Noël 1985.
Ce ne sont pas tous les noëls qui sont formidables pour tous.
J'ai eu l'extrême chance de connaître de fameux noëls.
Celui de 1985 a marqué l'esprit de notre famille. C'était quelques mois avant l'achat d'un chalet au Lac St-Joseph qui allait changer nos vies et celles de nos ami(e)s. Il a été marquant parce qu'on en a des images pour nous le rappeler. Greenjelly avait 10 ans. J.J. 12. Moi, 13. Trois âges plus jeunes que l'âge actuel de ma plus jeune, ce qui lui rend la chose plus marrante pour elle. Je me souviens peu de mes cadeaux personnels. J'accorde assez peu d'importances aux choses, donc je ne pourrais me rappeler d'un seul cadeau qui ne m'ai vraiment sincèrement renversé. Rien ne pouvait accoter l'anniversaire de mes 10 ans, quand mon père m'avait amené à un match des Nordiques contre les North Stars (gagné 6-2), et qu'après le match, on avait attendu la sortie des joueurs afin que ma mère me prenne en photo en compagnie des Dave Pichette, Daniel Bouchard. Peter et Anton Stastny, Marc Tardif, Jacques Richard et André Dupont. J'ai encore toute les photos dans un album. Ils ont presque tous un manteau de poils ce qui confirmait alors leur richesse. Je suis jumeau cosmique de Dave Pichette et, ironiquement, je le reverrais en personne quelques 10 ans plus tard, au chalet, Pichette maintenant agent immobilier, s'étant aventuré sur notre terrain afin de savoir si on était intéressé à le vendre (nous ne l'étions pas encore). Je lui avait alors aussi rappelé que nous étions jumeaux cosmiques. Tous deux nés le même jour du même mois, mais pas la même année. Il avait fait semblant que ça le surprenait.
En 1985, mon père avait acheté une ciné-caméra VHS. Sur pied. Et comme il avait voulu immortaliser le noël, il nous l'avait tous donné "en cadeau familial" quelques jours avant noël, afin qu'on puisse l'explorer et filmer le noël comme se doit. Mais à 13, 12 et 10 ans, 1 gars et 2 filles avaient mieux à faire que de lire des instructions de caméras lourdes et précieuses, que mon père, finalement, ne voulait pas prêter tant que ça.
Ce serait lui le cinéaste, ce qui assurait une comédie comme produit final. Ne sachant pas vraiment comment elle fonctionne, ayant lu sommairement les instructions, et probablement avec des yeux ayant besoin de lunettes mais trop orgueilleux pour corriger quoi que ce soit à ce niveau, il allait être celui derrière la caméra. Je crois qu'on ne le voit pas une seule fois sur le film final, ce qui est tout à fait contraire à sa personnalité.
Ce qui reste mémorable, et qui serait toujours la même chose de nos jours, si il avait connu l'époque des cellulaires et des films qu'on peut y faire, c'est qu'a chaque fois qu'il pensait filmer, il faisait le contraire. Nous avons quelques 20 moments "entre les cadeaux" ou en "fin de pose" pendant trois heures. Au début, on me voit gosser dans les cadeaux et, entendant mon père dire "je ne sais pas trop si ça filme..." je lui dit à quelques reprises "il y a, en tout cas, une petite lumière rouge". Phrase qui sera aussi répétée par mes 2 soeurs plus loin.
Jamais, on a conscience qu'on est filmé. Ce qui rend la chose extrêmement humaine et vraie, mais aussi très drôle. De toute évidence, je m'étais mis en tête de faire rire et je feignais des réactions extrêmement excitées mais la caméra n'avait captait que la fin de ses expressions folles, ce qui fait que chacune de mes présences commençait par une expression démesurée, et comme je croyais qu'on ne filmait plus, je revenais vite au naturel et passait à autre chose. Bientôt, mes deux soeurs feraient la même chose. Nous avons pleuré de rire en voyant ses débuts de vidéos qui commençait toujours par ce que l'on croyait être une fin de captation vidéo.
C'est là qu'on voyait mon père, passant devant la caméra, prenant un cadeau au sol et parlant un peu mise en scène, ou mettant une bûche dans le foyer.
Il y a cette scène finale où nous sommes tous (sauf mon père) avec nos cadeaux devant les deux sapins (oui, deux), avec ma plus jeune soeur au milieu entre ses deux skis, sur chaque épaule et dans sa nouvelle robe de chambre et on attends tous le "silence, on tourne" qui ne vient jamais. Ma mère, laisse la direction des opérations de la cam à mon père et vient nous rejoindre. On attends. Bing Crosby chante avec les Andrews Sisters. On finit par danser un peu. Ma mère aussi, "comme si ça filmait", (et ça filme). Ma mère, Janiper Juniper et moi commençons à comprendre que ça filme probablement. Alors on danse et on en met. Ma mère avec une tuque de père Noël, J.J. en jouant de fausses marimbas et moi jouant du tam tam finalisant le tout sur le cul de ma soeur. Greenjelly au milieu semble la seule à ne pas comprendre que mon père filme. En fait, mon père ne sait pas non plus qu'il filme. Voilà pourquoi il reste derrière la caméra et essaie de comprendre sa machine. Greenjelly dit à trois reprises. "enwèye papa, filme!". Nous, on est en pleine audition pour un rôle de soutien dans une comédie musicale, on fait même une triste folie bergère. Vers la fin, Greenjelly cesse de bouger et zoome son regard sur la caméra. Elle croit comprendre. La lumière rouge confirme probablement que ça filme.
Les images de notre Noël 1985 se termine après trois heures "d'entre cadeaux", sur trois membres de ma famille qui swing sur Bing et les Andrews Sisters, et sur ma soeur Greenjelly disant, après avoir gelé quelques secondes, "...tu?....tu filmes?....".
La cassette VHS se terminait là-dessus.
Sur une absence de superficialité pendant 3 heures, sauf le dernier 5 minutes pour 3 d'entre nous.
Et une absence totale de superficialité de la part de ma plus jeune soeur, Greenjelly.
Je vous souhaite le plus vrai des Noëls pour les jours à venir.
dimanche 24 décembre 2017
samedi 23 décembre 2017
Crooners de Noël
Je me suis surpris à Shazamer, dans des endroits publics, trois fois Bing Crosby & les Andrews Sisters*.
