maya au séquenceur et lui donne le courage de se lancer dans la musique. De retour à Londres, elle se procure un séquenceur d'occasion et fait un démo de six chansons. Les DJ s'arrachent le single Galang, édité à seulement 500 exemplaires. Sa carrière musicale est donc officiellement lancée en 2004 grâce au bouche-à-oreille, à internet et aux clubs. Par la suite, son premier album, Arular, gagne le prix Mercury en 2005. Celui-ci marque l'indépendance de M.I.A. dans le monde musical et impose la chanteuse comme une égérie du courant nu rave.

Toutefois, sa tête enfle rapidement. Son deuxième album est enregistré partout, l'Inde, Trinidad, Le Liberia, la Jamaique, l'Australie, le Japon, le Royaume-Uni et les États-Unis. Le style de son deuxième effort s'en trouve affecté. Non seulement est-il très éparpillé mais les sujets sont plus sombres, confus, voire juvéniles. Elle y aborde les politiques d'immigration, les décisions de George W. Bush et les génocides...(soleil soleil où es-tu?) Comme elle a vécu la guerre, elle semble s'en approprier le droit unique d'en parler. Elle n'accepte surtout pas qu'on la critique sur ce sujet en tout cas.

Plus récemment M.I.A. s'est fait connaître grâce a son titre Paper Planes remixé pour le film aux huit oscars Slumdog Millionaire. Je DÉTESTE les samples, je trouve que ça ne fait que souligner le manque de créativité des artistes. Paper Plane utilise de longs passages de Straight To Hell de The Clash. J'ai tout de suite haï. On ne touche pas aux pièces de musée.

Tout de Boyz m'a irrité. Ce son que je commençais à trouver pas mal minimaliste et ressemblant de plus en plus à un fax se débobinant de son contenu me faisait me lever la nuit pour l'haïr. Et ces clips...aussi agréable que quelqu'un qui sape dans vos oreilles.

Pourtant j'aime les mutants.

Elle sort son dernier album en juillet dernier décrit par elle-même comme un album mêlé de "bébés, de morts, de destruction et d'impuissance..." (vomir ici)

Son activisme sur à peu près tous les sujets, même ceux qu'elles ne maitrisent pas complètement, s'accentue. Son clip pour Born Free, qui est en fait un film de près de dix minutes de Romain Gavras (le fils de Constantinos Costa-Gavras), est parfaitement incompris. D'une violence immature, il est banni un peu partout et la masse publique, qui a souvent le Q.I. d'une balle de tennis, pense que M.I.A. en a contre les roux...Pourtant l'idée de base était bonne (l'intolérance face aux gens différents), c'est l'éxecution qui fait défaut.

Bien qu'elle se prétend une "anti pop-star", elle se permet de critiquer la reine de la pop Lady Gaga qu'elle accuse de lui voler son style (!?!) C'est un peu comme si elle comparait Lou Reed à Moby... De plus cet "anti pop star" vit quand même la vie des gens riches et célèbres à Beverly Hills avec Benjamin Bronffman...
Déçue d'une critique d'une journaliste du New Yorker elle a publiée son numéro de téléphone sur Twitter.

Son dernier effort est un album expérimental, voire inaccessible qui choisit de mettre nos oreilles au défi mais elle teste aussi la patience de son public alors qu'elle se prononce à tort et à travers sur le Sri Lanka, les Tamouls, la Palestine (!) et les Africo-Étatsuniens. Et ce,sur à peu près toutes les tribunes.

Avec une naiveté souvent débilisante.

Elle contrôle 100% de son produit et au lieu de décrier les stéréotypes, elle en joue de sorte qu'il devient difficile de savoir si elle critique la violence ou si elle l'embrasse.

Elle joue tant avec le feu qu'un jour elle pourrait réèllement être "Missing in Action".

