C'était presque 4 heures de film et pourtant j'en aurais pris encore.
Ce n'était que du verbe, 3 heures 40 de français qui jacassent sans arrêt. Des tonnes de plans fixe pour laisser le temps au verbe de s'incruster dans l'image.
Jean-Pierre Léaud, lâché lousse, Françoise Lebrun en déroute mentale (en partie celle d'Eustache lui-même, hypersensible) Bernadette Lafont sexy comme c'est interdit.
C'est du propos extrèmement post-soixante-huitard avec tout ce qu'il y a à haïr du soixante-huitard.
C'est de l'intellectuel à plein régime.
Du très très bavard.
Alors qu'y a -t-il à aimer me direz vous?
Premièrement le titre.
Si on est un homme on sait que l'éternel dilemne est celui de la maman et la putain. Que l'on se souhaite tous incarnée par la même femme mais qui bien souvent, est injuste d'exiger de sa partenaire. Les hommes trichent leurs femmes afin d'embrasser la putain. Ils laissent tomber la putain afin de retrouver la maman. C'est un cycle infernal. Jean Eustache a attaqué les deux de front en 1972 en tournant son fameux film de 3 heures 40. Lebrun en maman, Lafont en putain, Léaud en moulin à paroles.
Eustache ne choisit ni l'une, ni l'autre. C'est le propre des suicidés, l'incapacité de choisir.
J'aime aussi pour cette nette impression (Eustache était issu de l'école du documentaire) d'entrer dans un moment de 1969 ou de 1970. Ce qui n'est pas tout à fait faux car Eustache a dialogué, dans la longue tirade de Françoise Lebrun à la fin, une réèlle discussion qu'il avait eu avec elle. Il a repris presque mot ce moment intense de leur vie commune, sur lequel le film est entièrement bâti.
La Maman et La Putain est un film touchant parce qu'il pose la question universelle de l'injustice fondamentale qui semble présider aux jeux de l'amour, et des souffrances qui en découlent. Léaud a un jeu plaqué surréaliste (comme toujours)qui l'emmène d'un film à l'autre comme s'il venait d'ailleurs, Françoise Lebrun est par contre crédible en bloc de souffrance, Bernadette Laffont est la femme que tout mâle peut rêver de se mériter.
Le noir et blanc de ce film est redoutablement élégant.
Veronika: "Alexandre - Quand je fais l'amour avec vous, je ne pense qu'à la mort, à la terre, à la cendre... "
Marie: "Alors vous faites l'amour avec la mort."
Alexandre: "Pourquoi ? Vous voyez des rivières, des cascades ruisselantes ?"
Inclus dans la nouvelle vague française par sa forme et ses comédiens, même considéré comme le dernier film de cette nouvelle vague française, le film d'Eustache étonne par sa thémathique décalée. Alors que la société de l'époque revendique une redéfinition des rapports amoureux, le film se termine pourtant sur un très traditionnelle demande en mariage. Il montre la tristesse d'une certaine liberté sexuelle ou encore le désespoir lié à l'interruption volontaire de grossesse. La jalousie frappe chacun des personnage du trio amoureux, tour à tour.
C'est un film troublant car il donne l'impression de visiter le corridor malsain de la dérive mentale qui mènera Jean Eustache à s'enlever la vie en novembre 1981.
À la fin d'Un Amour de Swann de Marcel Proust, Swann se demande pourquoi il a fait tant de bêtise pour Odette qui n'était même pas son genre. Ce film fait écho à ceci.
Insupportable, interminable, pompeux et artificiel, il y a beaucoup à détester dans ce film.
Et pourtant il est merveilleux.
J'aime, mais je ne me permettrais pas de le recommander. Ce n'est pas le genre dit "grand public".
Il y a une fragilité touchante dans La Maman et la Putain. J'ai vu le film deux fois sur Télé-Québec (where else?) la nuit (when else?) et je veux ce film en dvd.
Toutefois c'est son fils qui détient les droits de diffusion/reproduction et il promet du coffret depuis 2006.
Ouais...si on veut juste un film, on ne veut peut-être pas payer 200$ de coffret des autres films.
C'est ce fameux film que je recherche.
C'est ce fameux film que j'aurai un jour.
samedi 23 juillet 2011
vendredi 22 juillet 2011
Pier Paolo Pasolini
Né en 1922 dans l'une des villes les plus traditonnellement politiquement à gauche d'Italie, à Bologne, Pier était le premier fils d'un lieutenant de l'armée.
Son père fût reconnu pour avoir sauvé la vie de Benito Mussolinni, ce qui ne l'empêcha pas d'être emprisoné pour des problèmes de dettes de jeu non réglées. La mère de Pasolini, qui donne naissance à un autre fils de 4 ans le cadet de Pier, déplace alors les enfants dans la région de Friuli, dans une municipalité de la province de Pordenone au Nord de l'Italie.
C'est de ce décor champêtre que Pasolini écrit ses premiers poèmes. Il découvreles écrits de Rimbaud qui le marqueront à bien des niveaux. Adolescent, il lit beaucoup Dostoievsky, Tolstoi, Shakespeare, Coleridge et Novalis. Il se découvre aussi une passion pour le soccer.
En 1939, il gradue du Collège littéraire de l'Université de Bologne. Il fréquente alors le cinéma club de l'université. Il prend part à des activités sportives et culturelles du gouvernement fasciste. En 1941, il fonde un journal de poésie et tente de le publier mais puisque c'est la guerre et que le papier est une ressource qui manque, le projet échoue. Il réussit toutefois à publier un recueil de poésie à ses frais.
En voyageant en Allemagne, il découvre que la fascisme ne vaut pas le communisme. Il change progressivement d'allégeance.
Il contribue à des journaux et devient aussi photographe. En 1942, il se cache de la guerre en campagne chez sa mère et a les premiers troubles sexuels de sa vie. Il dira qu'il sentait une continuelle perturbation sans images et sans mots qui frappait sur ses tempes et qui lui obstruait les pensées. Cette phrase pourrait très bien décrire certains de ses films.
En 1944, il est capturé et fait prisonnier par les Allemands. Il réussit à se sauver en se déguisant en paysan. Il publie un magazine avec des amis. Son frère sera tué avant la fin de la guerre.
Il publie un autre recueil de poésie, Il Diarii en 1946 puis un controversé plaidoyer en faveur du communisme à la une du magazine Libertad un an plus tard. Il se joint au parti communiste italien.
Il se trouve toute sorte de petits emplois. Il enseigne, il écrit des petits livres, des poésies et les vend dans la rue, il travaille en 1954 aux studios de la Cinettà. Il est pour la première fois publié par un éditeur en 1955 pour des poèmes en dialecte d'Abbruze. Il est aussitôt accusé de corruption des moeurs mais exonéré. L'ombre reste, Pasolini est du bonbon pour les tabloids à partir de maintenant.
En 1956, en compagnie de Sergio Citti, il collabore au scénario de Les Nuits de Cabiria de Federico Fellini, écrivant les dialogues en dialecte romains.
Ceci lui ouvre la porte à sa propre cinématographie. Il tourne Accatonne en 1961 qui est un croisement de deux nouvelles de Pasolini écrites aupravant, Boys of Life et A Violent Life. Le film qui raconte les pimps, les putes et les marginaux de Rome fait scandale. Il revisite les putes avec Anna Magani un an plus tard. Ouvertement gai depuis ses tout débuts, le scandale lui colle à la peau.
Le segment de Pasolini, La Ricotta, (avec rien de moins que Orson Welles!) du film à sketch RoGoPag sera censuré par le gouvernement italien pour outrage au gouvernement.
Il ose s'attaquer à la bible en tournant The Gospel According to Saint-Matthew en 1964. L'oeuvre poétique est encore égratignée alors que l'on juge le personnage de Jean trop mystique, le personnage de Marc trop vulgaire et celui de Luc trop sentimental.
Il tourne The Hawk & the Sparrow avec le célèbre clown Toto et son fils Niretto en 1966. La même année, il était membre du jury du 16ème festival du film de Berlin. il interview Ezra Pound l'année suivante.
Pasolini voyage beaucoup avec ses amis les écrivains Elsa Morante et Alberto Moravia. Il visite l'Inde, le Soudan, le Kenya, Ghana, le Nigeria, la Nouvelle-Guinée, la Jordanie, Israël.
Lors des révolutions étudiantes de 1968 à travers le monde, il prend le côté des policiers, pour la plupart issus selon lui de milieux prolétaires, tandis que les étudiants seraient selon lui issus de milieux bourgeois.
Travaillant continuellement avec des acteurs non professionnels afin de rajouter une couche de réalisme à ses fresques picaresque néoréalistes, il ne fuit jamais la controverse mais plutôt y plonge. Il tourne Le Complexe d'Oedipe, Teorema et Porcile des films très sexuels et/ou cannibales. Il tourne aussi le seul film non musical mettant en vedette Maria Callas dans le rôle de Médée en 1969.
Il tourne aussi du documentaire depuis 1964 et publie toujours des nouvelles, des poésies, des articles en parrallèle de sa carrière de cinéaste.