Un peu comme une odeur rappelant un souvenir*, ces voix me replongent facilement 40 ans en arrière. Et encore de nos jours, je trouve que c'est la saveur de la saison. Je suis incapable de souffrir un Justin Bieber de Noël ou All I Want For Xmas is You.
La saison des fêtes invite les crooners à mes oreilles.
Pour ceux qui, comme moi, font rimer Temps des Fêtes et Crooners, voici 30 propositions de trames sonores pour les jours à venir.
Frank Sinatra
Ol'blue eyes était une merde dans la vie, mais sur disque, c'est définitivement The Voice.
Nat King Cole
Oh ce qu'il était parfait auprès du feu, le roi Cole!
Harry Belafonte
Pour un Noël des Caraïbes.
Dickie Valentine
Pour un peu de chaleur dans les couvertes.
Perry Como
L'incontournable
Bing Crosby
Le classique
Dean Martin
Le préféré de ma mère.
Solomon Burke
Le Noël soul,
Ella Fitzgerald
Un album que j'écoute encore beaucoup.
Charles Brown
Noël blues.
Amos Milburn
Du bonheur plein les carillons.
Elvis Presley
Le favori de mon père.
Ray Charles
Noël R & B
Louis Armstrong
Noël jazz
Gene Autry
Fameux Gene.
Johnny Mercer
Ne sentez vous pas la chaleur du foyer?
Tommy Steele
À chanter avec des enfants
Adam Faith
Pour l'amour des petits animaux.
Bobby Darin
Le favori de ma grand-mère maternelle.
Andy Williams
Noël doux
Johnny Mathis
Souvenirs d'enfance pour bien des baby boomers.
Tony Bennett
Good Ol' Tony
Jimmy Durante
Pour l'amour de la neige.
Eddie Fisher
Le père de la princesse Léa
Tennessee Ernie Ford
Noël Gospel
Frankie Laine
Traditionnel
The Vince Guaraldo Trio
Chaque année je réécoute la zizik et revisionne le film.
Johnny Cole & the Robert Evans Chorus
Johnny chante avec les anges.
Maryse Letarte
Celle-là, c'est pas une crooner, mais c'est ce qu'on écoute avec les enfants depuis leur naissance.
Yoland Guérard
Impossible de ne pas finir avec lui.
Désolé si c'est trop anglais pour vous.
Mes oreilles sont ainsi dans le temps des fêtes.
*Je les réévoquent demain
Un peu comme une odeur rappelant un souvenir*, ces voix me replongent facilement 40 ans en arrière. Et encore de nos jours, je trouve que c'est la saveur de la saison. Je suis incapable de souffrir un Justin Bieber de Noël ou All I Want For Xmas is You.
La saison des fêtes invite les crooners à mes oreilles.
Pour ceux qui, comme moi, font rimer Temps des Fêtes et Crooners, voici 30 propositions de trames sonores pour les jours à venir.
Frank Sinatra
Ol'blue eyes était une merde dans la vie, mais sur disque, c'est définitivement The Voice.
Nat King Cole
Oh ce qu'il était parfait auprès du feu, le roi Cole!
Harry Belafonte
Pour un Noël des Caraïbes.
Dickie Valentine
Pour un peu de chaleur dans les couvertes.
Perry Como
L'incontournable
Bing Crosby
Le classique
Dean Martin
Le préféré de ma mère.
Solomon Burke
Le Noël soul,
Ella Fitzgerald
Un album que j'écoute encore beaucoup.
Charles Brown
Noël blues.
Amos Milburn
Du bonheur plein les carillons.
Elvis Presley
Le favori de mon père.
Ray Charles
Noël R & B
Louis Armstrong
Noël jazz
Gene Autry
Fameux Gene.
Johnny Mercer
Ne sentez vous pas la chaleur du foyer?
Tommy Steele
À chanter avec des enfants
Adam Faith
Pour l'amour des petits animaux.
Bobby Darin
Le favori de ma grand-mère maternelle.
Andy Williams
Noël doux
Johnny Mathis
Souvenirs d'enfance pour bien des baby boomers.
Tony Bennett
Good Ol' Tony
Jimmy Durante
Pour l'amour de la neige.
Eddie Fisher
Le père de la princesse Léa
Tennessee Ernie Ford
Noël Gospel
Frankie Laine
Traditionnel
The Vince Guaraldo Trio
Chaque année je réécoute la zizik et revisionne le film.
Johnny Cole & the Robert Evans Chorus
Johnny chante avec les anges.
Maryse Letarte
Celle-là, c'est pas une crooner, mais c'est ce qu'on écoute avec les enfants depuis leur naissance.
Yoland Guérard
Impossible de ne pas finir avec lui.
Désolé si c'est trop anglais pour vous.
Mes oreilles sont ainsi dans le temps des fêtes.
*Je les réévoquent demain
vendredi 22 décembre 2017
2017
Ariane avait rencontré Nicolas au kiosque de cinéma où elle travaillait. Elle avait remarqué d'abord ses yeux, puis ses mains, les mains disent tout sur les garçons. Il avait commandé un grand pop corn et un paquet de réglisse, ce qui est un combo plutôt rare. Elle lui en avait fait la remarque la seconde fois qu'elle l'avait vu et il en avait rigolé. C'est Nicolas qui avait pris les devants et qui lui avait demandé son # de téléphone, ce qu'elle s'était surprise à lui donner assez rapidement.
Pendant quelques jours, ils s'étaient texté, des mots d'esprits assez habiles de sa part. Elle en était aussi séduite qu'intimidée. Ses réponses n'étaient parfois que des affirmations, sans être des questions ou qui ne demandaient pas de réelles répliques, ce qui la forçait à penser longtemps avant de composer une sorte de réponse qui ne la ferait pas paraître comme trop bête. Il répondait en revanche très vite et avec beaucoup d'esprit. Ari se trouvait un peu sotte. Et plus elle prenait du temps pour répondre, moins elle se trouvait à sa hauteur intellectuelle.
Elle le trouvait beau et désirable, mais dans un bar, elle ne l'aurait même pas approché. Il était le genre de gars qu'elle aurait trouvé joli en classe et qu'elle se serait imaginé comme un imaginaire amoureux le temps de 3h, deux jours par semaine. Et là, par texto, ils flirtaient, c'était certain. Et il lui plaisait de plus en plus. Elle se couchait chaque nuit avec la fébrilité d'un amour naissant. Lui, chez lui, elle dans son appartement avec sa co-loc.
