mardi 29 septembre 2009
Socio-Poésie (Socio-поэзия )
"Г-н Laliberté Оно будет почетностью для нашей страны, котор нужно подсчитать к вам среди нас"
"Euh...dekessé?"
"Vous...vous n'avez pas appris le Russe?"
"J'étais supposé oui depuis trois/quatres mois que je rush là-dessus mais c't'une ostie langue de mongol ça? pas apprenable!"
"...Mongol?..."
"Nevermind big guy, quand est-ce qu'on part?"
"Je disais donc que c'est un honneur pour notre pays de vous savoir parmi nous..."
"...pareillement, z'êtes ben d'agrément..."
"...pour ce séjour spatial historique. Votre mission socio-politique..."
"...Euh...pardon?...vous vous trompez là..."
"Прощение?"
"Vous venez de parler de mission socio-politique mais c'est plutôt une mission socio-poétique dont il s'agit"
"Socio-poét...?? Zêtes un Pwêt?"
"Un clown plus qu'un poète mais bon..."
"Un clown? Comme Oleg Popov? qu'es-ce que...comment...c'est quoi une mission socio-poétique?"
"C'est en fait un work-in-progress, on a un poème à livrer une fois dans l'espace..."
"Un poème à livrer dans l'espace???...à qui? aux étoiles??? не но cest вы оно монгольское! Zavez pris de la vodka vous, Не это? "
"nenon...de l'eau...en fait notre mission en est une qui touche beaucoup l'eau, on veut s'assurer que les gens prennent conscience de leur utilisation de l'eau sur terre car ce ne sont pas tout le monde qui ont la chance d'avoir accès à de l'eau saine et propre tous les jours."
"..."
"...Vous comprenez?..."
"ouAHAHAHAHAHAHAHA! Zêtes comik le clown, un poème sur l'eau dans l'espace...Très drôle...maintenant votre mission socio-politique spatiale..."
"NON! c'est vraiment une mission socio-poétique...pour vrai. Je suis un artiste, je suis le Petit Prince version années 2000, j'emporte d'ailleurs le livre avec moi dans la capsule..."
"Un artiste?...Un prince?...."
"да !"
"Vous savez ce qu'on a fait à Jakob Elsberg et à Alexandre Zinoniev? on a tué Leon Trosky aussi et ce pauvre Alaxandre Soljenitsyne qui a goûté au goulag..."
"Hein?? Mais qu'es-ce que vous racontez??"
"Un prince??? Ivan le Terrible se croyait investi d’une mission divine et à la fin de son règne la Russie s'est retrouvé saignée par une guerre de 25 ans. Il a tellement perdu la boule qu'il a même assassiné son fils ainé dans une colère impromptue... Un prince?...
Vous connaissez le destin du prince Nicolas? ce prince Russe torturé pendant des jours et en quète de pureté mystique? Vous êtes en quête mystique Господин Laliberté?"
"Beuh...C'est plus un cadeau pour mes 50 ans que je m'offre..."
"Включите/поймите я говорю к вам в настоящее время? "
"Euh...peurdon?..."
(Vers l'un de ses adjoints)
"Это imbecile будет богатые люди, им сделает intersidereal клоуна, одного может держать его для нас и делать им кожу, препятствовало нам найти план TAK, CTO полетом будет катастрофа с возвращением и поделить нас его богатство требовать его умершие. "*
"Kos...Kessé que vous vous racontez-là?"
"Bon voyage Monsieur laliberté, on vous attends au retour..."
"Merci, merci beaucoup, prenez ce nez rouge en cadeau de ma part..."
"Merci j'ai déjà un nez rouge naturel de par ma naturelle inflexion vers la bouteille..."
"Vous dites vrai!"
"bon voyage encore, on vous attends en pleine santé! et bonne chance avec... avec votre drôle d'idée..."
*: Cet imbécile est riche, il va faire le clown intersidéral, on peut se le garder pour nous et lui faire la peau, trouvons un plan pour que la mission soit une catastrophe au retour et partageons-nous sa richesse en le prétendant mort.
lundi 28 septembre 2009
Le tordu
Rajmund Roman Liebling est un enfant de la guerre.
Dans sa Pologne assiégée en 1939 il a une violente altercation avec un adolescent plus vieux de Krakow. Celui-ci lui promet de lui vendre une bicylette volée, lui donne rendez-vous dans un endroit isolé, le rosse, et lui vole tout son argent.
Ce sera le sujet de son premier court-métrage 16 ans plus tard. Il graduera de la Polish film school à Łódź 4 ans plus tard. Un an avant de graduer c'est son court métrage Two Men & a Wardrobe qui attire l'attention et lui mérite des prix.
De son propre aveu il se dit tordu dès son jeune âge.
Roman Polanski est né.
Knife in the Water, tourné en 1962 devient l'un des premiers films Polonais dont le sujet n'est pas la guerre. Il est en nomination aux oscars dans le catégorie du meilleur film étranger. Ça lui vaut la couverture du Time aux États-Unis et la reconnaissance internationale.
Après un bref passage en France, il s'installe en Angleterre où il tournera 3 films avec un ami scénariste Gérard Brach. Les années 60, le style de vie mais surtout les mini-jupes conviennent à merveille au playboy Polanski. Il tourne Repulsion avec une toute jeune Catherine Deneuve. Il explore dans ce film les hallucinations surréalistes d'une jeune fille laissée seule dans son appartement. Cul-De-Sac est tourné avec Françoise Dorléac la grande soeur de Deneuve et avec un magistral Donald Pleasance. Le film a un parfum de Samuel Beckett et est tout aussi glauque. The Fearless Vampire Killers devient son gros hit. Fasciné par les films d'horreurs mais trouvant que sa manière de tourner ne conviendrait pas au genre, il se permet une comédie sur l'univers des vampires dans lequel il se donne le rôle de l'assistant maladroit de l'absurde docteur Abronsius. Le film fascine par sa cinématographie magnifique (il s'agit de son premier film en couleurs), son décor hivernal rare, et son thème complètement farfelu, étrange et grotesque. Il y rencontre la comédienne Sharon Tate qui devient sa compagne de vie.
Ceci lui ouvre la porte des États-Unis. Il s'installe sur la côte Ouest Californienne mais passe la presque totalité de 1968 dans le Dakota building à New York où il tourne une adaptation du best-seller de Ira Levin Rosemary's Baby avec Mia Farrow et John Casavettes. Toujours à cheval entre la terreur et l'inquiétant le film lui vaut une seconde nomination aux oscars dans la catégorie de meilleur scénario adapté au cinéma.
L'année suivante Sharon Tate est enceinte de Roman. Elle est bêtement torturée et violemment assassinée, elle et son bébé à naître, par les disciples de Charles Manson. Roman est alors en Europe, mais devant son absence de réaction et ses blagues presque de mauvais goût on lui passe le détecteur de mensonge avant de trouver les vrais coupables. "J'ai vu tant d'horreur à la guerre, je suis malheureusement presque imunisé contre ce type de chose. Ça ne m'empêche pas d'être horriblement triste mais de l'exprimer m'est impossible" se défendra-t-il.
Il tourne une version de MacBeth excessivement violente l'année suivant le drame. Il frôle le mauvais goût en mettant en scène la mort de Lady MacDuff dans une scène qui rapelle la mort horrible de Sharon Tate. Il s'agit de son exorcisme.
