"Les voleurs ça va en prison, on ne les laisse pas négocier avec la loi, c'est le monde à l'envers"
J'entendais un homme réagir ainsi sur les ondes de la radio en marge d'une manifestation des chauffeurs de taxi qui se plaignaient que les gens représentant Uber étaient en train de négocier leur droit d'exister devant les autorités de transports.
...des voleurs...le monde à l'envers....
Je me sens moins seul de trouver le monde parfaitement à l'envers.
Je suis né dans le monde à l'envers.
Content de voir que certains gens atterrissent enfin au même endroit que moi.
J'ai passé mes 20 ans à tenter de percer sur la marché du travail, mais à 44 ans, vous êtes prêts à vous tasser vous pour faire de la place à un plus jeune? Aller à l'Université à déjà été un gage d'emploi, maintenant c'est une assurance de commencer sa vie endetté. Avec des Donald Trump, Régis Labeaume, Denis Coderre, dans des rôles de pouvoir, l'instruction n'est plus un besoin de réussite.
À preuve, les gouvernements n'investissent plus dans les écoles, ils désinvestissent même. Garder le peuple dans l'ignorance, c'est toujours mieux pour bien tirer les ficelles.
Il est plus facile de trouver un Big Mac qu'une pomme ici. Et une fois la pomme trouvée, on réalise qu'elle a été génétiquement modifiée.
Le génétiquement modifié j'en ai assez parlé...
Quand l'affaire Claude-Jutra a éclatée, en l'espace d'une semain, le Québec a effacé le nom du réalisateur de film de ses rues, ses parcs, partout. Claude-Jutra n'est plus que pédophile dans la mémoire collective. Et c'était très bien ainsi, personne ne veut être associé à du malsain de la sorte.
Mais ces même Québécois. et le Canada entier de surcroît, n'ont eu aucune réaction face à l'idée de placer John A. MacDonald au coeur des activités du 150ème anniversaire de la Confédération du Canada l'an prochain.
MacDonald n'était pas pédophile, mais raciste, salopard historique qui se vantait d'avoir laissé mourir de faim les Amérindiens de l'Ouest pour libérer le territoire. qui détroussait les Chinois honteusement, et qui ne levait pas le petit doigt pour aider les Ontariens, attaqués alors par des commandos nationaliste irlandais.
Celui que l'on honore en le faisant apparaître sur nos 10$ était un monstre de la pire espèce.
En 2014, l'historien de Régina James Daschuk a écrit un livre dévastateur sur John A.MacDonald. Et devinez quel prix ce livre lui a valu? LE PRIX JOHN A. MACDONALD!
Vous savez qui étaient le général Monkton duquel le nom de la ville Néo-brunswickoise a été tiré? Du responsable de la déportation de milliers d'Acadiens qui les auras presque génocidés.
Ahmerst, vous connaissez la rue? Connaissez vous le trou-de-cul? il conseillait de refiler des couvertures infectées par la variole aux Amérindiens pour mieux éradiquer cette race répugnante. (ces mots) . Si vous passez sur cette rue du Centre-Ville de Montréal, sentez-vous à l'aise d'y déféquer quelque part au besoin.
Pie XII, vous le bénifiez? Vous n'êtes certainement pas juif. Celui qu'on a appelé le pape d'Hitler a gentiment fermer les yeux sur l'extermination de millions de juifs dont il était fameusement au courant.
Le monde à l'envers vous dites?
Les voleurs?
Comme ces compagnies sportives qui vous font payer un bâton de hockey 367$
367$
Non, à ce prix, il ne casse pas moins et ne dure surtout pas plus longtemps.
Comme les stations d'essence qui sont unanimement à 1,18$ parce que "C'est le marché international, c'est pas nous qui décide", mais que dès qu'une nouvelle station ouvre avec son prix à 0,88$, tout le monde redescend ses prix autour de 0,90$. L'urgence et la pertinence internationale deviennent soudainement locales.
Vous saviez qu'auparavant, appeler les pompiers pour qu'ils viennent éteindre un incendie était un service qu'il fallait payer à l'appel? Si vous n'aviez pas les moyens, la maison brûlait sans aide des pompiers. Jugé immoral comme système, on a revisité tout ça.
