lundi 30 novembre 2009

Un casting impeccable


Suis allé voir Brothers de Jim Sheridan.

Il s'agit de l'adaptation d'un film danois.

La version Américaine met en vedette Tobey Maguire, Jake Gyllenhaal, Natalie Portman, Sam Sheppard, Mare Winningham, Bailee Madison & Taylor Geare.

Le film est très intense, excessivement bien interprété et très réussi.

La vraie de vedette c'est toutefois Avy Kaufman. La responsable du casting.

Tobey Maguire et Jake Gyllenhaal ont un petit quelque chose de commun qui pourrait en faire de vrais frères dans la vie. C'est un détail non négligeable dont bien des directeurs de casting font fi bien souvent. Ainsi on retrouvera un blond aux yeux bleus comme fils d'un papa aux cheveux et aux yeux noirs et d'une mère brune aux yeux marrons. Ou deux comédiens qui ne se ressemblent pas du tout et qui jouent des frères et soeurs. Il fallait du flair et un certain talent pour réunir ses deux acteurs sur grand écran. Natalie Portman n'a jamais été aussi convaincante et ses deux petites filles (Bailee Madison & Taylor Geare) ajoutent une touche de réalisme tout à fait désarmante. Elles sont absolument merveilleuses dans des rôles franchement pas faciles.

Sheppard et Winningham viennent compléter un casting parfait.

On récompense à peu près tout aux oscars. Étrangement et inexplicablement on ne récompense pas la/le responsable des ingrédients qui composent la chimie d'une équipe. La personne qui s'occupe du casting.

Le succès de Brothers sera surtout grâce à des perfomances d'acteurs tout à fait exceptionnelles. De tout âge. De toutes nationalités aussi. On embarque à 100% parce que les acteurs nous prennent au collet et nous font traverser l'écran.

Le casting c'est tout un art. Voilà pourquoi je me propose d'honorer les 5 meilleurs castings que j'ai eu la chance de voir dans ma courte vie.

Rien de scientifique, juste de l'impeccable travail d'équipe qui ont rendu des oeuvres qui pouvaient paraitres ordinaires sur papier en quelquechose de sensationnel pour l'oeil.

5-The Talented Mr Ripley (1999) casting: David Rubin
Matt Damon en contre-emploi y est profondément troublant en désaxé dangereux, Jude Law est un total fantasme féminin, il incarne dans ce film l'adonis parfait. Gwyneth Paltrow complète le triumvirat avec beaucoup de délicatesse. Phillipe Seymour Hoffman est plus-que-convaicant dans le rôle d'un snob à la limite de l'arrogance. Phillip Baker Hall domine toutes ses scènes en patriarche influent. Cate Blanchett est encore et toujours parfaite jusqu'à la dernière scène...

4-The Royal Tenenbaums (2001) casting: Douglas Aibel
Gene Hackman n'aura jamais été aussi détestable que lorsqu'il fait croire à une Angelica Huston hystérique qu'il a le cancer simplement pour attirer sa sympathie. Gwyneth (again!) n'aura jamais été aussi belle que dans le rôle de la surdouée soeur adoptée, incapable de sourire et plutôt dépréssive. Les frères Wilson, Owen & Luke) sont tout simplement désopilants dans leurs rôles grotesques de stars déchues respectifs. Ben Stiller et Bill Murray sont à la hauteur de leur talent et nous font rire à en pleurer. Danny Glover et Seymour Cassell sont vénérables.

3-Gosford Park (2001) casting: Mary Selway
Les castings des films de Robert Altman sont toujours en soi des ensembles dignes des plus belles chorégraphies d'équipe. Si un trophée devait être alloué pour le meilleur casting il faudrait que le nom de Altman y soit associé quelque part. De M.A.S.H. à McCabe & Mrs Miller en passant par Nashville, Streamers, The Player, mais surtout Gosford Park, en choisssant un casting impeccable on croit davantage à l'univers dépeint par le réalisateur, le scénariste et le directeur photo impliqué. Maggie Smith, Michael Gambon, Kristin Scott Thomas, Camilla Rutherford, Charles Dance, Tom Hollander, Helen Mirren, Bob Balaban, Clive Owen, Ryan Phillipe, Emily Watson, Alan Bates, Derek Jacobi & Richard E. Grant nous font croire au monde de Upstairs/Downstairs et font de ce film un chef-d'oeuvre.

2-Little Miss Sunshine (2006) casting:Justine baddeley & Kim Davis
La jeune Abigail Breslin en princesse aveugle, Greg Kinnear et Toni Collette en parents qui feraient tout pour leur petite fille chérie, Paul Dano en ado en grève du silence, Alan Arkin en grand-papa rock'n roll (récompensé aux oscars pour ce film d'ailleurs)& Steve Carell en oncle homosexuel font de ce petit film fait avec des bouts de ficelle une merveille. Quand les deux directrices de casting on choisi Carell pour le rôle de l'oncle elles doutaient toutes deux de son talent, Carell n'ayant presque pas d'expérience de jeu. Toutefois un an avant la sortie du film Carell a tourné The 40 year-old Virgin qui est devenu un grand succès de la comédie puis sa série The Office a raflé presque tous les Emmys dont celui du meilleur acteur pour Carell. Il passait de "gars dont est pas sûr" à "valeur sûre" juste à temps pour la promotion du film indépendant.

1-The Godfather (1972) casting: Louis DiGiaimo, Andrea Eastman & Fred Roos
Tout a étét dit et écrit sur ce classique du cinéma. L'équilibre des performances de James Caan, Marlon Brando, Robert Duvall, John Cazale, Al Pacino, Sterling Hayden, Diane Keaton, Richard Castellano, Talia Shire & Alex Rocco était si convaincant, le buzz autour du film était si bon, que le "OK" pour en tourner un deuxième a été donné avant même que le film soit terminé de tourner. Gianni Russo, qui était lui-même un mafieux, a réussi à se glisser dans le casting dans le rôle de Carlo Rizzi. Aujourd'hui je côtoie par la bande beaucoup de ses gens sans le vouloir. Je peux jurer que 40 ans après le film, certains des comportements de ses acteurs, certaines de leurs manies et leur attitude en général est souvent calquée sur des scènes de ce film. C'est dire à quel point le casting visait juste.

Faudra un jour récompenser cet indispensable travail qui peut faire toute la différence dans la sauce d'un bon film.

À la recherche d'un nouveau héros


Jean Charest ne fera jamais de commission d'enquête, enlevons nous cela de la tête.

Cette entreprise tentaculaire salirait trop de monde et leur frère et tout le monde, littéralement TOUT LE MONDE as we know it au Québec, toutes les structures se retrouveraient au banc des coupables.

Le monde est croche c'est ce qu'on en dit. Mon chum pis moé, mon chum pis moé.