En 1972, il tourne What? une farce sexuelle particulièrement déviante où une jeune Américaine trouve refuge dans une villa Italienne après avoir échappé à un viol. La villa est malheureusement occupée pat trois dégénérés (donc Polanski lui-même...)qui lui réserve toutes sortes de sévices. Le film, inspiré d'Alice Aux Pays Des Merveilles, est un sévère échec mais campe à nouveau l'univers de Polanski dans le tordu et le fantasque. Le viol y est traité presque trivialement et on y glisse des éléments de comédie...inconfortable.
En 1974 il fait mouche avec le scénario oscarisé de Robert Towne, Chinatown qui lui vaut 10 autres nominations dont une chacune pour ses interprètes Faye Dunaway et Jack Nicholson. Ce film devient le plus grand accomplissement de Polanski.
Deux ans plus tard c'est en Europe qu'il tourne The Tenant se réservant le premier rôle du locataire possédé par l'esprit d'une jeune femme suicidée du même appartement. L'aliénation urbaine et les personnages aux états mentaux malsains sont encore omniprésents dans son oeuvre.
1977 lui fait commettre l'irréparable. Dans le cadre d'une séance photo pour le magasine Vogue il emmène une jeune fille de 13 ans à la maison de Jack Nicholson (Nicholson n'y est pas) et viole la jeune fille après l'avoir droguée. Il séjourne quelques jours en prison mais lorsque l'on menace de l'inculper plus gravement il se sauve en France où il a la citoyenneté française et on ne peut pas l'extrader.
Il tourne 9 autres films en europe dont l'excellent(mais toujours tordu) Bitter Moon et rafle l'oscar du meilleur réalisateur pour The Pianist il y a 6ans. Oscar qu'il n'ira pas chercher car un mandat d'arrêt l'attend toujours aux États-Unis.
Même si la jeune fille, aujourd'hui femme dans la quarantaine, mariée et mère de 3 enfants, veut laisser tomber les accusations ne serais-ce que pour que l'attention sur sa personne et sa famille soit détournée.
Samedi dernier Polanski est tombé dans un guet-apens. Il a été invité au festival de films de Zurich afin de reçevoir une récompense pour l'ensemble de son oeuvre. On l'attendais à l'aéroport pour le coffrer et probablement bientôt l'extrader.
On a compté sur la neutralité notoire de la Suisse et on a perdu sa gageure.
Et c'est très bien comme ça.
Je n'ai jamais très bien compris ce qui empêchait deux services de police de coopérer outre-mer pour arrêter un criminel. C'est comme cette folie qui veut que l'on allège certaines peines parce que le criminel est âgé ou malade. Oui mais...ceci ne diminue en rien le crime commis et son impact sur la/les victime(s) au moment du crime!
Polanski, aussi bon cinéaste qu'il aura été, mérite ce qui lui arrive.
Tout comme Bertrand Cantat, il est une ordure qui doit en payer le prix.
Même si certains s'indignent de son arrestation chienne et tardive.
Le vrai chien c'est lui.
Et ça toutes les jeunes filles ne devraient jamais l'oublier.
Les autres aussi.
Jour de poubelle
Le vendredi est notre jour de poubelle.
Bon je l'avoue je traite ma poubelle avec une certaine négligence.
Mais merde n'est-ce pas qu'une poubelle? Quand je change la litière du chat j'y déverse bien souvent une partie de son contenu directement dans la poubelle de plastique. Ce manque d'hygiène ferait pomper Popa dans La Petite Vie et dégoûte un peu l'amoureuse.
Elle dérange aussi les gars des vidanges de mon secteur. Quand ils sont dégoûtés de ma poubelle, une fois vidée dans leur camion, ils la remettent tête à l'envers afin de provoquer un petit monticule de cochonnerie dans mon entrée. C'est une manière de se révolter de leur part et je ne leur en veux pas.
Toutefois l'autre tantôt j'ai un peu dépassé les bornes. En refaisant le toit du cabanon pendant la semaine j'ai jeté aux vidanges le vieux toit décrépi...avec ses grands clous qui pendaient. C'était un crime.
Un vendredi matin de bonne heure j'ai entendu un des gars sacrer en se piquant sur un clou. J'ai eu honte d'avoir oublié ce détail. Je sentais la poursuite au criminel se rédiger pendant le reste de la semaine alors le vendredi suivant j'ai choisi de me présenter en personne afin de m'excuser. Ce que j'ai fait alors que les deux gars me regardaient en silence et assurément avec un léger mépris. Ils ne m'ont pas répondu. Ils ne doivent pas avoir beaucoup de vocabulaire et de sociabilité. Je suis retourné chez moi avec la promesse de ne plus faire mon vulgaire des vidanges. De prendre ma retraite de trashbum.
Le vendredi suivant j'ai eu pitié d'eux encore. Faire un travail aussi ingrat dans des conditions météos pas toujours faciles et avec des motés comme mwé qui cochonnent leurs vidanges.
Pas cool.
Un job qu'ils ne veulent surement pas d'ailleurs.
Ce vendredi-là donc je suis sorti et leur avait préparé un café chacun comme une bonne maman des années 80 préparait son chocolat chaud pour les enfants qui jouaient dehors tout l'hiver. Aussi pour remettre l'emphase sur mes plates excuses de la semaine précédente.
Ils étaient probablement déçus que je ne sois pas une belle d'Ivory à la poitrine généreuse mais ils ont apprécié le geste et on s'est jasé cela un peu quand même.
"Pas cool tout le temps ce job-là hein?"
"Ben...on commence à 5 heures pis on finit à midi. On a pas mal toutes nos journées" a dit l'un
"Pis on a pas besoin de se raser, se peigner ou de s'habiller chic pour travailler" a dit l'autre.
"Ouais mais vous avez surement pas choisi de faire ça, si vous aviez la chance vous feriez autrs chose right?" ai-je demandé.
Ils ont croisés leurs regards un peu amusés.
"J'ai un bac en Littérature. Les après-midi me donnent la chance de rédiger mon deuxième roman." m'a dit l'un.
"Ton...?...Ton DEUXIÈME roman?..." ai-je dit
"Oui le premier a été publié il y a un an. Prix Lumina de Saint-Antoine-de-la-Lucarne. Éditions Fidès. Les Molécules Affolées, Gus Gilbert. Pas vendu tant que ça malgré l'honneur, mais c'était cool quand même."
"Moi j'ai une maitrise en sociologie des langues. Pas beaucoup de débouchées et peu de salaire quand tu te trouve de quoi. Ici à 28$ de l'heure, 7 heures par jour/5 jours semaine. Ça me convient " m'a dit l'autre.
"Toi?...tu travailles à partir de chez vous? en soirée? qu'es-ce tu fais chez vous à 10h00 le matin?" m'a demandé le premier, avec presque un intérêt gai (dont j'avais ouvert la porte avec mon café attentionné).
"Moi?...je...je travaille pas...je suis en stand by...je pige...je suis pigiste occassionel. Mais surtout en stand by par le temps qui courent (whatever that means ai-je pensé)"
"Anyway on a de la job à faire nous autres pis je tombe en vacances cet après-midi on s'en va en Martinique ma blonde pis moi, merci pour le café, bonne journée!" a dit l'autre et ils ont quittés.
J'ai oublié dans mes poches le petit change que j'avais pour les typer. Je suis rentré chez moi et ai fureté sur Jobboom.
Pauvres eux autres.
Un job aussi sale et sans reconnaissance.