Il tournera des grands classiques littéraires (Boccaccio, The Canterbury Tales, Les Contes des Milles et une Nuits) avant de larguer sa bombe: Salo, les 120 jours de Sodome tiré des écrits du Marquis de Sade en 1975.
Le film d'une violence graphique, d'un sadisme et d'un dépravation sexuelle extrème pour l'époque fait tant scandale qu'on vole des bobines originales de son film.
En voulant les récupérer de maître chanteurs sur une plage, Pasolini est assassiné alors qu'on lui roule sur le corps à plusieurs reprises avec sa propre voiture.
L'auteur aura promu au travers de son oeuvre un côté sacré tout à fait personnel. Athéiste et gai dans l'Italie hyper catholique, Pasolini ne pouvait vivre tellement vieux. Il aura toujours eu pour cible une certaine idée de la bourgeoisie.
À 53 ans, il est mort laissant derrière lui une oeuvre dérangeante, où la morale était toujours juxtaposée à une certaine poésie. Poésie plus importante dans ses écrits que dans ses films d'ailleurs.
Une oeuvre où le sexe y était incontournable et où les analyses des affaires publiques y étaient toujours matière à controverse.
Une oeuvre dont les sujets sont encore très pertinents dans l'Italie d'aujourd'hui.
Son père fût reconnu pour avoir sauvé la vie de Benito Mussolinni, ce qui ne l'empêcha pas d'être emprisoné pour des problèmes de dettes de jeu non réglées. La mère de Pasolini, qui donne naissance à un autre fils de 4 ans le cadet de Pier, déplace alors les enfants dans la région de Friuli, dans une municipalité de la province de Pordenone au Nord de l'Italie.
C'est de ce décor champêtre que Pasolini écrit ses premiers poèmes. Il découvreles écrits de Rimbaud qui le marqueront à bien des niveaux. Adolescent, il lit beaucoup Dostoievsky, Tolstoi, Shakespeare, Coleridge et Novalis. Il se découvre aussi une passion pour le soccer.
En 1939, il gradue du Collège littéraire de l'Université de Bologne. Il fréquente alors le cinéma club de l'université. Il prend part à des activités sportives et culturelles du gouvernement fasciste. En 1941, il fonde un journal de poésie et tente de le publier mais puisque c'est la guerre et que le papier est une ressource qui manque, le projet échoue. Il réussit toutefois à publier un recueil de poésie à ses frais.
En voyageant en Allemagne, il découvre que la fascisme ne vaut pas le communisme. Il change progressivement d'allégeance.
Il contribue à des journaux et devient aussi photographe. En 1942, il se cache de la guerre en campagne chez sa mère et a les premiers troubles sexuels de sa vie. Il dira qu'il sentait une continuelle perturbation sans images et sans mots qui frappait sur ses tempes et qui lui obstruait les pensées. Cette phrase pourrait très bien décrire certains de ses films.
En 1944, il est capturé et fait prisonnier par les Allemands. Il réussit à se sauver en se déguisant en paysan. Il publie un magazine avec des amis. Son frère sera tué avant la fin de la guerre.
Il publie un autre recueil de poésie, Il Diarii en 1946 puis un controversé plaidoyer en faveur du communisme à la une du magazine Libertad un an plus tard. Il se joint au parti communiste italien.
Il se trouve toute sorte de petits emplois. Il enseigne, il écrit des petits livres, des poésies et les vend dans la rue, il travaille en 1954 aux studios de la Cinettà. Il est pour la première fois publié par un éditeur en 1955 pour des poèmes en dialecte d'Abbruze. Il est aussitôt accusé de corruption des moeurs mais exonéré. L'ombre reste, Pasolini est du bonbon pour les tabloids à partir de maintenant.
En 1956, en compagnie de Sergio Citti, il collabore au scénario de Les Nuits de Cabiria de Federico Fellini, écrivant les dialogues en dialecte romains.
Ceci lui ouvre la porte à sa propre cinématographie. Il tourne Accatonne en 1961 qui est un croisement de deux nouvelles de Pasolini écrites aupravant, Boys of Life et A Violent Life. Le film qui raconte les pimps, les putes et les marginaux de Rome fait scandale. Il revisite les putes avec Anna Magani un an plus tard. Ouvertement gai depuis ses tout débuts, le scandale lui colle à la peau.
Le segment de Pasolini, La Ricotta, (avec rien de moins que Orson Welles!) du film à sketch RoGoPag sera censuré par le gouvernement italien pour outrage au gouvernement.
Il ose s'attaquer à la bible en tournant The Gospel According to Saint-Matthew en 1964. L'oeuvre poétique est encore égratignée alors que l'on juge le personnage de Jean trop mystique, le personnage de Marc trop vulgaire et celui de Luc trop sentimental.
Il tourne The Hawk & the Sparrow avec le célèbre clown Toto et son fils Niretto en 1966. La même année, il était membre du jury du 16ème festival du film de Berlin. il interview Ezra Pound l'année suivante.
Pasolini voyage beaucoup avec ses amis les écrivains Elsa Morante et Alberto Moravia. Il visite l'Inde, le Soudan, le Kenya, Ghana, le Nigeria, la Nouvelle-Guinée, la Jordanie, Israël.
Lors des révolutions étudiantes de 1968 à travers le monde, il prend le côté des policiers, pour la plupart issus selon lui de milieux prolétaires, tandis que les étudiants seraient selon lui issus de milieux bourgeois.
Travaillant continuellement avec des acteurs non professionnels afin de rajouter une couche de réalisme à ses fresques picaresque néoréalistes, il ne fuit jamais la controverse mais plutôt y plonge. Il tourne Le Complexe d'Oedipe, Teorema et Porcile des films très sexuels et/ou cannibales. Il tourne aussi le seul film non musical mettant en vedette Maria Callas dans le rôle de Médée en 1969.
Il tourne aussi du documentaire depuis 1964 et publie toujours des nouvelles, des poésies, des articles en parrallèle de sa carrière de cinéaste.
Il tournera des grands classiques littéraires (Boccaccio, The Canterbury Tales, Les Contes des Milles et une Nuits) avant de larguer sa bombe: Salo, les 120 jours de Sodome tiré des écrits du Marquis de Sade en 1975.
Le film d'une violence graphique, d'un sadisme et d'un dépravation sexuelle extrème pour l'époque fait tant scandale qu'on vole des bobines originales de son film.
En voulant les récupérer de maître chanteurs sur une plage, Pasolini est assassiné alors qu'on lui roule sur le corps à plusieurs reprises avec sa propre voiture.
L'auteur aura promu au travers de son oeuvre un côté sacré tout à fait personnel. Athéiste et gai dans l'Italie hyper catholique, Pasolini ne pouvait vivre tellement vieux. Il aura toujours eu pour cible une certaine idée de la bourgeoisie.
À 53 ans, il est mort laissant derrière lui une oeuvre dérangeante, où la morale était toujours juxtaposée à une certaine poésie. Poésie plus importante dans ses écrits que dans ses films d'ailleurs.
Une oeuvre où le sexe y était incontournable et où les analyses des affaires publiques y étaient toujours matière à controverse.
Une oeuvre dont les sujets sont encore très pertinents dans l'Italie d'aujourd'hui.
jeudi 21 juillet 2011
Amours Accidentelles
Je passais dans ce magasin où je n'irai plus mais où la musique, le livre et le film y est roi.
Donc qui m'attire toujours comme une enveloppe brune attire un politicien.
Pourquoi je n'irai plus? Parce qu'il y a cet employé, que je devine gérant car il multiplie les ordres quand j'y passe, qui parle si fort qu'il enterre à la fois la musique qui joue en magasin et celle qui joue dans le ipod, pourtant bien ancré dans le creux de l'oreille. C'est dire.
Comment les gens qui parlent inutilement fort ne se rendent-ils pas compte qu'ils sont assasinables?
Ne jamais sous-estimer le pouvoir d'une pochette. C'est d'abord ce qui m'a attiré sur ce que je ne connaissais pas encore, Armistice. Étais-ce le nom d'un groupe? de l'album? les deux? Peu importe, le sentiment de paix qui se dégageait de cet album allait faire son chemin à mes oreilles.
Je l'ai reconnue à son accent, puis à sa silhouette sur le dessus de la pochette. Il n'y avait pas de doute, il s'agissait bien de Coeur de Pirate/Béatrice Martin. Peut-être pas le plus joli des accents anglophone mais une voix qui se fond très très bien à celle de son partenaire vocal sur l'album, Jay Malinowski, leader de Bédouin Soundclash.
C'est une collaboration antérieure entre les deux artistes qui a créé l'étincelle du cessez-le-feu musical.
J'avais le premier album de Coeur de Pirate mais je n'y suis pas retourné très souvent. La voix finissait par m'irriter. Après trois ou quatre chansons. J'avais le feeling qu'on me récitait une comptine. Mais ici, mêlée à celle de Jay Malinowski, sa voix est une douce rivière dans le désert d'Arizona.
