mercredi 24 juillet 2024

Vendrehostie

Mes vendredis sont l'enfer au travail. 

Je vous l'ai dit 102 000 fois. Je ne rentre plus dans les détails mais en somme on prépare les jours de lundi et de mardi de la semaine suivante et généralement ça nous fait un lundi plus léger qui permet même une "pause" d'une heure pour une réunion qui pourrait être un courriel. Qui est aussi une manière pour les boss de juger de l'état des forces. Du mouvement des eaux. De la noyade d'envie syndicale.

Mais la semaine dernière, je faisais mon travail, déjà assez chargé, celui d'un collègue en vacances, qui l'est encore cette semaine, et celui d'un second collègue, qui lui, est au moins de retour cette semaine. Mais reste que la semaine passée, mes journées m'ont paru 17 heures au bureau chaque. En fait elles passaient toutes plutôt très vite mais étaient si chargées que des choses faites il y a une heure me paraissait faites il y a en avait 4 ou 5 ou même parfois la veille. J'avais tant de tiroirs ouverts mentalement en même temps que j'ai dit à un collègue "oui, je te l'ai envoyé hier par courriel!" et on a mis du temps à réaliser que je lui avais envoyé le matin même, vers 5h50 du matin. 

Déjà qu'avec mes traductions, mes écrits ici, mon travail qui me fait travailler le futur, le travail de mon collègue en vacances qui me fait travailler le passé, et celui de mon autre collègue, qui me fait travailler le nécessaire présent, mes rapports qui révisent la semaine d'avant, mon lien avec le temps est très désorientant. Heureusement, ambidextre, j'ai deux hémisphères cérébraux qui travaillent en même temps. 

Le plus triste est que j'y arrive. Ce qui enverra comme message que cette manière de gérer les vacances est bonne auprès de mes employeurs. Mais je leur ai laissé savoir que non. Que chaque jour quitté à 15h me promet un jour plus gros le lendemain et que nous sommes en retard partout. Que je suis celui qui répond aux courriels de questions, celui qui promet une tâche que je vais faire moi-même plus tard, ce qu'il ne savent pas, parce que je suis homme orchestre qui combine trois postes en ce moment. Que ce sera fait quand celui qui vous écrit aura fini de vous écrire, arrêtez de me poser des questions. Absurde.

Nos vendredis sont généralement lourds pour moi et le collègue en vacances. Moi pour les raisons plus haut, lui parce que les services à valider/réviser du jeudi sont très nombreux. Mais pas pour les 6 autres du bureau. Donc eux/elles, vivent un vendredi comme la plupart, léger et presque déjà en week-end. On avait un aide de l'extérieur qui ne l'a pas été tant que ça pour moi, qui n'a absolument rien fait vendredi avant de partir en week-end dès midi. 

Pourquoi il n'a rien fait ? Parce que que s'est-il donc passé vendredi dernier ? Panne mondiale de Windows, Omnitract et Coresuite. On ne pouvait rien faire. Mais j'étais si en retard sur tout depuis une semaine que je n'ai jamais senti l'effet de la panne. Je répondais aux courriels, je rushais comme chaque fucking vendredis, qui au moins sont toujours suivis d'un great samedi, puis d'un fantastique dimanche.

Trois fois je me suis levé de mon bureau afin de questionner des collègues sur quelque chose par rapport à ce je faisais, demander des précisions et toutes les fois, je semblais les déranger en train de vacher puisqu'incapable de bosser. Mais ils savaient que je travaillais fort parce que chaque fois, ils m'ont accordé la priorité de parole alors que je coupais des anecdotes ou des impressions sur une série de mangas ou sur les Canadiens de Montréal et Demidov. On voyait bien que je bossais fort comme j'étais forcé de le faire toute la semaine. 

Ils étaient si satisfaits de ne rien faire que sur l'heure du diner, une heure que je passe à manger face à mes écrans parce que trop occupé à ce moment, ils sont sortis pour diner au resto plus de 60 minutes.

C'est là qu'est arrivé Pou.

Jessuzun Pou. 

Écouteurs dans mes oreilles pour écouter et suivre le rythme Mingus, m'est apparu Jessuzun Pou. Un ancien collègue. Dont j'ai hérité d'une partie des tâches. Et qui a quitté pour de bonnes raisons. Il avait des problèmes de contrôle de rage. On lui servait un xème avertissement et après avoir été forcé de suivre des cours de gestion de la rage, qu'il n'a pas voulu prendre je crois, il a préféré quitter pour aller travailler pour une ville avec laquelle on fait affaire. En a été limogé. Pas surpris je fus, mais j'étais calissement le seul au bureau, alors c'est à moi qu'il est venu parler ce Pou. Qui n'a jamais été mon ami. Et dont je comprends tous les griefs qu'on pourrait avoir contre lui. On s'est parlé comme deux anciens amis, mais je devais travailler aussi, j'étais surchargé, mon lundi promettais pire (le fût), et lui, je n'avais rien à lui dire. Il bouffait mon temps. Et travaillait maintenant ailleurs où il se faisait chier. Il revenait visiblement pour faire comprendre qu'il aimerait travailler à nouveau ici. Ne s'en est même pas caché. Les deux personnes qu'il voulait rencontrer ne seraient pas au bureau de ce vendredi. 

Il est resté trop longtemps autour de mon cubicule pouvant prendre la mesure de tout le travail que j'avais dans mon assiette. Et de la montagne qui m'attendait lundi. Il a des arguments pour être réengagé. Je lui redonnerais volontiers les communications avec les villes. De surprenant idiots dans certaines villes. Mais on le connait, lui ici. Et on connait ses défauts. Ils ont aussi des arguments pour ne pas le réengager. 