Le Québec est un château de carte face à un énorme ventilateur que Charogne ne veut pas actionner.

Les Péquistes le savent, les Libéraux le savent, le peuple le sait, ce qu'il reste de l'ADQ le sait aussi, François Paradis y réfléchit encore (son hamster fonctionne moins vite); même le chef de police de la ville de Montréal (dans le rôle qui devrait être celui du premier ministre) ne fait pas confiance aux mesures entreprises pour enquêter sur l'attribution des contrats dans le milieu de la construction.

Alors maintenant que l'on sait qu'il y a quelque chose de pourri au royaume du Danemark on fait quoi du royaume? Puisqu'ils nous baisent tous sans scrupules pourquoi devrions-nous respecter quoi que ce soit venant de ce gouvernement peuplé de pourris?

Je suis donc parti à la recherche du nouveau héros Québécois qui rendrait justice à ce peuple qui est assez creton pour avoir reconduit ses gens pour encore trois ans au pouvoir. Car ce sont bien trois grosses années qui nous restent aux prises avec ses vauriens. On a pas fini de s'indigner. On va tous devenir des versions réduites de page fronticipices du Journal de Montréal.

Je suis parti à la recherche d'un héros. Mais les héros n'ont pas la côte. Daniel Leblanc, le journaliste qui a mis à jour le scandale de la comission Gomery se fait taxer afin qu'il révèle la source du confident appellé MaChouette. Richard Colvin, dont le travail était d'alerter si il y avait des incongruités dans le traitements des prisonniers étrangers, et qui a fait 18 rapports s'inquiétant du traitement Canadien des prisonniers étrangers se fait lui aussi taxer par les cancres de Stephen W. Harper. L'époque est aux cancres. Même chose à Jonquière, les pauvres employés de chez Wal-mart réussissent à se syndiquer, le géant Étatsunien choisit de mettre la clef dans la porte, les juges disent "Zavez le droit de les écraser comme des fourmis et de continuer de les traiter en insectes".

J'ai donc éliminé tout le personnel politique pour trouver mon nouveau héros. Khadir, David et Marc-Boris Saint-Maurice aussi. Les réseaux se touchent de trop près et ces trois là sont tellement confortables dans leur rôle de plombiers que de les mettre sur le premier trio ne rendrait service à personne.

IL nous faut du sang neuf comme modéle de société. Une personalité de la télé est hors de question puisque le milieu artistique fait appel à un masque. On a besoin de quelqu'un de pur, de franc, de direct, de transparent, d'honnête. Mais quelqu'un avec des idées. Et un sens des affaires. Un allumé inspirant.

Sur le beau tapis blanc que la matin avait installé sur ma banlieue j'ai trouvé.

Ça m'est venu comme un reflux gastrique nous vient spontanément après avoir ingurgité trop de poulet frit Kentucky.

François Gourd

François Yo Gourd: V.I.P. (Véritable Idiot Professionnel), foulosophe et niaisologue. François Yo Gourd est un imbécile heureux qui pleure des fois tout de même. Ayant ouvert avec deux complices le chic Cabaret Les Foufounes Électriques, il a tout tenté, de l’acide aux champignons. Président et candidat du parti Neorhino du Canada. Réalisateur des films L’Avis d’un Fou. La Pharmacie de l’Espoir, Masturabation Libre le Manisfeste et La Luna Llena de la Libertad. Co-réalisateur du film Le Village de l’Île Perdue. Organisateur des cabarets Symfolium et de la Pleine Lune durant plus de 15 ans. Adepte peintre, sculpteur, écrivain, comédien improvisateur et maître sans cérémonie, artiste multi-indisciplinaire. Devenu un vieux singe, il médite sur l’inutilité de l’humanité. Ayant écrit le manifeste du parti Neorhino: L’Utopie Réalisable, il tente de séparer le Québec du Canada afin de l’unir à Cuba et de créer le Cubec Libre.

Pouvez pas dire que c'est pas plein de projet ça.

Et de plus fort inspirant.

Merci Québec, province qui a sa capitale nationale mais pas on pays, merci de nous fournir des gens inspirant.

samedi 28 novembre 2009

Gilles Carle (1929-2009)


C'était la fierté de Maniwaki où il est né.

Élevé à Rouyn-Noranda en Abitibi-Témiscamingue, il déménage à 16 ans à Montréal pour étudier le dessin à l'École des beaux-arts puis à l'École des arts graphiques de Montréal. Après avoir étudié en Lettres à l'Université de Montréal, il participe dans les années cinquante à la création de la maison d'édition l'Hexagone qui publie notamment à l'époque les oeuvres de poêtes comme Gaston Miron. Après avoir travaillé comme graphiste à Radio-Canada à partir de 1955, il joint l'Office National du Film du Canada en 1960 où il est d'abord recherchiste, puis scénariste avant de réaliser plusieurs documentaires.

Son premier long métrage de fiction est un détournement de mandat. Chargé de tourner un documentaire sur le déneigement et les équipes de déneigement à Montréal il demande au comédien Guy L'Écuyer de se pacter la fraise et de se méler aux vrais déneigeurs en se faisant passer pour un patron des opérations. Carle tourne quelques scènes de fiction avec Paul Hébert pour mettre de la chair autour de l'os de son film qui deviendra le classique La Vie Révée de Léopold Z. Il quitte l'ONF en 1966 pour les Productions Onyx avec lequel il scénarise et réalise Le Viol d'une Jeune Fille Douce (1968), Red (1970) et Les Mâles (1971) qui sont d'indécrottables reflets de l'époque au Québec.

Gilles Carle est l'un des premiers cinéaste/auteur au pays-qui-refusera-deux-fois-d'en-devenir-un.

Les années 70 offrent La Vraie Nature de Bernadette, La Mort d'un Bûcheron et la Tête de Normande St-Onge. Chaque film semble faire naître un talent inavoué chez ses interprêtes. Le premier film met au monde Micheline Lanctôt, le second révèle Willie Lamothe, l'acteur même si c'est la Filiatrault qui vole toutes les scènes dans une perfomance extraordinaire. Le dernier film nous fait découvrir pas seulement la tête de Normande St-Onge mais aussi le corps de Carole Laure, sa muse de l'époque. Les deux Pilons lui doivent aussi toute leur carrière n'étant de leur propre aveu "que deux bums cherchant la bataille qui ont maintenant la chance de le jouer à l'écran" entre les mains du magicien Carle.

Les années 80 sont cruelles pour les héros des années 60. Carle adapte Roger Lemelin avec Les Plouffes puis Louis Hémon avec Maria Chapdelaine. Ensuite il plafonne.

