dimanche 30 novembre 2025

Innocences & Déséquilibres

Dans le surréalisme qui surgit des États-Unis, se trouve Mike Kelly, dont les accusations ont été jugées inutiles par les juges censés, en même temps que celles contre James Comey et Laetitia James, parce que tous sans fondements.

Pour tout ceux et celles qui trouvent "exagéré" de s'inquiéter de la justice aux États-Unis, Mark Kellly était sous enquête pour avoir dit aux gens de ne pas commettre de crimes. Au moment d'écrire ceci, le FBI projette de rencontrer les 6 démocrates qui ont fait un vidéo implorant les militaires de ne jamais suivre les ordres ILLÉGAUX qui leur seront servis. Le mot illégal est ne majuscule car ce n'est pas une décoration. Il est primordial au bon sens. Les Républicains ne le reprennent jamais quand ils condamnent l'initiative des 6 Démocrates. Ils mentent que ceux-ci ont demandé de ne pas suivre "les ordres". 

ILLÉGAUX !

Ces gens, relèvent de la constitution des États-Unis, de la loi, pas de l'humeur d'un prédateur dictateur. Le FBI aura beau le rencontrer, eux aussi demandaient aux gens, de ne pas commettre de crimes. 

Ceci confirme par 1000 que les criminels gèrent l'école. Et qu'on cherche à criminaliser les élèves, les parents et le personnel scolaire en renversant l'ordre moral. Bouclier de la religion au bras comme armure hypocrite. Les criminels sont au pouvoir. 

Tout le passage d'Elon Musk dans le prétendu "ménage gouvernemental" n'était qu'un chose: Effacer les traces. Non seulement ne fait-il aucun doute que le nom du président sera sévèrement caviardé sur de nombreuses pages majoritairement noires quand le dossier Epstein aura fini d'être magouillé, mais en plus, il trouvera assurément refuge dans le nouveau fourre-tout, fumée aveuglante des 10-15 dernières années, "la menace à la sécurité du pays". Assuré qu'il se cachera derrière ça afin d'expliquer pourquoi tant de noms sont cachés. 

On fourre le Canada sur le commerce du bois au nom..."de la sécurité nationale". On a tout renégocié l'escroquerie qui a remplacé l'accord de libre-échange original, au nom de la polyvalente "sécurité nationale". Faire peur. Ca existe depuis toujours. Quand l'église a vu qu'elle perdait le contrôle, elle a inventé le diable. Contrôler par la peur.

Et "le hasard" voudra que ceux qui ne sont pas au pouvoir, les Démocrates, ne pourraient pas être un danger à la sécurité nationale, ils ne sont pas en position de décideurs pouvant débalancer le gouvernement en trainant en cour.

L'État mental du président des États-Unis est catastrophique. Pour moins que ça, bien des gens ont perdu leur boulot. Il a appelé à maintes reprises, le même jour, la mort des 6 démocrates qui demandaient de suivre la loi constitutionnelle et non de suivre le despote. Je ne comprends pas que ça ne suffisse pas à le destituer sur le champs. Au moment d'écrire ceci, on a passé aux États-Unis le Charlie Kirk Heritage Act, peu importe ce que cette tache d'huile peut laisser au monde. Est-ce le droit d'être raciste et misogyne en paix ?

En si peu de temps, on a maintes fois validé que les victimes comptent peu et que les abuseurs ont le champs libre. 

Quand on a voulu parler de ce journaliste découpé en morceau sous les ordres de Mohammed ben Salmane, qu'on a reçu ici et en bas comme une star, on s'est attaqué à celle qui posait la question du drôle d'intérêt pour un tel barbare. 

L'Ukraine s'est fait proposer des abus supplémentaires.   

On ne parle 100% pas de victimes des prédateurs autour d'Epstein.

Y a trois victimes ou groupe de victime dans les 3 énoncés. Ils/elles ne sont pas sous les projecteurs ni dans les intérêts de soutien. On ne semble plus comprendre les notions de culpabilité et d'innocence. On boit du déséquilibre tous les jours.

Il est si mentalement déséquilibré, le président dément, qu'il régurgite tous les jours (et documente pour le futur) l'état piteux de son cerveau. Il a même republié une publication qui exigeait sa destitution. Narcisse a vu son nom, s'en est excité, a vite republié. Bravo, crapaud.

Dans le mythe Grec, Narcisse tombe amoureux de son propre reflet dans l'eau, sans comprendre que c'est lui-même. Incapable de s'en détacher et de répondre à cet amour impossible, il dépérit et finit par tomber à l'eau et y meurt, noyé.  