Quand les dineurs sont finalement revenus, il était 13h30. Et les systèmes ont été rétablis une heure après. Inutile de vous dire qu'on a rétropédalé la dernière demie-heure, je ne l'ai pas vu partir parce que j'étais trop occupé.


N'ai toujours rien à lui dire de toute manière. 

Sinon qu'il y a une place en enfer pour ceux et celles qui viennent nous visiter en vacanciers les vendredis suroccupés.

Surtout pour ceux et celles qui le savent, calisse.  

lundi 22 juillet 2024

Kamala Harris

Joe parti, semble que ce serait Kamala Harris. 

Enfin si elle est choisie par le parti comme la candidate d'ici le 19 août prochain. 

C'est fou ce que j'ai peur.

Les États-Unis sont à la fois beaucoup trop racistes et nettement trop misogynes pour voter une femme métis. Trump a gagné la première fois, en partie, parce qu'Hillary est une femme. Il ne s'agit plus maintenant d'une course à gagner pour la présidence mais une course à gagner contre une très large partie du peuple des États-Unis. PLUS QUE JAMAIS, les femmes peuvent sauver un pays. On demande un progrès peut-être inexistant dans la psyché Étatsunienne. 

La Convention Nationale du mois d'août vient de prendre une valeur tellement différente. La vie de Kamala vient d'entrer dans une porte tournante qu'elle devra contrôler. Je la voyais danser sur les réseaux sociaux la semaine dernière, la plus légère des femmes, est-elle prête à la lourdeur qui l'attends ? Aux affronts ?  Est elle prête à la tonne de pression qui l'amènerait au podium dans moins de 30 jours ? et du double et du triple de cette pression, si au pouvoir ? Peut-elle affronter le dragon ? Elle a affronté de pires ogres, mais jamais devant autant de yeux.

D'abord qui est Kam ? 

Si on regarde son parcours, il est plus que remarquable. Elle a fait tout ce qu'on s'attendrait d'un président. Elle a supervisé ou fondé de nombreuses équipes. A étudié et travaillé en droit, a plaidé de nombreuses causes. A freiné des cas de peine de mort. A instauré des règles de contrôle d'armes à feu. A défendu et créé beaucoup pour la communauté LGBT+. A travaillé des causes très difficiles de sérieux crimes incluant les meurtres. Évitant toujours la peine de mort. A été importante à San Francisco et en Californie où elle y a tenu des rôles patronaux. Elle a très souvent déjoué le vice. Elle a influencé le républicain gouverneur de la Californie Arnold Schwarzenegger sur les droits des minorités, a si souvent travaillé avec eux. Elle a créé des programmes contre le décrochage et l'absentéisme scolaire. Plus fameusement des programmes de réintégration scolaire pour jeunes criminels. Avec beaucoup de succès réintégrant plus de 200 jeunes contrairement au 53% qui retournaient en prison une fois sorti de prison, avant qu'elle ne soit en poste d'autorité. Toujours en Californie où c'est absolument la jungle. Baltimore, Philadephie et Atlanta, d'importantes villes des États-Unis, ont toutes trois adopté son programme.

En tant que procureure générale de la Californie, débutant il y a 10 ans, année où elle épouse aussi l'avocat Douglas Emhoff, à 49 ans tous les deux, elle a réussi à faire payer 193 millions à CitiGroup. 210 millions à S&P, 300 millions à Morgan Chase et la moitié d'un milliard à la Bank of America aux différentes syndicats enseignants et à plusieurs employé(e)s de la fonction publique flouées et mal représentées dans l'achat de titres adossés à des créances hypothécaires.

 

Elle a fait s'entendre Apple. Amazon, Google, Hewlett-Packard, Microsoft et Research in Motion sur le côté privé des informations partagées dans leurs applications. Les limitant. Elle a défendu les causes environnementales faisant payer les responsables de déversements de pétrole dans le Pacifique. Quand Volkswagen a été forcé de payer 14,7 milliard pour avoir triché en leur faveur le niveau d'émission polluante de leur produit, c'était Harris qui en était la source. Elle a fait améliorer la reconnaissance de l'ADN dans les arrestations. A fait emprisonner un harceleur qui avait piraté tous ses contacts sur Facebook afin d'en voir les photos des femmes qui s'y trouvaient. Fait arrêter des créateurs de pornographie revancharde. Contrer beaucoup d'escroc comme le candidat d'en face. 

C'est fou ce qu'elle est l'antithèse de Donald Trump.

Elle a beaucoup combattu les décisions de l'administration Trump incluant son 90 jours de quarantaine pour les immigrants musulmans, la loi séparant les enfants de leurs parents d'immigrés illégaux, a fait remarquer que la Norvège était favorisée parmi les immigrants parce que 100% blancs, a confronté l'agresseur juge de la Cour du Mal Suprême Brett Kavanaugh quand il est venu pleurer qu'il aime la bière.  

Elle a ensuite été choisie comme co-listière de Joe Biden qui l'a rendue vice-présidente. Quand les crimes contre Trump ont été amené en cour, elle a dit que personne n'était au dessus des lois, ce que la Crook Suprême des États-Unis a contredit il y a même pas un mois. Un président peut être un criminel désormais.

Bref vous voyez qu'elle a déjà beaucoup plus fait sans jamais être présidente (allez lire sur elle) que Trump dans sa vie entière, et ce en étant presque toujours la première asia-africano-américaine à tenir certains postes de celui de vice-présidente du pays. 

