Il est un talent qui a immensément fait progresser le monde musical, mais partout ailleurs, il est attardé.
En 1976, saoul sur scène, il a dit au micro pour son public britannique qui était alors en élections, que l'Angleterre était un pays de blancs qu'"On" ne voulait pas de noirs ni de jaunes et qu'on aurait besoin que ce soit clair qu'ils ne seront jamais les bienvenus au pays. Il a conclu en criant de garder l'Angleterre blanche. Cet élan raciste était aussi un appui au candidat (raciste) Enoch Powell, un eunuque intellectuel.
Non fiable en amour, et en amitiés, il a été abusif envers ses partenaires et ami(e)s souvent aux prises avec des dépendances alcooliques ou de drogues dures. Ceci ne justifiant jamais cela. Il n'a pas été un père exemplaire pour les enfants qu'il a eu de multiples femmes. Finalement, pendant la pandémie, il a été du du côté des ridicules, se mobilisant (avec Van Morrison) contre le confinement, les vaccins, désinformant à outrance, et épousant toutes les théories du complot.L'état de son jugement est triste. Mais musicalement, il été indéniablement marquant dans le développement du doigté de guitariste à travers le monde.Mais aussi si détestable...
Voici 3 temps de son oeuvre qui sont issus d'une même pulsion amoureuse, plus ou moins saine.
L'obsession.
Layla (1970).
Inspiré d'un livre que son ami Ian Dallas lui avait donné, The Story of Layla & Manjun, du poète perse Nizami Ganjavi, au 12e siècle, racontant l'histoire d'un jeune homme tombant en amour si fort avec Layla qu'il en devient fou et jamais ne pourra la marier, Eric compose la chanson titre de l'unique album du groupe Derek & The Dominos. Clapton est marqué par ce livre car au même moment, il est lui-même fou amoureux de la femme de son meilleur ami, l'ex-Beatle George Harrison, Pattie Boyd. Et ne le cache pas à Pattie. Qui lui demande de taire cette passion. Harrison et Boyd seront mariés jusqu'en 1977, mais depuis 1974 Boyd est séparé de George, a une affaire avec Eric, dès 1971 et quittera le Beatle pour ensuite être partenaire de celui qui lui promet totale admiration. Eric. Le mariant à tour, en 1979.La passion.
Wonderful Tomight (1977).
En 1976, Paul McCartney achète le catalogue entier des chansons d'une de ses idoles, Buddy Holly. Il fera aussi, année après année, avec sa femme Linda, un party hommage à Holly. C'est en attendant que la belle Pattie se fasse plus belle encore pour cette soirée qu'Eric compose sur le lit la chanson qui sera de son premier album solo, Slowhand. Ironiquement, Clapton était aussi présent, auprès de son ami George Harrison, quand ce dernier a créé la somptueuse chanson Something, qu'Harrison composait inspiré de son amour...la même Pattie Boyd. Pour Clapton, c'est comme une renaissance de l'inspiration que lui inspire à son tour, la belle Pattie. Mais le mariage sera tumultueux, ponctué d'abus, d'une certaine violence, et d'infidélités. Sale. La douce chanson ne le laisse pas encore deviner.La nostalgie amoureuse.
Old Love (1989).
Le couple Boyd-Clapton divorcera en 1988. La même année, il compose alors un morceau de résignation, mélancolique, et plein de torture émotive. Il raconte vouloir passer à autre chose, mais restant accroché aux amours du passé, bien entendu, le lien avec Pattie, fraichement séparée, est évident. Le titre est contradictoire puisque la séparation est plus neuve que vieille, mais c'est l'amour qui est vieux, et Clapton se raccroche à ses première pulsions de désir dès 1966, quand il a rencontré Pattie pour la première fois. Et a tout de suite craqué pour elle. Ça reste dans l'obsession originale mais il se la joue "victime". Dur à pleurer. Il l'a composé avec l'excellent Robert Cray qui y joue de sa guitare.
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