Ces deux desperados, rappelant beaucoup Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, nous offrent 5 chansons tout à fait délicieuses pour seulement 700 sous. A small fistfull of dollars.
Ouvrant sur le cloches d'une église, que l'on devine dans le Nouveau-Mexique car accompagné de trompettes qui auraient été tirées d'un rêve de Johnny Cash, l'album nous traine dans une sorte de Bonnie & Clyde spirituel à dos d'âne. (Je découvre que le vidéo seconde cette idée que je viens de mentionner).
Béatrice Martin commence le second morceau qui offre une rhytmée mélodie fort agréable. Coeur de Pirate avec cette voix d'enfant et Malinowski avec cette voix rouillée se relancent comme deux amoureux transis qui se cherchent entre une tempête de sable et une taverne qui abriterait aussi une maison de passe avec des cow-girls. Il faut savoir que les deux étaient, au moment de l'enregistrement, aussi un couple à la ville.
Le troisième morceau est un vrai régal. Elle & lui chantant nonchalemment dans ce tango vocal qui emprunte encore aux trompettes, au jazz et au doo-wop.
Le joyau est la piste 4. Un violon suivant nos deux larrons tout au long de ce sermont sur l'amour néon.
Le dernier morceau qui nous annonce que Dieu aura le dernier mot, est chanté sur fond de piano blues et est appuyé de quelques excentriques violons. Malinowski chante comme si il avait passé la nuit à dos de cheval, whisky en bouche, tandis que Béatrice pousse la note comme si ses belles cuisses avaient carressé les flancs d'un étalon toute la nuit aussi. Chaque fois que le mot "again" est prononcé dans ce morceau un grand frisson me passe dans le dos.
La chanson et l'album se terminent d'ailleurs sur ce mot: "again"
Oui. Encore.
Béatrice Martin et Jay Malinowski ne sont plus un couple.
Les cowboys/cowgirls sont toujours des héros solitaires.
Mais cet amour accidentel aura au moins enfanté un petit délice.
Mon amour accidentel pour cet album, lui, durera surement.
20 minutes de musique du genre, c'est juste assez long pour occuper musicalement un aller-retour à la taverne et faire le plein de whisky à dos d'âne.
Donc qui m'attire toujours comme une enveloppe brune attire un politicien.
Pourquoi je n'irai plus? Parce qu'il y a cet employé, que je devine gérant car il multiplie les ordres quand j'y passe, qui parle si fort qu'il enterre à la fois la musique qui joue en magasin et celle qui joue dans le ipod, pourtant bien ancré dans le creux de l'oreille. C'est dire.
Comment les gens qui parlent inutilement fort ne se rendent-ils pas compte qu'ils sont assasinables?
Ne jamais sous-estimer le pouvoir d'une pochette. C'est d'abord ce qui m'a attiré sur ce que je ne connaissais pas encore, Armistice. Étais-ce le nom d'un groupe? de l'album? les deux? Peu importe, le sentiment de paix qui se dégageait de cet album allait faire son chemin à mes oreilles.
Je l'ai reconnue à son accent, puis à sa silhouette sur le dessus de la pochette. Il n'y avait pas de doute, il s'agissait bien de Coeur de Pirate/Béatrice Martin. Peut-être pas le plus joli des accents anglophone mais une voix qui se fond très très bien à celle de son partenaire vocal sur l'album, Jay Malinowski, leader de Bédouin Soundclash.
C'est une collaboration antérieure entre les deux artistes qui a créé l'étincelle du cessez-le-feu musical.
J'avais le premier album de Coeur de Pirate mais je n'y suis pas retourné très souvent. La voix finissait par m'irriter. Après trois ou quatre chansons. J'avais le feeling qu'on me récitait une comptine. Mais ici, mêlée à celle de Jay Malinowski, sa voix est une douce rivière dans le désert d'Arizona.
Ces deux desperados, rappelant beaucoup Nancy Sinatra et Lee Hazlewood, nous offrent 5 chansons tout à fait délicieuses pour seulement 700 sous. A small fistfull of dollars.
Ouvrant sur le cloches d'une église, que l'on devine dans le Nouveau-Mexique car accompagné de trompettes qui auraient été tirées d'un rêve de Johnny Cash, l'album nous traine dans une sorte de Bonnie & Clyde spirituel à dos d'âne. (Je découvre que le vidéo seconde cette idée que je viens de mentionner).
Béatrice Martin commence le second morceau qui offre une rhytmée mélodie fort agréable. Coeur de Pirate avec cette voix d'enfant et Malinowski avec cette voix rouillée se relancent comme deux amoureux transis qui se cherchent entre une tempête de sable et une taverne qui abriterait aussi une maison de passe avec des cow-girls. Il faut savoir que les deux étaient, au moment de l'enregistrement, aussi un couple à la ville.
Le troisième morceau est un vrai régal. Elle & lui chantant nonchalemment dans ce tango vocal qui emprunte encore aux trompettes, au jazz et au doo-wop.
Le joyau est la piste 4. Un violon suivant nos deux larrons tout au long de ce sermont sur l'amour néon.
Le dernier morceau qui nous annonce que Dieu aura le dernier mot, est chanté sur fond de piano blues et est appuyé de quelques excentriques violons. Malinowski chante comme si il avait passé la nuit à dos de cheval, whisky en bouche, tandis que Béatrice pousse la note comme si ses belles cuisses avaient carressé les flancs d'un étalon toute la nuit aussi. Chaque fois que le mot "again" est prononcé dans ce morceau un grand frisson me passe dans le dos.
La chanson et l'album se terminent d'ailleurs sur ce mot: "again"
Oui. Encore.
Béatrice Martin et Jay Malinowski ne sont plus un couple.
Les cowboys/cowgirls sont toujours des héros solitaires.
Mais cet amour accidentel aura au moins enfanté un petit délice.
Mon amour accidentel pour cet album, lui, durera surement.
20 minutes de musique du genre, c'est juste assez long pour occuper musicalement un aller-retour à la taverne et faire le plein de whisky à dos d'âne.
mercredi 20 juillet 2011
J.K.Rowling
Joanne est son vrai nom. Mais personne ne l'a jamais appelée réèllement ainsi. Sa propre famille l'appelait Jo.
Comme l'ainée et la dévergondée soeur du Docteur March.
Enfant, elle racontait des histoires à sa soeur, deux ans plus jeune. De son école primaire en Angleterre, elle retient le maitre d'école, Alfred Dunn, qui deviendra plus tard Albus Dumbledore.
Adolescente, c'est sa grand-tante qui l'encourage à stimuler sa curiosité et sa soif de lecture. Même les lectures dites "questionnables". Elle lui fait découvrir Jessica Mitford qui devient l'idole de Rowling. Cette dernière dévore son autobiographie et toute ses oeuvres qui sont de l'ordre social, politique et journalistique.
Hermione Granger serait la caricature de Rowling à 11 ans et Ron Weasley serait en partie inspiré de son meilleur ami de l'époque, Sean Harris, qui conduisait une Ford Anglia (mais qui ne volait pas comme dans les livres/films). Ses groupes préférés étaient The Smiths (goooooooooood girl!) et The Clash (Grrrrrrrrrrrrrrrrreat girl!). Elle a étudié à Paris puis a emmenagé à Londres pour y travailler comme secrétaire bilingue pour Amnistie Internationale.
À 25 ans, en 1990, elle fait un voyage en train, retardé de 4 heures, qui devait la transporter de Manchester à Londres. Harry Potter s'impose à elle. La vie et l'entourage de ce jeune étudiant prodige d'une école de sorcellerie prend forme dans son esprit. Dès son arrivée à son modeste appartement, elle saute sur une vieille machine à écrire et compose Harry Potter et la Pierre Philosophale. En décembre de cette même année, sa mère perds sa bataille contre la sclérose en plaques et en meurt.
Complètement brisée par ce deuil, Rowling la prête à Potter et à sa famille. Le premier livre parlera beaucoup de deuil, ce que Rowling vivait à ce moment-là, alors que sa mère est décédée sans jamais n'avoir eu vent de son projet de livre.
Déménageant au Portugal afin d'y enseigner l'anglais elle y fait la rencontre du journaliste Jorge Arantes qu'elle marie en 1992. Ils ont un enfant dès l'année suivante qu'ils prénommeront Jessica (pour Jessica Mitford). Fin 1993 Rowling et Arantes se séparent. Jo déménage avec sa fille en écosse pour y vivre près de sa soeur. Elle continue de développer les intrigues qui composeront le second et le troisième livre. Monoparentale, divorcée, sans le sous, voyant sa vie comme une série d'échecs Rowling souffre de dépression majeure et contemple l'idée du suicide. C'est de ces moments qu'elle tire son inspiration pour créer les détraqueurs.
Pour enseigner en Écosse, elle doit avoir un dplôme supplémentaire. Elle étudie pendant un an, tente d'élever sa fille du mieux qu'elle le peut, pour l'endormir elle prend des marches qui se terminent dans des cafés où elle y rédige ses idées Potteriennes avec sa fille endormie à ses côtés. Elle vit de l'aide sociale.