Mais elle serait donc née à l'étranger ? Donc inéligible ? Pas du tout. Sa mère est née en Inde, qu'elle a quitté vers ses 19 ans, pour les États-Unis où elle y a rencontré Donald J.Harris, Jamaïco-Britannique enseignant. Kamala est née à Oakland, en Californie. sa soeur Maya deux ans après. Ses parents se séparent quand elle a 7 ans et sa soeur, 5. Elle est élevée à San Francisco, en Illinois où sa soeur sera née, et à Montréal, oui, oui, ici, à Côte-Des Neiges, étudiant à Westmount de 15 à 19 ans. Sa mère est alors brillante recherchiste de solutions contre le cancer du sein. 

Kamala est formidable, mais est-ce que les États-Unis sont assez moderne, moins misogynes qu'anticipé, moins racistes qu'anticipé ?

La course présidentielle vient de prendre de nouvelles excitantes rails.

Let's do this, girl.

Tu l'as toujours fait, fight the good fight. Le sain Canada est derrière toi.

La Lente Dégénérescence du Parti Républicain

Qui écoute un western de 1948 un samedi après-midi ?

Moi.

Avant que la belle et moi allions en ville ensemble, en fin d'après-midi pour en revenir vers minuit, j'avais 2h07 à tuer. Je pouvais passer la tondeuse ou écouter Fort Apache de John Ford. J'ai fait le choix adulte. J'ai écouté Fort Apache. Ça m'était inspiré par le balado du frère du scénariste de Citizen Kane que j'avais écouté récemment et qui parlait des extraordinaires premières année du légendaire et coloré Ford. Ça m'a tant inspiré que j'ai pris à la Bibliothèque, mon club vidéo, ce film et The Searchers, tourné 5 ans plus tard. 

Après avoir été témoin de la convention nationale des Républicains, la semaine dernière, ces chasseurs d'immigrants, je trouvais le timing de cowboys chassant des autochtones approprié. 

Il y a beaucoup de 1948 dans la philosophie du parti Républicain de 2024. Mais comment donc ce parti a-t-il évolué ?

Survol de 7 présidents Républicains du passé.

Abraham Lincoln. Good Ol' Abe. À cette époque, le National Union a des valeurs relativement démocrates. Si on parle de lui comme d'une légende présidentielle, c'est qu'il est fondamentalement bon. Quand la Guerre Civile éclate, les Républicains contrôle la majeure partie des États du Nord. Il a aboli l'esclavage. Il a signé le discours de Gettysburg qui dans ses 10 phrases (10!) parle entre autre du fondateur gouvernement par le peuple et pour le peuple pour la première fois, en Amérique du Nord. Il a gagné contre le racisme de la Guerre Civile. Il a sauvé l'Union. Il a été le tout premier à soulever l'idée, entre 1861 et 1865, que les Femmes devrait aussi voter. Il était si bon, qu'on l'appelait aussi Honest Abe. Il est considéré comme l'un des plus grands, souvent le plus grand, président des États-Unis. Voilà pourquoi sa sagesse est assise à Grant Park, à Chicago, où elle inspire candidats et partisans des 2 partis.

Theodore Roosevelt Jr a été président de 1901 à 1909. Il a été tour à tour brillant soldat, grand conservateur nationaliste, historien, spécialiste des sciences naturelles et 26ème président des États-Unis. Il avait été 33ème gouverneur de New York pendant 2 ans, avant de devenir vice-président de William McKingley pendant 6 mois, en 1901, le temps que ce dernier ne se fasse assassiner à Buffalo par un dérangé. Grand leader du parti Républicain, il a été une force anti-trust et une bougie d'allumage progressiste dans la révolution industrielle qui naissait alors. Son 5ème cousin, Frank Delano sera très inspiré par lui, un héros pour lui, mais Démocrate. Et le président qui siégera le plus longtemps à son poste dans des années de graves bouleversements menant à la Seconde Guerre Mondiale entre 1933 et 1945. Les Républicains ne sont alors pas si étrangers aux valeurs libérales. Simplement plus concentré sur le capitalisme, les gens riches et plus religieux. 

Dwight Eisenhower. Ike a été un héros de la Seconde Guerre Mondiale reconnu comme l'architecte du débarquement de Normandie. Un succès mondial si grandiose que toutes les portes lui ont ensuite été ouvertes. Élu 34ème président des États-Unis, de 1953 à 1961, il avait souvent été critiqué comme étant un président parachuté là où il ne devait pas, et préfèrait déléguer en allant jouer au golf ou restant loin de la maison blanche. Mais il travaillait comme il le faisait à la guerre. Loin des projecteurs. Intelligemment. Si il a impliqué son pays dans la guerre d'Indonésie qui mènera à la catastrophe du Vietnam, il a aussi négocié l'armistice en Corée, 6 mois après avoir été élu gardant une paix relative dans la Guerre Froide qui sévira. Conservateur, il n'a pas pris de décision mettant en péril l'économie des É-U. Mais n'est pas intervenu contre le Sénateur McCarthy dans sa honteuse chasse aux sorcières communistes. Il a à la fois accompli de bons succès, mais aussi raté bien des engagements internationaux qui ont mené a des instabilités politiques dans les relations étrangères. 