Quand est venu le moment d'aller au cinéma ensemble, elle le trouva difficile à cerner. Nicolas n'aimait pas les films que le cinéma où bossait Ariane présentait. Il préférait les films du cinéma K. où on y présentait des films "plus sérieux". Elle se demanda si elle n'était pas trop "légère" pour lui. Comme ce cinéma était plus loin, il fallait prendre l'autoroute et passer un boisé douteux. Trop silencieux au volant, elle commença à questionner son propre jugement. Elle le connaissait assez peu. Allait il la violer et la tuer par la suite?
Au moment même où elle pensa ceci, il dit, "Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'assassiner".
Il avait même du flair, c'était tout pour lui plaire.
"Tu peux m'assassiner si tu veux" dit Ari, ce qui les fît rire, Gauchement. Pendant le film, il ne lui avait pas tenu la main ni ne l'avait touchée. Avait-il changé d'intérêt sur elle? Elle le cru davantage quand, après le film, il lui dit "C'est gentil de t'être habillée comme ça pour moi" en riant. Elle portait un t-shirt et un legging, étais-ce un reproche? L'accusait-elle de ne pas prendre la soirée au sérieux? Elle se sentit à nouveau amoindrie.
En allant prendre un verre ensemble, quand il lui demanda ce qu'elle voulait boire, elle voulu ne pas paraître compliquée et demanda une bière, comme lui. Mais il en prit trois. Et elle le suivi dans ses consommations. Et bien vite, elle sentie dans son ventre qu'elle avait envie de lui. Comme la brûlure d'un élastique lui pinçant les cuisses.
À la sortie du bar, ils s'embrassèrent, et à sa plus grande stupeur, elle fût révulsée de constater que Nicolas embrassait affreusement mal. Excessivement, en faisant presque mal et en plantant sa langue si creux dans sa bouche qu'elle pensait avaler des choses qui me lui tentait pas. Une mauvaise expérience.
Ils se déplacèrent chez lui, où Nicolas se trouva légèrement sur les talons, de peur d'être jugé par Arianne. Mais au contraire, Ari se senti rassurée de voir qu'ils avaient sensiblement les mêmes goûts esthétiques, les mêmes références culturelles, les même livres dans les mêmes types de bibliothèque. Ça la rassura sur cet homme. Elle eut encore plus envie de lui.
Très vite, son manteau était au sol et Nicolas lui tâtait les seins et les fesses brusquement, la dirigeant vers la chambre à coucher. Avec le même type de rugosité que ce premier baiser. En voulant se déshabiller, Nicolas réalisa qu'il avait encore ses souliers et se pencha pour les détacher. Comme il était en bedaine, Ari pû remarquer que, penché bizarrement comme il l'était pour enlever ses souliers, il était très poilu et avait un peu de poignée d'amour. Mais son taux d'alcoolimie l'empêcherait de trouver le tact pour lui dire qu'elle était maintenant moins tentée, et après avoir flirté, elle se serait sentie plutôt capricieuse de reculer là où elle donnait tous les signes d'avancements sexuels.
Ari tenta d'amoindrir la résistance qui naissait en elle, en prenant une gorgée d'un verre de whisky que Nico s'était versé pour lui. Il propulsa son corps velu sur le sien, commença un pervers signe de croix entre ses seins et son bas ventre, et restait aussi brusque qu'en embrassant. Ari commençait à se dire qu'elle aurait de la difficulté à passer au travers de l'expérience.
Il la soulevait comme une poupée, la changeait de côté, lui faisait vivre toute sorte de positions, lui faisait mal, lui prenait le sein comme si il comptait le lui arracher et la fesse comme si il montait un cheval. Rien ne plaisait à Arianne. Même si, l'idée qu'elle lui plaisait à lui, attisait une certaine fantaisie en elle. La jeune et jolie, agréable pour le gars ordinaire. Plus elle pensait à son excitation à lui par rapport à elle, plus elle trouvait facteur à excitation personnelle. C'est comme ça qu'elle survivrait au moment. En pur narcissisme. "Ouuuuuuuais, moi aussi je coucherais avec moi, si j'étais un gars."
Toutefois, quand il a recommencé à l'embrasser, elle a vite compris que toute chance de trouver tout ça intéressant était maintenant morte. Quand il a placé un condom sur son trop poilu pubis et ensuite placé ses doigts brutalement entre ses jambes, elle a sentie une humiliation, cousine perverse de l'excitation.
Quand elle se trouvait sur lui, il disait "Ouuuuuuuais, t'aime ça comme ça!" en lui tapant sur les cuisses. Ari ne savait pas si c'était une question, une observation ou un ordre. Il l'a revirée comme une crêpe en lui grognant dans l'oreille: "J'ai toujours voulu baiser une fille aux beaux seins!", ce qui a donné envie à Ari d'exploser de rire, ce qu'elle a étouffé dans un oreiller. Chaque fois qu'il perdait son érection, de plus en plus souvent, il disait "Tu me fais tant bander!" comme si mentir sur le sujet allait changer la situation.
À la fin, Arianne ne pouvait que conclure qu'elle avait pris la pire décision de sa vie avec les hommes. Elle aurait voulu à plusieurs reprises que son amoureux lui tombe dans les bras en riant et que les deux y trouvent de quoi à rire, mais non, cet homme n'était pas lui.
Elle devait oublier qu'on avait grogné dans son oreille: "J'ai toujours voulu baiser une fille aux beaux seins!". Étrangement, elle effaçait de sa mémoire le poète qui avait lancé cette phrase.
Le lendemain matin, elle se demanda si c'était à ce moment qu'il aurait maintenant envie de la tuer, quand elle quitterait la chambre sur la pointe des pieds. Il l'avait forcé dans la chambre une dernière fois, lui plantant sa langue rugueuse au fond de la gorge une dernière fois.
À son appartement, sa co-loc était catastrophée.
"Tu ne peux pas continuer, incompatibles au lit, incompatibles partout"
Nicolas lui textait sans arrêt. Elle n'arrivait pas à lui texter son dédain de sa personne. Elle devait au moins lui dire qu'on irait pas plus loin. Elle sentait le spleen de la nostalgie. La nostalgie du Nicolas qu'elle avait imaginé et qui n'avait jamais existé.