Vous saviez que se rendre à l'hôpital et s'y stationner était un "service" gratuit auparavant? 25$ de nos jours. Si vous n'en avez pas les moyens, rendez-vous à l'urgence en métro suivi d'un transfert d'autobus. Mais ne mourrez pas en chemin, de grâce!
Plus jeune, si on nous avait dit que quitter un emploi pouvait faire de vous un millionnaire, on vous aurait traité de parfait mongol.
C'est pas au Texas en ce moment que l'on a accordé le droit de porter une arme sur soi?
Si ça c'est normal, je plaide mon vampirisme et mon extra-terrestriété.
Ça me donne envie de retourner de là où je viens et de vous taquiner de ma musique encore. De là où voir le monde à l'envers, au sens propre, est géographiquement plus normal.
Je pourrais continuer comme ça pendant une semaine, mais je vais m'arrêter ici.
Le désordre dans le monde du taxi ne m'émeut pas beaucoup.
C'est le monde à l'envers que je connais sur terre.
Avec les mêmes valeurs de voleurs.
Ceux tenus en laisse par la religion du ca$h.
mercredi 24 février 2016
mardi 23 février 2016
Dentextorqueurs
Si Janvier avait plutôt bien commencé, le mois de Février a été assez bouleversant pour nous.
Dès le 1er, on se rendait à l'hôpital avec Monkee pour une fracture de la main droite et une série d'angoisses, de stress et de frustrations s'en sont suivies. Sans parler de démêlées avec quelques colporteurs et autres "metteurs de mains dans nos poches" ainsi que des nuits blanches suivies de nuit de travail, suivies de jour de non-repos, suivi de cycle infernal...
Aussi bien me mettre à fumer, je me tuerais au même rythme.
L'autre tantôt, je me traînais d'une nuit de travail physique qui avait été précédée de trois maigres heures de sommeil (match des Canadiens sur place suivi de tempête au centre-ville oblige) jusqu'à l'école de ma fille pour l'y prendre et la mener chez le dentiste.
Je crois ne pas aimer les dentistes. Pas pour ce que vous croyez. Se faire jouer dans les dents ne me dérange en rien. Mais je les trouve grossièrement très très porté sur le cash. J'ai dû demander à mon propre dentiste de me considérer comme mort quand sa secrétaire m'a harcelé pendant des mois pour savoir si je voulaisdépenser 200...me faire faire je-ne-sais-trop-quoi dans la bouche aux deux mois. WTF? J'AI RIEN! surtout pas d'argent à leur donner. Chaque fois que je m'y suis présenté depuis deux ans, mon dentiste avait une attitude agressive sur "le remplacement à grand frais d'une dent morte, mais ce n'est pas grave, tes assurances devraient rembourser". Chaque fois, je lui ai patiemment expliqué que mes assurances ne paierait que SI cette dent était franchement cassée, et qu'il fallait agir promptement. Chaque fois, il m'a fait la baboune, critiquant mes assurances, et m'en parlant comme si c'était moi qui prenait une décision personnelle.
La dynamique entre moi et les dentistes, depuis longtemps, c'est "Ça fait mal, je vais te voir, sinon, christ-moi patience". Pas "je te solicite agressivement jusqu'à ce que tu cèdes".
I drive the car, you stay by the road. On verra si je t'embarques.
Quand vient le temps de flamber du cash, je suis le mauvais homme pour céder.
Il est si ouvertement porté sur l'investissement dentaire, qu'il me rappelle plus un courtier à Wall Street ("Sell! Sell! Buy!") qu'un dentiste.
Avec Punkee, c'est différent, mais pas tant.
"Bonjour M.Jaune, c'est pour Punkee, cela fait un an qu'elle n'est pas venue nous voir..."
"Oui, c'est parce qu'elle a des broches depuis un an et que son ortho regarde tout ça en même temps..."
"OH! mais ce n'est pas une raison! les caries peuvent se former entre les dents, il faut venirnous donner 200...nous voir!"
Non.
Il ne FAUT pas.
Il ne faut jamais rien.
J'ai pris rendez-vous quand même parce que j'étais faible ce jour-là. J'écoutais TVA.
"Est-ce que j'aurai besoin de sa carte d'Assurance-Maladie?"