En 1995, son livre est refusé 12 fois avant qu'un éditeur s'y intéresse. L'éditeur lui suggère de se trouver quand même un emploi car il y a très peu de chances qu'elle fasse beaucoup d'argent avec des livres pour enfants. La décision de publier Rowling tient beaucoup de la fille de 8 ans du président de Bloomsbury editions, qui avait lu les premières pages et en redemandait toujours davantage à son père.
En juin 1997, le livre est publié sous le nom de Joanne Rowling. Consciente que les jeunes garçons pourraient ne pas s'intéresser à un livre écrit par une femme, elle change son prénom et prend les initiales assexuées JK dès le second roman.
Le livre est un hit instantané. Dès juillet 1998, le second tome fait aussi fureur: Harry Potter et la Chambre des Secrets. Le troisième tome, Harry Potter et le Prisonier d'Azkaban est publié en décembre 1999 et Rowling multiplie les prix et fait faire beaucoup beaucoup BEAUCOUP d'argent à son éditeur (en plus d'en toucher pas mal pour elle-même aussi). Trois ans aupravant elle peinait à joindre les deux bouts. Elle gagne tant de prix dans la catégorie livres pour enfants qu'elle choisit de ne pas les mettre en compétition à partir de maintenant afin de donner la chance à d'autres.
Le quatrième tome est un autre giga-succès, Harry Potter et Le Goblet de Feu. Il est lancé en juillet 2000 et bat des records de vente à sa sortie. On vend autant de livre le premier jour que le livre précédent durant toute l'année!. 3 millions de copies sont vendues dans le premier 48 heures aux États-Unis.
Rowling en arrache pour écrire le quatrième tome. Elle réécrit un chapître 13 fois.
En décembre 2001, elle épouse un anasthésiste, Neil Michael Murray. Ils auront un fils en 2003 et une fille en 2005.
Trois ans passeront avant que ne paraisse Harry Potter et l'Ordre du Phoenix, le cinquième tome, publié en juin 2003. Toujours un gros hit. Entretemps le film du premier livre fait aussi un malheur en 2001, puis le film du deuxième fait la même chose en 2002.
En 2004, le troisième livre en film: super hit.
En 2005 est publié le sixième volume, Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé (9 millions de ventes dès le premier 24 heures) et est aussi lancé le film du quatrième livre. Rowling est une machine à fric. Parents et enfants dévorent ses oeuvres. Les films attirent les foules.
Le film du cinquième livre sort en salle en juillet 2007. Durant le même mois est publié le tout dernier volet des livres, Harry Potter et Les Reliques de la Mort(11 millions de vente dans le premier 24 heures).
En 2009 sort le film du sixième livre.
La série complète offre 4195 pages et le produit "Harry Potter" est évalué à 15 milliards de dollars. Le livre a été traduit en 65 langues à travers le monde.
La première partie du dernier livre a été lancée en film en novembre 2010, la seconde et toute dernière partie est en salle depuis vendredi dernier.
Rowling était très impliquée dans le développement des films, exigeant de Coca-Cola, commanditaire des films, de verser 18 millions à la fondation Reading is Fundamental.
JK Rowling est aujourd'hui la 12ème personne la plus riche d'Angleterre. Elle compte continuer à écrire mais sous un pseudonyme.
J'ai tenté de lire son premier livre mais me suis tanné relativement rapidement. C'est vraiment écrit pour les jeunes lecteurs. Les films m'ont toutefois tous éblouis. Mais justement, ne serais-ce que pour avoir fait lire des enfants, de plus en tournés vers les ordinateurs et la télévision, JK Rowling aura toujours et à jamais mon respect. (Même si les films sont venus donner du plomb dans l'aile au réflexe de lecture)
Merci JK d'occuper de nos enfants ainsi.
Comme l'ainée et la dévergondée soeur du Docteur March.
Enfant, elle racontait des histoires à sa soeur, deux ans plus jeune. De son école primaire en Angleterre, elle retient le maitre d'école, Alfred Dunn, qui deviendra plus tard Albus Dumbledore.
Adolescente, c'est sa grand-tante qui l'encourage à stimuler sa curiosité et sa soif de lecture. Même les lectures dites "questionnables". Elle lui fait découvrir Jessica Mitford qui devient l'idole de Rowling. Cette dernière dévore son autobiographie et toute ses oeuvres qui sont de l'ordre social, politique et journalistique.
Hermione Granger serait la caricature de Rowling à 11 ans et Ron Weasley serait en partie inspiré de son meilleur ami de l'époque, Sean Harris, qui conduisait une Ford Anglia (mais qui ne volait pas comme dans les livres/films). Ses groupes préférés étaient The Smiths (goooooooooood girl!) et The Clash (Grrrrrrrrrrrrrrrrreat girl!). Elle a étudié à Paris puis a emmenagé à Londres pour y travailler comme secrétaire bilingue pour Amnistie Internationale.
À 25 ans, en 1990, elle fait un voyage en train, retardé de 4 heures, qui devait la transporter de Manchester à Londres. Harry Potter s'impose à elle. La vie et l'entourage de ce jeune étudiant prodige d'une école de sorcellerie prend forme dans son esprit. Dès son arrivée à son modeste appartement, elle saute sur une vieille machine à écrire et compose Harry Potter et la Pierre Philosophale. En décembre de cette même année, sa mère perds sa bataille contre la sclérose en plaques et en meurt.
Complètement brisée par ce deuil, Rowling la prête à Potter et à sa famille. Le premier livre parlera beaucoup de deuil, ce que Rowling vivait à ce moment-là, alors que sa mère est décédée sans jamais n'avoir eu vent de son projet de livre.
Déménageant au Portugal afin d'y enseigner l'anglais elle y fait la rencontre du journaliste Jorge Arantes qu'elle marie en 1992. Ils ont un enfant dès l'année suivante qu'ils prénommeront Jessica (pour Jessica Mitford). Fin 1993 Rowling et Arantes se séparent. Jo déménage avec sa fille en écosse pour y vivre près de sa soeur. Elle continue de développer les intrigues qui composeront le second et le troisième livre. Monoparentale, divorcée, sans le sous, voyant sa vie comme une série d'échecs Rowling souffre de dépression majeure et contemple l'idée du suicide. C'est de ces moments qu'elle tire son inspiration pour créer les détraqueurs.
Pour enseigner en Écosse, elle doit avoir un dplôme supplémentaire. Elle étudie pendant un an, tente d'élever sa fille du mieux qu'elle le peut, pour l'endormir elle prend des marches qui se terminent dans des cafés où elle y rédige ses idées Potteriennes avec sa fille endormie à ses côtés. Elle vit de l'aide sociale.
En 1995, son livre est refusé 12 fois avant qu'un éditeur s'y intéresse. L'éditeur lui suggère de se trouver quand même un emploi car il y a très peu de chances qu'elle fasse beaucoup d'argent avec des livres pour enfants. La décision de publier Rowling tient beaucoup de la fille de 8 ans du président de Bloomsbury editions, qui avait lu les premières pages et en redemandait toujours davantage à son père.
En juin 1997, le livre est publié sous le nom de Joanne Rowling. Consciente que les jeunes garçons pourraient ne pas s'intéresser à un livre écrit par une femme, elle change son prénom et prend les initiales assexuées JK dès le second roman.
Le livre est un hit instantané. Dès juillet 1998, le second tome fait aussi fureur: Harry Potter et la Chambre des Secrets. Le troisième tome, Harry Potter et le Prisonier d'Azkaban est publié en décembre 1999 et Rowling multiplie les prix et fait faire beaucoup beaucoup BEAUCOUP d'argent à son éditeur (en plus d'en toucher pas mal pour elle-même aussi). Trois ans aupravant elle peinait à joindre les deux bouts. Elle gagne tant de prix dans la catégorie livres pour enfants qu'elle choisit de ne pas les mettre en compétition à partir de maintenant afin de donner la chance à d'autres.
Le quatrième tome est un autre giga-succès, Harry Potter et Le Goblet de Feu. Il est lancé en juillet 2000 et bat des records de vente à sa sortie. On vend autant de livre le premier jour que le livre précédent durant toute l'année!. 3 millions de copies sont vendues dans le premier 48 heures aux États-Unis.
Rowling en arrache pour écrire le quatrième tome. Elle réécrit un chapître 13 fois.
En décembre 2001, elle épouse un anasthésiste, Neil Michael Murray. Ils auront un fils en 2003 et une fille en 2005.
Trois ans passeront avant que ne paraisse Harry Potter et l'Ordre du Phoenix, le cinquième tome, publié en juin 2003. Toujours un gros hit. Entretemps le film du premier livre fait aussi un malheur en 2001, puis le film du deuxième fait la même chose en 2002.
En 2004, le troisième livre en film: super hit.
En 2005 est publié le sixième volume, Harry Potter et le Prince au Sang Mêlé (9 millions de ventes dès le premier 24 heures) et est aussi lancé le film du quatrième livre. Rowling est une machine à fric. Parents et enfants dévorent ses oeuvres. Les films attirent les foules.