Sa co-loc en a eu assez de la voir procrastiner sur la situation, lui a arraché le téléphone des mains, a texté à Nicolas:
"Salut, je ne suis plus intéressée, cesse de me textr svp". Le "e" manqué, Ari reprenait son téléphone. Mais le message se rendait. Nicolas pris plus longtemps pour répondre cette fois:
"O.k. Ari, je suis désolé de lire ceci. J'espère ne pas avoir fait quelque chose qui t'ai contrariée. Tu es une fille très gentille et j'ai beaucoup aimé le temps passé avec toi. Laisse-moi savoir si tu changes d'avis XXX"
Ari se sentit presque coupable. Mais ce que sa co-loc avait texté était vrai.
Un mois plus tard, elle le revoyait dans un bar. Elle, entourée d'amis, lui, seul avec sa bière, dans un coin. Elle choisirait de l'éviter. Quand elle a quitté le bar, ses amis la cachait comme un service secret de gardes du corps auraient caché un président des États-Unis après une fusillade.
La fusillade s'en venait. Nicolas lui a ensuite texté:
"Salut Ari, je t'ai vue dans le bar ce soir. je sais que tu m'a dit de ne plus te texter, mais tu étais si belle, je ne pouvais m'en empêcher. J'espère que tu vas bien"
Ari ne répondra jamais. Traitement silencieux à "on".
"je sais que je ne devrais pas dire cela, mais tu me manques"
"Hey, je sais que je n'ai pas nécessairement le doit de te le demander, mais qu'ai-je fait de mal?"
"Droit*"
"Je croyais vraiment qu'on se rejoignait quelque part..."
"Peut-être aimais tu quelqu'un d'autre?"
"Le gars en ta compagnie ce soir, c'est ton chum?"
"...???..."
"ou ce n'est que le gars que tu baises?"
"désolé...je ne voulais pas dire ça"
"..."
"Le baise-tu en ce moment même?"
"Le baise tu?
"le baise tu?"
"LE BAISE TU?"
"RÉPONDS-MOI!"
"PUTE!"
Pendant quelques jours, ils s'étaient texté, des mots d'esprits assez habiles de sa part. Elle en était aussi séduite qu'intimidée. Ses réponses n'étaient parfois que des affirmations, sans être des questions ou qui ne demandaient pas de réelles répliques, ce qui la forçait à penser longtemps avant de composer une sorte de réponse qui ne la ferait pas paraître comme trop bête. Il répondait en revanche très vite et avec beaucoup d'esprit. Ari se trouvait un peu sotte. Et plus elle prenait du temps pour répondre, moins elle se trouvait à sa hauteur intellectuelle.
Elle le trouvait beau et désirable, mais dans un bar, elle ne l'aurait même pas approché. Il était le genre de gars qu'elle aurait trouvé joli en classe et qu'elle se serait imaginé comme un imaginaire amoureux le temps de 3h, deux jours par semaine. Et là, par texto, ils flirtaient, c'était certain. Et il lui plaisait de plus en plus. Elle se couchait chaque nuit avec la fébrilité d'un amour naissant. Lui, chez lui, elle dans son appartement avec sa co-loc.
Quand est venu le moment d'aller au cinéma ensemble, elle le trouva difficile à cerner. Nicolas n'aimait pas les films que le cinéma où bossait Ariane présentait. Il préférait les films du cinéma K. où on y présentait des films "plus sérieux". Elle se demanda si elle n'était pas trop "légère" pour lui. Comme ce cinéma était plus loin, il fallait prendre l'autoroute et passer un boisé douteux. Trop silencieux au volant, elle commença à questionner son propre jugement. Elle le connaissait assez peu. Allait il la violer et la tuer par la suite?
Au moment même où elle pensa ceci, il dit, "Ne t'inquiète pas, je ne vais pas t'assassiner".
Il avait même du flair, c'était tout pour lui plaire.
"Tu peux m'assassiner si tu veux" dit Ari, ce qui les fît rire, Gauchement. Pendant le film, il ne lui avait pas tenu la main ni ne l'avait touchée. Avait-il changé d'intérêt sur elle? Elle le cru davantage quand, après le film, il lui dit "C'est gentil de t'être habillée comme ça pour moi" en riant. Elle portait un t-shirt et un legging, étais-ce un reproche? L'accusait-elle de ne pas prendre la soirée au sérieux? Elle se sentit à nouveau amoindrie.
En allant prendre un verre ensemble, quand il lui demanda ce qu'elle voulait boire, elle voulu ne pas paraître compliquée et demanda une bière, comme lui. Mais il en prit trois. Et elle le suivi dans ses consommations. Et bien vite, elle sentie dans son ventre qu'elle avait envie de lui. Comme la brûlure d'un élastique lui pinçant les cuisses.
À la sortie du bar, ils s'embrassèrent, et à sa plus grande stupeur, elle fût révulsée de constater que Nicolas embrassait affreusement mal. Excessivement, en faisant presque mal et en plantant sa langue si creux dans sa bouche qu'elle pensait avaler des choses qui me lui tentait pas. Une mauvaise expérience.
Ils se déplacèrent chez lui, où Nicolas se trouva légèrement sur les talons, de peur d'être jugé par Arianne. Mais au contraire, Ari se senti rassurée de voir qu'ils avaient sensiblement les mêmes goûts esthétiques, les mêmes références culturelles, les même livres dans les mêmes types de bibliothèque. Ça la rassura sur cet homme. Elle eut encore plus envie de lui.
Très vite, son manteau était au sol et Nicolas lui tâtait les seins et les fesses brusquement, la dirigeant vers la chambre à coucher. Avec le même type de rugosité que ce premier baiser. En voulant se déshabiller, Nicolas réalisa qu'il avait encore ses souliers et se pencha pour les détacher. Comme il était en bedaine, Ari pû remarquer que, penché bizarrement comme il l'était pour enlever ses souliers, il était très poilu et avait un peu de poignée d'amour. Mais son taux d'alcoolimie l'empêcherait de trouver le tact pour lui dire qu'elle était maintenant moins tentée, et après avoir flirté, elle se serait sentie plutôt capricieuse de reculer là où elle donnait tous les signes d'avancements sexuels.
Ari tenta d'amoindrir la résistance qui naissait en elle, en prenant une gorgée d'un verre de whisky que Nico s'était versé pour lui. Il propulsa son corps velu sur le sien, commença un pervers signe de croix entre ses seins et son bas ventre, et restait aussi brusque qu'en embrassant. Ari commençait à se dire qu'elle aurait de la difficulté à passer au travers de l'expérience.