Nous somme très nombreux à rêver au lac Desnoyers.  

Ce surréalisme nous gagne aussi. Marwa Rizqy semble avoir été la personne honnête coincée chez les malhonnêtes qui se débattent devant les micros sans convaincre personne depuis la semaine dernière. Et qui est suspendue selon-vous ? 

L'honnêteté est devenue subversive.   

samedi 29 novembre 2025

À La Recherche du Temps Perdu***************Histoire d'O de Pauline Réage

Chaque mois, dans ses 10 derniers jours, tout comme je le fais pour le cinéma (dans ses 10 derniers) et tout comme je le fais pour la musique (vers le milieu), je vous parles de l'une de mes trois immenses passions: La littérature. 

Lire c'est voyager à peu de frais, c'est s'ouvrir une porte vers un autre monde, c'est entendre la voix d'un(e) autre dans sa propre tête, c'est plonger dans de nouveaux univers, c'est comprendre, apprendre, relier, confronter ses propres idées, exercer son esprit critique, transformer certaines informations en connaissance, c'est aiguiser sa curiosité, c'est ressentir ce que vivent les autres, c'est se trouver, parfois se perdre, c'est accepter de respirer un certain temps sur le rythme du souffle de quelqu'un d'autre. 

Et respirer, c'est vivre. 

HISTOIRE D'O de PAULINE RÉAGE

Ou de Dominique Aury ou de Anne Desclos. Anne, après avoir complété des rares études universitaires (en anglais) pour une femme dans les années 40, travaille comme journaliste avant de se dénicher un emploi de traductrice pour les Éditions Gallimard. Mariée au journaliste Thierry Maulnier, elle a aussi une relation adultère avec son patron chez Gallimard, Jean Paulhan. Grand admirateur du Marquis de Sade. Elle traduira Algernon Charles Swinburne, Evelyn Waugh, Virginia Woolf, T.S.Eliot ou F.Scott Fitzgerarld. Sous le pseudonyme de Dominique Aury. Puisqu'elle vit une double vie de toute façon. 

Son amant Jean lui dit un jour que les femmes sont incapable d'écrire un roman érotique. Pour lui prouver le contraire, elle débute son roman. Nous sommes alors dans les années 50. Son histoire est graphique et sadomasochiste. En lisant le début, Jean Paulhan l'encourage à continuer la suite. En juin 1954, son roman est publié sous le pseudonyme de Pauline Réage. 3e nom pour la même femme. On garde son identité secrète. Paulhan signe l'enthousiaste préface. 

Le roman parle de soumission féminine entre une photographe de mode parisienne appelée O à qui on apprend à être constamment disponible pour du sexe oral, vaginal ou anal. Prête à s'offrir à tous mâle appartenant à une société secrète auquel appartient son amant. Elle est régulièrement déshabillée, contraintes, même fouettée. Son corps est à disposition. 

En février 1955, le roman, par son audace, gagne le prix des Deux Magots, mais personne ne se présente pour le prendre. L'identité de l'auteure restera si secrète que plusieurs penseront qu'un homme se cache derrière le nom de Pauline Réage. On pense André Malraux ou André Pieyre de Mandiargues. Anne/Dominique a choisi le prénom de Pauline en hommage à la princesse française Pauline Borghese Bonaparte, et à la féministe socialiste du 19e siècle Pauline Roland. Elle choisit "O" en révision, car à l'origine il s'agissait d'Odile, le prénom d'une de ses amies, mais en ne prenant que la première lettre, elle choisit à la fois de l'épargner et le symbole d'une "ouverture" fait du sens dans le rôle confié à son personnage qui y est souvent réduite. Le livre a été jugé sexiste par certains comme François Mauriac qui le trouve "à vomir" et Gaston Gallimard qui le trouve tout simplement pornographique et inacceptable. C'est finalement Jean-Jacques Pauvert qui le publiera, éloignant les soupçons autour des gens chez Gallimard. 

Le roman coïncide avec le succès de Bonjour Tristesse de Françoise Sagan. Deux livres qui offrent des regards féminins très différentes d'auteures françaises pour l'époque. 

Si il y a des détracteurs, il y a aussi des admirateurs comme Graham Greene ou George Bataille. Le roman inspirera entièrement Louis-Jacques Rollet Andriane sous le pseudonyme d'Emmanuel Arsan le roman sexuel Emmanuelle, en 1967. Roman adapté avec succès en film par Just Jaeckin en 1974. L'année suivante, il adaptera Histoire d'O aussi, mais feindra de ne pas en comprendre l'essence en ne filmant que succession de moments érotiques. L'histoire est aussi un cri d'une personne voulant appartenir à une autre en faisant le sacrifice d'une certaine dignité. Le film édulcolore légèrement ce message. Nous présentant que le hamster dans le labyrinthe sexuel. 