"Euh...laissez moi vérifier l'état de nos finances...non! elle a 12 ans, il faut surtout apporter votre portefeuille!" et elle a éclaté d'un grand rire empirique. C'est toujours drôle pour les dentistes de détrousser le gens de leur argent.
Je n'aime pas les dentistes, mais fatigué comme je l'étais, je les hais.
Nous étions dans la nouvelle petite salle d'attentepayée par les abus de facturation donné aux clients rénovée et je trouvais à l'endroit un côté cheap. Sous des airs de "paradis des enfants" en regardant bien ,on voyait que les jouets étaient dans un mauvais état. Certains étaient même en plastique cassé et devenaient dangereux. Un écran de télé laissait croire que nous regardions La Reine des Neige mais montrait en fait en loop une vidéo d'une chanteuse, ressemblant beaucoup à Sofia Veraga. en studio, s'époumonant sur sa version de Let it Go, entrecoupé d'images du film d'animation. Sans son. Ce qui rendait la chose 100% inutile. On voyait une belle fille en studio ouvrir la bouche et des bonhommes bouger un peu. Je ne sais pas si je m'investissait à moitié comme ça dans le paiement du rincement de bouche de Punkee, si on l'accepterait.
J'étais si crevé que je me sentais comme dans un rêve. J'avais envie du silence d'une cravate dans le cou d'un homme quand une famille de colons, bien vissée dans les bancs pour enfants, se sont mis à parler très fort de tout, mais surtout de rien. En fait ils n'ont pas commencé, ils étaient déjà là à faire leur show quand je suis arrivé et faisaient comme une audition pour tous ceux qui se trouvaient forcés à écouter l'étalage de leurs personnalités. En moins de 30 minutes je savais que le petit gars de 17 ans faisait de la boxe, que la famille habitait le code régional du 819 et que nous étions dans le 514, que la madame maganée par la vie ne voulait pas habiter Montréal par que trafic, qu'elle avait déjà été mariée mais que maintenant, "hiii! jamais plus je l'ai dit devant Dieu!", que la petite fille de 4 ans était probablement issue d'une seconde union... et que SCHLEISSE! tous les sons sont trop forts, je m'endors!
Ces gens redéfinissaient le terme "colons d'Amérique".
La femme maganée par la vie ne cessait de tout citer de travers:
"Ce n'est pas la merde à boire", "Marie-Christine Janvier", "...son émission Le Bonheur est dans le Pré...". Je la sentais sur le point de nous parler du premier ministre Philippe Brouillard. Irritant.
Quand un père arabe est arrivé et que sa fille était toujours sous son regard scrutateur "fais-pas ça!" (prendre un mini-ordinateur pour enfants?) et que son fils, plus jeune encore pouvait TOUT faire, prendre ce même ordinateur pour enfant et même prendre de mes mains le livre que je lisais, s'en était trop, je me suis levé pour aller uriner à la salle de bain et qui sait, peut-être faire plus, puisque que tout ça m'inspirait la schleisse*.
Mais chez ce dentiste, on n'avait pas le droit de garder ses bottes, On les enlevait et on enfilait des petits filets sur nos bas. Et quand je me suis rendu à la salle de bain, le plancher était tout mouillé...
Urine ou bottes-de-toute-manière-interdites? je suis resté debout la porte ouverte, loin de tout ça. Je sais que j'aurais pu pisser avec puissance jusqu'au bol, mais avec quel type de précision? et comment sans affoler tout le monde, car j'étais techniquement hors de la salle de bain et offrirait alors mon bambou et son jet à tous les regards.
J'avais TRÈS envie d'uriner. J'en avais la vessie dans la lanterne de mes yeux.
Il me semblait alors que tout au monde ramenait à Charlie Brown qui passe dans le beurre en voulant botter le ballon tenu par Lucy qui avait pourtant promis de ne pas l'enlever à la dernière minute pour le faire tomber sur le cul.
"M.Jaune...?"
"Non,,,Hunter..."
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, j'étais fatigué.
"M,Hunter..."
"Non...M.Jones"
Elle m'a regardé, a vu la couleur de mes yeux, a répété:
"M.Jaune, c'est terminé avec votre fille, elle n'a pas de caries..."
