Les jeunes, femmes surtout, n'ont plus le droit de dire, n'ont que le droit de retenir leur langue. Mais quelque part aux États-Unis, il y a un(e) jeune qui a en main une copie du chef d'oeuvre Catcher in the Rye, et les yeux et la tête dans ce brillant livre. Mais la démocratie meurt dans la noirceur. Et pas beaucoup plus loin, un(e) jeune du même âge a dans les mains un fusil. Mais une seule de ces deux choses a été bannie dans certains États des États-Désunis. Et ce n'est pas celle qui peut vous transpercer la peau et vous supprimer mais celui qui dit "fuck you" sur plus d'une page.
Voulant devenir les surveillants d'eux-mêmes, contrôlant choses dites, choses pensées, on se bâillonne.
Là-bas, aux États-Unis, il y a un(e) enfant assis(e) à l'ordinateur de sa mère, lisant une page de l'internet valorisant le Ku-Klux-Klan ouverte au grand public. Ce même enfant ne pourrait jamais lire To Kill a Mockingbird, depuis peu, depuis que le racisme est décomplexé. Parce que son école a banni ce chef d'oeuvre littéraire de Harper Lee pour son utilisation de mot en N.
La brillante poète et essayiste Maya Angelou est bannie, bannie, BANNIE. Parce qu'elle parle de viol. Il est interdit de parler de viol à l'école. On leur apprend que si quelque chose arrive, il n'est pas nécessaire d'en parler. Ils construisent ce nouveau magasin à rayons afin qu'ils oublient ce pour quoi ils devraient vraiment se sentir digne. Ils les construisent avec la sueur hispanique, la sueur noire, la sueur esclavagistes, la sueur autochtone, à la sueur de ceux et celles qui se sont toujours battu pour simplement se faire entendre.Là-bas, aux États-Unis, ici au Canada, les routes transcontinentales ont été bâties par les camps de concentration japonais. Ces choses sont absentes des livres d'histoire. On leur apprend qu'il vaut mieux de se taire que de rendre les gens inconfortables. Là-bas, aux États-Unis, les filles qui graduent cherchent pendant des heures leur robe de bal. Pendant que dans le Sud, des jeunes du même âge cherchent dans les objets perdus, se magasinant un manteau d'hiver qu'ils n'ont pas le moyens d'acheter. États-Unis, pays de toutes les inégalités.
Les jeunes sont en retard et fatigués en classe parce qu'ils ont travaillé tard en soirée, on donne des prix pour le moins d'absentéisme en classe, mais aucun prix pour sauver les finances de sa propre famille. Ils parleront de ta musique comme celle du ghetto, parce que pour chaque pauvre il y a un(e) plus riche. Les écoles font la promotion de s'aimer soi-même, mais parlent du pourcentage de gras très publiquement en éducation physique.
Là où le mot trans est banni, banni, BANNI. Aux États-Désunis.
Les filles doivent endurer les regards pervers dans leurs uniformes d'écolière, et supporter qu'un bon athlète, agressant une meneuse de claques, soit protégé par leur entraineur et l'école. Les femmes sont tuées pour avoir rejetée des avances. Ici, là-bas, partout. Mais aux États-Unis, ils ont un outil légal qui se décharge avec efficacité.Ce qu'ils apprennent de nos jours: ne voient pas, n'entend pas, ne parle pas, ne cours pas, garde les yeux bas, et sur ton bureau, glisses toi sous celui-ci, si tu crois que c'est un pétard ce bruit.
Les meilleures leçons, là-bas, aux États-Unis, ne sont pas celles qu'ils apprennent de l'école, ce sont celles qu'ils/elles se rappelleront privés d'apprendre.
Comme la vie commence à la naissance et Dieu n'existe pas.Dieu, c'est toi.
Satan a été inventé autour du 16e siècle quand on a compris qu'on pouvait dominer les gens par la peur. Jusqu'alors, il n'était pas dans le roman de la Bible.
Là-bas, aux États-Unis, on votera au prochain mardi, une femme de couleur ou un menteur agresseur raciste. Peu importe l'issu, le candidat raciste sera ou bien dans un pouvoir malsain pour l'humanité encore 4 ans, ou bien presqu'assuré prisonnier dans un costume orangé.L'appui de certains riches comme Jeff Bezos et Elon Musk pour le candidat impossible confirme qu'ils veulent préserver une pyramide où ils seront toujours protégés, impunis dans la tricherie et adulés par l'immaturité Trump.
Là-bas, aux États-Unis, qu'on lui dise fuck you sur plus d'un vote.
Par simple dignité humaine.
Qu'il soit enfin banni de l'espace présidentiel.
Sa simple présence restant toujours, tout simplement ahurissante.
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