Dès 1955, on voudra retirer le livre des étagères pour obscénités grossières en France et envoyer les éditeurs devant les tribunaux. En Angleterre, on saisit les copies et on les retient avant la vente. Mais justement, ce type de censure ne fait que mousser l'intérêt et comme le livre vend beaucoup, on se ravisera. En France bien qu'on avait menacé de trainer en cour, on finit par abandonner après 4 ans d'excellentes ventes du roman de cet/cette inconnu(e). 

Le roman était à l'origine écrit pour Jean Paulhan seul par Anne/Dominique, pour lui prouver qu'il avait tort sur son affirmation, et pour l'exciter. Mais Paulhan avait insisté pour qu'elle publie. Le livre sera maintes fois adapté au travers des années, en BD graphique, à l'encre de Chine, par un peintre japonais, par une photographe des États-Unis, en mini série érotique au Brésil, en film par Jaekin en 1975, une suite au cinéma sera concoctée avec moins de succès, en 1984 par Eric Rochat. Le film Manderlay, de Lars Von Trier, en 2005, raconte la révolte des esclaves évoquée dans la préface de Jean Paulhan.

Une version en anglais pour l'Amérique est disponible seulement en 1979. 

Anne/Dominique (et Jean jusqu'à sa mort, en 1968) tiendra le secret jusqu'en 1994 où elle avouera candidement qu'elle en est l'auteure et qu'il s'agit de ses fantasmes à elle pour lui, Jean. Elle a alors 90 ans. 

Le roman érotique gagne son prix des Deux Magots cette année, il y a 70 ans. 

Le livre est le fantasme de tous les admirateurs du mouvement de Charlie & Erika Kirk, Turning Point. Qui souhaite la femme soumise à la vision de l'homme. Mouvement qui gagne en popularité chez les plus ridicules Canadiens.   

Jamil Jivani est un nom à retenir au Canada. Pour mieux étouffer son discours. 

vendredi 28 novembre 2025

S'entrainer

Il y en a qui font ça seul.

Il y en a qui font ça en secret.

Beaucoup y vont à deux.

Parfois même, à 3.

Y en a même qui font ça en groupe.

Y en a qui y vont tous les jours, d'autres jamais. 

D'autres qui voudraient, d'autres qui peuvent pas.

D'autres qui le feront jamais.  

Y en a qui ne veulent pas y aller sur le coup, mais une fois rendu, qui sont bien contents.

D'autres qui le feront, disant qui le feraient plus mais qui le referont, ah et puis vous comprenez pas, c'est mon corps après tout !

Y en a qui y allaient avec un(e) partenaire, mais qui ne le font plus. Certains(e) aiment se trouver de nouveaux partenaires. Mais des fois, les partenaires originaux reviennent quand même. Puis repartent. Puis reviennent.  

Y en a qui y vont davantage pour parler que pour brûler des calories. 

Y en a qui y vont le matin, des fois les midi, des fois le soir, des fois 3 fois par jour. 

Seul, à deux ou en groupe.

Y en a qui font ça chez eux, d'autres ailleurs, même dans les endroits publics.

Pour certain(e)s c'est un marathon, pour d'autres, court et intense.

Parfois doux, parfois agressif. 

Y en a que ça sauve de la dépression, d'autres qui y plongeront si ils arrêtent.

Y en a qui deviennent de meilleures personnes saines, mais pour d'autres, ça les rend "douches", risibles et pathétiques. Potentiellement malsain.


Y en a qui préfèrent les machines et accessoires, d'autres les callisthénies, d'autres les petits poids pour s'aider.

Parlant de poids, y en a qui lèvent de grosses affaires.

Y en a qui essaient des positions louches.

Y en a qui en meurt d'une crise cardiaque durant l'acte.

Y en a qui se blessent.

Y en a à qui ça fait faire des bruits bizarres. 

D'autres qui jouent avec des cordes et des élastiques...

...Vous... ?

Vous pensiez que je vous parlais de vous entrainer ?...

...un peu... 

Je vous parlais de sexe. 

Ma chronique est mal titrée.  

Mais en même temps c'est aussi s'entrainer.

À être parents. Ou performant(e)s.

Brûlez vos calories! 

Vous vous sentirez bien. 

Faites l'amour. Tout(e) seul(e) ou en duo.