Je le savais, je ne sais pas pourquoije sais pourquoi, ils veulent notre caaaaaaaaash! ils insistent pour ce 15 minutes qui me coûtera 4,35$ la minute,
"Ce sera 159$..."
BA-TAR-NAK 10,60$ la minute!
Heureusement que les assurances remboursent une partie. Ça finira par nous coûter seulement ce que ça valait.
"Voulez vous qu'on vousdétrousse rappelle dans 6 mois ou dans 1 an pour Punkee?"
"Dans un an"
"On aura besoin d'argent avant Oh! mais je vous conseille de venir aux 6 mois..."
"Si vous aviez déjà une réponse de prête, pourquoi m'avoir posé la question?"
Elle a fait la face de celle à qui on fait un wedgie surprise.
"Non, mais je vous dis ça comme ça...on veut votre argent."
"Appelez-moi dans 6 mois et je vous dirai non, dans un an, au besoin. si ça fait mal"
Ça m'a étonnamment fait du bien de lui dire ça comme ça.
Comme on plante un gâteau à la crême dans le visage sans s'annoncer.
Comme on étouffe quelqu'un avec sa cravate.
Dans le silence.
Puis j'ai pissé sur mon char.
Comme un ivrogne.
Comme dans la toune de Richard Desharnais...
Sur le chemin du retour, alors que j'étais entré chez le dentiste morose, j'ai retrouvé la joie de vivre. Parce que New Order dans ma radio.
Je dois être le seul homme au monde à trouver du soleil dans la voix de Peter Hook. Mais je vous l'ai toujours dit: je suis un homme d'hiver.
Février me parait moins morne depuis. Même si mon hiver pue le printemps.
Même si une journée de neige devient une journée de pluie le lendemain.
J'investis mieux dans mes énergies et dans mon sommeil aussi.
Je mords dans la vie.
À pleines dents.
Non consultées par un dentextorqueur.
Chronique plus riche ainsi.
*Merde en Allemand
Dès le 1er, on se rendait à l'hôpital avec Monkee pour une fracture de la main droite et une série d'angoisses, de stress et de frustrations s'en sont suivies. Sans parler de démêlées avec quelques colporteurs et autres "metteurs de mains dans nos poches" ainsi que des nuits blanches suivies de nuit de travail, suivies de jour de non-repos, suivi de cycle infernal...
Aussi bien me mettre à fumer, je me tuerais au même rythme.
L'autre tantôt, je me traînais d'une nuit de travail physique qui avait été précédée de trois maigres heures de sommeil (match des Canadiens sur place suivi de tempête au centre-ville oblige) jusqu'à l'école de ma fille pour l'y prendre et la mener chez le dentiste.
Je crois ne pas aimer les dentistes. Pas pour ce que vous croyez. Se faire jouer dans les dents ne me dérange en rien. Mais je les trouve grossièrement très très porté sur le cash. J'ai dû demander à mon propre dentiste de me considérer comme mort quand sa secrétaire m'a harcelé pendant des mois pour savoir si je voulais
La dynamique entre moi et les dentistes, depuis longtemps, c'est "Ça fait mal, je vais te voir, sinon, christ-moi patience". Pas "je te solicite agressivement jusqu'à ce que tu cèdes".
I drive the car, you stay by the road. On verra si je t'embarques.
Quand vient le temps de flamber du cash, je suis le mauvais homme pour céder.
Il est si ouvertement porté sur l'investissement dentaire, qu'il me rappelle plus un courtier à Wall Street ("Sell! Sell! Buy!") qu'un dentiste.
Avec Punkee, c'est différent, mais pas tant.
"Bonjour M.Jaune, c'est pour Punkee, cela fait un an qu'elle n'est pas venue nous voir..."
"Oui, c'est parce qu'elle a des broches depuis un an et que son ortho regarde tout ça en même temps..."
"OH! mais ce n'est pas une raison! les caries peuvent se former entre les dents, il faut venir
Non.
Il ne FAUT pas.
Il ne faut jamais rien.
J'ai pris rendez-vous quand même parce que j'étais faible ce jour-là. J'écoutais TVA.
"Est-ce que j'aurai besoin de sa carte d'Assurance-Maladie?"