Elle était de passage à Montréal hier au Métropolis.

mardi 21 septembre 2010

Coluche


Né Michel Gérard Joseph Colucci 4 mois après la libération de Paris, il perd son père presqu'aussitôt, à l'âge de 3 ans, quand celui-ci meurt d'une poliomyélite.

Sa mère se trouve de petits emplois qu’elle doit parfois cumuler pour gagner un salaire de misère.

Le travail scolaire ne le passionne pas. Il préfère trainer avec ses amis et il fait rire ses camarades de classe en tenant tête aux professeurs. Son parcours scolaire s’arrête au primaire.

Avec sa bande d'amis, il préfère vivre de petites délinquances jusqu'au jour où il se fait tirer dessus en tentant de vouloir voler une sacoche à une dame.
Télégraphiste, céramiste, garçon de café, livreur, apprenti-photographe, sous-préparateur en pharmacie, photostoppeur, aide-pompiste, assistant de marchand de fruit et légumes ou encore fleuriste; Il s'essaie à de petits boulots, qu'il n'arrive pas à garder bien longtemps.

À la recherche d’une autre vie que celle que lui réserve la cité de Montrouge où il grandit, il choisit de traîner dans Paris. Il travaille un temps chez un fleuriste de l’île de la Cité. En 1964, il est incorporé dans le 60e régiment d'infanterie de Lons-le-Saunier, où il fait de la prison pour insubordination. De retour à la vie civile, il travaille comme fleuriste avec sa mère à la boutique qu'elle vient d'ouvrir dans le quartier de la Gare de Lyon. Toutefois, il estime ce travail peu intéressant et le quitte brutalement, ce qui lui vaut de se brouiller provisoirement avec sa mère.
Grand fan des Beatles, de Johnny Halliday, des Chaussettes Noires, d’Elvis Presley et de George Brassens, entre 1966 et 1967, il décide de se lancer dans la musique. il interprète certaines chansons de Boby Lapointe, Boris Vian, Georges Brassens, Léo Ferré ou encore Yves Montand, aux terrasses des cafés des quartiers de la Constrescarpe et de Saint-Michel.
Il se rapproche ensuite du monde des cabarets. Tout en assumant un travail de plongeur (dans la restauration), il se produit sur la scène du cabaret Chez Bernadette, dans le quartier de la Montagne Sainte-Geneviève à Paris. Il y fait la connaissance de Georges Moustaki, lequel l'héberge et le soutient financièrement. Toujours à Paris, il se produit dans d'autres cabarets : La Galerie 55 rue de Seine, Le Port du Salut rue Saint Jacques ou La Vieille Grille rue du Puits-de-l'Ermite.

Il est présent dès l'origine du Café de la Gare, inauguré officiellement le 12 juin 1969. Ce lieu symbole du café-théâtre réunit une bande de jeunes comédiens dont beaucoup deviendront célèbres, tels que Patrick Dewaere, Henri Guybet, Miou-Miou, Martin Lamotte... Parmi les parrains du Café de la Gare on retrouve Georges Moustaki, Raymond Devos, Jean Ferrat, Jacques Brel, Leni Escudero, Pierre Perret, Jean Yanne et l'équipe de la revue Hara-Kiri. Plus tard, Gérard Lanvin, Renaud Séchan, Rufus, Diane Kurys, Coline Serreau, Anémone, Gérard Depardieu, Thierry Lhermitte, Josiane Balasko ou encore Gérard Jugnot vont rejoindre la nouvelle troupe ou y faire une collaboration ponctuelle. Nait la troupe du Splendid.

Suite à ses problèmes d'alcool qui, selon ses proches, le rendent exécrable voire violent, il se voit contraint de quitter la troupe en 1970

L'année suivante, il fonde une autre troupe: Au vrai chic parisien - Théâtre vulgaire, puis: Le vrai chic parisien. Le premier spectacle s'intitule Thérèse est triste, avec une affiche réalisée par son ami Jean-Marc Reiser.