Doué pour la scénarisation et la création de personnages complexes mais authentiques à leurs réalités culturelles, l'œuvre de Gilles Carle est celle du conte, de la fantaisie, de la fable sociale amusée. Il est un incontournable du cinéma d'ici.

Depuis 1991, il est atteint de la maladie de Parkinson, une maladie dégénérative, qui paralyse peu à peu ses mouvements et le rend inapte à parler et à marcher.

Ce n'étais qu'une question de temps avant que le ciel ne le rappelle à l'ordre.

C'était la fierté de Maniwaki où il est né.
Et où il est décédé entouré de ses proches dans la nuit d'hier.

Encore chanceux sommes-nous qu'il ait immortalisé notre Québec en quelques 30 films.

Pour toujours et à jamais.

La décénnie de l'Instantané


L'autre tantôt j'étais au centre Bell avec Monkee, un ami à moi GodeMichel Chupagay, et Coco son adorable fille.

Devant nous, comme la dernière fois que j'avais été au Centre Bell, deux adolescentes avec des gilets des joueurs les plus "cute" des Canadiens.

Lapierre ou Latendresse je ne sais plus. Lapinisstendrefesse je crois.

Quoi qu'il en soit elles se sont photographié toute les deux au moins 50 fois pendant le match. Comme les deux adolescentes d'un autre match auquel j'avais assisté ailleurs au Centre Bell. Tout juste ne avant de moi elles aussi. N'ont pas photographié l'action plus bas pour laquelle elles avaient payé, elle se sont photographié elle-même en train de faire des frimousses. Peut-être avec ma main et des doigts méticuleusement choisis faisant des grossièretés à l'occasion derrière leur dos. Même les joueurs maintenant se regardent effectuer la dernière séquence de jeu sur l'écran géant du centre Bell une fois assis sur le banc.

Avant-hier j'entendais à la radio quelques commentateurs de l'actualité essayer de "nommer" la décénnie 00. De 2000 à 2010. Les années 20 ayant été les années folles, les années 60 les golden 60's, les années 80 les années X comment seront rappelées à notre mémoire les années 00?.

Premièrement il est trop tôt pour tenter de nommer la décénnie: elle n'est pas finie. On a besoin de recul pour ce faire. Mais en même temps l'envie de la nommer expréssement défini en quelque sorte la manière avec laquelle on devrait peut-être la qualifier.

La décénnie du "maintenant".

Un peu comme les deux/quatres adolescentes qui assistaient au match des Canadiens d'abord et avant tout pour pouvoir se mettre en scène sur le net en train d'assister à un match des canadiens, la plupart des actions des jeunes et moins jeunes de nos jours se vit en fonction de l'instantannéité. Des canaux d'informations qui se doivent de saisir l'information en temps réèl, quitte à raconter carrément n'importe quoi, des sites de style Twitter qui nous racontent que Lindsay Lohan fait présentement pipi au party d'Ashton Kuschner chez Demi Moore, des textos pour dire que l'on vit un grand moment au spectacle de Radiohead. C'est avec ses parcelles de moments cochés à l'agenda plus que vécu réèllement qu'une coquille vide comme Paris Hilton devient une icône dont on aura beaucoup de difficulté à expliquer l'utilité à notre descendance un jour.

Les temps sont au "maintenant", jetable demain, recyclable après-demain. Même si vide comme un produit de TVA et futile comme les chiffres gonflés d'un week-end de box-office.

Le "maintenant" n'est malheureusement pas toujours aussi important qu'on le souhaiterais. Il peut même devenir bien souvent aussi négligeable qu'un statut de facebook. Mais nous naviguons dans le "maintenant" à un point tel que LCN en a fait son slogan.

On avait réuni avant-hier 4 spécialistes à la radio pour discuter de la nomination de la décénnie 00 autour du paquet de nerfs Christiane Charette. C'est la moins profonde des intervenantes qui a à mon avis visé juste. En parlant de l'immédiat, de l'urgence du moment, de la deuxième tour qui explose en direct à la tivi. De Kathy Perry, saveur du jour, oubli de demain. Même si la crise du crédit confirme que "obtenez maintenant et payez plus tard" est totalement révolu on ne voit que l'Insatnt même car on ne vit que pour l'instant même. Le long terme est de moins en moins garanti. Du logiciel qui est totalement dans le coup et parfaitement passé date 36 mois plus tard en passant par la mariage à 22 ans et le remariage à 43.

On veut des chiffres maintenant. Quitte à les inventer.

Nos gouvernements financent un multimilliardaire pour le retour de la F1 à Montréal dont les retombées économiques sont très près de la fabulation alors qu'on nous demande de nous serrer la ceinture. Car on pense aux chiffres (inventés?) d'une seule semaine.

Éphémérité méritoire?

Right here, right then.

Alors, en ces temps de grandes décisions d'impact qui marquent au fer rouge le moment, qui de Marie-Ève ou Sophie Guillaume choisira-t-il?

(Expiration Août 2010 anyway)

vendredi 27 novembre 2009

Brautigan


Sa mère avait le clovis lousse.

Elle a eu son fils Richard d'un travailleur d'usine, vétéran de la 2ème grande guerre qui a été tenu dans l'ignorance de sa paternité pendant presque 50 ans. Mais elle a imposé comme père de substitution au moins 4 autres hommes dont le dernier était un alcoolique extrèmement violent qui levait la main facilement sur madame.

Richard Brautigan a eu une vie de misère.

Afin de lutter contre l'extrème pauvreté de sa famille, la mère de Richard ramassait au balai les excréments des rats de leur logement (impayé) afin de faire une recette quelconque qui nourrirait la flopée d'enfants qu'elle collectionnait (Richard + 2 soeurs plus jeunes de deux papas différents). À l'âge de six ans Richard a vécu un traumatisme majeur quand sa mère l'a laissé seul avec sa petite soeur dans une chambre d'Hôtel pendant plusieurs heures sans qu'il sache où elle se trouvait ou si elle allait revenir. Adolescent, par mégarde Richard a tiré une balle de fusil dans l'oreille du frère d'un ami. Miraculeusement sans le blesser gravement. Vers l'àge de 12 ans Richard Brautigan s'est réfugié, comme bien des écorchés, dans la plume. Il s'est joint au journal scolaire est s'est mis à publier des poèmes. Nous sommes dans les années 50.

Comme Richard est toujours pauvre comme Job, comme il peut passer de 7 à 8 jours sans manger, il tire volontairement des cailloux dans les vitres du centre de police dans le seul but d'être coffré, soit logé et nourri. Deux choses qui sont relativement négligées dans sa vie. Non seulement l'opération fonctionne mais devant son comportement erratique il est victime de multiples traitements à l'électro-choc qui le marqueront à jamais. Il est par la suite diagnostiqué comme schizophrénique paranoiaque et maniaco-dépréssif . Ce qui ne l'empêche pas de continuer à écrire. Pas juste des poèmes mais des essais aussi.