Il la soulevait comme une poupée, la changeait de côté, lui faisait vivre toute sorte de positions, lui faisait mal, lui prenait le sein comme si il comptait le lui arracher et la fesse comme si il montait un cheval. Rien ne plaisait à Arianne. Même si, l'idée qu'elle lui plaisait à lui, attisait une certaine fantaisie en elle. La jeune et jolie, agréable pour le gars ordinaire. Plus elle pensait à son excitation à lui par rapport à elle, plus elle trouvait facteur à excitation personnelle. C'est comme ça qu'elle survivrait au moment. En pur narcissisme. "Ouuuuuuuais, moi aussi je coucherais avec moi, si j'étais un gars."
Toutefois, quand il a recommencé à l'embrasser, elle a vite compris que toute chance de trouver tout ça intéressant était maintenant morte. Quand il a placé un condom sur son trop poilu pubis et ensuite placé ses doigts brutalement entre ses jambes, elle a sentie une humiliation, cousine perverse de l'excitation.
Quand elle se trouvait sur lui, il disait "Ouuuuuuuais, t'aime ça comme ça!" en lui tapant sur les cuisses. Ari ne savait pas si c'était une question, une observation ou un ordre. Il l'a revirée comme une crêpe en lui grognant dans l'oreille: "J'ai toujours voulu baiser une fille aux beaux seins!", ce qui a donné envie à Ari d'exploser de rire, ce qu'elle a étouffé dans un oreiller. Chaque fois qu'il perdait son érection, de plus en plus souvent, il disait "Tu me fais tant bander!" comme si mentir sur le sujet allait changer la situation.
À la fin, Arianne ne pouvait que conclure qu'elle avait pris la pire décision de sa vie avec les hommes. Elle aurait voulu à plusieurs reprises que son amoureux lui tombe dans les bras en riant et que les deux y trouvent de quoi à rire, mais non, cet homme n'était pas lui.
Elle devait oublier qu'on avait grogné dans son oreille: "J'ai toujours voulu baiser une fille aux beaux seins!". Étrangement, elle effaçait de sa mémoire le poète qui avait lancé cette phrase.
Le lendemain matin, elle se demanda si c'était à ce moment qu'il aurait maintenant envie de la tuer, quand elle quitterait la chambre sur la pointe des pieds. Il l'avait forcé dans la chambre une dernière fois, lui plantant sa langue rugueuse au fond de la gorge une dernière fois.
À son appartement, sa co-loc était catastrophée.
"Tu ne peux pas continuer, incompatibles au lit, incompatibles partout"
Nicolas lui textait sans arrêt. Elle n'arrivait pas à lui texter son dédain de sa personne. Elle devait au moins lui dire qu'on irait pas plus loin. Elle sentait le spleen de la nostalgie. La nostalgie du Nicolas qu'elle avait imaginé et qui n'avait jamais existé.
Sa co-loc en a eu assez de la voir procrastiner sur la situation, lui a arraché le téléphone des mains, a texté à Nicolas:
"Salut, je ne suis plus intéressée, cesse de me textr svp". Le "e" manqué, Ari reprenait son téléphone. Mais le message se rendait. Nicolas pris plus longtemps pour répondre cette fois:
"O.k. Ari, je suis désolé de lire ceci. J'espère ne pas avoir fait quelque chose qui t'ai contrariée. Tu es une fille très gentille et j'ai beaucoup aimé le temps passé avec toi. Laisse-moi savoir si tu changes d'avis XXX"
Ari se sentit presque coupable. Mais ce que sa co-loc avait texté était vrai.
Un mois plus tard, elle le revoyait dans un bar. Elle, entourée d'amis, lui, seul avec sa bière, dans un coin. Elle choisirait de l'éviter. Quand elle a quitté le bar, ses amis la cachait comme un service secret de gardes du corps auraient caché un président des États-Unis après une fusillade.
La fusillade s'en venait. Nicolas lui a ensuite texté:
"Salut Ari, je t'ai vue dans le bar ce soir. je sais que tu m'a dit de ne plus te texter, mais tu étais si belle, je ne pouvais m'en empêcher. J'espère que tu vas bien"
Ari ne répondra jamais. Traitement silencieux à "on".
"je sais que je ne devrais pas dire cela, mais tu me manques"
"Hey, je sais que je n'ai pas nécessairement le doit de te le demander, mais qu'ai-je fait de mal?"
"Droit*"
"Je croyais vraiment qu'on se rejoignait quelque part..."
"Peut-être aimais tu quelqu'un d'autre?"
"Le gars en ta compagnie ce soir, c'est ton chum?"
"...???..."
"ou ce n'est que le gars que tu baises?"
"désolé...je ne voulais pas dire ça"
"..."
"Le baise-tu en ce moment même?"
"Le baise tu?
"le baise tu?"
"LE BAISE TU?"
"RÉPONDS-MOI!"
"PUTE!"
jeudi 21 décembre 2017
Et Nous, Et Nous et Nous
25 ans, mon amour, 25.
Mon monde, ma planète, nos créations communes sont des miracles quand j'ouvre les yeux.
Je loge dans un cercle d'amour démesuré.
Je suis une meilleure personne chaque jour que je peux te côtoyer. Tu noies mes anxiétés. Tu freine l'irlandais en feu qui sommeille en moi. Le chaud autochtone prêt à exploser. Quand les choses me paraissent des montagnes, tu me les fais voir en petite butte. Tu te plains de mes errances, mais tu as de la chance. Jette un oeil sur nos descendances. Nous avons plus que donné la vie ensemble, nous l'avons réinventée.
On y croyait pas en 1992. Tu étais dans le 418, indécrottable du 418, j'étais dans le 514. et te jurais vouloir y rester pour toujours. Sinon New York. Ou Londres. Tu en avais eu quelques larmes. Je t'ai crotté. Tu t'escondamnée livrée à moi. Tu as dompté l'indomptable. Après 2 ans de fréquentations mensuelles, nous étions amoureux voisins. Puis amoureux co-locs. Puis amoureux parents.
Nous n'avons fait qu'un. Nous avons créé le "nous".
De l'amour à la pelle. Tu étais, est toujours, la plus belle.
Je suis un gars d'humeur, tu les teintes à ta saveur. Tu es patiente, là où je suis un "work in progress". Tu es un tout là où je suis le début de quelque chose. Nous sommes forces et faiblesses l'un pour l'autre. Mes imperfections se comparent aux tiennes, nous sommes soleils et rayons, fleurs et pollen. Tu as fait de la chrysalide que j'étais, un papillon.