Le film du cinquième livre sort en salle en juillet 2007. Durant le même mois est publié le tout dernier volet des livres, Harry Potter et Les Reliques de la Mort(11 millions de vente dans le premier 24 heures).
En 2009 sort le film du sixième livre.
La série complète offre 4195 pages et le produit "Harry Potter" est évalué à 15 milliards de dollars. Le livre a été traduit en 65 langues à travers le monde.
La première partie du dernier livre a été lancée en film en novembre 2010, la seconde et toute dernière partie est en salle depuis vendredi dernier.
Rowling était très impliquée dans le développement des films, exigeant de Coca-Cola, commanditaire des films, de verser 18 millions à la fondation Reading is Fundamental.
JK Rowling est aujourd'hui la 12ème personne la plus riche d'Angleterre. Elle compte continuer à écrire mais sous un pseudonyme.
J'ai tenté de lire son premier livre mais me suis tanné relativement rapidement. C'est vraiment écrit pour les jeunes lecteurs. Les films m'ont toutefois tous éblouis. Mais justement, ne serais-ce que pour avoir fait lire des enfants, de plus en tournés vers les ordinateurs et la télévision, JK Rowling aura toujours et à jamais mon respect. (Même si les films sont venus donner du plomb dans l'aile au réflexe de lecture)
Merci JK d'occuper de nos enfants ainsi.
mardi 19 juillet 2011
Affectations
C'était 1995 ou 1996. (ces années là vraiment...blurry)
R.E.M. était allé en tournée mondiale pour promouvoir l'album Monster et, en plaçant les images de cette tournée (sans le son)à la télé, nous écoutions tous le dernier effort que nous adorions, New Adventures in Hi-Fi en jasant entre nous. Nous étions plusieurs amis, assis un peu partout dans le petit salon de la rue Dorion à boire et fumer chez Valerie Beckett. Une autre amie, Julie Beck, m'avait dit, en voyant Michael Stipe, crâne rasé et en t-shirt bouger à la télé sur scène, qu'elle en avait marre de ce groupe dont elle trouvait le style trop affecté.
"Mais non au contraire, lui avais-je dit, tu vois il a si peu d'égo qu'il s'est même rasé le caillou"
Je le pensais alors vraiment. Le crâne du chanteur en est un visiblement dit "crâne de césarienne", donc très mince au niveau des tempes et exagérement étiré comme une ampoule en hauteur. Pas tellement chic lorsque rasé. Mais on finit par s'y faire. Plus qu'à une calvitie j'imagine. Elle s'était moqué de ma déclaration en prétextant qu'au contraire, tout était calculé et que c'était ce qui l'agaçait grandement dans le band. We agreed to disagree.
Le batteur du band allait quitter le groupe cette année là et plus jamais R.E.M. n'aurait le même rayonnement international.
J'ai continué à les suivre un peu.
En 1998.
En 2001.
En 2004, R.E.M. sortait un album franchement quelconque, presque paresseux.
Puis, je ne m'en souvenais pas je devais être dans un fan club internet quelconque, je reçevais en 2008 un vidéo de Michael Stipe lui-même dans mes courriels. Un vidéocourriel générique probablement envoyé à tous les fans de R.E.M. enregistré quelquepart sur le net. Je n'arrive pas à le retrouver mais en gros il me saluait, me remerciait de ma fidélité au groupe et m'expliquait l'album à venir un peu comme ici mais directement à la caméra et pendant un long six ou sept minutes. Il me parlait avec beaucoup d'intensité de sa colère à l'égard de George W.Bush et avouait que l'album avait été fait dans l'urgence et enregistré pratiquement entièrement en une seule prise. Quand j'ai écouté le dit album j'ai compris qu'il voulait dire qu'ils l'avaient "botché".
Je me ralliais alors à mon amie DJu Beck, 10 ans en retard, le trouvant horriblement affecté. Et co-auteur d'un produit pas écoutable, pompeux et à la limite prétentieux.
Le 8 mars dernier R.E.M. lançait son 19ème album et un ami m'envoyait un clip du... premier extrait?
Peu importe c'était, à mes oreilles, de la marde. Quand ils se sont applaudi à la fin je trouvais que c'était très très (trop)suffisant. C'était Patrice Brisebois ou Craig Rivet qui donne une entrevue, convaincus qu'il font la job après un match des Canadiens, alors qu'ils étaient pathétiques.
Je n'ai rien investi sur R.E.M. mais plutôt acheté le tout dernier effort d'un groupe que j'adore totalement et irrévocablement: Bright Eyes.
Car, entre autre, ce serait effectivement le tout dernier effort du groupe que Connor Oberst a annoncé qu'il sabordait (mais vous savez, les promesses d'artistes).
J'ai beaucoup aimé. Étrangement parce que l'album me rappelle beaucoup le early REM. (le meilleur REM selon moi)
Y allant même de quelques tonalités de synthétiseurs rappellant les premières années de MTV.
J'aime sans réserve Conor Oberst et Bright Eyes.
Je m'y retrouve beaucoup.
Intense et de souche irlandaise.
Je l'aime vraiment.
Jusqu'au jour où je le trouverai trop affecté...
R.E.M. était allé en tournée mondiale pour promouvoir l'album Monster et, en plaçant les images de cette tournée (sans le son)à la télé, nous écoutions tous le dernier effort que nous adorions, New Adventures in Hi-Fi en jasant entre nous. Nous étions plusieurs amis, assis un peu partout dans le petit salon de la rue Dorion à boire et fumer chez Valerie Beckett. Une autre amie, Julie Beck, m'avait dit, en voyant Michael Stipe, crâne rasé et en t-shirt bouger à la télé sur scène, qu'elle en avait marre de ce groupe dont elle trouvait le style trop affecté.
"Mais non au contraire, lui avais-je dit, tu vois il a si peu d'égo qu'il s'est même rasé le caillou"
Je le pensais alors vraiment. Le crâne du chanteur en est un visiblement dit "crâne de césarienne", donc très mince au niveau des tempes et exagérement étiré comme une ampoule en hauteur. Pas tellement chic lorsque rasé. Mais on finit par s'y faire. Plus qu'à une calvitie j'imagine. Elle s'était moqué de ma déclaration en prétextant qu'au contraire, tout était calculé et que c'était ce qui l'agaçait grandement dans le band. We agreed to disagree.
Le batteur du band allait quitter le groupe cette année là et plus jamais R.E.M. n'aurait le même rayonnement international.
J'ai continué à les suivre un peu.
En 1998.
En 2001.
En 2004, R.E.M. sortait un album franchement quelconque, presque paresseux.
Puis, je ne m'en souvenais pas je devais être dans un fan club internet quelconque, je reçevais en 2008 un vidéo de Michael Stipe lui-même dans mes courriels. Un vidéocourriel générique probablement envoyé à tous les fans de R.E.M. enregistré quelquepart sur le net. Je n'arrive pas à le retrouver mais en gros il me saluait, me remerciait de ma fidélité au groupe et m'expliquait l'album à venir un peu comme ici mais directement à la caméra et pendant un long six ou sept minutes. Il me parlait avec beaucoup d'intensité de sa colère à l'égard de George W.Bush et avouait que l'album avait été fait dans l'urgence et enregistré pratiquement entièrement en une seule prise. Quand j'ai écouté le dit album j'ai compris qu'il voulait dire qu'ils l'avaient "botché".
Je me ralliais alors à mon amie DJu Beck, 10 ans en retard, le trouvant horriblement affecté. Et co-auteur d'un produit pas écoutable, pompeux et à la limite prétentieux.
Le 8 mars dernier R.E.M. lançait son 19ème album et un ami m'envoyait un clip du... premier extrait?
Peu importe c'était, à mes oreilles, de la marde. Quand ils se sont applaudi à la fin je trouvais que c'était très très (trop)suffisant. C'était Patrice Brisebois ou Craig Rivet qui donne une entrevue, convaincus qu'il font la job après un match des Canadiens, alors qu'ils étaient pathétiques.
Je n'ai rien investi sur R.E.M. mais plutôt acheté le tout dernier effort d'un groupe que j'adore totalement et irrévocablement: Bright Eyes.
Car, entre autre, ce serait effectivement le tout dernier effort du groupe que Connor Oberst a annoncé qu'il sabordait (mais vous savez, les promesses d'artistes).
J'ai beaucoup aimé. Étrangement parce que l'album me rappelle beaucoup le early REM. (le meilleur REM selon moi)
Y allant même de quelques tonalités de synthétiseurs rappellant les premières années de MTV.
J'aime sans réserve Conor Oberst et Bright Eyes.
Je m'y retrouve beaucoup.
Intense et de souche irlandaise.
Je l'aime vraiment.
Jusqu'au jour où je le trouverai trop affecté...
lundi 18 juillet 2011
Le Couple Que L'on Ne Pût Pas Sauver.
(à Jazz)
Breklin attendait dans le hall d'entrée de l'hôtel.