Pas dans leur domaine en plus.
Doivent trouver la vie moche.
Vendredi prochain je leur fais un sandwich.
dimanche 27 septembre 2009
La cloche et l'ivrogne
Mark Bell était un bel espoir lorsque repêché par les Black Hawks de Chicago à 18 ans.
Offrant 80 matchs et plus aux Black Hawks lors de ses quatres premières années avec l'équipe en plus de toujours bonifier la production de ses points (de 28 à 48). Il démontrait une belle force de caractère, une agresssivité assurée avec plus 100 minutes de pénalités par saison et une certian leadership puisqu'il a même porté le "c" du capitaine de la formation.
A 26 ans, dans la fleur de l'âge, l'avenir s'annonçait rose pour le jeune homme originaire de St-Paul en Ontario. Les Sharks de San Jose, une équipe qui venait de faire 99 pts et deux rondes de séries éliminatoires faisaient son acquisition. C'était déjà mieux que les Hawks qui loupaient les séries pour une troisième année de suite.
Mais une soirée Californienne un peu trop arrosée allait changer sa vie à jamais. Et celle de Jose Luis Villafana. Lors du week-end de la fête du travail la voiture de Bell a percuté la voiture de Villafana avec une telle violence que cette dernière a été projetée 15 mêtres hors trajectoire afin de terminer sa course enturbannée autour d'un poteau téléphonique. Villafana a subi de multiples fractures à la tête, au dos, aux jambes lui qui n'était pas assuré sur sa voiture. Bell a tenté de fuir les lieux mais a vite été rattrappé. Il pétait la balloune en plus d'avoir tenté de fuir les lieux d'un accident dont il était le seul responsable. Accusé au criminel et voulant faire ammende honorable dans la foulée des ânneries de Michael Vick dans la NFL, la ligue suspend son salaire pour deux semaines. Il offre aux Sharks une décevante saison de 21 pts en 71 matchs. Ce sera sa seule saison là-bas alors qu'il était échangé aux piteux Maples Leafs de Toronto l'année suivante. Il leur donne 10 maigres pts en 35 matchs avant que Ryan Malone ne lui pète la gueule. L'année suivante un jeune Bruins de 19 ans lui donne une violente raclée et Bell passe le reste de la saison dans les mineures. Le club-école des Rangers le récupère quand il est libéré par les Leafs.
Les Flyers de Philadelphie s'y connaissent en joueurs écorchés. Ils ont un impressionnant historique de drame hors glace chez leurs joueurs. Mort en voiture d'un gagnant du trophée Vézina, mort en mer d'un espoir russe dont la gorge a été tranchée par un autre espoir au volant du bateau assassin, alcooliques et intoxiqués notoires. Les Broad Street Bullies connaissent les rebounds.
Ils venaient tout juste de donner un essai à Bell. Ils viennent de le libérer.
Bell n'est plus rien sinon un échec sportif.
À 29 ans.
Theoren Fleury a toujours aimé la bouteille. Et celle-ci le lui rendait bien. Faisant parti de la disgrâce canadienne de 1987 aux championnats du monde junior qui ont vu les deux meilleurs clubs disqualifiés (Le numéro 10 ici) il gagne la coupe stanley deux ans plus tard à sa saison recrue avec les Flames de Calgary. Cette année là, il marque l'histoire en faisant parti de l'unique formation à avoir fait parader la coupe aux nez des fans du Canadien dans l'histoire de la LNH. Sous le nez de Pat Burns. Le même entraineur qui le coachait deux ans plus tôt dans les championnats internationaux avortés.
Il offrira ses meilleures années aux Flames pendant 11 ans. 11 ans de spectacle de la part du diminutif Fleury.
Les accusations d'agressions sexuelles à l'égard de deux jeunes joueurs junior, agressions perpétrées par l'entraineur Graham James jettent un nuage définitif sur la vie de Fleury. Sheldon Kennedy est allé au bout de son combat et a plaidé contre son agresseur. Tout le monde attendait la même chose de la part de Fleury mais celui-ci est plutôt tombé dans l'alcool et les amphétamines. Il n'a jamais avoué avoir été une victime de Graham James. Il n'a jamais nié non plus. Il a simplement demandé qu'on lui sacre patience sur le sujet. Mais tout le monde savait.
Il est loué au Colorado auprès de son ami Joe Sakic le temps d'une fin de saison, puis est signé par les Rangers où il jouera trois ans. Finalement il patine avec les Black Hawks une cinquantaine de match. Le temps de montrer à tous qu'il n'avait plus rien dans le corps. Sinon de l'alcool et de la drogue.
Surpris par la ligue il est banni en 2003.
Il tentait un retour avec les Flames cette saison à l'âge de 41 ans.
Il vient d'être libéré par les Flames.
On chuchote que la bouteille n'est pas complètement éradiqueé de sa vie.
Ces deux hockeyeurs déchus sont aujourd'hui déçus.
D'abord d'eux-mêmes. Puis de cette salope de vie qu'ils se sont choisi.
Pierre Falardeau (1946-2009)
J'ai eu un rapport amour-haine avec Falardeau.
Amour pour sa soif de liberté. Pour son Party. Pour quelques moments d'Elvis Gratton mais vraiment pas tout. Pour Octobre et ses interprêtes. Pour le délicieux Temps des Bouffons. Amour de sa ligne «Au Ghana, les pauvres mangent du chien. Ici, ce sont les chiens qui mangent du pauvre. Et ils prennent un air surpris quand on en met un dans une valise de char!» dans ce film. Amour de sa phrase "Ah ben là j'suis bouché" à Christiane Charrette qui lui avait amené un contre-argument et de son "Je peux pas te répondre, t'as raison j'suis vraiment bouché". Amour de son côté plus vrai que faux.
Haine pour ses "Tabarnak" qui nous campait dans ce qu'il haissait le plus comme peuple: la république de bananes. Haine des mots "à la solde de Power Corporation" qu'il utilisait à tort et à travers. Haine de son comportement de chiure entretenue soigenusement mais haine surtout des mouches qui volaient autour. Les barbes, les crânes rasés, les raseurs, les jeunes casseurs en mal de victimisation. Les mêmes bénéouiouis qu'ils décriaient chez les prolétaires en quelque sorte. Haine de son portrait d'éternelle victime alors qu'il se disait combattant.
Combattant qui a gagné son pari contre Téléfilm Canada à qui a fait le plus beau "fuck you" en réalisant avec 3 millions glanés à gauche et à droite 15 Février 1839 sans aucun support de leur part.
Combattant violent qui utilise sa voix rauque, amère et unique hors-champ dans un texte qu'il a écrit lui-même et dans lequel il pourfend les élites francophones québécoises en des termes d'une violence sans égal, avant ou depuis pour Le Temps des Bouffons (son chef d'oeuvre fielleux).
Combattant qui aura souvent nui au mouvement souverainiste. Mais qui aura très peu nui au cinéma. Son meilleur moteur pour passer ses messages.
Combattant qui aura toutefois perdu son dernier combat contre le cancer dans la nuit de vendredi à samedi.
Mais qui nous laisse en héritage toute une oeuvre à découvrir ou redécouvrir.
Le coffret «Falardeau – Poulin : À force de courage, anthologie 1971 – 1995» regorge de productions dont Gilles Groulx, la grande idole du cinéaste disparu, n’aurait pas à rougir.