Ou plus encore. 

jeudi 27 novembre 2025

5 Films d'Action (de Grâce, aux États-Unis)

Aux États-Unis, la fête de l'Action de Grâce est souvent plus importante que celle de Noël. On l'appelle la Thanksgiving et même les Français, de France, quand ils traduisent (si mal) les films, "L'Action de Grâce" n'est pratiquement jamais mentionnée. On francise Thanksgiving. Comme beaucoup de Français peinent à prononcer les "th", ça peut sonner comme Zanksgiving. Enfin...

Je n'ai pas envie de casser du sucre sur les cousins Français. Mais je vais encore vous parler des É-U., car le 4e jeudi de novembre, c'est toujours leur congé de l'Action de Grâce. Ce qui fait qu'on fait souvent le pont avec le vendredi, qu'on prend à nos frais ou dans ses vacances, et ça fait un beau week-end de 4 jours. Plein de football, de rencontres familiales, de chicanes, de ressourcement. Et d'achats et de remboursements. 

Au Canada, on a cette même fête en octobre. On est peut-être moins capitaliste. Parce que la raison première du placement de cette fête si près de Noël était de justement agrandir la période des achats en prévision de cette période, de faire faire des profits aux magasins qui passeraient alors des comptes dans le rouge (déficitaires) de leur année, au noir (Profitable). Vous avez donc aussi, l'explication du "Black Friday", toujours placé le vendredi suivant l'Action de Grâce, aux États-Unis. Qu'on a traduit en français par "vendredi fou", parce que nous donner l'ordre de dépenser, c'est toujours cave. 

Si Noël a toute sa série de films, que l'Halloween a non seulement toute une franchise, mais un genre en entier pour nous faire peur, l'Action de Grâce, si importante aux États-Unis, n'a pas grands classiques. J'en ai pensé 5, tous issus des États-Unis, bien entendu, et la qualité n'est pas fâcheuse du tout. 

La fête religieuse est aussi célébrée au Brésil, le même jour que celui des États-Unis, en Chine, pendant 3 jours, le 15e jour du 8e mois lunaire, soit septembre ou octobre, dépendant de l'année, en Angleterre, en septembre ou octobre aussi, où c'est davantage un festival de musique et alimentaire. à Gahna, où la famine a été vécue, on fête aussi alimentairement dans une sorte de festival, c'est 3 mois, et autour de mai, avril. Au Japon, c'est le 23 novembre. En Inde du Sud, ça se fête en janvier pendant 3 jours. Finalement aux Pays-Bas, on fête un peu comme aux États-Unis, mais sans les grands repas. On fête un congé. 

Et voir un film en congé, ça débranche de nos stress. 

Quels sont ces 5 films qui te sont nés en tête, Jones ? 

The Big Chill de Lawrence Kasdan (1983). Un groupe de vieux amis d'école se réunissent à la mort d'un des leurs, suicidé, et pendant le week-end de l'Action de Grâce, nostalgie, discussions sur ce qui a changé et sur ce qui ne changera jamais, boomers existentiels et qui se demandent si adulter est une bonne chose. Trame sonore remarquable.

Hannah & Her Sisters de Woody Allen (1986). Un de mes films préférés parce qu'un de mes auteurs préférés. Avec Les Trois Soeurs de Tchekhov comme esquisse narrative, le week-end de l'Action de Grâce sert de prétexte pour 3 soeurs de se faire une grosse bouffe ensemble, mais ce sont tout ceux qui gravitent autour des 3 femmes qui nous narrent tout ça. Drôle et intelligent. 

Nobody's Fool de Robert Benton (1994) . Adapté du roman de Richard Russo, un homme retourne chez son père, un homme têtu qui vit dans le chaos de sa petite ville, évitant le plus de responsabilités possible. Distribution impressionnante, Paul Newman, Bruce Willis, Melanie Griffith, Gene Saks, Phillipe Seymour Hoffman, Dylan Walsh et Jessica Tandy dans son tout dernier rôle. Une portion du film couvre le congé de l'Action de Grâce. 

Home for the Holidays de Jodie Foster(1995). Autre distribution impressionnante avec Ann Bancroft, Steve Guttenberg, Holly Hunter, Robert Downey Jr, Charles Dunning, Dylan McDermott, Geraldine Chaplin, David Straihairn et Claire Danes. Claudia se rend à Baltimore dans sa famille dysfonctionnelle, après avoir perdu son emploi à Chicago. Drôle et sentimental à la fois. Le week-end de l'Action de Grâce et le thème de la famille est au coeur de ce film. 