Il était assis dans le petit salon de l'entrée. Il scrutait les visages des gens qui circulaient comme si il cherchait quelqu'un. Il avait beau avoir 64 ans, il avait encore l'oeil d'un jeune homme alerte.
Il avait déposé son étui en forme de guitare dans la chambre 36. Il se rejouait mentalement la scène du comptoir qui avait eue lieue quelques instants auparavant.
"Monsieur Breklin...vous...vous n'avez pas de réservation à votre nom dans mes dossiers...étrangement la chambre ne semble pas non plus déjà réservée...une journée comme aujourd'hui...bizarre..." avait dit le jeune homme au comptoir.
"Oui, regardez bien comme il faut, j'avais parlé à votre gérant M.Meagher, qui m'avait garanti que j'aurais la chambre 36 sans faute" avait-il répondu.
Effectivement en cherchant comme il faut, le commis remarqua qu'il y avait bel et bien une réservation à son nom. Le nom de Breklin placé ailleurs dans le cahier de reservation.
"Est-ce possible que...est-ce possible que vous ayez réservé cete chambre il y a deux ans?" demanda soudainement le commis.
"Oui, c'est bien ça"
"Et bien! de toutes les dates possibles, et ce n'était pas encore public à l'époque, vous deviez tomber sur celle-ci! Vous aurez une superbe vue de la parade" a dit le commis faisant référence à la parade des nouveaux mariés de la monarchie, le jeune prince Carter et sa femme, la princesse Jezebel, qui avait lieu ce même jour et ce, directement devant l'hôtel.
"Oui, je suis chanceux" s'était contenté de répondre Breklin.
"Vous êtes musicien?" avait demandé le commis.
Breklin avait tout simplement mis son doigt sur la bouche comme pour lui signaler que c'était un secret. Le jeune homme avait souri à son tour, convaincu d'avoir établi un lien de complicité avec son client.
Breklin était monté à sa chambre, y avait laissé son étui en forme de guitare. Il avait étudié la fenêtre donnant sur la rue. La foule était déjà nombreuse rassemblée de part et d'autre de la rue en parrallèle. En ouvrant son étui, Breklin avait vérifié son fusil, les cartouches dans le chargeur, avait passé un chiffon sur la crosse avant de calculer avec discrétion sa position de la fenêtre et de remettre tout ça dans l'étui à guitare.
Il avait atendu toutes ses années avant de se sentir enfin prêt. Il avait pris des cours des tir, étudié et réétudié tout ce qu'il pouvait se remémorer de sa vie passée. À 64 ans, il devait enfin réagir, c'en était assez.
Plus tard, dans le salon de l'entrée au rez-de-chaussée, il aperçu soudainement, un jeune couple au comptoir des réservations. Ils avaient 23 ans tous le deux. De jeunes amoureux, elle, d'une beauté extraordinaire et lui avec cette tête qui lui était si familière...
Il les suivit à distance et se félicita de voir qu'ils avaient la chambre 35, tout juste à côté de la sienne. Sa mémoire ne lui faisait pas complètement défaut. Il se rapprocha de sa fenêtre de chambre et ouvrit toutes grandes les fenêtres. Ses voisins firent de même, il écouta avec une attention maladive leur conversation qu'il entendait de sa chambre.
"...Tu ne réalise pas que bientôt tu serais peut-être l'homme le plus riche de la terre..." dit la jeune fille.
"Seulement si je rend mon invention publique, je n'ai pas encore choisie de la rendre publique" répondit le jeune homme.
"...Voyager dans le temps!! tu te rends compte!!! c'est la plus grande invention au monde! Certains voudront revenir dans le temps et venger les crimes de l'humanité...Qui ira assassiner Hitler tu crois?" a-t-elle rajouté.
"Arrête Chloé... je dois justement calculer tout ce que ceci implique...n'en parlons plus..." avait rajouté le jeune homme.
Entendre le prénom de la jeune fille avait créé un tel effet sur Breklin qu'il en avait versé une larme dans la chambre d'à côté.
"...Descendons voir ça en bas un instant!" dit la jeune fille pour qui cette journée princière générait une excitation dure à contenir.
C'était le signal qu'attendait Breklin. Il prit son fusil, ferma les rideaux suffisament afin qu'il puisse observer ce qu'y s'y passait plus bas et ne laisser que la pointe de l'arme s'y glisser. Il ne lâcha pas de vue le jeune homme qui lui ressemblait tant et qu'il voulait tant être à nouveau dans la foule et la jeune fille qu'il trouvait si belle et si agréable.
Cette dernière, surexcitée, choisit un instant de se détacher de son amoureux afin de mieux voir ce qui se déroulait dans la rue. Elle bifurqua vivement vers la droite, vers le kiosque où se trouvait cet homme en veston gris. Breklin voulut lui crier "non!", il comprit à ce moment que son plan était minable, que c'était leur trajet à eux, au couple, qu'il fallait modifier, pas celui du terroriste, qu'il était trop tard, que son raisonnement avait été brouillé par les émotions troubles du passé au travers des années.
Le couple royal s'amenait dans la parade. Breklin, repéra l'homme en veston gris au kiosque à journaux,
il le visa quand celui-ci pris la bombe artisanale qu'il avait dans les mains, Il le toucha dans le dos. La bombe tomba tout de même tout près du terroriste. La foule s'agita dans le chaos au son du coup de fusil. Une horde de gens renversèrent Chloé qui resta au sol un instant. La bombe explosa.
Le corps de Chloé était plus loin désarticulé, sans vie, là où on l'avait trouvé en 1970. Breklin se voyait errer complètement désemparé plus bas, cherchant sa fiancée. Dans sa chambre il était catastrophé.
Il avait échoué.
Ça ne prit que quelques instants avant que la sécurité de l'hôtel n'entre dans sa chambre en trombe et lui tire dessus à leur tour le voyant armé et prêt à tirer, le tuant sur le coup.
En voulant corriger le passé, Breklin avait non seulement échoué lamentablement mais de plus, il avait réussi à s'impliquer, là où il n'avait pas de raison d'être.
Dans le journal du lendemain on disait:
"LE NOUVEAU COUPLE ROYAL SAUVÉ PAR SA SÉCURITÉ"
12 morts quand même au total.
Deux terroristes, Val Sirloin, 36 ans et Hugues Berklin, 64 ans ont été abattus hier après une tentative d'assasinat du couple royal lors de la parade qui devait souligner leur union matrimoniale. Une bombe a explosé tuant dix personnes dans la foule mais le couple princier a aussi été épargné après avoir été la cible d'un tireur fou grâce à l'intervention rapide et alerte de son équipe de sécurité...
Breklin attendait dans le hall d'entrée de l'hôtel.
Il était assis dans le petit salon de l'entrée. Il scrutait les visages des gens qui circulaient comme si il cherchait quelqu'un. Il avait beau avoir 64 ans, il avait encore l'oeil d'un jeune homme alerte.
Il avait déposé son étui en forme de guitare dans la chambre 36. Il se rejouait mentalement la scène du comptoir qui avait eue lieue quelques instants auparavant.
"Monsieur Breklin...vous...vous n'avez pas de réservation à votre nom dans mes dossiers...étrangement la chambre ne semble pas non plus déjà réservée...une journée comme aujourd'hui...bizarre..." avait dit le jeune homme au comptoir.
"Oui, regardez bien comme il faut, j'avais parlé à votre gérant M.Meagher, qui m'avait garanti que j'aurais la chambre 36 sans faute" avait-il répondu.
Effectivement en cherchant comme il faut, le commis remarqua qu'il y avait bel et bien une réservation à son nom. Le nom de Breklin placé ailleurs dans le cahier de reservation.
"Est-ce possible que...est-ce possible que vous ayez réservé cete chambre il y a deux ans?" demanda soudainement le commis.
"Oui, c'est bien ça"
"Et bien! de toutes les dates possibles, et ce n'était pas encore public à l'époque, vous deviez tomber sur celle-ci! Vous aurez une superbe vue de la parade" a dit le commis faisant référence à la parade des nouveaux mariés de la monarchie, le jeune prince Carter et sa femme, la princesse Jezebel, qui avait lieu ce même jour et ce, directement devant l'hôtel.
"Oui, je suis chanceux" s'était contenté de répondre Breklin.
"Vous êtes musicien?" avait demandé le commis.
Breklin avait tout simplement mis son doigt sur la bouche comme pour lui signaler que c'était un secret. Le jeune homme avait souri à son tour, convaincu d'avoir établi un lien de complicité avec son client.
Breklin était monté à sa chambre, y avait laissé son étui en forme de guitare. Il avait étudié la fenêtre donnant sur la rue. La foule était déjà nombreuse rassemblée de part et d'autre de la rue en parrallèle. En ouvrant son étui, Breklin avait vérifié son fusil, les cartouches dans le chargeur, avait passé un chiffon sur la crosse avant de calculer avec discrétion sa position de la fenêtre et de remettre tout ça dans l'étui à guitare.
Il avait atendu toutes ses années avant de se sentir enfin prêt. Il avait pris des cours des tir, étudié et réétudié tout ce qu'il pouvait se remémorer de sa vie passée. À 64 ans, il devait enfin réagir, c'en était assez.