Continuons le combat (1971)
À mort (1972)
Les Canadiens sont là (1973)
Le Magra (1975)
À Force de courage (1977)
Pea Soup (1978)
Speak White (1980)
Elvis Gratton (1981)
Les Vacances d'Elvis Gratton (1983)
Pas encore Elvis Gratton ! (1985)
Elvis Gratton : Le king des kings (1985)
Le Party (1989)
Le Steak (1992)
Le Temps des bouffons (1993)
Octobre (1994)
Elvis Gratton, président du comité des intellectuels pour le non (1995)
Une minute pour l'indépendance (1995)
Fumes-en une pour nous là haut tabarnak.
vendredi 25 septembre 2009
Isabelle Fortier (1973-2009)
Je me rapelle un malaise. Plusieurs malaises.
La première fois je la croisais en magasin par hasard. Alors qu'un jury l'avait mise en nomination pour son oeuvre. C'était en fait une demie-heure après. Ou deux jours après. Elle était déjà ailleurs. Seule dans une allée de librairie à scruter les livres. Si je ne me trompe pas c'était bien dans la section érotique. Le hasard m'a fait faire un face à face avec elle. Un face à face devenu inconfortable de part et d'autre de par la rencontre de mes yeux noirs foncés aux siens bleu profond.
Profond de malaise.
Je lui avait souri, elle avait fait la même chose. Peut-être avec un brin de séduction pratiqué plus souvent de sa part. Je n'avais pas prévu la renconter je n'ai donc pas entamé de conversation. Je n'ai pas voulu m'imposer dans sa bulle. Je me serais trouvé déplacé. Qu'elle m'ai invité dans sa bulle ou non de son sourire. Car ça se passe dans la tête des fois ces choses-là.
Je ne me suis pas empêché toutefois d'acheter son premier roman. Le buzz était suffisament fort, l'édition de poche rapidement sur les tablettes, la curiosité suffisament intégrée dans mon être pour m'y plonger.
Nouveaux malaises.
D'abord dans le métro où j'y faisais un très long trajet pour me rendre au travail qui me permettait de lire de deux à trois livres par semaine. C'était un peu gênant d'afficher cette jaquette assez suggestive à tous dans les yeux du wagons. Je dois avouer même qu'au début je cachais la couverture avec un journal tellement je me sentais mal à l'aise. Après quelques jours j'ai assumé ma lecture en refusant de vivre dans la tête des autres. Le malaise s'était transféré ailleurs. J'étais dans sa bulle.
Son livre était si inconfortable, l'équilibre mental y tergiversait tant de paragraphes en paragraphes qu'on avait l'impression d'un séjour en institut psychiatrique. Un voyage dans les corridors du déséquilibre mental. J'étais passé au travers assez rapidment mais avec l'affreux feeling que j'avais violé le journal intime d'une fille mentalement fragile. D'une fille violée.
J'ai quand même osé son deuxième roman. Parce que lors du lancement du premier on avait insisté sur le "personnage", on avait bien tenté de dire que cette histoire n'était pas la sienne même si tout indiquait le contraire. La ligne entre fiction et réalité était si mince et le titre du second effort ("Folle")si adéquat par rapport aux scribes du premier que je m'y étais aussi plongé.
Ce roman m'étais toutefois tombé des mains. La deuxième incursion dans ses pertubations me semblaient beaucoup trop. Je sentais que celui-là elle l'écrivait de l'anti-chambre de la douleur. La noirceur et la saleté me déprimaient un peu. Ses conclusions sur la nature humaine étaient si désolantes. Je me disais que peut-être était-elle née les yeux noirs et les avaient rendus bleu ciel afin de tenter de toucher un brin d'étérnité moins malsaine que la vie qui était la sienne.
Sa tête n'allait déjà plus.
Tard hier soir les lumières se sont éteintes. De sa main.
C'était écrit dans tous ses livres. Même son dernier qui s'appellera avec beaucoup d'ironie et dont les évènements serviront assurément comme un grand coup de publicité pour les Édition Coup de Tête Paradis, Clef en Main.
jeudi 24 septembre 2009
Vinny Vidi Vici
Vous avez déjà vu le père de Vincent Lacroix à la télévision?
La pomme n'est pas tombée loin de l'arbre.
Cette semaine Lacroix a envoyé une lettre aux médias. Une lettre dans laquelle il s'excuse 9200 fois pour les 9200 investisseurs floués. Il accuse sa mégalomanie, prétend n'avoir plus un sou et renvoie la balle au sindic de faillitte. Il se dit mort et que ça ne sert à rien de souhaiter sa mort car on ne peut pas mourir deux fois.
Bla
bla
splurt!
Tout d'abord cette lettre ne s'adresse pas du tout aux médias ni aux victimes. Une petite partie oui, il pose les bonnes questions quand il demande "pourquoi les 30 millions saisis ne vous sont pas redonnés?". Les avocats ne sont pas fous et étirent les procédures les plus possibles en se refaisant un portefeuille dans cette panacée.
Cette lettre est d'abord et avant tout pour le juge.
Vincent Lacroix, Earl Jones, Bernard Madoff et les autres criminels économiques sont d'abord et avant tout des manipulateurs. Le grand talent de ses ordures c'est de tenter (très souvent avec succès) de contrôler la manière dont vous les percevez. Lacroix a rédigé cette lettre afin de tenter de mettre un terme à son calvaire public. Il se dit "mort" parce qu'au fond il se dit si on le croit mort on lui sacrera peut-être patience. On ne respectera pas Lacroix mais l'idée de sa mort nous sera toujours la bienvenue.
Il demande 9200 fois pardon pour que le juge y voit apparence de remords, ce qui n'existait pas du tout avant cette semaine chez Lacroix. J'espère que le juge a déjà vu neiger. C'est que Lacroix sait qu'il sera libre comme l'air bientôt. On est au Québec. Il prépare donc son lit avant de s'y coucher.
Mais il ne se couchera pas tant que ça. Les manipulateurs sont souvent incurables. Les pédophiles, grands manipulateurs devant l'éternel, en sont la triste preuve. Multirécidivistes et pas réhabilitable du tout.
Mais si Lacroix se mêlera à la population ce n'est pas simplement parce que le Québec n'est pas assez riche pour garder ses Guy Cloutier, Lacroix, Earl Jones en prison aussi longtemps qu'ils le mériteraient.
C'est aussi parce que la phrase "Je ne me reconnais pas au travers du monde extérieur" ne s'applique pas à cette charrogne.
Ils sont malheureusement très/trop nombreux dans le monde extétieur justement.
Sans se reconnaitre dans le Vincent-Lacroix-le-crosseur-qui-se-fait-pogner ils se reconnaissent peut-être dans les manières du charlatan.
'sont juste pas faites pogné...
...yet...
mercredi 23 septembre 2009
Du sable dans l'engrenage
J'adore les perturbations organisées. Quand elle sont bien préparées et qu'elles déstabilisent.
Pour le simple plaisir, par exibitionnisme, par connerie ou pour simplement rendre fou.
La semaine dernière les Allemands ont voulu prouver un point. A la fin de chaque phrase lancée par la première ministre Angela Merkel un groupe de dissidents hurlait en coeur un "Yeah" bien senti.