Il écrit A Confederate General From Big Sur et Trout Fishing in America lors du même séjour vacancier avec sa femme et sa fille en camping. Des vacances de quoi? de lui-même j'imagine car il ne travaille jamais autrement que lorsqu'il monte sur scène pour lire quelques poèmes de son cru lors de soirée de poésie improvisée à San Francisco. Son éditeur choisit A Confederate General From Big Sur pour publication. Ce sera un coup d'épée dans l'eau. Un échec. un effort qui passe inaperçu. Nous sommes dans les grouillantes années 60. 6 ans après l'échec de son premier livre est publié Trout Fishing in America qui devient instantanément un classique. Comme Brautigan a la bouille de l'emploi, au bon endroit au bon moment avec sa moustache de redneck et son air de cowboy à 6 pieds 4 il devient le symbole de la contre-culture hippie de San Francisco qu'il a pourtant en horreur.

Brautigan a publié 4 autres recueils de poésie et une autre nouvelle (In Watermelon Sugar-1968) mais fût largement rejeté par son public au début des années 70 même si il continuait de publier régulièrement. De l'avis de ses amis il fût "le bébé jeté avec l'eau du bain". Associé au mouvement hippie (qu'il abhorre je le répète) mouvement mort en 68 avec la tuerie-Charles Manson il est reconnu comme l'homme "d'un seul livre au timing impeccable et pour lequel le succès n'était peut-être qu'un hasard puisqu'écrit 6 ans plus tôt".

Les Beatles, des admirateurs, lui donnent la chance d'enregistrer certains de ces écrits sur disque sur leur étiquette Apple qui ferme ses portes avant même la fin de l'enregistrement. Le disque sortira quand même sur une étiquette plus petite et sans réèl écho médiatique.

Marié deux fois, associé à tout plein de femmes malgré sa modeste apparence la bouteille restera sa meilleure compagne. Parlant librement du suicide et de ses vertus de 1974 à 1984, il choisit en septembre de cette dernière année de se mettre le fusil dans la bouche et de tirer un grand coup.

Son corps est découvert seulement 41 jours plus tard, aussi décomposé qu'une truite d'amérique oubliée sur la rive.

De toute façon il était plus près des truites que des Hommes.

Cette année encore je place sur ma liste de cadeau de Noël Trout Fishing in America. Ce sera la troisième année de suite.

Si je ne l'ai pas je l'achète en janvier.

Ou bien je me verse un Crown Royal & Coke en pensant au pauvre Brautigan.

Victime de son éducation.

Déchiqueteuse en burn-out


"ben voilà" a dit la déchiqueteuse en poussant un long souffle qui semblait pratiquement être son dernier.

"Depuis la commission Gomery et même Conrad Black un peu avant que je travaille sans cesse...On m'avait dit que de travailler au gouvernement me donnerais un tempéremment de fonctionnaire, que je voudrais ralentir la cadence, que même si je ne voulais pas ralentir la cadence qu'on me forcerait à le faire et pourtant... Tout d'abord il y a eu Black qui n'a pas tellement eu le temps de faire grand chose car ses propres caméras de surveillance l'ont lui-même surpris. Heureusement car déjà je surchauffais depuis le week-end précédent. Mais là Gomery s'est mis en branle et jour après jour la troupe à Chrétien me faisait broyer du matériel à outrance. J'ai dû demander un congé à mon patron à la toute fin de la comission d'enquête"

La déchiqueteuse prends ici une longue pause et pose un verre d'encre à imprimante sur sa lentille supérieure. On sent au travers de ses dens acérées qu'elle revient de loin.

"Pour toutes vacances on a choisi de me transférer tout simplement dans les bureaux de la police de Montréal. AU MOMENT MÊME OÙ ON LES ÉVÈNEMENTS DE MONTRÉAL-NORD CE SONT PRODUITS!!!. Imaginez tout ce que j'ai broyé dans la merdouille Villanueva!!! Puis on m'a envoyé au gouvernement Libéral de Jean Charest. Croyez-vous que j'ai chomé? Tout d'abord on me nourrit de toutes sortes de cochonneries se rapportant à la construction du CHUM puis depuis que le nom de Tony Acurso a fait surface je suis en fonction presque 24 heures sur 24. Non seulement je déchiquette des milliers de dossiers d'attribution de contrat tous les jours mais en plus on parle de me transférer chez les Conservateurs de Stephen W. Harper afin de travailler le dossier "Colvin". Je ne fournis tout simplement plus. J'ai beau expliquer à mon boss que c'est pas humain tout ça il me répond continuellement que justement je suis machine et que je devrais me féliciter de ne pas faire partie du monde des Hommes et de leurs Hommeries"

Le regard vitreux on aurait presque pu s'attendre à ce que la déchiqueteuse se mette à pleurer ici. Confirmant par le fait même quelques signes de dépression nerveuse.

"Broyer c'est mon métier, je n'ai rien contre j'ai été construite pour cela. Mais j'ai moi aussi le droit d'avoir des temps libres. Un simple après-midi où le soleil viendrait étendre ses rayons sur ma personne. Une heure ou deux d'inaction qui me ferait tomber en mode "veille", je n'en demande pas tellement plus. J'en suis rendu à ne plus être capable de m'entendre broyer ET C'EST MA JOB!!!" a conclu la déchiqueteuse avant de vomir de la bile.

Ses parents racontent qu'ils songent à poursuivre le gouvernement pour surménage mais que la mission sera difficile.

"Vous savez ce sera difficile car c'est un peu David contre Goliath, il n'y a pas de caméra pour surveillez l'action autour des déchiqueteuse." a dit le père de la déchiqueteuse.

"Nous sommes une famille très fière, j'étais une broyeuse de lavabo dans mon jeune temps et mon mari était une fière déchiqueteuse de ferme toute sa vie, il pense même reprendre du travail afin de payer des services d'honoraires d'avocats dans l'éventualité où nous choisirions de poursuivre le gouvernement. Une chose est clair on ne traite pas les machines de cette façon, c'est immoral" a rajouté la mère de la déchiqueteuse ne réalisant pas qu'elle parlait du gouvernement ici, un endroit par nature ammoral.

La déchiqueteuse pense se retirer et se reconvertir en aiguise crayon-electrique où le stress est beaucoup moins grand.

Placards & Ultramâles


C'est drôle cette nouvelle ne m'étonne pas du tout.

Ce n'est pas une nouvelle de toute façon autant qu'une information sur la vie personelle de quelqu'un.

Et bien franchement ce n'est pas du tout de nos affaires.

Je devrais donc m'arrêter là. Mais non. Je souligne à double trait. Comme un François Paradis déglingué.