Plus tard, dans le salon de l'entrée au rez-de-chaussée, il aperçu soudainement, un jeune couple au comptoir des réservations. Ils avaient 23 ans tous le deux. De jeunes amoureux, elle, d'une beauté extraordinaire et lui avec cette tête qui lui était si familière...
Il les suivit à distance et se félicita de voir qu'ils avaient la chambre 35, tout juste à côté de la sienne. Sa mémoire ne lui faisait pas complètement défaut. Il se rapprocha de sa fenêtre de chambre et ouvrit toutes grandes les fenêtres. Ses voisins firent de même, il écouta avec une attention maladive leur conversation qu'il entendait de sa chambre.
"...Tu ne réalise pas que bientôt tu serais peut-être l'homme le plus riche de la terre..." dit la jeune fille.
"Seulement si je rend mon invention publique, je n'ai pas encore choisie de la rendre publique" répondit le jeune homme.
"...Voyager dans le temps!! tu te rends compte!!! c'est la plus grande invention au monde! Certains voudront revenir dans le temps et venger les crimes de l'humanité...Qui ira assassiner Hitler tu crois?" a-t-elle rajouté.
"Arrête Chloé... je dois justement calculer tout ce que ceci implique...n'en parlons plus..." avait rajouté le jeune homme.
Entendre le prénom de la jeune fille avait créé un tel effet sur Breklin qu'il en avait versé une larme dans la chambre d'à côté.
"...Descendons voir ça en bas un instant!" dit la jeune fille pour qui cette journée princière générait une excitation dure à contenir.
C'était le signal qu'attendait Breklin. Il prit son fusil, ferma les rideaux suffisament afin qu'il puisse observer ce qu'y s'y passait plus bas et ne laisser que la pointe de l'arme s'y glisser. Il ne lâcha pas de vue le jeune homme qui lui ressemblait tant et qu'il voulait tant être à nouveau dans la foule et la jeune fille qu'il trouvait si belle et si agréable.
Cette dernière, surexcitée, choisit un instant de se détacher de son amoureux afin de mieux voir ce qui se déroulait dans la rue. Elle bifurqua vivement vers la droite, vers le kiosque où se trouvait cet homme en veston gris. Breklin voulut lui crier "non!", il comprit à ce moment que son plan était minable, que c'était leur trajet à eux, au couple, qu'il fallait modifier, pas celui du terroriste, qu'il était trop tard, que son raisonnement avait été brouillé par les émotions troubles du passé au travers des années.
Le couple royal s'amenait dans la parade. Breklin, repéra l'homme en veston gris au kiosque à journaux,
il le visa quand celui-ci pris la bombe artisanale qu'il avait dans les mains, Il le toucha dans le dos. La bombe tomba tout de même tout près du terroriste. La foule s'agita dans le chaos au son du coup de fusil. Une horde de gens renversèrent Chloé qui resta au sol un instant. La bombe explosa.
Le corps de Chloé était plus loin désarticulé, sans vie, là où on l'avait trouvé en 1970. Breklin se voyait errer complètement désemparé plus bas, cherchant sa fiancée. Dans sa chambre il était catastrophé.
Il avait échoué.
Ça ne prit que quelques instants avant que la sécurité de l'hôtel n'entre dans sa chambre en trombe et lui tire dessus à leur tour le voyant armé et prêt à tirer, le tuant sur le coup.
En voulant corriger le passé, Breklin avait non seulement échoué lamentablement mais de plus, il avait réussi à s'impliquer, là où il n'avait pas de raison d'être.
Dans le journal du lendemain on disait:
"LE NOUVEAU COUPLE ROYAL SAUVÉ PAR SA SÉCURITÉ"
12 morts quand même au total.
Deux terroristes, Val Sirloin, 36 ans et Hugues Berklin, 64 ans ont été abattus hier après une tentative d'assasinat du couple royal lors de la parade qui devait souligner leur union matrimoniale. Une bombe a explosé tuant dix personnes dans la foule mais le couple princier a aussi été épargné après avoir été la cible d'un tireur fou grâce à l'intervention rapide et alerte de son équipe de sécurité...
dimanche 17 juillet 2011
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable:********* O de Damien Rice
Inspiré par cet album d'Arcade Fire qui selon moi, fait déjà légion et dont je ne me lasse pas encore, je vous propose à partir de maintenant, et ce une fois par mois, un très très TRÈS personnel musée sonore d'incontournables albums qui ont su charmer mes oreilles au travers des années et qui le font toujours malgré le passage des années.
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatre disques m'habitent complètement. J'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits toujours nouveaux même si les sons restent les mêmes. Ils atterissent juste à des endroits différents selon la météo mentale et physique.
"Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de parution.
J'aurais pu rajouter The Suburbs d'Arcade Fire mais je m'accorde le droit de recul. Peut-être que dans 10 ans le voyage me paraîtra banal.
(tiens je viens de vous faire un top 5 vite fait sans m'en rendre compte!)
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, ç'est B.I.B.I., c'est-à-dire, moi.
C'est aussi la terminaison finale du mot "habibi" qui, en Irak, veut dire "mon amour".
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
Comme cet album, premier à entrer dans le grimoire intime de mes plaisirs auditifs et qui j'espère vous feront découvrir quelques nouveaux horizons musicaux:
O de Damien Rice.
On dit souvent que la douleur force à créer. Elle crée très certainement une intensité que les artistes savent quelques fois bien rendre dans leur oeuvre.
Damien Rice, irish lad o'mine, a écrit son album en le dédicaçant à un ami, Mic Christopher, musicien de la rue comme lui. Christopher a été victime d'un accident de moto qui lui a laissé de graves séquelles à la tête, si bien que quelques années plus tard, alors qu'il allait débuter sa propre carrière solo, en se cognant bêtement la tête, il est tombé dans un coma dont il n'est jamais resorti. Christopher est mort à l'âge de 32 ans.
Rice, auteur-compositeur-multi-instrumentiste jouant toutes ses chansons tel un chansonnier surtout à la guitare acoustique, souhaitait au début enregistrer son album sans l'aide d'une grande compagnie de disque. Il craignait alors être contraint de devoir se soumettre aux exigences des majors et compromettre l'intimité de son art. Duh! c'est Sony, la plus restrictive, qui le signera quand même (lui laissant étonnament carte blanche pour ce premier album).
Son art est tout ce qu'il y a de plus intime. Dans les sujets traités, les vidéos, les spectacles, l'expression timide de sa personne. Il utilise peu ou pas beaucoup de batterie. Bien souvent on a l'impression qu'il n'y a que lui et sa guitare acoustique. Là aussi, l'idée d'un chalet et d'un petit feu entre amis n'est pas loin. Intimité toujours.
L'album ouvre comme sur une promesse: Delicate.
Chanson si tranquille et si agréable progressant en crescendo que la série Lost (pour l'épisode ...In Translation) et la série House M.D. l'ont toutes deux choisies pour fermer le générique d'un de leurs épisodes. La série britannique Misfits a aussi attendri son public de cette chanson dans le 5ème épisode de sa première saison.
La chanson suivante fait une place importante à une jeune femme tout ce qu'il y a de plus agréable à entendre, Lisa Hannigan. Elle relance Damien entre les coups de violons de Vyvienne Long et de Colm Mac Con Lomaire dans une déchirante chanson sur les amours mal avisées mais dans lesquels il est si facile de se faire piéger.
The Blower's Daughter est le bijou de cet album. Utilisée dans le film Closer de Mike Nichols, mettant encore en vedette Lisa Hannigan et les deux violonistes précemment nommés, il s'agit de sa chanson la plus "connue".
Cannonball est tout simplement brillante. La chanson semble s'adresser directement au coeur. Le terme "musique thérapeutique" aurait pu être créé avec cette chanson en tête. Et ce sensible compositeur.
"It's not hard to grow when you know that you just...dont know"
Older Chests emprunte la voie de la nostalgie alors que Damien questionne la manière dont nous changeons avec les années avec une certaine amertume.
Amie est tout à fait bouversante. Cette chanson traitant du bonheur de pouvoir laisser tomber sa garde, ce qui n'est pas donné à tous, lorsqu'en compagnie de quelqu'un avec le/laquel(le) il est tentant de faire les choses les plus impossibles. Et "Come sit on my wall and read me the Story of O"? The Story of O? are you kidding me? C'est aussi très très cochon...
Cheers Darlin'. Un être rencontre un autre être qu'il/elle désire. Cette personne choisit de partir avec un(e) autre. Le premier être noie sa peine dans un océan d'alcool. Classique. Chanson tout simplement parfaite qui ne manque jamais de me mettre l'oeil humide. Autour de 4m02 la chanson me promet toujours un grand frisson. L'apport subtil de Lisa Hannigan est aussi exceptionnel.
Cold Water cède un large bout de couplet à Lisa Hannigan dans une chanson extrèmement puissante. Voire encore assez bouleversante. La finale avec une chorale mâle aux accents africains est tout à fait magique. Difficile de ne pas être hanté par ce morceau.