Ça m'a rappellé un coup de surprise sur prise particulièrement réussi où François Léveillé avait sué comme un cochon en plein spectacle. L'équipe de l'émission avait truqué l'entièreté du public et leur avait tous fait voir le spectacle de Léveillé sur vidéo la veille. Tout le monde connaissait donc les blagues et avaient soigneusement chorégraphié avec un entraineur les moments pour rire les blagues de l'humoriste. En plein milieu d'une blague, une ligne avant la fin, là où il n'y avait rien de drôle ou ecnore un silence absoul lorsque la chute d'un gag est arrivée. Léveillé avait tant perdu ses repères qu'il s'était permis quelques commentaires sur scène. Il était complètement désorienté et ne savait plus du tout comment livrer son spectacle.
C'étais merveilleux.
C'est ça qui me plait dans cet exercise. La déstabilisation des repères. Même quand c'est du lipdub plus ou moins réussi je savoure vraiment ces moments où les gens enfilent des masques volontaires pour mettre un peu de folie dans le beige du quotidien. Dans ce clip en particulier et dans celui-ci je reste toujours estomaqué de constater que les Québécois soient toujours les plus beaux.
J'aime beaucoup les émissions en direct pour tout ce qui ne peut pas se contrôler. Ça donne vraiment des moments de magie. De total bonheur simple et efficace.
Cette semaine Matt Zaller des National Lampoon's a réussi à déjouer tous les contrôles des junkets pour le film Jennifer's Body et à niaiser Megan Fox. Les junkets sont des abominations des studios qui paient les voyages et les cadeaux aux journalistes afin de les forcer à faire une critique positive même si le film est une merde. On ne chialera pas contre celui qui nous paie le week-end right? C'est le raisonnement des studios. Zaller a réussi un détrounement d'entrevue en parlant exclusivement à un rôle plus obscur plutôt qu'à la superstar Megan Fox la faisant sentir de trop poussant la chose jusqu'à lui faire porter un sac sur la tête afin de ne pas déconcentrer les deux nigauds sur leur conversation qui ne mène nulle part. Fox s'en tire honorablement en jouant le jeu mais une spin doctor met fin à l'netrvue quand elle se rend compte qu'il y a du sable dans l'engrenage.
Je rêve du jour où une émission en direct, idéalement à TVA station-reine du médiocre, en plein milieu du banquier par exemple, le public enterrerait la voix de Julie pour chanter "nanana nanana hey hey hey goodbye" suivi d'un grand rire inexpliqué.
Ça ferait plus que ma journée.
Ça ferait mon mois.
Et ça nous ferait oublier cette catastrophique émission des Bloopers de TVA qui est tout sauf naturelle. 88% controlée et dont les "gags" sont les mêmes depuis trois ans.
(eille notre chummy a gagné Wipeout Québec et celle qui a brisé son couple a hurlé son échec en finale!!!)
Fille d'automne
La pluie fine embrasse sa joue.
Si il fumait il en fumerait une juste là, sous la galerie, à l'abri de ce que fait tomber les nuages.
Il a été émerveillé encore. Il a voulu voir Zooey dans (500)Days of summer. Zooey qui le rend tout à l'envers mais les codecs de son ordi l'ont fait chier. Il s'est donc rabbatu sur autre chose et est tombé amoureux. Encore.
D'abord de Jenna, agréable et drôle. Sexy aussi parce que tout ça.
"Tu la trouve belle?"
"Je la trouve outrageusement désirable."
"T'as vu la troisième saison de son émission?".
Et là, la révélation.
Rashida qu'elle se prénomme. Sa soeur a l'exotique prénom de Kidada. Elle est tout aussi délicieuse à regarder. Filles de Quincy et Peggy. C'est vrai que les plus beaux visages de la terre sont des croisés ethniques. Je ne comprendrai jamais rien aux racistes.
Avec une télévision qui te présente les yeux de Sébastien Benoit ou ceux de Mahée Paiement comme supposément des beaux yeux, qui te présente Chantal Lacroix comme un canon ou PIRE comme une actrice, ça rafraichit drôlement que d'asseoir son regard sur un vert aussi oécanique sous la paupière.
Il n'a jamais cru au coup de foudre. Il a toujours cru que ce n'était qu'une forme de désir momentanné se rapprochant de la pulsion. Et quand on peut associer le mot "meurtrière" au mot pulsion, on se tient donc éloigné du mot pulsion autant que possible.
S'éloigner du malsain.
Ce visage en est la victoire. La victoire du malsain qui part au loin. Un sourire à faire tomber les feuilles. Un éclat à faire pâlir le soleil. Une détente totale à la regarder. Et dès le quatrième épisode de cette émission si drôle, un français parfait le temps de 5 lignes au téléphone.
Séduction totale et absolue.
"Chérie? mettre le visage d'une jolie fille en fond d'écran est-ce te brimer?"
"Non pourquoi?"
"Tu sais que je te trouve plus-que-jolie et de toi toujours j'ai envie mais t'as vu ce visage!!!"
"C'est vrai qu'elle est jolie"
"Je me sens moche pareil, honeybee"
"Pourquoi?"
"Parce que j'ai l'impression que ce n'est que la première étape avant la fille en lingerie. Le poster de Samantha Fox dans le garage pas assumé"
"T'as déjà eu un poster de Samantha Fox?"
"Non"
"Ben voilà ce n'est que du rattrapage sur une adolescence incomplète"
"Tu me traite d'ado?"
"T'es bandé comme un ado en tout cas"
"Ah? Tiens...oui..."
"Viens ici avant que je rafasse le lit..."
mardi 22 septembre 2009
Deux ahuris d'automne
Riboflavine Drouin humait le ciel.
Virgule Kilowatt l'a coupé dans ses rêveries:
"Qu'es-ce que tu fais à scruter les nuages Ribo?" lui demanda-t-il en l'immitant derechef.
"J'attends l'automne"
"Mais...mais l'automne est arrivé depuis une heure au moins non?"
"Non je crois qu'il s'installe dans 5 minutes, à 19h20"
"Et...et qu'es-ce que ça changera que ce soit soudainement l'automne?"
"Plein de bonnes choses arrivent pour moi l'automne. Ma vie changera pour le mieux"
"Ne compte pas trop sur les signes extérieurs pour entamer ta réussite Ribo, ça doit venir de toi pas d'ailleurs"
"Toi tu faisais quoi dans le salon Virgule?"
"Entendre une bombe artisanale a fait 19 morts au Pakistan ne me fais plus aucun effet j'ai donc changé de poste et suis tombé sur le poste de la convergence. Il y a avait le lancement du troisième disque d'une artiste de leur show de karaoké du dimanche."
"Marie-Juillet?"
"C'est ça. J'aime son personnage. Je crois que c'est la seule qui réussi à habiter son rôle comme il se doit dans toutes les cuvées de saucisses qu'ils ont produit depuis le début."
"Je peux pas dire que sa musique me touche particulièrement"
"Mon non plus, même que je trouve que sa musique et ses textes sont excessivement génériques mais la fille comme tel habite complètement son rôle. Je verrais très bien certains finissants de cette soi-disant académie me déchirer mon billet de cinéma dans un cinéma, me diriger dans une allée de magasin de musique ou me passer mon anti-perspirant au comptoir de la pharmacie mais chanter une chanson sur scène?ça ne leur va pas beaucoup en général. Y a plus de saucisses à Hot-Dog que de saucisses épicées. Elle, elle amène de l'énérgie et du chien aux jeunes filles qui s'y reconnaissent et le lui rende bien"
"Une Avril Lavigne quoi."