C'est que j'ai toujours eu une théorie. Théorie secondée par un ami gai qui me confirmait que oui, son coming out s'était déroulé ainsi. Il y a d'abord eu déni de sa nature, puis une période très "rough & tough" où il jouait le dur, le "goon" l'ultra-mâle caricatural avec la froque de cuir et la virilité affichée démesurée. Puis il a abdiqué et a finalement donné raison à sa nature homosexuelle en lâchant prise et en la vivant ouvertement. Il a cessé de se mentir.

Mais il a dû passer par la phase ultramâle où il jouait le "rough & tough". Certains hommes semblent être resté coincé dans la phase utlramâle de manière si caricaturale qu'ils en sont risibles.

Comme Brian Burke. Comme Pat Quinn. Comme Don Cherry. Comme Norman Mailer.

Tous des hommes qui ont surutilisés leur côté viril au point de devenir de vrais farces sur pattes. Tous des avocats de la bataille à coups de poings pour rêgler ses comptes.

Burke en tant que directeur général des Maple Leafs de Toronto a composé son détestable club de batailleurs. Ils sont de loin le pire club de la ligue nationale mais ils savent se battre. Burke a aussi menacé maintes et maintes fois le directeur général des Oilers d'Edmonton d'avoir "volé" un de ses joueurs en lui faisant une offre que le joueur a accepté. Cette technique est tout à fait usuellle dans la ligue nationale de hockey mais cet olibrius de Burke a décidé qu'il faisait son "goon" avec le directeur des Oilers et continue toujours jusqu'à ce jour à faire l'imbécile et à menacer verbalement le DG des Oilers.

Pat Quinn a aussi été DG des terribles Maple Leafs. Il était aussi entraineur de ce club de morons. En route vers le bureau du préfet de discipline de la ligue avec lequel Quinn avait rendez-vous il a saisi un journaliste par la gorge pour l'écarter de sa route. Cette année encore, à la barre des Oilers d'Edmonton il a été mis à l'amende pour avoir dit, après que Jarome Iginla eût bléssé un de ses joueurs avec une mise en échec par derrière, que "dans son temps on aurait sû comment rêgler le cas d'un coup salaud du genre". Quinn, à l'époque où il était lui-même joueur s'y connaissait en coups salauds.

Don Cherry est probablement le seul "gai dans le placard" du lot. Doug Gilmour en sait quelque chose. Cherry est un chaud partisan des batailles, des coups d'épaules, des "beautiful canadian boys" et des soldats qui le font pleurer en ondes. Rien n'émeut plus Cherry que le visage tuméfié d'un jeune hockeyeur en séries éliminatoires. Plus il y a du sang, moins il y a de dents, plus il salive.

Norman Mailer était de taille très réduite. Un tout petit homme qui se voyait plus grand que nature. Dans ce clip à 3 minutes 42 il lance la ligne la plus juvénile au monde. Quand sa femme s'inquiète de sa blessure causée par un Rip Torn intoxiqué et plus ou moins désaxé, il lance "Il est bléssé plus que moi!" . Mailer était un incorrigible amateur de boxe et habitait Cape Cod. À un jet de pierre de la parade de travesti annuelle estivale.

Je ne suis pas en train de dire que tous ses machos qui jouaient les ultramâles sont gais.

Tout ce que je laisse supposer c'est qu'ils sont peut-être restés dans l'antichambre de leur masculinité.

Là où il y a peut-être des placards.

jeudi 26 novembre 2009

Brèves


La ministre Libérale Julie Boulet a annoncé hier que 14 nouveaux inspecteurs seraient chargés de surveiller les attributions de contrats dans le milieu de la construction.

Il s'agit des experts autodidactes Giusseppe Celito, Fabrizio Conte, Pasquale Gentile, Sisco Pavelli, Suzanna Scestellinni, Marco Masciascia, Luciano Guliano, Carlito Fabiezzi, Giovanna Ostenzi, Maria Vencharutti, Ricardo Monteverdi, Fabiola Puzzi, Sergio Vanelli & Jezebel Cotroni.

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Le gouvernement conservateur s'est porté à la défense des droits des gais et lesbiennes comme jamais il ne l'avait fait jusqu'à présent, en qualifiant d'«ignoble et haineux» un projet de loi de l'Ouganda prévoyant l'emprisonnement, voire même l'exécution, des homosexuels.

Cette déclaration qui n'engage à rien fera peut-être oublier que Stephen Harper et ses amis créationistes sont en faveur de la torture de prisonniers étrangers.

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Conduire l'hiver? Les Canadiennes disent non, merci!

Trois mois et demi sans traffic!!! cool!!!

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Reste-t-il de la place pour la dinde?

C'est le titre envisagé pour la traduction française des mémoires de Sarah Palin.

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Les Cowboys fringants enflamment le Zénith de Paris.

C'est en voulant répliquer au bassiste qui accusait le chanteur de ne pas avoir craqué d'allumettes dans les chiottes que la bonne vieille tradition Québécoise du pet allumé par un zippo a dégénéré sur scène. 18 morts, 127 bléssés.

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Le premier ministre Stephen Harper assistera à la conférence de Copenhague sur le climat, qui s'ouvre dans 10 jours.

"Faut ben que je fasse semblant que ça m'intéresse, de toute façon personne de mon cabinet ne pouvait y aller ils sont tous trop occupé à réécrire les rapports de Colvin" a-t-il affirmé

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Les États-Unis songeraient à honorer Henry Kissinger avant sa mort, lui qui aura bientôt 90 ans

L'organisation internationale des criminels de guerre songe aussi à retirer son numéro au plafond du stade des mains pleines de sang.

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Un couple d'intrus s'infiltre à la Maison-Blanche

George W. Bush et sa femme ne croyaient pas les employés de la maison blanche quand ils leur avaient dit qu'il n'était plus le bienvenus. On leur a précisé hier qu'il reste suffisament de dommages à la maison blanche pour que Dubya se rapelle au bon souvenir de tous.

"Get the fuck outta my nightmares" aurait crié un ancien soldat sur place.

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40 barils de pétroles trouvés à Saint-Augustin-de-Desmaures alors que l'on cherchait du gaz naturel

Régis ne s'en remetterait pas lui qui essai de déguiser sa dépréssion en grippe H1N1. En effet il vient de réaliser que sa ville est utilisée pour fouetter Winnipeg et les concessions faibles de la LNH mais que celle-ci n'a nullement l'intention d'envoyer une concession à Québec un jour. Les spins doctors de Régis lui ont conseillé de jouer la carte H1N1 pour favoriser un retour héroïque et encourager la populace à aller se faire piquer. Le pétrole découvert à St-Aug. aurait eu un effet dévastateur sur Régis et sa mauvaise coupe de cheveux car rappelons-le la ville de l'aréna Actvitale est l'une des rares villes défusionnées de la région de Québec ce qui fait que l'or noir échappe au beau Régis et ne peut pas se greffer à son success story (en péril).

mercredi 25 novembre 2009

Coin Berri/Cherrier


Trois fois en trois jours j'ai eu à marcher au coin de Berri & Cherrier.