Richard Nixon. Tricky Dicky. Vice-Président de Dwight Eisenhower, le fourbe 36ème président des États-Unis a d'abord fait filmer les images de l'homme sur la lune pour donner de la confiance au pays et "battre" les Soviétiques dans la course à la conquête spatiale. Il a régné entre 1969 et 1974, commençant très fort avant de coordonner des tricheries et des vols dans les bureaux Démocrates, enregistrant tout comme le pire des paranoïaque, cette pratique se retournant contre lui, le forçant à démissionner. Le tricheur a faire retirer les troupes du Vietnam, le pire échec guerrier des États-Unis de l'ère moderne, a conservé de bons rapports avec les communistes, forçant une période de détente avec les Soviétiques et devenant le premier leader Nord-Américain a foulé le sol Chinois en compagnie de leaders du pays du soleil levant. Il a tout de même instauré les premiers ministères environnementaux et renforcé le système de santé. Unique président à se retirer dans l'indignité et la honte même si plus indigne et honteux est survenu depuis et est encore en lice pour la présidence actuelle.

Ronald Reagan. ou la glorification de l'ignorance. Le 40e président des États-Unis a été parmi les premiers de l'ère moderne à se présenter régulièrement au bureau sans connaître quoi que ce soit de ce que sa journée allait être ni même les dossiers. Ancien acteur, il avait été président de la guilde des acteurs, avant de devenir gouverneur de la Californie. Le tout premier à dire "Make America Great Again" (traduction: Faucon conquérant et blanc) la criminalité allait augmenter davantage entre 1981 et 1989, tenue du président dont on allait découvrir l'Alzheimer, de 21%. La prétendue "guerre contre la drogue" sera un déguisement afin de coffrer en prison plus de gens de la communauté noire. Communauté qui ne votait plus Républicain depuis Edgar Hoover de toute manière. La défense verra son budget exploser, ayant jusqu'à 50 distributeurs d'armes au pays, pays qui en contient de nos jours, 5. La NRA sera toujours très très républicaine. Le déficit sera de 2,9 trillions, vous avez bien lu quand il quittera la Maison-Blanche. Le budget de l'éducation sera coupé de 20% parce qu'un peuple d'ignorants est plus crédule et malléable. Il dira la très dérangeante phrase que les arbres sont plus polluants que les voitures. Presque ouvertement raciste, il s'est opposé à tout ce qui les mettrait en valeur, dont le congé férié du jour de Martin Luther King. 

George W.Bush. Papa aura été court mandant, de 1989 à 1992 et le déficit restera magistral. Le fils sera un des rares président à ne pas gagner le vote populaire. Une tradition  qui se rendra jusqu'à Trump. Merci au Gerrymandering. Mais il sera aussi la moitié de l'unique tandem père et fils à la présidence. Une présidence volée selon certains quand le vote est jugé si serré que ce sera la Floride, gouverné par Jeb Bush, frère du candidat, et dont le mot final sera à la directrice de campagne du candidat Bush, originaire de l'État. Bien entendu, il n'allait pas perdre. George polarise gauchement en associant religion et financement politique, une aliénation regrettable et mal ajustée aux années 2000. Du côté des bons coups, il créé une politique favorisant les enfants en difficultés à l'école, la dernière réforme importante en éducation aux É-U. Considéré comme un des faibles président, les États-Unis sont attaqués par Osama Ben Laden qu'il n'arriverai jamais à coincer. Ceci rendra les États-Unis plus féroces que jamais. Attaquant sur des mensonges et comme des poules sans têtes partout au Moyen-Orient. Et encore longtemps. Semant un peu partout, du régime Taliban. L'horrible concept de "guerre préventive" nait et on attaque grotesquement "au cas ou on penserait nous attaquer". Les É-U sont terroristes. La sécurité est forcément renforcée comme jamais à la limite de la paranoïa. La NRA n'a jamais été plus puissante. Le congrès sera continuellement Démocrate car les choix de Bush ne sont pas ceux de la majorité du peuple. La controverse marquera ses 2 mandats. L'idée de se défendre (armé(e)) devient indélébile de la psyché Étatsunienne. On pense avoir connu le pire président depuis longtemps. On se Trump encore. (sic).

Donald Trump. Une erreur politique qu'on a plus besoin de ressasser, mais qui s'apprête à répéter. Mais encore tout peut arriver, même si les sondages ne bougent pas, le gardent gagnant, mais pas plus depuis la tentative de suppression de sa vie par un de ses partisans qui avait peut être écouté Alex Jones et Ivan Raiklin qui avaient discuté sur les réseaux sociaux que la mort de Trump aiderait grandement les Républicains à gagner, il y a 5 mois. 

Mais on ne sait pas. Tout peut encore arriver d'ici novembre. Joe Biden abandonne la course au moment où je vous écris ceci. On semblait préférer un fort menteur/tricheur à un fragile ainé. Même si ce qu'on annonce pour bientôt, c'est le chaos. Républicain n'a pas toujours été malsain. L'est toutefois absolument devenu. Que nous réserves les Démocrates maintenant ? 

Contrairement à ce que je pensais, le film Fort Apache nous raconte la bataille de Little Big Horn de 1876, une défaite des troupes Étatsunienne, montrant pour une rare fois les autochtones victimes d'agressions dans leur chasse à "la l'étranger"...pourtant première nation. Comprenez vous le soutien à Israël maintenant ? 

Les chasseurs d'inventé(e)s vilain(e)s seront peut-être aussi vaincus en novembre. 

dimanche 21 juillet 2024

Quand Stephen King a Peur

À moins que vous n'ayez vécu sous une roche la semaine dernière, la convention d'investiture présidentielle républicaine a eu lieue la semaine dernière et vous avez été témoin d'un gong show. Un cirque. 

Ce sera bientôt suivi de la même chose de la part des gens au pouvoir, les Démocrates. 

Ma semaine a été l'une des plus intensément travaillée au boulot et chaque soir, j'avais cet écho vaporeux de la convention à l'écran qui jouait comme un mauvais film de Jerry Lewis. C'était relativement surréaliste. Hulk Hogan ? Dana White ? un homme tout juste sorti de prison pour stimuler les troupes ? Butthead ? Des partisans se collant un pansement sur l'oreille pour montrer leur appui pour leur chef ? 