Tu m'endures depuis 25 ans. 25 ans! aujourd'hui! J'en avais 20 tu en avais 22. Nous étions des enfants! Nous faisions fi du chansonnier, on composait notre propre musique ailleurs. Loin de se douter de la route qu'on était en train de se tracer.
On a appris à s'aimer.
Se trouvant toujours plus beau dans l'oeil de l'autre.
Tu es magie et merveille. Merci de me faire réaliser des choses que je ne m'étais moi-même jamais souhaitées.
Merci de me supporter dans ma trop grande liberté.
Merci de me respecter dans ma sainte indépendance.
Merci d'être le vent de mon voilier sur la plus belle des mers.
Tu es sage et voix de la raison dans ma rock'n roll de vie.
Je suis Dutronc tu es Françoise Hardy.
J'ai tout à fait son caractère de chien.
Tu es sexy comme la Hardy l'a toujours étée.
Sans le savoir.
On se tape une grosse fête.
Et dans 25 ans encore.
Je t'adore.
Le reste, je le garde pour nous.
Et nous et nous et nous.
Mon monde, ma planète, nos créations communes sont des miracles quand j'ouvre les yeux.
Je loge dans un cercle d'amour démesuré.
Je suis une meilleure personne chaque jour que je peux te côtoyer. Tu noies mes anxiétés. Tu freine l'irlandais en feu qui sommeille en moi. Le chaud autochtone prêt à exploser. Quand les choses me paraissent des montagnes, tu me les fais voir en petite butte. Tu te plains de mes errances, mais tu as de la chance. Jette un oeil sur nos descendances. Nous avons plus que donné la vie ensemble, nous l'avons réinventée.
On y croyait pas en 1992. Tu étais dans le 418, indécrottable du 418, j'étais dans le 514. et te jurais vouloir y rester pour toujours. Sinon New York. Ou Londres. Tu en avais eu quelques larmes. Je t'ai crotté. Tu t'es
Nous n'avons fait qu'un. Nous avons créé le "nous".
De l'amour à la pelle. Tu étais, est toujours, la plus belle.
Je suis un gars d'humeur, tu les teintes à ta saveur. Tu es patiente, là où je suis un "work in progress". Tu es un tout là où je suis le début de quelque chose. Nous sommes forces et faiblesses l'un pour l'autre. Mes imperfections se comparent aux tiennes, nous sommes soleils et rayons, fleurs et pollen. Tu as fait de la chrysalide que j'étais, un papillon.
Tu m'endures depuis 25 ans. 25 ans! aujourd'hui! J'en avais 20 tu en avais 22. Nous étions des enfants! Nous faisions fi du chansonnier, on composait notre propre musique ailleurs. Loin de se douter de la route qu'on était en train de se tracer.
On a appris à s'aimer.
Se trouvant toujours plus beau dans l'oeil de l'autre.
Tu es magie et merveille. Merci de me faire réaliser des choses que je ne m'étais moi-même jamais souhaitées.
Merci de me supporter dans ma trop grande liberté.
Merci de me respecter dans ma sainte indépendance.
Merci d'être le vent de mon voilier sur la plus belle des mers.
Tu es sage et voix de la raison dans ma rock'n roll de vie.
Je suis Dutronc tu es Françoise Hardy.
J'ai tout à fait son caractère de chien.
Tu es sexy comme la Hardy l'a toujours étée.
Sans le savoir.
On se tape une grosse fête.
Et dans 25 ans encore.
Je t'adore.
Le reste, je le garde pour nous.
Et nous et nous et nous.
mercredi 20 décembre 2017
Les Portes Tournantes de La Maison Blanche
Les arrivées et les départs à la Maison Blanche en un an auront été constants.
Micheal Flynn est en cours, plaidant coupable. Steve Bannon, Reice Priebus, Anthonny Scaramucci ont été promptement expulsés des lieux (mais à portée de main). Sean Spicer a été torturé à défendre des menteries et à voguer sur des faussetés. Il a quitté le bateau qui prenait l'eau et travaille sur un livre racontant son humiliation. Omarosa Manigault, l'ancienne explosive participante du show télé de Trump, The Apprentice, a aussi été discrètement virée, discrètement parce que le dossier de Trump et ses rapports avec les gens noirs est déjà assez lourd.
Le site politico rapportait la semaine dernière qu'un nombre grandissant d'employés de la Maison Blanche refaisait une beauté à leur CV, multipliait les diners avec des chasseurs de têtes ou des futurs employeurs et comptaient les jours avant les vacances de Noël. Il y aura exode en janvier a rapporté un de ceux-là sous le couvert de l'anonymat.
C'est déjà confirmé que Dina Powell, conseillère à la sécurité nationale quittera tôt en 2018. Paul Winfree, le directeur du conseil de politique intérieure et des politiques de budget retournera aussi à son ancien poste à la Heritage Foundation à partir de maintenant. Son dernier jour à la Maison-Blanche aurait été vendredi dernier. Gary Cohn, directeur du conseil économique national a aussi annoncé qu'il quitterait ses fonctions quand la réforme fiscale républicaine sera acceptée, ce qui est fait depuis le weekend. On sait que Rex Tillerson tente aussi de sortir de la toile d'araignée.
Le niveau de circulation de personnel dépasse toute statistiques. Même si tout le monde reste en place d'ici le 20 janvier, le taux de roulement frôlera les 33%. La première année de Barack Obama atteignait le 9%, celle de Bill Clinton, 11% et la première de Ronald Reagan, considérée élevée, 17%. Et la train fonce tant que rien n'indique qu'on n'en sautera pas en plein mouvement encore souvent. Toutes les présidences mentionnées (pas les Bush) ont vu le roulement doubler après la seconde année.
Le roulement de personnel n'est pas une mauvaise affaire d'emblée, mais quand un membre sénior quitte, il quitte avec ses connaissances, ses relations, ses liens politiques et ce que Trump chéri le plus, ses liens d'affaires. Les membres du congrès, les sénateurs, les représentants d'État, les groupes d'intérêt, recommencent leurs relations chaque fois. Tout est soudainement ralenti et souvent affaibli. Toute la campagne présidentielle, Trump a craché (soupir!) qu'il dirigerait la Maison-Blanche comme une entreprise, Mais bien peu de PDG n'accepterait de (sur)vivre avec un tel taux de roulement. La stabilité de l'endroit s'en trouverait fortement débalancée.