"Si on veut. Semble que ça prend un prénom issu du calendrier pour y parvenir"
"Je sens l'automne arriver"
"Non c'est ma digestion qui opère que tu sens, désolé"
"Me semblait que ça sentait plus le printemps aussi"
"Maple Leafs/Penguins à la tivi tu veux le suivre avec moi?"
"Non merci. Trop de gens à détester en même temps. Je suis dans un mood accueillant"
"Comment sentira-tu que l'automne est enfin arrivé Ribo?"
"L'instinct comme toujours"
"Le même qui t'avais conseillé de faire une diète aux petits fruits?"
"Ta yeule Virgule ç'est un coup en bas de la ceinture ça"
"Baaaaah tu portes la ceinture haute mon ami"
"Eille Kessel joue tu? je serais curieux de le voir en Maple Leaf"
"Non mais Komisarek y est par exemple"
"J'arrive d'abord, allons huer ta tivi dans ton salon comme deux ahuris en déboulonnant de la bière tablette"
"De toute façon bientôt l'arrivée de l'automne te fera le même effet qu'une bombe et ses morts en Irak"
"Encore aujourd'hui?"
"Où es-ce en Palestine? Pas facile de suivre tout ça..."
"Où est Maxime Landry quand on a besoin de reportages en substances..."
"Faudrais qu'il leur mette des gilets d'équipe comme ça ce serait plus facile d'identifier les morts du Moyen-Orient"
"Komisarek a la rondelle!"
"BOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUUU!!!!"
"CRèèèèèèèèèèèèève SALLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLE PUUUUUUUUUUUUUUUUUTE!"
"Ciel d'automne, faut que tu nous pardonnes"
Pour en savoir plus il faudra attendre
Il y a une sévère maladie dans les médias. Une maladie née de la concurrence entre les réseaux.
"Sortir la nouvelle trop vite"
Hier j'ai gossé toute la journée sur mon cabanon. J'ai attrapé un coup de soleil et me suis martelé trois doigts. Du matin au soir.
En fait non en soirée je me suis occupé des devoirs de Punkee et Monkee, ai écouté Wipeout Québec pour y voir une connaissance et me suis travesti en gardien de but pour Monkee.
En gros j'ai pas écouté les nouvelles de la journée.
Quand est venu le temps d'allonger mon corps d'Adonis dans le lit conjugal j'ai ouvert la tivi pour avoir le pouls du jour. C'était sur TVA.
La grosse nouvelle était le rapport du vérificateur général de la Ville de Montréal sur le scandale des compteurs d'eau. Le rapport de 170 pages a été issu à 21h30 hier soir. Les nouvelles sont à 22h00. Bien entendu personne n'a pu lire le dit rapport à temps. Sinon en diagonale seulement. Et assurément n'importe comment. Et qui sont les maitres du n'importe comment? oui, TVA. Ils ont ouvert leur bulletin sur cette nouvelle du dit rapport et se sont précipité vers le pauvre Yves Poirier qui avouait ne pas avoir eu le temps d'éplucher le rapport et qui a eu la lucidité de passer la puck à une autre interlocuteur tant qu'à dire n'importe quoi. Benoit Labonté de l'opposition à fait un fromage de lui-même en disant des niaiseries partisanes (Comme si LUI avaiet eu le temps de lire 170 pages en une demie-heure). Poirier est revenu en proposant d'attendre à 10 heures ce matin, lors de la conférence de presse du vérificateur général de la Ville de Montréal pour en savoir plus. En gros il disait "Disons donc pas n'importe quoi si on a pas pris le temps de nous préparer comme les professionnels que nous sommes".
Faisons pas nos amateurs.
Si cela en était resté là ça aurait été pas si pire. Le gros des nouvelles de TVA c'est souvent de dire "Pour en savoir plus il faudra attendre..." de toute façon. Ils sont si préssé d'être les premiers sur la nouvelle qu'ils sont prêts à annoncer la mort de Huguette Proulx et de la ressuciter ensuite en autant qu'ils soient les premiers à le cracher. Ils l'ont d'ailleurs fait en février 2006.
"Pour en savoir plus il faudra attendre..." alors pourkesséfaire que t'en parles d'abord buddy?
Ben là hier TVA nous revient tout de suite après le reportage de Yves Poirier pour une analyse en direct de Jean Lapierre sur le fameux rapport. Bien entendu Lapierre n'a pas plus eu le temps de lire les 170 pages. Il les as feuilletté tout au mieux et le dit en spécifiant "Un survol rapide ne nous montre pas les mots "irrégularités" ou ne souligne pas que la ville aurait payé trop cher, ce n'est pas la bombe annoncée". L'équipe studio de prendre le relais et de titer pendant toute la durée des propos incohérents de Lapierre "RAPPORT SUR LE SCANDALE DES COMPTEURS D'EAU: PAS LA BOMBE ANNONCÉE".
N'im
porte
Quoi.
Lorsque l'on prend sagement le temps de lire les 170 pages du rapport en se servant de son intelligence et non de ses émotions, on arrive aux conclusions 100% inverses de Lapierre. On lit à la pafe 17 "Nombreuses irrégularités, gestion déficiente, élus tenus dans le brouillard, coûts trop élevés."
UN RAPPORT DÉVASTATEUR titre La Presse. Police, Police! scande Yves Boisvert. Michèle Ouimet parle de situation plus qu'embarassante dont le maire ne sortira peut-être pas indemne.
Tout le contraire de ce que TVA annonçait en une hier soir au dodo.
Pourquoi? Parce qu'ils voulaient sortir la nouvelle trop vite!, on veut pas savoir vite! on vous pardonnera une nuit pour creuser votre affaire comme du monde. On veut savoir pour vrai. C'est pas dans leur slogan ça?
Pour en savoir plus il faudra attendre.
Les journaux.
lundi 21 septembre 2009
Guy, Guy, Guy
Non ce n'est pas ce que vous pensez.
Rien à voir avec le héros de Thurso.
Quoique je m'adresse aussi à un père de famille qui a passé quelques semaines dans les tribunaux lui aussi l'an dernier.
Je m'adresse au clown cosmique: Guy Laliberté.
Pendant ton poétique séjour dans les étoiles, s'il te plait, dessine-moi plus qu'un mouton.
Magasine-moi une nouvelle planète.
Une planète où l'homme (ou peu importe la créature) ne sera pas grugé par l'avarice. Une planète où on ne remetterais pas sur la route un incorrigible alcoolique du volant. Une planète où on aurait compris que "Ne buvez pas au volant" ne veut pas dire "Parce que cela renversera votre drink". Une planète où un pédophile ne serait pas remis en selle pour avoir bien manipulé ses goeliers et ses psychologues quelques années. Une planète où on ne choisirait pas une femme, une minorité ethnique, un handicapé ou un unilingue au détriment d'un BON candidat pour un poste. Une planète où les professeurs en saurait vraiment plus que leurs élèves. Une planète où un divorce ne voudrait pas dire un homicide par la suite. Une planète où on marcherais plus que l'on roule. Une planète qui aurait les couilles de punir sévèrement une femme en chaise roulante qui triche comme une fripouille. Une planète qui aurait les moyens de garder longtemps en dedans les briseurs de vie, les violeurs de toute sortes, économiques et physiques. Une planète où on saurait reconnaitre la valeur d'un prof, d'une infirmière ou d'un docteur. Une planète où quand on est moche on est recalé pas encouragé à rester médiocre. Une planète où une équipe qui gagne n'entraine pas nécéssairement l'anarchie dans les rues.