Iraient-ils jusqu'à prendre les gens qu'ils trouvent attirant par le Whambamthankyoumam, afin de montrer qu'ils sont derrière Trump ? C'est hallucinant de voir Nikki Haley aller au micro et appuyer Trump à 100% après qu'il eût dit d'elle qu'elle avait une cervelle d'oiseau.

L'ironie veut que Hulk Hogan, ex-lutteur qu'on plaçait du côté des "bons" à l'époque est en fait, un ennemi. Et que le Iron Sheik, ex-lutteur placé du côté des "méchants" alors, s'avère être un "bon". (ou le compte parodique incarnant le Iron Sheik). Dans un monde de Hulk Hogan, soyez le Iron Sheik.

On a étiré jusqu'à jeudi soir pour venir faire parler celui qu'on avait présenté lundi comme candidat républicain, le très improbable Donald Trump. Son discours était extrêmement dérangeant. Le Donald Trump prétendu "nouveau" n'a pas changé. Dans sa bouche, l'immigrant est toujours l'ennemi #1. Le nationalisme chrétien est de la suprématie blanche déguisée en costume biblique. Adolf l'a bien enseigné aux dictateurs en devenir. Il faut lutter contre l'impureté ethnique, et contrôler les médias en le manipulant en notre faveur. 

Ça a toujours été comme ça à chaque progrès médiatique. Chaque développement de médias de masse a a menacé, menacera toujours, ceux et celles qui veulent les contrôler à la Big Brother. J'ai beaucoup ri (jaune) la semaine dernière en voyant une caricature montrant une bibliothécaire dire à son employé, "Déplace 1984 de George Orwell dans la catégorie Non-fiction". Elle lisait le journal qui titrait "Qu'es-ce que le projet 2025 ?".  Quand l'imprimerie est née, on était contre jusqu'à ce qu'on réalise qu'on pouvait fédérer les gens qui pensent pareil ensemble, er surtout diffuser massivement de la propagande qui finit par faire effet à force de réplétion.

Les chutes psychologiques de journalistes comme Stéphan pas de E Bureau et Yves Boisvert en font foi, à force de côtoyer l'idiotie, on sympathise. 

L'imprimerie, au 16e siècle, a amené la bible, un roman catholique qui a mené à la réforme protestante et aux guerres sanglantes entre cathos et protestants. Parlez en à mon Irlande qui n'en a pas fini. La radio et la télévision du 20e siècle ont aussi mené aux messages de propagande qui étaient le cirque de la semaine dernière et celui qui s'en vient des Démocrates.

Avec ou sans Joe ? Le temps presse.

Les nazis et les bolchéviks ont beaucoup utilisé les montages radios et télés pour arriver à leur fins guerrières. De nos jours, avec les médiaux sociaux et le net, la propagande n'est plus limitée à quelques pays, mais atteint le monde entier très rapidement. L'élection de Trump en avait été une conséquence directe. On peut facilement étouffer et guider mentalement son peuple d'idéologies comme on le fait en Russie, en Corée du Nord ou en Chine, sur X avec le déséquilibré Musk. On peut noyer la vérité. 

C'est surréaliste de penser que Donald Trump a choisi son co-listier présidentiel en suivant successivement les conseils d'Elon Musk et de son propre fils, le très instable Donald Trump Jr. De TOUS ses proches conseillers, ce sont Musk et son fils qui ont eu le dernier mot. Musk, pourrait devenir le prochain ministre de la propagande d'un ministère autocrate Trumpiste. Twitter devenu X maintenant un outil de propagande dédiée au mensonge sous le masque de la liberté d'expression. La division sera claire si DJ Trump gagne les prochaines élections. Il y aura ce qu'ils ont toujours voulu. Eux et nous. Les riches privilégiés et ceux qui leur permettent de le rester. 

Être riche n'est pas un défaut, je veux être clair. Mais être au pouvoir et gosser autour des lois pour mieux tricher, ça c'est plus grave. La Cour du Mal Suprême a déjà débroussaillé le chemin pour que tout président puisse être criminel en période de mandat. Vous imaginez le potentiel si Trump et ses clowns reviennent au pouvoir ? Le discours de Trump de jeudi était complètement fou. D'un strict point de vue cognitif. Il était nettement plus alarmant que l'âgisme de Biden en débat ou ailleurs. Pourtant peu l'ont souligné dans les journaux. 

Ces envies de retrouver des statu quo ancestraux, réducteurs, arriérés, gagne le Canada. Nous sommes comme les habitants d'un logement qui serait tout juste au dessus d'un laboratoire de crystal meth et dont l'escalier pour sortir de chez soi peur facilement nous faire mettre le pied sur le perron du voisin d'en bas pour y sonner. 

Nous y sommes en ce moment, devant la porte.

Quand le maitre de l'horreur Stephen King dit, sur les réseaux sociaux, comme il l'a fait cette semaine: "J'ai peur pour mon pays". Il y a de quoi chier dans nos couches culottes collectives.  

On a été témoin d'une certaine unification la semaine dernière de la part d'une étrange sélection de la masse populaire choisie pour venir en parler au micro.

Des intervenants tous plus effrayants les uns que les autres. Et des sympathisants pires encore avec bandage sur une oreille qui ne laisserait entendre qu'un côté de chaque histoire ont paradé dans toute leur grotesquerie. 

Une unification aussi surréaliste que familière. 

