jeudi 8 mai 2025

Le Vieux Monsieur Ne Sait Pas

Vous avez calculé le nombre de fois que le président des États-Unis dit "I don't know" ?

Il le dit facilement deux à trois fois par jour. Jamais cet ignare ne dit plus vrai. 

Il l'a encore dit lundi quand on lui a demandé pourquoi il questionne la constitution si il a juré en janvier qu'il la protégerais, la respectera-t-il ? Il a répondu la chose la plus menaçant qui soit pour toute démocratie: Je ne sais pas.

La semaine dernière, dans toutes les grandes villes, des gens ont manifesté contre le président en place qui devient de plus en plus insensé jour après jour. 100% de taxes sur les films tournés ailleurs qu'aux États-Unis (Denis, repense Dune III), le lendemain une vanne de mensonges contre la visite canadienne tout juste avant de la reçevoir à la Maison-Blanche. Le Premier Ministre Carney a bien fait de laisser japper le chien tout seul, il va s'étouffer dans son vomi, le vieux gâteux. Je vous écris ceci mercredi, il a aussi proposé 1000$ pour tout immigrant(e) sans papiers pour le faire quitter ce qui est devenu une litière à merde. 

 

Heureusement, jour après jour, ça réagit aussi. Des gens dans les rues. Des parlementaires interpelés dans les conseils de ville. Des gouverneurs qui gagnent leur cause quand ils ont promis de se battre en cour contre le père Ubu. Des chef d'États qui refusent des décrets illégaux. Des juges qui les annule. Des sondages qui chutent. Oui, il a marqué l'histoire, c'est le président qui a eu la pire cote de popularité de l'histoire du pays, dans ses 100 premiers jours. 

Mais toutes ces démonstrations ne sont que des gestes défensifs. Ça n'empêche en rien la situation, aux États-Unis, de s'aggraver. 

Chaque jour annonce son lot de décisions hallucinées. Droits de douanes injustifiés et invraisemblables. Déportations à l'aveugle, arbitraires. Attaque et suppression des sécurités sociales. Hache dans les pensions. Redéfinition de la liberté d'expression qui n'aurait qu'une voix. Diversité, inclusion et égalité qu'on essaie de faire passer pour des béquilles. Incompétences répétées. Chiffres désormais inécoutables de leurs bouches car mal mentis. Coupes dans l'éducation, menace à la justice, vautour autour de la constitution. Coup de sabot contre les vétérans. Déguisement du racisme en réduisant le droit de vote. Universités et science désavouées, et désubventionnés. Compétence limogée en faveur de la loyauté soviétique.

Le président ne prend pas de décisions, il prend sa revanche. Chaque jour, la crédibilité des États-Unis s'efface. Le dollar chute. Les acheteurs fuient, le pays étant prisonnier d'une muraille de tarifs dont les citoyens sont victime de l'hémorragie interne. 

Comme Al Capone, il promet aux prétendus alliés qu'ils devront collaborer sinon ils auront des ennuis, celui qui prétend redonner sa grandeur aux États-Unis, est en train de la rabougrir. Chaque jour, des tableaux surréalistes de tarifs passant de 10% à 150%. Avant ce que ceci ne soit retiré dès le lendemain. On déclare une guerre commerciale à la Chine, avant de s'aplatir en 48 heures. On menace de limoger le président de la Fed avant de faire marche arrière car les marchés chutent à la vitesse de l'éclair. 

Les décrets sont renversés en justice, ce qui ajoute au chaos. Le brouillard étant le pire ennemi de l'économie, le Donald crash se poursuit au rythme des mouvements de cette girouette. 

Personne ne sait où tout ça mène, surtout le vieux monsieur qui se pense président, mais qui est marionnette soviétique, ne le sait absolument pas lui-même. La soumission est préférée à l'expertise. Les postes clés sont nommés en raison de leur nullité. Petits chiens qui lècheront la main du maître mais ne mordront pas. Capable de laisses courtes. 

Un imposteur au ministère de la santé qui n'a de glorieux que le nom de famille ne sait pas où se trouve la vésicule biliaire, expose mortellement ses théories sur les vaccins, et sur l'origine du SIDA. Entre 2 verres de gin, le chef de la sécurité nationale papote en ligne à quiconque tient à le lire. Le faussaire en chef invente un économiste fictif pour justifier ses théories qu'on pratique contre l'économie mondiale en ce moment. Le conseiller diplomate qui traite de l'Ukraine et la Russie, est copain/copain avec Putin et ses oligarques depuis longtemps. Son fils fait faire de gros sous en cryptomonnaie à toute l'administration et c'est tout ce qui compte. 