Il rencontre à cette période sa future épouse Véronique Kantor, alors étudiante de « bonne famille » qui se destine au journalisme. Il l'épousera en 1975. Ils ont deux garçons, prénommés Romain en 1972 et Marius en 1976.
Toujours à cause de son comportement et de ses dépendances, il quitte sa troupe une nouvelle fois et se lance dans une carrière solo.

Son premier sketch, C'est l'histoire d'un mec, tourne en dérision la difficulté de raconter une histoire drôle. Ses sketches suivants lui valent rapidement un succès populaire qui ne se démentira plus. Il invente pour les années 1970 une image de pauvre urbain, bonne pâte mais à court d'idées, empêtré dans les mots, raciste faute de mieux, ballotté par la publicité et les jeux radiophoniques. Il revendique sa grossièreté, toujours grossier, mais jamais vulgaire.

En 1974, il se produit à L'Olympia dans le spectacle Mes Adieux au music-hall. En 1975, il est en tournée à travers la France, lorsque toutes les radios diffusent son pastiche du jeu télévisé de Guy Lux, le Schmilblick. En 1976, il remonte la pièce Ginette Lacaze à l'Élysée Montmartre avec les comédiens du Splendid, auxquels il a offert des mobylettes pour leurs déplacements entre deux scènes parisiennes ou les tournages. En plus de sa carrière de comique au théâtre, il joue à cette époque dans plusieurs comédies à succès au cinéma, dont L'Aile ou la Cuisse en 1976 avec Louis de Funès, Claude Gensac et Marcel Dalio sous la direction de Claude Zidi. En 1978 et en 1979, il co-anime avec Robert Willar et Gérard Lanvin l'émission On n'est pas là pour se faire Engueuler sur Europe 1, mais son ton provocateur le fait renvoyer.

Embauché sur une autre station en janvier 1980, il se fait également renvoyer après seulement douze jours, après avoir pris l'antenne par un "Bonjour, nous sommes en direct du rocher aux putes". Il participe au lancement de la station radio RFM fondée par le journaliste Patrick Meyer en 1981. cette station qui a de gros moyens de diffusion, dérange le pouvoir et sera brouillée durant plusieurs années. Coluche restera trois mois à l'antenne.
Le 30 octobre 1980, il organise une conférence de presse où il annonce son intention de se présenter à l'élection présidentielle de 1981, avec des slogans tels que " Avant moi, la France était coupée en deux. Maintenant elle sera pliée en 4". Ceci dérange grandement François Mitterand et les gens qui se disent "sérieux" pour la présidence. On tente par tous les moyens de dissuader Coluche. On salit son nom en déterrant les affres de son passé. Quand on assassine de deux balles dans la tête son régisseur René Gorlin, Coluche est convaincu que cette mort est liée à sa candidature. En vérité, le meurtre n’a rien à voir. Après une semaine d’enquête, la police l’a compris mais décide de ne rien dire à l’artiste. Coluche est maintenant vulnérable et les policiers en profitent pour lui faire comprendre qu’il peut être le prochain sur la liste. Deux jours plus tard, Coluche reçoit une lettre anonyme écrite grâce à des mots découpés dans du papier journal. Cette lettre dit : « Coluche attention à la mort ». Les auteurs de cette lettre ne sont autres que les policiers. Ils veulent faire croire qu’ils pourraient aller plus loin. Coluche a peur. La police enfonce encore le clou : 6 ans avant sa mort à moto, pure coïncidence, les policiers appellent l’humoriste pour lui expliquer que sa passion pour les deux roues pourrait lui être fatale. Pour ce faire, ils lui disent qu’il pourrait déraper même sur une route qui n’est pas mouillée. Harcèlement téléphonique, lettres de menace de mort, censure, après 5 mois de campagne, Coluche est à bout. Il décide de tout arrêter et invite une centaine de journalistes. Il dit clairement que comme ça ne le fait plus marrer, il préfère arrêter. (Plusieurs semaines après on apprendra que c’était la femme de Gorlin qui l’avait tué.)