The Ice Storm d'Ang Lee (1997). Adapté par James Schamus du livre de Rick Moody, lors du week-end de l'Action de Grâce de 1973, deux familles voisines en banlieue cherchent à s'évader du vide sentimental qui mine leur couple. Infidélité et indulgences non méritées. Très intelligent, très John Updike. Très bonne distribution encore, Joan Allen, Tobey Maguire, Christina Ricci, Elijah Wood, Kathie Holmes, Sigourney Weaver. et Kevin Kline. Kline dans le premier film dont je vous parle, Kline dans le dernier. Ang Lee épate souvent. 

Bon congé aux chanceux qui auront congé en raison de l'Action de Grâce Étatsunienne, et il n'y a jamais meilleur Dieu que ceux et celles qu'on peut regarder dans les yeux.  

mercredi 26 novembre 2025

James A. Garfield, Le Président Mort d'Incompétence

James est né dernier enfant d'une famille de 5 à Orange Township, devenu Moreland Hills, en Ohio, dans l'extrême pauvreté. Son père fermier meurt d'un accident de travail quand il n'a que 18 mois. La famille est très religieuse. Enfant comme adulte, il est vorace lecteur. Maman se remariera pour mieux faire vivre la famille, mais ce ne sera jamais heureux pour James. Il sera très proche de sa mère toute sa vie, et commence à travailler dès ses 17 ans pour y mettre du sien dans les finances de la famille. Comme il lit beaucoup et qu'il était très bon à l'école, il arrive à se dénicher des postes d'enseignants. Commençant, concierge. Sans père, il était souvent moqué par les jeunes de son âge, il appris à avoir la couenne dure. Il sera enseignant et élève en même temps, de Grec. Se fait remarquer pour ça. Compose avec une attention favorable qui le grise. Lui donne envie de se présenter publiquement avec confiance.

À29 ans, il sera admis au barreau comme avocat. Orateur talentueux. Sous la présidence d'Abraham Lincoln, il sert dans la Guerre de Sécession sous Grant, qui se bat contre l'esclavagisme. Et ultimement gagnera la guerre. Il sera major dans cette guerre, donc assez près de Grant. Dont il n'est pas nécessairement l'ami, car trop proches en rang, et à la quête des mêmes titres de rangs militaires, à l'avantage de son patron, Grant. Cette "rivalité" se transpose quand les deux sont courtisés par le parti Républicain suite à l'assassinat de Lincoln. Grant aura encore le meilleur en succédant à Andrew Johnson, qui avait été le président de transition suite au décès. Fort en mathématiques, il développera une théorie de pythagore. Pour le plaisir. 

Toujours très religieux, il sera aussi prédicateur. Et prêt à être Républicain, il ne dit pas toute la vérité lorsque mêlé à des histoires de fraudes. Le vent tourne en sa faveur quand les supporteurs de l'ex-président Grant, perdent la nomination Républicaine afin de tenter de reprendre le pouvoir, qui est allé aux Démocrates de Rutherford B. Hayes pendant 4 ans. James Garfield devient le nouveau représentant républicain, puis, est voté 20e président des États-Unis, en novembre 1880. 

Charles J. Guiteau est mentalement déséquilibré. Narcissique à souhait, il rapporte tout à lui-même. Quand il survit au naufrage d'un bateau sur lequel il se trouvait, il se croit même investi d'un don divinatoire. Son propre père met souvent en garde contre ce fils qui a toujours magouillé et souvent inventé des succès personnels comme le font les narcissiques extrêmes. Quand Garfield est élu pour représenter les Républicains, Guiteau avait signé un article avant sa victoire en sa faveur. Et il se convainc que si Garfield est président, c'est grâce à lui. Il ne sent aucune reconnaissance de personne. S'en insurge. Se trouvera un fusil au dépanneur du coin. Suit Garfield une première fois afin de connaitre ses habitudes. Il s'est choisi un beau fusil avec un manche en ivoire "pour le musée qui exposera les objets de ce jour historique!"

Ce jour historique, c'est le 2 juillet 1881. Garfield n'est président que depuis le mois de mars. Il est sur le point de partir en vacances à la station de la 6e rue du Baltimore & Pontiac Railroad de Baltimore. Il parle avec plusieurs membres de son cabinet sans réaliser que Guiteau surgit et lui tire deux balles, une qui lui passe par le bras et l'autre dans son dos, au travers d'une de ses côtes et sort par l'abdomen. À la même station, au même moment, le fils ainé d'Abraham Lincoln. Assassiné 16 ans avant. Étrange coïncidence. 