Remplacer des gens expérimentés par des gens qui ont de bons réseaux de contacts, les bonnes qualifications, la bonne attitude, et la bonne chimie avec le président est un défi important pour tout président de la Maison-Blanche. Avec l'actuel président, ça peut être une montagne. L'acceptation de sa réforme fiscale avantageant le 1% des plus riches aux États-Unis sera son premier accomplissement (en un an!) de ceclown président. Mais voilà. C'est aussi un crime moral. La cuisante défaite en Alabama et l'épée de Damoclès sur le poids Russe dans les résultats de la dernière élection ne donnent pas envie à quiconque de sauter dans le train. Probablement du maudit bon monde. Républicain.
Le problème reste que Trump a besoin de bon monde comme n'importe quel autre président. Il est entré à la Maison-Blanche sans aucune expérience en politique, et un an plus tard, il semble plus ignorant que jamais et non intéressé d'en connaître davantage. Fier crétin. Toujours prêt à redéfinir l'incohérence sociale. Parfait livreur de fausses informations, de balivernes, de mensonges et élément de distraction majeur dans les grands enjeux mondiaux.
Guidant ses employés...vers la sortie.
Micheal Flynn est en cours, plaidant coupable. Steve Bannon, Reice Priebus, Anthonny Scaramucci ont été promptement expulsés des lieux (mais à portée de main). Sean Spicer a été torturé à défendre des menteries et à voguer sur des faussetés. Il a quitté le bateau qui prenait l'eau et travaille sur un livre racontant son humiliation. Omarosa Manigault, l'ancienne explosive participante du show télé de Trump, The Apprentice, a aussi été discrètement virée, discrètement parce que le dossier de Trump et ses rapports avec les gens noirs est déjà assez lourd.
Le site politico rapportait la semaine dernière qu'un nombre grandissant d'employés de la Maison Blanche refaisait une beauté à leur CV, multipliait les diners avec des chasseurs de têtes ou des futurs employeurs et comptaient les jours avant les vacances de Noël. Il y aura exode en janvier a rapporté un de ceux-là sous le couvert de l'anonymat.
C'est déjà confirmé que Dina Powell, conseillère à la sécurité nationale quittera tôt en 2018. Paul Winfree, le directeur du conseil de politique intérieure et des politiques de budget retournera aussi à son ancien poste à la Heritage Foundation à partir de maintenant. Son dernier jour à la Maison-Blanche aurait été vendredi dernier. Gary Cohn, directeur du conseil économique national a aussi annoncé qu'il quitterait ses fonctions quand la réforme fiscale républicaine sera acceptée, ce qui est fait depuis le weekend. On sait que Rex Tillerson tente aussi de sortir de la toile d'araignée.
Le niveau de circulation de personnel dépasse toute statistiques. Même si tout le monde reste en place d'ici le 20 janvier, le taux de roulement frôlera les 33%. La première année de Barack Obama atteignait le 9%, celle de Bill Clinton, 11% et la première de Ronald Reagan, considérée élevée, 17%. Et la train fonce tant que rien n'indique qu'on n'en sautera pas en plein mouvement encore souvent. Toutes les présidences mentionnées (pas les Bush) ont vu le roulement doubler après la seconde année.
Le roulement de personnel n'est pas une mauvaise affaire d'emblée, mais quand un membre sénior quitte, il quitte avec ses connaissances, ses relations, ses liens politiques et ce que Trump chéri le plus, ses liens d'affaires. Les membres du congrès, les sénateurs, les représentants d'État, les groupes d'intérêt, recommencent leurs relations chaque fois. Tout est soudainement ralenti et souvent affaibli. Toute la campagne présidentielle, Trump a craché (soupir!) qu'il dirigerait la Maison-Blanche comme une entreprise, Mais bien peu de PDG n'accepterait de (sur)vivre avec un tel taux de roulement. La stabilité de l'endroit s'en trouverait fortement débalancée.
Remplacer des gens expérimentés par des gens qui ont de bons réseaux de contacts, les bonnes qualifications, la bonne attitude, et la bonne chimie avec le président est un défi important pour tout président de la Maison-Blanche. Avec l'actuel président, ça peut être une montagne. L'acceptation de sa réforme fiscale avantageant le 1% des plus riches aux États-Unis sera son premier accomplissement (en un an!) de ce
Le problème reste que Trump a besoin de bon monde comme n'importe quel autre président. Il est entré à la Maison-Blanche sans aucune expérience en politique, et un an plus tard, il semble plus ignorant que jamais et non intéressé d'en connaître davantage. Fier crétin. Toujours prêt à redéfinir l'incohérence sociale. Parfait livreur de fausses informations, de balivernes, de mensonges et élément de distraction majeur dans les grands enjeux mondiaux.
Guidant ses employés...vers la sortie.
mardi 19 décembre 2017
Valse De Perspectives
C'est une drôle d'année qu'on laissera derrière.
Une année où aller simplement voter, peu importe de quel côté vous le faites, et peu importe votre sexe ou votre âge, devient un risque en Espagne.
Une année où notre conception du désir aura changé. Hommes, comme Femmes, ont appris à se regarder autrement. On a même appris à regarder du troisième sexe. À l'écouter. Le considérer. Le respecter.
Là dessus, on a eu une maudite belle année.
Nos perspectives ont beaucoup changé. Un Président ne peut plus nous paraître un poste si important que ça. Celui des États-Désunis est tellement ridicule. On a appris que la France peut être archi attardée en marchant contre la mariage gay, mais fort habile à écraser des pensées de vermines comme les trajectoires mentales de Marine Le Pen.
On a aussi appris que scénariser de nouvelles idées, à Hollywood, était maintenant devenu presqu' impossible.
On a appris qu'on peut vivre longtemps sur des mensonges blancs. On a appris que le racisme, le sexisme, la pédophilie, l'ignorance, n'étaient plus des hontes à cacher aux États-Unis. On a appris (ou oublié?) que l'absurdité peut dominer la scène politique.
On a appris qu'être un faux président des États-Unis, agresseur sexuel, vous coûtera votre carrière, mais que d'être le vrai président des États-Unis, agresseur sexuel, vous assurera l'immunité.