Une planète pas trop près du soleil parce que les têtes brûlées y pulluleraient davantage.
Une planète sans peur, sans pleurs.
Une planète utopique je le sais mais tout autant qu'une contine astrale.
Une planète où la guerre serait une légende. Ou les appels à la guerre se ferait esclusivement sur des consoles de jeux.
Je sais je rêve mais on l'a répété encore hier dans ma tivi "Croyez en vos rêves!".
Des fois, oui.
Souvent non.
Parce qu'un rêve se dissout.
Comme du chlore dans une piscine verte.
dimanche 20 septembre 2009
Betty O'Reilly
J'ai tenté de rejoindre ma grand maman chérie cet après-midi, Betty O'Reilly.
Mais après son spectacle de Metallica au centre-ville d'hier soir elle a choisi de faire du car-surfing dans le bout de Mascouche avec des amis qu'elle s'est fait sur place et s'est couchée vers 5h00 du matin.
Quand je l'ai appellé elle m'a grondé.
"T'es pas malade de m'appeller si tôt le matin?"
"Grand-maman...il est 15h12 de l'après-midi..."
"Écoute ton football pis sacre-moi patience! je pense que les Jets jouent les Pats c't'après-m., chill kid" a-t-elle grogné avant de me raccrocher sauvagement la ligne au nez.
C'est vrai les Jets jouent les Pats et mènent même avec 5 minutes à jouer. Les grands-mères ne sont plus ce qu'elles étaient. Moi je ne demande à la mienne que d'être charmante, nostalgique et dépassée par la vie. Qu'elle me tricote des gilets passés de mode et qu'elle se plaigne de la génération de demain. Qu'elle soit ravie et légèrement intimidée d'avoir des nouvelles de ses petits enfants qui la metterait plus au courant des nouveaux courants de l'an deux mille. Je lui demande presque d'être l'auditrice-type de TVA (le mongolisme en moins). Mais moi la mienne, ma mère grand, elle a été construite toute croche. C'est elle qui me pousse dans le derrière pour que l'on fasse du patin à roues allignées et c'est elle qui vient débugger mon ordi quand il est infesté de virus.
Ce dimanche je l'appellais pour qu'elle vienne m'aider à faire le bardeau du toit du cabanon. Ben non. Elle est crapou. Ça ne m'en prenais pas plus pour me visser au divan du salon. Afin de rendre hommage à Betty O'Reilly, mère de mon père, je me suis servi un grand gin tonic bien frappé. Comme elle me l'avait appris pour mes 13 ans. Trois roches au fond d'un verre de crystal, un cinquième gin pur, 4/5 tonic water. Une petite odeur d'épinette pour venir parfumer le soleil du dimanche après-midi et un bonheur total devant Sanchez qui complète 13 de ses 19 passes tentées.
Betty O'Reilly ne m'a pas beaucoup pardonné d'avoir changé mon allégeance du baseball au football. Elle m'a boudé plusieurs années pour cette trahison. J'étais son compagnon de balle, son mordu des Expos. Moi je trippais sur Bill Gullickson et elle rêvait encore de Rusty Staub. Elle avait même poussé son adoration du grand orange jusqu'à se faire teindre les cheveux roux. Maintenant que les Expos n'existaient plus j'avais laissé tomber le baseball altogether. Je les avaient laissé tomber en 1994 en fait alors qu'ils étaient au sommet du baseball majeur et que la ligue a choisi ce moment pour suspendre ses activités en faveur de la grêve. Elle était restée fidèle. Suivant un temps les Dodgers, puis les White Sox, Les Red Sox, les Angels et maintenant les Dodgers à nouveau à cause de Russell Martin ("Maudit qu'il a un beau cul!" me dit-elle toujours) mais surtout à cause de Manny Ramirez, dont elle a aussi immité avec un étonnant succès pour ses 86 ans, la coupe de cheveux.
Sans trop m'en rendre compte j'ai enchainé les gins tonic et les bières qui trainaient dans le frigo à une vitesse affolante.
"Qu'es-ce que tu fais couché dans le salon en bedaine?" m'a demandé l'amoureuse.
J'ai eu une réponse pâteuse et inintelligible. Je crois lui avoir demandé de l'aide car elle m'a répondu:
"Organise-toi beauté, t'es misérable je veux pas m'approcher de ton vomi ça va me faire vomir moi aussi"
C'est vrai tiens, j'avais vomi.
J'ai fait ce que tout bon père de famille de 37 ans fait en de telles circonstances et j'ai appellé ma mère.
"...Juste venir m'aider à remettre mon après-midi en ordre s.v.p. mamidotchka?"
Elle a soupiré et a accepté de venir faire un tour.
"Pas un mot à papa là-dessus hein maman d'amour? il aurait honte..."
"T'inquiète pas il est parti remettre sa mère sur pieds, m'a dit ma mère, Elle a viré une méchante brosse hier et a manqué le test drive de la moto Ducati Desmosedici D16RR qu'elle devait faire cet après-midi avec lui."
Faudrais nous ramenez l'église obligatoire les dimanches.
Ah c'est vrai ça existe déjà, ça s'apelle Tout Le Monde en Parle.
Pis ils prennent juste un verre comme les curés ne prennent qu'une gorgée.
Grandma would hate this.
samedi 19 septembre 2009
Le bal d'Alan
J'ai découvert le scénariste Alan Ball en 1999.
Avec American Beauty. Film dont le cynisme de banlieue venait tant me rejoindre que j'en ai acheté le film. Étant moi-même scénariste à cette époque j'avais trouvé dans son scénario beaucoup d'échos dans le personnage de Kevin Spacey.
Cette année-là c'est moi qui créait mon American Beauty personnel le 10 juillet, la belle et moi l'avons baptisé Monkee .
Ça reste l'une de mes plus belles création.
Revenons à Alan Ball. Quand je l'ai vu rafler l'oscar du meilleur scénario j'ai perçu dans son regard une intelligence hors du commun. Sa série Six Feet Under allait me donner raison. Rarement l'amoureuse et moi n'avions suivi une série ainsi (La Vie, La Vie, Les Invincibles). Les larmes en synchronisme face à un écran de télé devenaient monnaie courante dans notre foyer du450. Je me souviens avoir tellement connecté avec Nate lors d'un épisode où il s'emportait en se demandant "Why am I so angry all the time!" que les larmes avaient innondé mon visage. Et le dernier 6 minutes et demi de cette série est un véritable tearjerker (A NE PAS REGARDER SI ON A PAS VU LA SÉRIE ET QU'ON TIENT À LA VOIR). L'interprétation de Sia de sa chanson Breathe Me est un véritable cours sur comment "habiter une chanson".
J'étais moins friand de l'univers des vampires. Ce sont les livres de Charlaine Harris The Sookie Stockhouse Series que Ball a choisi d'adapter pour HBO en créant True Blood. Avec une grande intelligence, il a réussi une série toute en métaphores sur les vampires dont les propos pourraient tout aussi bien s'appliquer aux homosexuels ou aux minorités ethniques. C'est aussi une série sur la Louisiane où les acteurs réussissent à offrir le meilleur d'eux-même avec des accents surréalistes. Ryan Kwanten entre autres et Anna Paquin qui sont frères et soeurs dans cette série réussissent à faire oublier leurs accents naturels respectivement Anglais et Néo-Zélandais. Si on ne croit pas aux vampires, on croit au moins aux personnages qui n'en sont pas. Je n'ai jamais compris cet univers totalement, pourquoi un vampire est nécéssairement jeune, sensuel et extrèmement beau/belle? outre le tout premier et le tout dernier vampire il n'y a pas de vampires obèses, vieilissant ou grossier.