Le coin de rue tout près du métro Sherbrooke, tout juste au haut de la côte assassine en rollerblade. J'avais l'habitude de la faire cette côte en pâtin à roues alignées sans conséquences graves. J'étais beaucoup plus éfilé à cette époque. J'aime beaucoup cette côte abrupte qui mène de Sherbrooke à Ontario car elle donne l'impression de plonger dans le coeur de la ville. Elle est de plus surplombée sur la pente Ouest du bloc à condo ironiquement appellé le 450. En plein coeur du 514. Un bloc que la plupart trouverais laid je crois mais que personellement j'habiterais sans problêmes. Quelle vue du centre-ville on doit avoir de là-haut! et y habiter on est près de tout.

La côte entre Sherbrooke et Ontario est présentement condamnée par des travaux de construction dans la rue. Ça ne m'a pas empêché de la prendre à pied pareil.

Lundi, rendu au haut de la côte coin Berri/Cherrier j'écoutais mon Ipod en me sentant léger. Je me sens toujours léger quand je marche en ville. Je respire. Je sens que je mesure 7 pieds 7.

Toutefois ce lundi un jeune homme au coin de la rue avait l'air désemparé. Il avait sous son palteau un costume de cuisinier. Visiblement c'était un étudiant de l'école de cuisine dans le building en face du carré St-Louis. Quand je suis arrivé à sa hauteur il a lancé avec très peu de conviction un simple "calisse". Comme mes parents m'ont appelé "petit tabarnak" toute ma jeunesse, je me suis presque senti interpellé. "Quoi?" ai-je demandé. "Je vas être en retard" a-t-il dit. Toujours sans conviction. C'est vrai que la lumière l'empêchait de traverser le carrefour mais il avait l'air si inerte de toute façon. Il aurait été en retard n'importe où. peut-être même dans sa tête.

Mardi, même coin de rue, un homme traverse en sens inverse de là où le cuisinier voulait se rendre la veille. J'écoute toujours mon Ipod, me sentant léger. Je me sens toujours léger quand je marche en ville. Je respire. Je sens que je mesure 7 pieds 7 quand soudainement, cet homme qui à l'air tout simple, 40/45 ans, valise et veston... perds son pantalon! Il lui tombe dans les genoux tout simplement. Je ne suis pas certain d'avoir bien vu, je ne peux m'empêcher de freiner un large sourire. Comme il vente beaucoup l'homme a une main sur sa valise et l'autre sur son couvre-chef, ce qui fait à nouveau tomber son pantalon jusqu'aux chevilles cette fois. Pas de doute je suis atteri en plein milieu d'un America Funniest Video. Coin Berri/Cherrier. J'ai pouffé d'un grand rire alors que ma propre tête devait être assez drôle à voir elle-même je n'avais plus de mêche de cheveux devant les yeux. Ceci voulait donc dire qu'il ventait en diable et que j'avais les cheveux en bataille.

Un lion hilare. Coin Berri/Cherrier.

Puis plus tôt aujourd'hui, en me rendant downtown, Ipod en l'oreille, léger, 7 pieds 7, je croise toujours au même endroit un homme dans la quarantaine. Un homme qui se voudrait femme. Il a un large chapeau rose très féminin, de grandes boucles d'oreilles roses aussi et remarquables à bonne distance et les pieds dans des talons hauts. Tout le reste très très masculin, même une barbe de deux/trois jours. Comme si il n'avait pas pleinement assumé son travestisme. Ou au contraire comme si il voulait nous dire à tous "regardez! je suis un Homme mais je m'habille en Femme!". Ce mal d'amour dans ma région natale serait le "talk of the town" pour six mois. Coin Berri & Cherrier ça fait parti du décor. Travesti botché, coin Berri/Cherrier.

Les trois jours, en poursuivant ma marche passé les drôles d'oiseaux, j'ai longé ma rue préférée: St-André.

J'ai pris une décision. Sur mon testament je ferai écrire qu'à ma mort je voudrais être incinéré puis saupoudré sur cette rue.

Pour pouvoir continuer à épier les plus belles femmes du monde une fois que je serai devenu poussière sur une branche effeuillée de la rue St-André.

Langue de poche


De White à Wyman, Wyman vers Pyatt qui redirige vers Leach...oups! je croyais écouter les Canadiens de Montréal...j'ai zappé.

Suis tombé sur Pauline Marois qui s'inquiétait de la langue française.

Quel produit décalé que nos politiciens quand même...

90% de la population, incluant policiers, procureurs et autres juristes réclament à grands cris une commission d'enquête sur le millieu de la construction que l'on sait tous corrompu mais comme les polticiens qui la commanderait cette commission sont aussi pourris et seraient exposés par cette enquête, ils font tous la sourde oreille et font semblant de parler de d'autre chose.

Comme un enfant à qui on dirait d'aller se coucher qui se découvrirait une faim pour gagner du temps. Rarement auront nous vu dans l'histoire de la politique provinciale une bande de politiciens aussi peu connecté sur leur peuple.

Revenons à Hipaupau et sa peur du méchant anglais.

Allez lire les commentaires des gens qui répondent à la question "apprendre l'anglais un "must"?" sur le blogue de la Mère Blogue . La plupart répondent Absofuckinglutely. Au lieu d'avoir le frisson paranoiaque que Pauline voudrait que l'on ait tous, presque tout le monde à juste titre voit la non-connaissance de l'anglais comme un sérieux handicap et un voile volontaire 0sur un futur international.

Matante Pauline est à mon avis encore dans le champs gauche. Ce sujet de discussion n'est pas dans les préoccupations actuelles des Québécois. C'est un peu comme commencer à dire que les arbitres ne favorisent pas les Canadiens lors des parties de hockey. Stérile et périmé.

Je ne suis pas en train de dire que la langue française n'est pas importante. Elle est indispensable chez nous. Mais nous ne sommes pas en train de la PERDRE parce que nous en apprenons une autre. Au contraire nous devenons plus riche en savoir et en débrouillardise.

Je pousserais la chose encore plus loin. Comme les gens lisent apparement de moins en moins j'interdirais les traductions de film. Premièrement elles nous obligent à suivre deux performances en temps réèl. Celle de ce l'on voit et celle qu'on entends d'un comédien ou bien français qui parle une langue qui n'a rien à voir avec notre Québec ("je te pête à la tronche mec") ou encore de la part d'un artiste Québécois qui joue bien souvent mal. Puis je sous-titrerais l'intégral des films.