Et le vice président a réussi le rare exploit d'être détesté très rapidement chez lui, mais encore plus à l'étranger après son discours haineux à Munich et par ses interventions malsaines en direct avec le président Zelensky. Sa vie est une rage de dent. 

Le nouveau parlement des États-Unis est un peu la Cour de Néron. Allez lire là-dessus. C'est assez juste.  Mais l'histoire de Caligula se rapproche aussi de ce dont on est témoin. Caligula avait nommé son cheval consul. Nous y sommes presque, le président se montre pape et Jedi. 

Il parade les dignitaires de tous les pays comme dans show de télé-réalité, la plupart semblant se demander ce qu'ils y font. Forcés d'écouter des discours truffés d'improvisations mensongères et de vacuité vaniteuse. De bête vulgarité. D'ignorance crasse. De fière grossièreté et d'overdose de narcissisme. Ils comprennent en direct pourquoi ils ont été invités, et pour ça il faut citer le président lui-même:

"Pour lui lécher le cul". 


 Depuis l'intimidation en direct contre à Zelensky, chaque jour est aggravé de non sens. L'aplaventrisme face à Putin est criant. On vote aux Nations Unies aux côtés de la Corée du Nord et de la Russie sans se cacher. On engraisse la boucherie Israélienne. On démantèle et poursuit en justice ceux et celles qui enquêtent et devrait rétablir le navire de la justice. Une directrice du renseignement que les Russes eux-mêmes appellent "agent de Putin".

Putin est désormais à l'intérieur des États-Unis. 

Aujourd'hui quand les chats mangent les souris, ils disent que les chats les avaient agressés. Et le président vengeur les croit. Ou on lui demande le croire. Kompromat ou absolument bête. 

Ce qui est certain toutefois c'est que c'est le meilleur président russe de toute l'histoire des États-Unis.

Son plan de paix pour le conflit ukrainien est au dessus des rêves de Vladimir. Annexation de la Crimée, conservation des territoire conquis, aucune garantie de sécurité pour les agressés et extorsions des richesses minières. Inacceptable pour tout peuple. Catastrophique pour l'Europe et le monde sain.

Sa présidence est une tragédie. Après 100 jours, c'est aussi une sinistre farce. Chaque décision du matamore de Mar-a-Lago a eu des effets désastreux. L'arroseur est constamment arrosé. On recule dans la civilisation à Vitesse grand V. 

Mercantilisme, nationalisme, racisme, xénophobie, misogynie sont en train de donner les résultats qu'ils ont toujours donné dans l'histoire, et qui sont bien résumés chez Charles Péguy: "Le triomphe des démagogues est passager, mais les ruines, sont éternelles".

Les Italiens disent que le trop d'un âne ne dure jamais longtemps. En 3 mois, la catastrump commence à se lézarder. L'alliance contre nature de milliardaire "d'anywhere" et d'une base de non éduqués "somewhere" ne durera pas si longtemps. Les millionnaires de la tech ont perdu des milliards dans ce party poche. Et la base qui a cru en ses coups de flûtes, ne voient plus que le serpent qui danse et on été forcé de quitter leurs jobs contre leur gré. Trahis. 

Voilà plus de 80 ans que le monde libre s'est construit ensemble avec les États-Unis au sommet de la pyramide. Mais le caniche des Russes est tombé de haut. 

Et le monde entier engraisse sa rancoeur envers les États-Unis. 

Peuple des États-Unis, il en tient à vous de fissurer davantage ce tank qui craque. Ce taureau dans une boutique de porcelaine. Visons le taureau pour lui voler ses cornes. 

Parce que franchement, en général,  si c'est pas de la crypto qui le rend riche*, en général, il ne sait pas. 

Quoi que ce soit, sur quoi que ce soit. 

*Rendez-vous aux Moyen-Orient la semaine prochaine pour le président afin de faire alléger des avantages cryptoenrichissants pour Eric, la famille Trump enfin, tout ce qui concerne pas le peuple des États-Unis.      

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