Garfield aurait dû survivre. Mais les antiseptiques viennent tout juste d'être inventées et comme toute nouvelles invention, il y a résistance quand à son utilisation. Comme certains médecin de nos jours résistent aux vaccins, les médecins qui opèrent Garfield ne croient pas encore aux antiseptiques. Et Garfield sera infecté par manques sanitaires et par des outils de chirurgie non nettoyés de manière appropriée pendant qu'il est opéré.

Fatalement. À 49 ans.

Son passage comme président de seulement 9 mois ne sera pas toujours calculé dans les énumérations présidentielles car il n'a jamais eu le temps de faire quoi que ce soit de très pertinent.

Comme l'idiot actuel en poste, qui se pense efficace mais qui a les pires idées possibles depuis janvier. 

Qui a, à sa manière, infecté gravement le parti dans lequel il a plongé.  

Et qui a fait encore le mauvais choix de lancer sa publicité récemment sur son fusil portatif sur la station propagandiste Fox. À acheter à prix modique. 

Parce qu'aux États-Unis, on se présente désormais parfaitement merdique. Si l'incompétence présidentielle tuait, on aurait pas plus de président qu'on aurait de vice-président...ou de directeur du FBI, ou de la sécurité nationale, ou de procureure de la justice, aux États-Ennemis. 

mardi 25 novembre 2025

Le Détournement Cognitif Tenté sur l'Économie

Les élections spéciales aux États-Unis du 2 novembre dernier ont été catastrophiques pour les Républicains. 

Qui ont tout tout tout perdu. 

Dans les multiples post-mortem suivant la terrible soirée pour eux, un de consensus a été qu'il fallait que le président cesse de prétendre que l'économie, aux États-Unis, se porte bien. Et qu'il devra à un certain point voir que les citoyens/citoyennes des États-Unis, comme promis par tous les connaisseurs en économie, souffrent des abusifs et injustifiés tarifs douaniers imposés par les intimidateurs USA. Le parti républicain le reconnait, la première victime de ses tarfis abusifs sont les États-Unis eux-mêmes. Ils ont amené le sujet à celui qui se pense roi. A-t-il écouté leurs conseils ? Voici ce qu'il avait à dire après ces sommets de médiocrité politique. 

"...en 9 mois, on a sauvé 600 000 Étatsuniens des programmes alimentaires, ils n'en ont plus besoin, ce qui est un record, je parles à mes candidats et leur dit que si ils/elles veulent gagner leurs élections, il faut parler des ces succès majeurs. Le prix de l'essence est descendu à 2$. le prix des produits d'épicerie, sauf le boeuf, est aussi descendu, mais même le boeuf va finir par descendre. On doit en parler. Les prix des épiceries sont vraiment descendus. Les États-Unis ont la meilleure économie, les gens ne le voient pas. Et vous le verrez encore plus dans les 10-12 prochains mois, ceci est l'âge d'or du pays..."

les oeufs...
...quelle surprise, il renchérit sur toutes les menteries. Les prix dans les épiceries montaient en janvier 2025 de 1,4%. On frôle encore, le 1%. C'est la plus haute montée des 3 dernière années. Mais Ding Don tente un de ses multiples détournements cognitifs à propos de l'économie. Il a diffusé sur son site de mensonge, le 5 novembre suivant, qu'il y a un an, que l'une des plus grande victoire électorale de toutes l'histoire des élections, avait un an et que l'économie n'avait jamais autant explosé. Que les coûts descendaient de beaucoup. Que l'objectif était de rendre tout ça abordable. Et qu'il adorait les Étatsuiens.

D'être aussi naïfs.

Il a aussi annoncé que les prix pour le repas offert par la chaine Wall-Mart étaient descendu de 25% avant qu'on lui fasse remarquer que c'était plutôt les rations du repas présentés qui étaient réduits...le repas de 2024, sous Biden, contenaient 21 items, celui de 2025, sous l'idiot, en contient 15. En octobre, on annonçait même des cessations d'emplois massives comme ça faisait une éternité (les années 80 de Reagan) qu'on en avait annoncées. En décembre 2007, c'était le second plus gros rapport de cessations d'emplois à vie des États-Unis, ce qui a mené...à une récession.  Ça devrait être indice de fumée menant au feu. Le Washington Post de Jeff fucking cunt Bezos avait même titré que les coupures d'emplois se sont élevés en octobre, à des chiffres de récession. Les 1.1 millions d'emplois perdus se sont rapprochés de la récession forcée par la pandémie. Où cette fois, le même président con avait comme excuse, la pandémie pour justifier.

Cette fois, même Amazon, UPS et Target ont été forcés de limoger des braves employé(e)s. 