Même si je ne connais rien au japonnais, à l'italien ou à l'iranien si je me tape un film de Kurosawa, Fellini ou Kiarostami j'aime entendre la musique de la langue originale. Le film nous transpose ailleurs, la langue aussi. De plus, on sent davantage l'émotion de ceux qui nous jouent la scène dans leur langue que celle jouée par le gars ou la fille de l'UDA. Et les voix d'enfants traduites en français sont TOUJOURS un supplice.

Afin de s'ouvrir au monde et de ne pas être abruti par le nombrilisme et le repli sur soi, il est souhaitable d'apprendre le plus de langues possible.

Respecter le Français et avoir l'anglais comme langue de poche, why not?

C'est à mon avis indispensable.

J'ai rezappé et me suis rendu compte que c'étais bien les canadiens de Montréal qui jouaient. Et saprément bien à part ça. Enlevez-moi quelques millionaires et gardez quelques passionnés de ce sport et ça donne du beau hockey en maudit.

L'ai écouté sur TSN pas sur RDS.
Pas parce que je snob le français, au contraire.
Par souci de la langue française.
Elle est toujours perdante dans la bouche de Benoit Brunet.

mardi 24 novembre 2009

Masculisinisteries


Peut-être parce que c'était d'abord un livre et que les livres c'est souvent meilleur que les films qu'ils deviennent.

Mais voyez vous je reprochais un peu la même chose au livre.

The Road de Cormac McCarthy a été un grand succès littéraire. Un prix Pulitzer. Pas surprenant qu'on ai voulu en faire un film. D'ailleurs la principale qualité de ce film à mon avis se trouve justement dans le décor post-apocalyptique. L'étonnante trame sonore est aussi agréable. Sobre et épurée, la musique de Warren Ellis & Nick Cave vient appuyer la photographie bleutée de Javier Aguirresarobe. John Hillcoat à la réalisation est correct. Sans plus. Vous voyez je parle de tout sauf de l'histoire. Car c'est là que je bute un peu.

Être un homme pour moi ça comprend entre autre être capable de lire son prochain, être sensible aux besoins d'un proche, comprendre ou du moins essayer de comprendre la femme, savoir prendre ses responsabilités au bon moment, faire preuve d'ouverture.

Faire son viril en buvant du whisky au goulot n'en fait pas parti.

Protéger son gamin toutefois va de soi. En faire un film ou un livre qui en souligne l'importance m'agace un peu. Ça trahit l'idée que ce n'est peut-être pas dans les priorités des Hommes/pères d'aujourd'hui. Bien entendu comme l'action semble provenir des États-Unis (en ruines) c'est aussi avec des fusils que l'on se défend. Aaaaaaaaaah les ricains sans les fusils!

Non ce qui me chicote aussi c'est cette idée du père pourvoyeur, chasseur, protecteur, l'idée du mâle de cromagnon. La femme est traitée dans The Road comme "la belle inquiète". Charlize Theron est gaspillée et Micheal Kenneth Williams, Molly Parker et Guy Pearce ont droit à une seule scène chacun.

Au fond j'apprécie tout ça dans la seule éventualité où McCarthy ait voulu démontrer que justement le rôle de l'homme pourvoyeur est appellé à mourir. Tout comme la civilisation selon de toute façon.

L'homme est son pire ennemi, voilà les grandes lignes de ce film. Mais ne le savions nous pas déjà?

Le film sort vendredi.

En revenant chez moi, j'ai eu envie d'autre chose. J'ai loué Je vais bien, ne t'en fais pas de Philippe Lioret. Avec la fantastique Mélanie Laurent. Après avoir vu un film que je jugeais un peu masculiniste, j'ai été surpris de cette brillante histoire d'Hommes et de leurs Hommeries. Servi par une excellente distribution Mélanie Laurent, en tête.

Un bon film qui traite aussi d'instabilité et de ruines.

Mentales celles-là.

Beaucoup plus réussi à mon avis.

lundi 23 novembre 2009

La Dame et L'oiseau


Dans mon périple Sud Américain la musique locale ne m'a pas autant plus que la musique Cubaine.

D'autant plus qu'il m'a semblé que Cancun venait de découvrir la formation Europe C'est une chose que de jouer The Final Countdown mais la jouer tous les jours, en plus de faire jouer les morceaux plus osbcurs de la galette de 1986 comme Carrie, Rock The Night, Cherokee & Ninja s'est s'avouer un plaisir coupable face aux poilus de la Suède.

Quand je suis revenu j'ai un eu grand besoin de renouvellement musical. Tom Waits a lancé son album en spectacle de sa tournée Glitter & Doom. Habituellement les applaudissements, les variations de chansons connues, les fausses notes m'irritent au plus haut point sur les morceaux "live". Mon adultaion de l'ami Tom a dû rendre la pillule plus facile à avaler car pour une rare fois dans ma vie j'ai adoré l'album en spectacle. Mais étais-ce de la nouvelle musique? pas vraiment je connaissais tous les morceaux et les redécouvraient différemment comme si j'étais spectateur à Barcelone ou ailleurs. J'ai même deux chansons interrompues en direct pour cause de problèmes techniques c'est dire comme c'est Bootleg!

Mais la vraie découverte musicale c'est en marchant dans un magasin de musique et de livres que je l'ai faite. Je me griffonais sur un bloc-notes des idées de cadeaux pour le Père Noël quand la chanson Que N'ai-Je est venu ma chercher. Chanson de Keren Ann que je connaissais déjà mais qui étais soudainement symphoniquement réinventée et beaucoup plus riche que le version acoustique que je connaissais.

"Dekessé?" ai-je demandé tel un roturier chez l'aristocratie.

"Lady & Bird" m'a glissé le disquaire un peu fier. Comme si il avait gagé avec un collègue que les clients en parlerait si il plaçait ce disque en magasin.

Lady & Bird est un side project de l'adorable chanteuse Israelo-francophone Keren Ann et de Bardi Johansson leader et tête pensante de la formation islandaise Bang Gang (formation tout à fait délicieuse soit dit en passant). Avec un style très Gainsbourgeois le tandem Johansson/Ann se démarque par des voix hantées et enchanteresses appuyées par un orchestre symphonique lascif et presque cinématographique. On semble parfois avoir affaire à deux enfants prisonniers de corps d'adulte avec des voix timides sous des orchestrations planantes et intenses.

Vraiment cet album, (enregistré en spectacle encore!) sera dur à déloger de mes oreilles.

dimanche 22 novembre 2009

Les otaries


Applaudir.

Voilà un geste que je comprends de moins en moins avec le temps.