Comme la Louisiane doit en avoir.
Le seul générique d'ouverture tournée sur une chanson de Jace Everett (qui rappelle beaucoup Chris Isaak) est un véritable chef d'oeuvre. Que l'on aime la série ou non il faut au moins voir ce générique. Il donne exactement le ton de l'univers dans lequel Ball nous plonge.
Je ne crois pas avoir vu meilleur générique dans ma courte et humble vie. En écoutant cette série en dvd je n'ai pas une seule fois fait sauter le générique. Ce que je fais généralement rapido presto. Je l'ai écouté et réécouté les 12 fois.
Ball a tourné son premier long-métrage il y a 2 ans, une adpatation du livre Towelhead de Alicia Erian, rebaptisé Nothing is Private. Le film au merveilleux slogan "Comment pouvoir se trouver soi-même si personne ne vous voit?" raconte les tribulations sexuelles d'une Arabo-Étatsuniennes lors de la crise du golf. Le film a été un échec commercial mais souvent ceci prouve qu'il était intelligent.
Ce film devrait être ma prochaine cible.
vendredi 18 septembre 2009
Épicerie Story
Que serais nos épiceries sans le fidèle employé qui fume sa clope à l'entrée?
Aujourd'hui il y en avait trois à la table de pique-nique près de la porte.
Ma liste était pas mal longue. Préparée avec minutie par la belle selon l'ordre des allées je me suis précipité dans les fruits la tête encore mouillée de la douche qui avait suivi mon jogging de fin de journée. Je ne peux pas faire l'épicerie trop souvent ça me rend fou. Ça me donne envie de ne plus jamais manger de ma vie. Je parle à voix haute devant des objets inanimés. Comme ces ananas tranchés en dés à 7.08$. Je ne sais pas si elles m'ont comprises quand je leur ai dit en grognant "Zêtes malade christ! À ce prix là mangez vous tout seul!". Une vieille madame un peu plus loin m'a définitivement questionné du regard. Ou bien elle essayait de me séduire en me dévisageant mais la prochaine fois si j'étais elle j'essaierais de garder ma bouche fermée. Ne serais-ce que pour empêcher une coulisse de bave de se déverser jusqu'au fond du carosse.
Deux soupes à la main j'y ai croisé un gars qui s'occupe du hockey de nos jeunes dans la région. Il m'a confirmé que si mon fils acceptait de jouer à la défense il ferait assurément le CC. "C'est à lui qu'il faille demander cela chef, pas à moi" lui ai-je répondu. Je ne lui pas posé de questions sur le fait qu'il mangeait un Jos Louis pendant notre conversation.
Cette épicerie est un peu brouillonne. Les employés en tout cas sont ou bien très jeunes ou bien très âgés ce qui donne un drôle d'équilibre à l'ensemble. Les gars qui sortent de prison sont aux multiples kiosques pour faire goûter des affaires mais à cause de leur tronche patibulaire ne nous donne jamais envie de goûter leurs produits. Le pauvre gars aux fruits de mer faisait pitié car il avait une tête de Charles Manson et faisait cuire une sole. On aurait facilement pu croire qu'il faisait frire un cerveau.
"MARIE CLAUDE COMPOSE LE 34 MARIE-CLAUDE LE 34!!!!!!"
Même le son de leur haut-parleur est mal calibré ce qui fait que ce simple message est apparu aux oreilles de tous comme une bombe sur Nagasaki. Le coeur a failli me sortir de la poitrine. La vieille dame d'un peu plus tôt s'est, elle, retrouvée sur le cul. Plusieurs personnes ont dû l'aider à se relever.
Après ce tonnerre dans la plaine tranquille, la musique de la radio est revenue. Beaucoup plus basse. L'ironie a voulu que ce soit Yann Perreau qui y chante justement l'ennui des épiceries et de la musique qui y joue.
L'amoureuse aime bien que je m'inspire de sa liste. Mais si il y a un endroit ou je manque d'inspiration c'est bien dans les allées pleines de manger. Si je suis difficile partout ailleurs, dans le manger je suis grossier. Je mangerais du sac de poubelle si c'était pour me libérer de la tâche de manger. Je mange tout. Je ne déteste rien. Je n'ai aucun goût alimentaire. Aucun flair alimentaire non plus. J'ai donc choisi un sac de biscuits Oréo pour combler la vague description "desserts pour les enfants". J'ai fait semblant de ne pas voir le "S" au mot "dessert" et me suis dit que je pourrais toujours m'en sortir en prétextant qu'il y avait beaucoup de biscuits dans le sac, ce qui compterais comme plusieurs desserts.
Dans la section des vins toutefois je me suis trouvé pas mal inspiré. C'est 9 bouteilles qui me sont tombé dans le panier. De l'Espagne à l'Australie en passant par l'Argentine, La Californie et le Vénézuela.
"ATTENTION L'ÉPICERIE AIMERAIT SOULIGNER LA FÊTE DE KARYNE MATTEAU" a beuglé le haut-parleur coupant Patrick Swayze dans un souffle disons... plus vivant.
"Catherine" a spontanément grogné une caissière.
"Catherine, calisse" a dit presque même temps un commis à l'emballage.
"Catherine, Calever! qui est loser il ne connait même pas ses employés!" a dit la fille aux cigarettes.
Décidément le moral des troupes...
Le message avait été craché avec une monotonie étonnante, un timbre fort peu convaincant et un entrain totalement inexistant. Mais le message est à nouveau sorti très très fort. Une femme à poussé un cri, un bébé a pleuré et la pile des tomates en cannes s'est effondrée. En m'approchant je me suis aperçu que la vieille dame d'un peu plus tôt y était étendue au beau milieu presqu'en arrêt cardiaque.
En payant ma commande je constatai que la caissière avait un piercing dans la narine. Ça semble un critère pour les caissières. Derrière elle une autre caissière avait un anneau dans le sourcil. Derrière moi la caissière avait un...point?...au dessus de la lèvre. Je ne comprendrai jamais cette tendance mais elle est franchement mieux que les filles qui se laissent pousser la barbe comme la grosse aux bouteilles vides.
Je suis allé porter l'ensemble de ma commande dans ma petite machine et suis revenu porter mon panier vide à l'intérieur. J'ai voulu faire mon frais et tirer de loin mon panier en me donnant un élan de malade afin de voir si je pouvais l'enligner directement à l'intérieur des autres.
Non seulement je l'ai poussé avec une vigueur démesurée mais la carosse a dévié de sa trajectoire, a fait du deux roues pendant quelques secondes avant de de frapper de plein fouet...oui je vous le donne en mille la vieille dame d'un peu plus tôt!!!! Elle a été poussé à l'extérieur de l'épicerie et a atterie dans le coffre d'une familiale qui n'était pas sa voiture.
Comme je suis un garçon bien élevé j'ai tourné les talons et déguerpi.
J'étais si loin qui saurait vraiment que c'était moi.
J'ai quitté sans faire crisser mes pneus.
J'ai plus de classe que ça.
J'ai des bouteilles de fins vins à entamer.
S'abonner à :
Messages (Atom)