Le cirque démocrate du même genre, enfin pas du tout du même genre mais vous comprenez ce que je veux dire, aura lieu du 19 au 22 août prochain. 

samedi 20 juillet 2024

Rhétorique De La Profondeur d'une Mare

C'est fou depuis la tentative d'assassinat contre Donald Trump, à quel point les gens de l'extrême-droite essaient tant bien, mais surtout très mal, de faire porter le blâme sur les progressistes. 

Faudra nous avertir à l'avance et nous expliquer comment, dans un livre ou dans quelque chose que ces gens sont assurés que nous consommerons, devons nous dans nos têtes, concevoir qu'être antifasciste, conscientisés, instruits ou en faveur d'un certain progrès, soit un défaut. Question d'éducation, je présumes, je n'arrive pas à trouver le côté insultant de tous ces attributs. 

Quand D.Trump a voulu montrer qu'il était fâché de se faire transformer en Van Gogh, en criant "FIGHT!" 6 fois, le poing tendu, ils étaient des milliers, incluant celui qui criait, le pavillon de l'oreille en sang à penser que ceux et celles contre qui il fallait se battre étaient les gauchistes, les libéraux, les démocrates, les antifas. Ce ne fût d'ailleurs pas long qu'une fausse nouvelle a vite circulé "confirmant" que le tireur était "antifa". Ce qui 1. N'est pas un défaut 2. N'était pas vrai. Tout comme la photo qui n'était pas celle du tireur dont le nom ne mérite pas d'être mentionné. Mais dont le nom se trouvait parmi les néo-républicains depuis presqu'un an. Quel horreur pour les Républicons (sic) un assassin parmi les leurs ! Ils perdaient du même coup leur argument que le parti adverse et ses partisans étaient vilains au point de tirer sur leur prochain. 

Mais quand même, tous les conservateurs ont eut le mot "rhétorique" à la bouche pour parler des manières Libérales de "démoniser le clan adverse". C'est d'un ridicule royal. Les Républicains n'ont pas besoin d'aide pour passer pour des démons. Ils ne sont que ce qu'ils sont.

Danielle Fucking Smith, Première Minus (sic) de l'Alberta, est aussi conservatrice. Elle est aussi ridicule. Et a surfé sur l'idée que "la rhétorique de la gauche doit faire attention" comme si la dite gauche était impliquée dans la tentative d'assassinat. CHRRRRRRRRRRRRRRRRRIST ! ça se passait entre eux !

Smith a même eu le culot de dire, très consternée, "Qu'avec ce que qu'on a vu contre Donald Trump, espérons que les progressistes vont faire attention à leur langage, parce qu'ils parlent des politiciens canadiens de la même manière, ils ont besoin de baisser le ton...".

Ce à quoi la journaliste a demandé des exemples car elle tombait des nues, peu de progressistes ce sont montrés déplacés dans leurs propos contre les conservateurs. Smith a joué l'autruche outrée lui relançant la question disant "Mais suivez vous l'actualité ? tous ces titres qui disent que Pierre Poilièvre est dangereux, que je suis dangereuse quand on commence à utiliser ce type de rhétorique ça devient très dangereux...pour nous" a clamé sans rire la princesse, soudainement face à la plus grotesque des grenouilles.

(...)

Christ...OUI! et OUI! Poilièvre & Smith SONT fucking dangereux! Ne suis tu pas le monde qui t'entoures Danielle ? 

"...il faut cesser de traiter les politiciens de noms et rester appropriés si on veut éviter que l'escalade du danger ne cesse de monter..." a-t-elle ajouté. Indignée.

Se tordre le cou pour faire entrer les progressistes là où ils ne sont pas du tout. Ils ne sont pas les violents du paysage politique canadien, pas même de celui du paysage politique Étatsunien. La division, les menaces, les noms d'oiseaux comme "Wacko", ça vient des Conservateurs. Les deux côtés valsent dans la vulgarité mais les conservateurs pêchent davantage. C'est Smith qui a parlé, en endossant un barrage routier (illégal) qu'elle souhaitait une victoire conservatrice canadienne comme on ferait un coup d'État. C'est aussi elle qui se fait poser en compagnie de gens qui ont ouvertement parlé de renverser le gouvernement actuel. C'est aussi elle qui a dû s'excuser d'avoir comparé les vaccins à de la désillusion nazie. C'est aussi elle qui traçait une ligne en disant que les gens non vaccinés étaient les plus discriminés. Elle se trompait, ils/elles sont les plus imbéciles. Elle a aussi dit que Stephen Guilbeault était un traitre. Pierre a dit que Justin était un wacko. Danielle a menacé les policiers d'Alberta de les poursuivre pour avoir encouragé les encadrements sanitaires pendant la pandémie. Et dit qu'ils méritaient tous la prison. 

Ce sont ses partisans qui font des affiches de Trudeau condamné à être pendu, Trudeau pendu en forme de pinata/tombe, de Trudeau au coeur d'une cible. C'est Andrew Scheer, un des anciens chefs Conservateurs qui a fait des affiches d'avis de recherches comme on le faisait pour les bandits dans le Far-Ouest avec des faces libérales. Danielle se fait aussi prendre fièrement en photo avec David Parker, un homme si rempli de haine qu'il contredisait Smith en traitant  de Dirt Bag, une femme qu'elle honorait sur les réseaux sociaux ou menace directement le réseau de la santé en Alberta en leur disant "We're coming for you, we will not rest until your evil communist ideology is eradicated from the face of this province". Un rat. Ce même Parker a menacé la police canadienne, clamant que l'armée était de son côté et n'en ferait qu'un bouchée. Parker a même insulté la femme de Poilièvre parce qu'il est sale de partout. Mais grand ami de celle qui est aussi amie de Tucker Carlson qu'elle a invité discourir en Alberta. Avant de faire semblant qu'elle était outrée après le fiasco de sa visite mal calculée. 