Lorsque nous sommes atteris à Montréal il s'est encore trouvé quelques lutins du Père Noël pour applaudir. Qu'es-ce qui se passe vraiment dans la tête de ses gens? Ils entrent dans l'avion, se disent probablement "Voilà, nous allons mourir" et à l'atterissage se félicite d'être vivant et applaudissent leur sauveur.

Faut tu être né pour un petit pain ou quoi? Le pilote ne fait que son travail! M'applaudit-on quand j'arrête à la lumière rouge et qu'un piéton passe devant ma voiture?

Au Mexique, trois fois des serveurs ou des clients ont eu des mésaventures vaissellières et ont tout cassé en pleine heure de pointe. Les trois fois les têtes se sont tournées momentanément mais sans plus. Mais moi, dans ma petite caboche de Québécois, j'ai entendu les applaudissements, les applaudissements de chez nous quand ça arrive au Commensal ou au St-Hubert. Les applaudissements qui ne sont jamais venus au Mexique, ni ailleurs. Chez nous ces applaudissements se traduisent par "HAHA! GROS CAVE!!!".

Applaudir de nos jours ne veut presque plus rien dire. Surtout avec cette télé qui les règles au quart de tour. Ici, applaudissez, ici riez, ici soyez tous d'accord avec cette litanie (pour Tout le Monde en Parle) etc.

L'autre soir à David Letterman on a applaudi quand Letterman a commencé avec "...You know that no players from the New York Nets came to our show for the last three years..." et la foule s'est spontanément mise à applaudir. Comme un déréglement des fils des cerveaux de la foule. Letterman, le premier surpris de l'incompréhensible réaction du public a tout de suite enchainé avec un visage incertain par "...and then you wonder they don't come to our show..." ce qui a fait rire tout le monde.

Applaudir me survient personellement de manière spontanée quand quelque chose m'étonne, me ravi, me flabergaste.

Quand j'entends une bonne blague, quand une scène de film me jette à terre, quand une réaction est particulièrement agréable. J'appaludis quelques fois quand je regarde Marc Labrèche, Infoman où les frères Marxx. Quand je vois mon fils m'épater sur une glace de hockey. Tiens la dernière fois que j'ai applaudis spontanément c'est quand la bibliothèque m'a appellé pour me dire que la saison de The Wire III était arrivée à mon nom.

Voilà de bonnes raisons de s'exciter la main.

Mais parce que l'avion s'est posé sur la piste? Sorry j'ai pas ce fataliste en moi.

D'autant plus que les applaudissement deviennent de plus en plus complaisant. À l'émission VJ Recherché de Musique Plus, les candidats applaudis par le public s'applaudissent eux aussi mais comme ils ont tous un micro en main ils se frappent sur l'avant-bras.

Personellement je trouve ça indécent de complaisance.

Mais bon, je vais survivre.

samedi 21 novembre 2009

Je mange donc je suis


Retour.

On a pas pogné la H1N1 mais elle ne paie rien pour attendre la vilaine. Vais lui péter la gueule en sang.

Nous quittons le royaume du Speedo après avoir passé du sacré bon temps. Nous sommes bruns de peau et blonds du toupet.

Me suis fait abordé par un gai parce que j'attendais ma douce avec sa sacoche à mon épaule. Et probablement parce qu'il me trouvait de son goût. Ça m'a bien fait rire.

"Sorry buddy, I play for the other team"

Dans l'avion qui nous ramenait à Montréal j'ai compté plus de belles femmes de tout âge que ce que j'en ai vu sur la plage toute la semaine au Mexique. Confirmé encore une fois, les femmes du Québec sont les plus belles du monde.

Sans lecture pour le chemin du retour j'ai écouté le film que l'avion nous présentait pendant que la belle plongeait dans son Millenium.

RÉVÉLATION.

On a tous nos raisons de se sentir touché par un film.

Pour moi, Hunter Jones, manger est un mal nécéssaire, un obstacle dans une journée. J'y accorde peu de temps et d'importance.

À tort.

Je suis un négligent du manger. Si je suis ce que je mange, je suis brouillon et désordonné. Ce qui est aussi vrai, des fois.

Si je m'appliquais davantage sur le sujet de la bouffe j'aurais assurément moins de pogne sur mon petit pneu, un meilleur sommeil et une meilleure santé au total. Je rendrais grandement service à la douce en même temps qui se tape les repas plus souvent que moi en général.

Le film n'est pas un chef d'oeuvre. C'est même un film qui a peut-être comme public cible nos mères. C'est Julie/Julia de Nora Ephron. Celle qui avait scénarisé l'excellent When Harry Met Sally il y a des lunes. Il met en vedette la très bonne Amy Adams et la fantastique Meryl Streep. Au sujet de Streep d'ailleurs je crois d'ailleurs que quand Dieu a composé son personnage de divinité céleste il s'est inspiré de cette actrice.

Quel talent! Elle est surnaturelle. Cette femme est fabuleuse. Elle mérite tous les honneurs qui lui pleuvent dessus continuellement. Je suis content de l'avoir connue de mon vivant. Elle se rend immortelle de toute façon. Streep incarne ici Julia Child, la chef cuisinière qui a introduit les Américains à l'art de cuisiner à la française dans les années 60. Le film de Ephron raconte la vie de cette femme à la drôle de voix. En parrallèle, nous suivons aussi l'histoire vraie de Julie Powell qui choisit dans la folie qui a suivi les évènements du 11 septembre 2001, folie qui impacte directement son travail, de faire toutes les recettes de la célèbre Julia Child. Page par page. Jour après jour. Nous suivons la vie des deux femmes à deux époques différentes et leur cuisine avec beaucoup d'intérêt.

Moi qui trouve insupportable de voir des personnages manger trop longtemps à l'écran, je me suis surpris à adorer toutes les étapes de la préparation des plats. C'est vrai qu'on ne les voit pas savourer autant qu'on les voit préparer et c'est peut-être ça aussi qi m'a plu. Malgré le fil qui semble si mince du scénario, on ne s'y ennuie pas une seconde grâce au brio des deux actrices (les deux mêmes étaient aussi grandiose dans Doubt).

Ce film est aussi l'histoire du succès d'un blogue. Blogue fermé le lendemain de la mort de l'inspiration de Julie Powell.

Ce qui a surtout agi comme révélateur c'est que ça m'a donné une envie folle de faire de la popotte. De m'intéresser à la chose du moins. l'ignorance est toujours TOUJOURS crasse et pernicieuse. En terme de bouffe je suis excessivement ignorant. D'une ignorance primaire. Au point de faire cuire des brocolis dans la poële.

On a reçu un livre de recette de Janette Bertrand en cadeau il y a quelques années.

Je l'entame dès la semaine prochaine.

Toutefois si je découvre sa recette pour donner une face aussi laitte et synthétiquement jeune je remplace le livre.

J'ai faim pareil.

Kitchen, watch me bleed in your area when I'll be back!