Ce que le dément président dit aux citoyens est de ne pas croire les prix que les gens voient et paient, comme cette pauvre femme qui payait ses médicament contre le diabètes 26$ et qui doit désormais payer la même chose...499$...et en pleure sur Tik Tok. Cet homme, qui n'a probablement jamais mis les pieds dans une épicerie, a aussi comme idée qu'il faille s'identifier par une carte d'identité, à l'épicerie.  Il reconnait que le boeuf est hors de prix me se le procure en Argentine...à qui il donne 40 mlliards...


Les prix de l'essence ont augmenté de 5,1 %. L'électricité coûte 40% de plus qu'en 2020. Son truc est un truc qu'il a vu dans les films. Les Star Wars. Ou un Jedi arrive à contrôle la pensée humaine. Vous voyez des prix astronomiques. Vous ne voyez PAS le prix astronomique que vous allez payer. Vous pensez que votre vie est en train de basculer en perdant votre emploi, mais non, tout-va-beaucoup-mieux. 

SA vie va mieux. Il vient de réunir tous ses cryptobandits et a pompé des zillions en quelques jours, le temps que bitcoin lui-même en tombe malade. Mais entretemps, illégalement, il s'est enrichi. Lui, sa famille, ses amis riches. Ses magouilleurs et avaleurs de couleuvres. Ce n'est pas celui qui a redécoré la Maison-Blanche de trucs doré achetés chez Home Dépôt, qui efface l'aile Est de la Maison-Blanche pour en faire une salle de balle nazie,  qui va apprendre au peuple ce qui va bien ou pas. 

Chaque fois que KKKaroline Leavitt parle des profits des tarifs, c'est le peuple des États-Unis qui a payés les chiffres avancés. Les tarifs sont une taxe.   

Quand il dit que les gens n'ont plus besoin des aides alimentaires, il ment encore. 
IL LEUR A ÉTÉ COUPÉ. ILS N'Y ONT PLUS ACCÈS.  

C'est pas du tout la même chose.

Son ego est si toxique qu'il préfère gagner une négociation que de mettre à manger sur les tables ou rendre des accès aux soins de santé faciles. Ses priorités son envers lui et ses proches et ses amis qui lui remplissent les poches.  

TACO (Trump Always Chickens Out) a fini par faire tomber les tarifs sur le café, les fruits triopicaux...et le boeuf.

Les gens ne croient plus ses menteries sur l'économie. 

AUCUN chiffre ne peut être cru de la bouche des Républicains. 

Qui se sont servis de la fermeture du gouvernement pour ne pas divulguer les chiffres du dernier mois.

Chiffres qu'on ne peut plus complètement croire quand ça vient d'eux.  

Puisqu'ils ne voient pas que l'économie plante au pays. 

Et que les prix explosent.

lundi 24 novembre 2025

Mystifiants Radiohead

Les messages subliminaux existent depuis longtemps dans l'art

C'est très récurrent

On appelle ça, de nos jours, souvent des easter eggs. Comme dans oeufs de pâques, qu'il faille faire chercher aux enfants à Pâques. On cache quelque chose sans vous le dire, à vous de le trouver. 

Mais parfois l'appât est très exposé. C'est toujours pour s'amuser. Un verbe si beau dont on oublie la saveur: amuser

Dans leur clip Just, single tiré de leur second album, l'excellent The Bends, on y voit un homme choisissant de se coucher au sol sur le trottoir. Un autre homme s'enfarge dans son corps étendu par terre. Ils discutent ensemble. Sous-titrés, on lit leurs échanges pendant que Radiohead joue sa chanson, ailleurs. Des gens s'inquiètent du pourquoi de son geste, qu'il insiste de ne pas en révéler la cause. Des gens s'amassent autour, même un agent de police. On s'impatiente à savoir pourquoi il fait ça. Il finit par accepter de le dire, même le band, de ce qui semble être d'une fenêtre donnant sur la rue, se penche pour écouter ce qu'il a à dire, et ce sera le seul moment où le dialogue ne sera pas sous-titré. Il faut le lire sur ses lèvres. Même qu'on fait exprès pour nous rendre la tâche compliquée. Deux gros plans sont utilisés d'angles différents, pour qu'on ne comprenne pas facilement. 


Les théories sont allées dans tous les sens. De "I just can't take it anymore" à "Radiohead" en passant par "We're all pretending to be okay". Le mystère était volontaire. Les gars de Radiohead sont très intelligents. Ils voulaient que chacun/chacune, se fasse sa propre idée. S'approprie sa compréhension vibratoire. L'essence de leur art.