Ces gens peuvent dire n'importe quoi, le font d'ailleurs, Poilièvre était au Québec récemment afin de parler de choses qu'il ne comprend pas. Ils peuvent tenter de peindre les Libéraux comme des gros méchants, dire que le gouvernement actuel est une merde, avec la profondeur d'une mare, le jour où ils n'auront plus Justin Trudeau comme bouc émissaire, ils n'auront plus que leur très imprévisible base pour les appuyer. Une base prête à monter sur les toits, armée.  Elle le fera peut-être quand on ne virera pas comme ou voudrait virer.

Vous ÊTES le danger. Ne jouer pas le biches effarouchées. Certaines factions de votre base sont fortement déséquilibrées. Les progressistes ne parlent pas d'enlever la vie à des politiciens, ne posent pas de collants du camp adverse accompagné du mot Fuck

Les Conservateurs ne sont pas innocents dans tout le climat politique actuel. 

Danielle Smith, au pouvoir en Alberta, est l'équivalent d'Eric Duhaime au pouvoir chez nous.

Une égarée dans l'allée des concombres.  

Quand les progressiste manifestent contre une proposition, c'est un cri, un après-midi, une question en conférence de presse. Pas une route bloquée 21 jours. 

Désillusion, pointage de doigts, excuse quand vous avez merdé ou quand on vous a coincé dans vos niaiseries. Voilà ce que vous êtes.

Le tireur sur le toit à Butler visant Trump, c'était une partie de son électorat. Qui est aussi le tien, Tucker Carlson était de la première rangée du cirque de la semaine passée. 

Il a aussi été ton invité. 

Le Canada est tellement mieux que ça. Ça. C'est la seule insulte que je trouves pour toi, Danielle. 

vendredi 19 juillet 2024

Radiohead

Thom Yorke et Colin Greenwood font connaissance à l'école. Ils sont de la même année scolaire. Ed O'Brien et Philip Selway sont une année scolaire plus vieille. Jonny, jeune frère de Colin, est deux ans plus jeune que Thom & Colin. Il sera le dernier à joindre le band, si bien qu'il n'a pas d'instrument clair et, très créatif, se développe multi-instrumentiste. Chaque membre du futur groupe se choisit un instrument principalement parce qu'ils veulent jouer ensemble, mais personne n'est prédisposé à un instrument précis. O'Brien et Yorke choisissent la guitare, Colin choisit la base et bidouille un peu aux claviers et Philip Selway, la batterie. Jonny, un peu de tout. On devient On a Friday parce qu'on pratique les vendredis sous l'influence d'un prof qu'ils aiment tous et qui leur fait découvrir le jazz, l'avant-garde, les films, leurs trames sonores, la musique classique du 20e siècle.

Tout le monde compose mais très vite Yorke compose plus que les autres et sera choisi comme chanteur puisqu'il présente souvent ses morceaux aux autres, en leur chantant. À un certain moment, dans les années 80, on a même une section de saxophone, à l'âge d'or de cet instrument dans la musique pop. On joue pour la première fois sur scène en 1987, à la Jericho Tavern d'Oxford, en Angleterre. Ils avaient tous fait leur école à Abingdon, Oxfordshire. Sur la base d'un demo, on leur offre un contrat de disque, mais ils refusent, préférant fréquenter l'université, tous sauf Jonny, qui apprend toutes sortes d'instruments entretemps. On ne joue pas sur scène pendant 4 ans. En décembre 1991, un représentant d'EMI est si enchanté par ce qu'il entend et par ce que le band lui inspire, qu'il offre à On a Friday, groupe de shoegaze, un contrat de pas moins de 6 disques. À la demande d'EMI on change de nom de groupe et on se choisit une chanson de Talking Heads qui représente la somme de ce qu'ils veulent dégager, des ondes d'émissions sonores pour autrui. 

On lance un mini album dans l'indifférence, et le premier single travaillé comme une ballade mais que le band distille de guitare rock est jugé trop déprimant pour la BBC. En février 1993, un premier album est lancé et dès l'écoute de ce single, j'achète, j'adore. Le groupe restera déçu du produit final, se qualifiant de "Nirvana léger". Mais en Israël, le single, accompagné de Beck ou Nirvana devient un hymne national du solitaire incompris. La chanson gagne une seconde vie. Et les fait connaitre pas mal partout. Ce qui les aidera aussi sont les tournées en première partie de PJ Harvey, James ou Tears For Fears. On lance un second mini album en prévision du prochain album studio. En mars 1995, on lance le second effort. Dont un morceau est enregistré en une seule prise et fait s'effondrer Yorke en larmes à la fin. Le band devient très populaire avec facilement 3 morceaux partout reconnus. C'est un point tournant pour Radiohead qui fera la première partie de R.E.M. aux États-Unis. Micheal Stipe, chanteur du band, insiste pour que ce soit eux en première partie. 

Avec le jeune ingénieur de The Bends, Neil Godrich, on choisit de co-produire avec lui, la suite. On fait le première partie d'Alanis Morissette en tournée, en s'isolant pour composer le prochain effort en écoutant Morricone, Davis, DJ Shadow, les Beatles. En mai 1997, on lance le 3e album studio qui les fera expérimenter avec l'ambient, le rock, l'avant-garde et l'électronique. On commence à les comparer à Pink Floyd dans leurs choix. Ils se défendent de faire du progressif. Ils deviennent avec ce disque qui remporte un fort succès, les porte paroles d'une certaine aliénation comme l'étaient R.E.M. ou Talking Heads avant eux pour la jeunesse. J'ai 25 ans, j'en suis encore. On gagne des Grammys on fait une tournée comme principal artiste. 