Je suis peut-être le seul, (au nombre de fois que j'ai entendu le trompeur mot "surprise" sur le sujet) mais je savais, une semaine avant les résultats que Valérie Plante battrait Denis Coderre. Tout comme je sais que si des élections au Québec avaient lieues demain, hélas, François Legault serait notre nouveau chef.
Ce qu'on laisse derrière c'est beaucoup de mauvais. Pas qu'on ait eu une année si affreuse. Mais plutôt qu'on a décrassé le très mauvais.
Dans nos habitudes, nos regards, nos attitudes, nos cauchemars.
On a vu que Mélanie Joly avait une fière tête de linotte.
On a compris que la guerre commerciale était déclarée entre le Canada et les États-Unis. Que si je prétends que je travaille pour Bombardier, disons en voyage, à de nouvelles connaissances qui seraient des États-Unis et que lui, ou elle, me dit qu'il/elle est employé(e) de Boeing, on pourrait choisir de se battre l'un contre l'autre ou de couper la ligne de tyrolienne de l'autre en plein vol.
On ne sait pas si Gilbert Sicotte est d'une rigueur disciplinaire extrême ou si son enseignement a atteint des trop grandes fragilités.
On sait que Guy Nantel n'est pas drôle.
On a pas encore appris que Justin Trudeau nous cache bien des choses, mais on sait que ses meilleurs amis cachent surtout de l'argent et que Justin ne fera jamais rien pour les en empêcher.
Bien des visions ont changé dans les 12 derniers mois. Bien d'autres seront altérées dans la nouvelle année.
Bien des statures ont été déboulonnées. Mais on a aussi fait de belles découvertes. Comme on en fera toujours si on reste alerte.
2018 sera une fameuse année.
Tout comme on devra se rappeler de celle qui viendra à passer.
Parce qu'à bien des niveaux, elle nous aura fait avancer.
Souvent en déformant bien des vérités. Et en exposant bien des grossièretés.
Mais en jetant une nouvelle lumière sur nos horizons. Pour y montrer souvent du bon.
C'est fou ce que 2018 me donne envie, c'est con.
À partir de vendredi, nous sommes dans le condo du nord jusqu'au 25. Puis chez le beau-père le 25 dans le 418. Puis chez la belle-mère le 26, toujours dans le 418. Le 27 on revient et croyez-le ou non, je travaille. Avant de quitter dans la nuit du 27 au 28 pour le Costa Rica.
Jusqu'au 8 janvier.
Où Bowie aurait eu 71 ans.
But time will crawl, 'til the 21st century lose.
Y a que moi pour vous citer 1986, en 2017...
Une année où aller simplement voter, peu importe de quel côté vous le faites, et peu importe votre sexe ou votre âge, devient un risque en Espagne.
Une année où notre conception du désir aura changé. Hommes, comme Femmes, ont appris à se regarder autrement. On a même appris à regarder du troisième sexe. À l'écouter. Le considérer. Le respecter.
Là dessus, on a eu une maudite belle année.
Nos perspectives ont beaucoup changé. Un Président ne peut plus nous paraître un poste si important que ça. Celui des États-Désunis est tellement ridicule. On a appris que la France peut être archi attardée en marchant contre la mariage gay, mais fort habile à écraser des pensées de vermines comme les trajectoires mentales de Marine Le Pen.
On a aussi appris que scénariser de nouvelles idées, à Hollywood, était maintenant devenu presqu' impossible.
On a appris qu'on peut vivre longtemps sur des mensonges blancs. On a appris que le racisme, le sexisme, la pédophilie, l'ignorance, n'étaient plus des hontes à cacher aux États-Unis. On a appris (ou oublié?) que l'absurdité peut dominer la scène politique.
On a appris qu'être un faux président des États-Unis, agresseur sexuel, vous coûtera votre carrière, mais que d'être le vrai président des États-Unis, agresseur sexuel, vous assurera l'immunité.
Je suis peut-être le seul, (au nombre de fois que j'ai entendu le trompeur mot "surprise" sur le sujet) mais je savais, une semaine avant les résultats que Valérie Plante battrait Denis Coderre. Tout comme je sais que si des élections au Québec avaient lieues demain, hélas, François Legault serait notre nouveau chef.
Ce qu'on laisse derrière c'est beaucoup de mauvais. Pas qu'on ait eu une année si affreuse. Mais plutôt qu'on a décrassé le très mauvais.
Dans nos habitudes, nos regards, nos attitudes, nos cauchemars.
On a vu que Mélanie Joly avait une fière tête de linotte.
On a compris que la guerre commerciale était déclarée entre le Canada et les États-Unis. Que si je prétends que je travaille pour Bombardier, disons en voyage, à de nouvelles connaissances qui seraient des États-Unis et que lui, ou elle, me dit qu'il/elle est employé(e) de Boeing, on pourrait choisir de se battre l'un contre l'autre ou de couper la ligne de tyrolienne de l'autre en plein vol.
On ne sait pas si Gilbert Sicotte est d'une rigueur disciplinaire extrême ou si son enseignement a atteint des trop grandes fragilités.
On sait que Guy Nantel n'est pas drôle.
On a pas encore appris que Justin Trudeau nous cache bien des choses, mais on sait que ses meilleurs amis cachent surtout de l'argent et que Justin ne fera jamais rien pour les en empêcher.
Bien des visions ont changé dans les 12 derniers mois. Bien d'autres seront altérées dans la nouvelle année.
Bien des statures ont été déboulonnées. Mais on a aussi fait de belles découvertes. Comme on en fera toujours si on reste alerte.
2018 sera une fameuse année.
Tout comme on devra se rappeler de celle qui viendra à passer.
Parce qu'à bien des niveaux, elle nous aura fait avancer.
Souvent en déformant bien des vérités. Et en exposant bien des grossièretés.
Mais en jetant une nouvelle lumière sur nos horizons. Pour y montrer souvent du bon.
C'est fou ce que 2018 me donne envie, c'est con.
À partir de vendredi, nous sommes dans le condo du nord jusqu'au 25. Puis chez le beau-père le 25 dans le 418. Puis chez la belle-mère le 26, toujours dans le 418. Le 27 on revient et croyez-le ou non, je travaille. Avant de quitter dans la nuit du 27 au 28 pour le Costa Rica.
Jusqu'au 8 janvier.
Où Bowie aurait eu 71 ans.
But time will crawl, 'til the 21st century lose.
Y a que moi pour vous citer 1986, en 2017...
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