Une certaine censure va s’exercer à son encontre, notamment à la télévision, où il ne sera plus invité.
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Il divorce en décembre 1981. Lors d'une édition spéciale, il pose en photo pour le magazine satirique Hara-kiri avec une carabine 22 Long Rifle qu'il offrira à son meilleur ami, Patrick Dewaere. Durant cette période d'errance, il vit en Guadeloupe où il s'adonne à sa passion : fabriquer des chaussures. Il invite Elsa (de son vrai nom Élisabeth Malvina Chalier, l'épouse de Patrick Dewaere à le rejoindre sur l'île. Celle-ci quitte alors son mari pour rejoindre Coluche.
Durant la même période, Coluche doit tourner, sur l'insistance de Bertrand Blier, le film La Femme de mon Pote avec Patrick Dewaere et Miou-Miou (qui fut également la compagne de ce dernier). Le scénario s'inspire sensiblement de faits réels et de l'intimité qui unit ces trois acteurs.

Le 16 juillet 1982, Patrick Dewaere se suicide, déprimé après le départ de sa compagne, en se tirant une balle dans la tête avec la carabine que Coluche lui avait donnée. Michel Colucci sombre de plus en plus dans la dépression, l'alcool et la drogue.
En tant qu'acteur, la consécration vient avec le film Tchao Pantin en 1983 de Claude Berri, où il joue le rôle dramatique d'un pompiste meurtri, rôle pas si différent de la vie qu'il mène alors. Il obtient le César du meilleur acteur en 1984.

En 1985, il anime avec Guy Bedos le concert de SOS Racisme place de la Concorde. De même, il organise un gigantesque canular : les télévisions et la France entière peuvent assister au mariage de Coluche et de Thierry Le Luron, « pour le meilleur et pour le rire ». C'est une vision avant-gardiste autour du mariage homosexuel.

Prenant conscience de grosses défaillances dans l'entraide française envers les plus démunis en 1985, il lance l'idée des Restos du Cœur sur Europe 1. Il s'engage contre la famine en Éthiopie en chantant SOS Éthiopie avec l'association Chanteurs sans frontières, composée de chanteurs français célèbres des années 1980.

Passionné de sports mécaniques, il s'engage dans la course Paris-Dakar. Il bat aussi le record du monde à moto de vitesse du kilomètre lancé sur piste, il atteint 252,087 km/h.

Il est également à l'origine d'une loi (dite « Loi Coluche », votée deux ans après sa mort) qui permet à un donateur à des organismes d’aide aux personnes en difficulté de déduire une partie de son don de ses impôts.

Sa célèbre salopette lui avait été donnée par le mouvement Emmaüs. Devenu célèbre, il renvoya l'ascenseur en remettant un chèque d'un montant élevé[10] à l’Abbé Pierre pour ce mouvement.

Pour préparer son spectacle suivant, il s'établit sur la Côte d'Azur. Le 19 juin 1986, sur le trajet à moto qui le ramène de Cannes à la Côte d'Azur, Coluche est accompagné de deux amis en moto. Il ne porte pas de casque (ce dernier est accroché au guidon) durant ce trajet, mais roule à vitesse modérée (selon l'expertise, à environ 60 km/h). Un camion lui coupe brusquement la route, en effectuant une manœuvre, l'humoriste ne peut rien faire, sinon tenter une manœuvre désespérée en couchant sa moto sous l'obstacle, dans l'espoir de passer sous le camion. Mais sa tête percute l'avant-droit du véhicule. Le choc lui est fatal.

Tour à tour dénigré, craint et admiré, ce Putain de Camion emporte un provocateur majeur des années 1980, osant combiner grossièreté et idées fortes, un artiste très populaire qui aura lutté contre toutes les censures, la langue de bois, et pour l'ouverture des esprits et la démystification du racisme, de la politique, des médias, de la publicité ou encore du journalisme à la française.

l'Histoire d'un mec pas ordinaire.