I Remember commence avec Lisa Hannigan seule à la voix avec une très jolie guitare l'accompagnant pendant 2 minutes 22, puis Damien enchaîne avec une différente harmonie, très doux au début puis dans un crescendo tout à fait déchirant. Des espoirs et attentes célestes aux profondeurs du desespoir abyssal. Vers 4m32 on est surpris par l'intensité d'une chanson qui semblait promettre autre chose. Splendide. Frissons again.
Eskimo traite des muses de la création, ici déguisées en ami esquimau. La chanson dressera un sourire quand la chanteuse d'opéra irlandaise Doreen Curran, clotûrera en surprise le refrain de la chanson. Effet pompeux fort amusant d'un album qui aura en somme surtout bouleversé.
Deux chansons sont cachées, Prague est la suite (lyrique et non musicale) de Cheer's Darlin du point de vue de celui/celle qui a choisit entre deux êtres et qui doit faire face au conquérant déchu. Certains passages sont à faire frémir. Je crois avoir eu autant de frissons que de pores dans toute la peau de mon corps. Extrèmement intense. Le technicien du son a du capoter à l'enregistrement lors des distortions devenues volontaires.
Silent Night est une chanson de noël chantée a capella et avec beaucoup de talent par Lisa Hannigan. Chanson sur l'air traditionnel mais dont les paroles ont été changées et trahissent une douloureuse solitude. Nice change mais peut-être un peu trop amère pour un album qui nous as quand même fait baver déjà.
Cet album m'a visiblement plu en 2002, il me transporte encore 9 ans plus tard.
Délicat, Intense, Profond.
Irish lad o' mine.
J'espère vous avoir fait découvrir un plaisir.
Pour moi c'est un délice chaque fois.
Habitués de ce blogue, vous savez que je suis très très intéressé par la zizik, forme de voyage facilement accessible et à peu de frais.
J'ai baptisé mon musée des albums incontournables de quatre mots tirés d'albums dont je ne causerai pas, conscient d'en avoir déjà assez causé ici.
Ils sont tous les quatres mémorables pour moi en ce sens qu'ils ont tous changé ma vie à leur façon. Ces quatre disques m'habitent complètement. J'en connais chaque son et ils me transportent encore de manière inexplicable dans des endroits toujours nouveaux même si les sons restent les mêmes. Ils atterissent juste à des endroits différents selon la météo mentale et physique.
"Blonde" pour Blonde on Blonde de Bob Dylan
"Idiote" pour The Idiot d'Iggy Pop
"Bassesse" pour Low de David Bowie
"Inoubliable" pour The Unforgettable Fire de U2
Par ordre de parution.
J'aurais pu rajouter The Suburbs d'Arcade Fire mais je m'accorde le droit de recul. Peut-être que dans 10 ans le voyage me paraîtra banal.
(tiens je viens de vous faire un top 5 vite fait sans m'en rendre compte!)
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, ç'est B.I.B.I., c'est-à-dire, moi.
C'est aussi la terminaison finale du mot "habibi" qui, en Irak, veut dire "mon amour".
Blonde et Idiote Bassesse Inoubliable, c'est également parce que ça pourrait évoquer une maitresse, une erreur commandée par une appendice précise du corps.
Ce que la musique est très souvent.
Quand elle reste inoubliable pour les bonnes raisons.
Comme cet album, premier à entrer dans le grimoire intime de mes plaisirs auditifs et qui j'espère vous feront découvrir quelques nouveaux horizons musicaux:
O de Damien Rice.
On dit souvent que la douleur force à créer. Elle crée très certainement une intensité que les artistes savent quelques fois bien rendre dans leur oeuvre.
Damien Rice, irish lad o'mine, a écrit son album en le dédicaçant à un ami, Mic Christopher, musicien de la rue comme lui. Christopher a été victime d'un accident de moto qui lui a laissé de graves séquelles à la tête, si bien que quelques années plus tard, alors qu'il allait débuter sa propre carrière solo, en se cognant bêtement la tête, il est tombé dans un coma dont il n'est jamais resorti. Christopher est mort à l'âge de 32 ans.
Rice, auteur-compositeur-multi-instrumentiste jouant toutes ses chansons tel un chansonnier surtout à la guitare acoustique, souhaitait au début enregistrer son album sans l'aide d'une grande compagnie de disque. Il craignait alors être contraint de devoir se soumettre aux exigences des majors et compromettre l'intimité de son art. Duh! c'est Sony, la plus restrictive, qui le signera quand même (lui laissant étonnament carte blanche pour ce premier album).
Son art est tout ce qu'il y a de plus intime. Dans les sujets traités, les vidéos, les spectacles, l'expression timide de sa personne. Il utilise peu ou pas beaucoup de batterie. Bien souvent on a l'impression qu'il n'y a que lui et sa guitare acoustique. Là aussi, l'idée d'un chalet et d'un petit feu entre amis n'est pas loin. Intimité toujours.
L'album ouvre comme sur une promesse: Delicate.
Chanson si tranquille et si agréable progressant en crescendo que la série Lost (pour l'épisode ...In Translation) et la série House M.D. l'ont toutes deux choisies pour fermer le générique d'un de leurs épisodes. La série britannique Misfits a aussi attendri son public de cette chanson dans le 5ème épisode de sa première saison.
La chanson suivante fait une place importante à une jeune femme tout ce qu'il y a de plus agréable à entendre, Lisa Hannigan. Elle relance Damien entre les coups de violons de Vyvienne Long et de Colm Mac Con Lomaire dans une déchirante chanson sur les amours mal avisées mais dans lesquels il est si facile de se faire piéger.
The Blower's Daughter est le bijou de cet album. Utilisée dans le film Closer de Mike Nichols, mettant encore en vedette Lisa Hannigan et les deux violonistes précemment nommés, il s'agit de sa chanson la plus "connue".
Cannonball est tout simplement brillante. La chanson semble s'adresser directement au coeur. Le terme "musique thérapeutique" aurait pu être créé avec cette chanson en tête. Et ce sensible compositeur.
"It's not hard to grow when you know that you just...dont know"
Older Chests emprunte la voie de la nostalgie alors que Damien questionne la manière dont nous changeons avec les années avec une certaine amertume.
Amie est tout à fait bouversante. Cette chanson traitant du bonheur de pouvoir laisser tomber sa garde, ce qui n'est pas donné à tous, lorsqu'en compagnie de quelqu'un avec le/laquel(le) il est tentant de faire les choses les plus impossibles. Et "Come sit on my wall and read me the Story of O"? The Story of O? are you kidding me? C'est aussi très très cochon...
Cheers Darlin'. Un être rencontre un autre être qu'il/elle désire. Cette personne choisit de partir avec un(e) autre. Le premier être noie sa peine dans un océan d'alcool. Classique. Chanson tout simplement parfaite qui ne manque jamais de me mettre l'oeil humide. Autour de 4m02 la chanson me promet toujours un grand frisson. L'apport subtil de Lisa Hannigan est aussi exceptionnel.
Cold Water cède un large bout de couplet à Lisa Hannigan dans une chanson extrèmement puissante. Voire encore assez bouleversante. La finale avec une chorale mâle aux accents africains est tout à fait magique. Difficile de ne pas être hanté par ce morceau.
I Remember commence avec Lisa Hannigan seule à la voix avec une très jolie guitare l'accompagnant pendant 2 minutes 22, puis Damien enchaîne avec une différente harmonie, très doux au début puis dans un crescendo tout à fait déchirant. Des espoirs et attentes célestes aux profondeurs du desespoir abyssal. Vers 4m32 on est surpris par l'intensité d'une chanson qui semblait promettre autre chose. Splendide. Frissons again.
Eskimo traite des muses de la création, ici déguisées en ami esquimau. La chanson dressera un sourire quand la chanteuse d'opéra irlandaise Doreen Curran, clotûrera en surprise le refrain de la chanson. Effet pompeux fort amusant d'un album qui aura en somme surtout bouleversé.
Deux chansons sont cachées, Prague est la suite (lyrique et non musicale) de Cheer's Darlin du point de vue de celui/celle qui a choisit entre deux êtres et qui doit faire face au conquérant déchu. Certains passages sont à faire frémir. Je crois avoir eu autant de frissons que de pores dans toute la peau de mon corps. Extrèmement intense. Le technicien du son a du capoter à l'enregistrement lors des distortions devenues volontaires.
Silent Night est une chanson de noël chantée a capella et avec beaucoup de talent par Lisa Hannigan. Chanson sur l'air traditionnel mais dont les paroles ont été changées et trahissent une douloureuse solitude. Nice change mais peut-être un peu trop amère pour un album qui nous as quand même fait baver déjà.
Cet album m'a visiblement plu en 2002, il me transporte encore 9 ans plus tard.
Délicat, Intense, Profond.
Irish lad o' mine.
J'espère vous avoir fait découvrir un plaisir.
Pour moi c'est un délice chaque fois.
S'abonner à :
Messages (Atom)