On participe à plusieurs concerts pour des oeuvres de charité. Quand on compose un morceau pour la trame sonore du film The Avengers, on est si déçu (comme tout le monde le sera du film) qu'on ne rendra pas le morceau public avant longtemps. Yorke et O'Brien font chacun une dépression. On passe près de tout abandonner.

Le 4ème album de Radiohead, issu de deux dépressions, est un chef d'oeuvre. Minimaliste, expérimental, on le compare au Low de Bowie, mon album préféré à vie. Aussi issu de moments sombres. Et ambiant. Audacieux. Jonny y joue des ondes martenot. Les sons sont formidables. On voyage. C'est ça de l'art réussi. C'est le premier album du groupe à débuter #1 au palmarès. Les fuites sur Napster y sont pour beaucoup. Leurs sons font le tour du monde plus vite. Aucun single n'en sera tiré car on veut que les gens consomment de manière unifiée, l'album au complet. 2 Morceaux seront quand même souvent joués par les radios. Dont une de mes absolues préférées du band. On gagne encore du Grammy.

On lance dès l'année suivante une sorte de suite de Kid A. Tout aussi formidable. On fera le tour du monde en tournée, ils vendent partout, tout le monde les veut sur scène chez eux. Le 6e album sera inspiré de l'élection de George W.Bush et de la glorification de l'ignorance, toujours rugissante de nos jours. Cet album comprend ma toute préférée du groupe. C'est le dernier album avec EMI, par la suite, on commence des projets solos et on passe du temps en famille avec les proches. Ils sont appelés le band le plus populaire au monde sans contrat. 

Jonny Greenwood compose des trames sonores avec le réalisateur Paul Thomas Anderson qui tournera un de leurs clips en retour. Thom Yorke lance son premier de trois albums solos, dont le dernier est lancé en 2019. Selway et Jonny Greenwood apparaissent dans le band du film Harry Potter & The Goblet of Fire. Ils sont The Weird Sisters avec Jarvis Cocker et Steve Mackey de Pulp. On ne s'entend pas pour le 7e album car on ne leur laisserait pas le contrôle de leur catalogue créatif. On lance donc le 7e album de manière 100% indépendante, en ligne, et au prix que vous voulez. La très grande majorité, donc moi, télécharge gratuitement. En moyenne, on vend In Rainbows pour autour de 2$. Un débat sur les intermédiaires du monde musical s'en suit. On les salue pour vouloir d'abord rejoindre les fans. Mais les artistes moins populaires ne trouvent pas tellement approprié, ils ne font pas d'argent pour se permettre de vendre à 2$ leurs produits sans en subir des impacts directs sur leurs situations économqiues.

On finira par lancer aussi en magasin, sur disque compact. Plus les médias sociaux se développent, plus Radiohead se retire des espaces publics. Si c'est suffisamment bon, ça se rendra au monde. Je suis très partisan de cette philosophie. Ce band a de mon ADN. On évite la publicité (comme moi, qui la censure presque partout, lisez le nom de ce blogue, c'est pas innocent) et les moyens de promotion traditionnels. Phil Selway lance un album solo. Folk, dans le style de Nick Drake. Le 8e album est lancé en 2011, aussi disponible en ligne. On en vend autour de 400 000 sur le web. Yorke lance un projet avec le groupe de Neil Godrich. On condamne Spotify qui ne redistribue presque rien en droits d'auteur.

Yorke et Selway lancent des albums solos en 2014. Jonny Greenwood et Thomas Paul Anderson travaillent beaucoup ensemble. Toujours en 2014, leur 9e album est pondu. Ils sont choisis pour composer la chanson du dernier film de James Bond. Mais elle est rejetée. On fait le tour du monde en tournée de 2016 à 2018. 


Ils sont introduits au temple de la renommée de la musique dès leur seconde année d'éligibilité, ce qui n'intéresse ni Yorke, ni les Greenwood. O'Brien et Selway iront les représenter. Selway lance un 3e album solo en 2017. Jonny travaille toujours avec PTA. O'Brien lance son premier effort solo

Pendant le Covid, Jonny Greenwood et Thom Yorke forment, avec le batteur jazz Tom Skinner, The Smile. Que je découvre par pur hasard en allant voir en spectacle au Festival d'Été de Québec Alvvays qui en faisait la première partie.

Encore une fois, je suis fortement charmé.

Comme on le serait avec un(e) ami(e). Eux aussi se font beaucoup d'amis. Ils travaillent avec Paul Thomas Anderson, Thom travaille avec Björk, PJ Harvey, Flying Lotus, Modeselektor. Colin travaille avec Tamino, Gaz Coombes, Nick Cave et Warren Ellis. Jonny travaille avec beaucoup de réalisateurs et réalisatrices de films, avec Krzysztof Penderecki, Marek Mos, Shye Ben Tzur, The Rajasthan Express, Jarak Qaribak et Dudu Tassa. Ed Travaille avec Neil Finn, Micheal Brook, David Okumu, Flood et Laura Marling. Philip Selway travaille avec deux membres de Wilco, Lisa Germano et Sebastian Stromberg de 7 World Collide, en plus de travailler pour des trames sonores aussi.  

Ils sont beaucoup plus créatifs que tous les hyperliens que je vous ai placé.

Ils sont formidables et extraordinaires.

Le groupe anglais a 40 ans cette année.

Il me semblait adéquat de vous en parler, on a friday...

😉