Peu de bands dans les années 90 ont évolué avec autant d'ébullition de manière aussi radicale sur quelques 15 ans qu'eux. Leur catalogue n'a jamais cessé de négocier les structures, l'audace et les fragmentations avec chaleur et aliénation. Mélodiquement et avec abstraction. Les trois premiers albums sont orientés par les riffs de guitares enragés aux racines grunges propres aux années 90. Mais même dans leur plus "conventionnel" Radiohead laissait poindre des moments d'inconforts comme cet homme couché au sol sur un trottoir d'Angleterre, mais avec un policier New Yorkais à son oreille...

Le point de rupture avec le traditionnel n'est jamais loin. 

Avec The Bends, on suggère fragilité et existentialisme. Vulnérabilité émotive. Beauté spectrale. Ok Computer serait encore plus dystopique. Riche en arrangements. Et expérimental par moments. Presque digital comme le titre de l'album le suggérait favorable à la technologie. On articule ce qu'est être de réseaux interconnectés, surveillés. disloqués. La déconstruction et la reconstruction allaient s'imposer. Du rock alternatif à l'anxiété digitale. trajectoire toujours riche en textures, en tensions et en transcendance. Kid A et Amnesiac, frères presque jumeaux. remplacerait les exploits à la guitare par les nuances de synthés, les échantillonnages, les arrangements vocaux désincarnés. Les mix concentrés. Les airs hantés. Ondes Martenot fantômes. L'ego de la rock star dissoute. La fluidité qui coule. De nouvelles formes de beauté. Quand arrive Hail to The Thief, ma chanson préférée d'eux s'y trouve. Nihiliste dans le texte. Crescendo fameux pour moi. Le chaos devient clair. On intègre digital et humain. Comme dans un turbulent rêve fiévreux politique. 

Jusqu'à la perfection (personnelle) arc-en-ciel. 

Après des années à explorer la déconnexion. In Rainbows plonge à l'intérieur la palette de la chaleur. Les textures, la voix, les guitares, l'équilibre est parfait. L'album est même frère spirituel de Ok Computer. 10 ans plus tard, deux albums de 10 chansons (non Ok en a 12), In Rainbows lancé le 10/10 après 10 jours de messages cryptiques dont le dernier annonçait l'album à sortir dans 10 jours, les deux titres de 10 lettres, In Rainbows et Ok Computer semblent se répondre. Ok Computer est externe, anxieux et macro. In Rainbows, interne, sensuel et micro. Ok... dissèque les systèmes.  In... habite les corps. Ok... plane dans la terreur métallique. In...brille de couleur organique. 

Placé côté à côte, comme ils en ont eu la bonne idée sur Spotify sur un album appelé habilement Radiohead 0110, où on y met la première chanson d'Ok...suivie de la première d'In... et ainsi de suite pendant 1h36 glorieusement musicale, on vit la descente et l'ascension. Le diagnostique et la guérison. La fragmentation et la reconstruction. L'Arc-en-ciel naturel ne nie pas les sombres prémonitions d'Ok, blanc froid informatique. Il complète le tout avec une résilience émotive qu'ils avaient besoin de vivre sur 10 ans. Et que les plus fidèles comme moi ont vécu avec eux. 

Ces 2 albums sont comme deux chambres d'un même coeur. Une contractée, l'autre relâchée. Bouclant la boucle d'une tension restant arc moteur cohérent de la musique moderne comme cette manière d'auto distribution qui voulait alors, en 2007, qu'on paie ce qu'on voulait pour télécharger l'album sur nos applications. Et qui fût un relatif échec puisque le montant moyen payé dans le monde aura été de 6$. Moi je l'avais téléchargé gratis. Mais c'est un album parfait pour moi et qui marque encore ma vie. 

Si Ok Computer capturait le futur qui ne s'ouvrait pas autant qu'il se refermait sur soi-même, In Rainbows capturait l'idée d'y avoir survécu.

J'ai 502 listes de lectures sur mon téléphones de presqu'autant d'artistes que j'aime, et des thématiques personnelles. Elles ne sont pas toutes de même durée, c'est selon intérêt, et je serais menteur de prétendre que je les écoute toutes régulièrement. Elles ne sont pas toutes bien équilibrées non plus.

Mais celle de Radiohead, Paranoid Android, 3h04, est parfaitement équilibrée pour moi. Me transporte entièrement. 

Et le combo d'Ok...et In... j'y retourne encore très souvent à cette 1h36.

Radiohead me garantie voyage à chaque écoute.          

Sans subliminal. 

Ou avec ?...

Je ne sais trop.

Avec mystère, chaleureux pouls existentiel et textures sonores qui me charment entièrement, très certainement. 

Soignant l'androïde paranoïaque en moi.