"Euh...
Je n'aime pas les dentistes, mais fatigué comme je l'étais, je les hais.
Nous étions dans la nouvelle petite salle d'attente
J'étais si crevé que je me sentais comme dans un rêve. J'avais envie du silence d'une cravate dans le cou d'un homme quand une famille de colons, bien vissée dans les bancs pour enfants, se sont mis à parler très fort de tout, mais surtout de rien. En fait ils n'ont pas commencé, ils étaient déjà là à faire leur show quand je suis arrivé et faisaient comme une audition pour tous ceux qui se trouvaient forcés à écouter l'étalage de leurs personnalités. En moins de 30 minutes je savais que le petit gars de 17 ans faisait de la boxe, que la famille habitait le code régional du 819 et que nous étions dans le 514, que la madame maganée par la vie ne voulait pas habiter Montréal par que trafic, qu'elle avait déjà été mariée mais que maintenant, "hiii! jamais plus je l'ai dit devant Dieu!", que la petite fille de 4 ans était probablement issue d'une seconde union... et que SCHLEISSE! tous les sons sont trop forts, je m'endors!
Ces gens redéfinissaient le terme "colons d'Amérique".
La femme maganée par la vie ne cessait de tout citer de travers:
"Ce n'est pas la merde à boire", "Marie-Christine Janvier", "...son émission Le Bonheur est dans le Pré...". Je la sentais sur le point de nous parler du premier ministre Philippe Brouillard. Irritant.
Quand un père arabe est arrivé et que sa fille était toujours sous son regard scrutateur "fais-pas ça!" (prendre un mini-ordinateur pour enfants?) et que son fils, plus jeune encore pouvait TOUT faire, prendre ce même ordinateur pour enfant et même prendre de mes mains le livre que je lisais, s'en était trop, je me suis levé pour aller uriner à la salle de bain et qui sait, peut-être faire plus, puisque que tout ça m'inspirait la schleisse*.
Mais chez ce dentiste, on n'avait pas le droit de garder ses bottes, On les enlevait et on enfilait des petits filets sur nos bas. Et quand je me suis rendu à la salle de bain, le plancher était tout mouillé...
Urine ou bottes-de-toute-manière-interdites? je suis resté debout la porte ouverte, loin de tout ça. Je sais que j'aurais pu pisser avec puissance jusqu'au bol, mais avec quel type de précision? et comment sans affoler tout le monde, car j'étais techniquement hors de la salle de bain et offrirait alors mon bambou et son jet à tous les regards.
J'avais TRÈS envie d'uriner. J'en avais la vessie dans la lanterne de mes yeux.
Il me semblait alors que tout au monde ramenait à Charlie Brown qui passe dans le beurre en voulant botter le ballon tenu par Lucy qui avait pourtant promis de ne pas l'enlever à la dernière minute pour le faire tomber sur le cul.
"M.Jaune...?"
"Non,,,Hunter..."
Je ne sais pas pourquoi j'ai dit ça, j'étais fatigué.
"M,Hunter..."
"Non...M.Jones"
"M.Jaune, c'est terminé avec votre fille, elle n'a pas de caries..."
Je le savais, je ne sais pas pourquoi
"Ce sera 159$..."
BA-TAR-NAK 10,60$ la minute!
Heureusement que les assurances remboursent une partie. Ça finira par nous coûter seulement ce que ça valait.
"Voulez vous qu'on vous
"Dans un an"
"
"Si vous aviez déjà une réponse de prête, pourquoi m'avoir posé la question?"
Elle a fait la face de celle à qui on fait un wedgie surprise.
"Non, mais je vous dis ça comme ça...
"Appelez-moi dans 6 mois et je vous dirai non, dans un an, au besoin. si ça fait mal"
Ça m'a étonnamment fait du bien de lui dire ça comme ça.
Comme on plante un gâteau à la crême dans le visage sans s'annoncer.
Comme on étouffe quelqu'un avec sa cravate.
Dans le silence.
Puis j'ai pissé sur mon char.
Comme un ivrogne.
Comme dans la toune de Richard Desharnais...

Sur le chemin du retour, alors que j'étais entré chez le dentiste morose, j'ai retrouvé la joie de vivre. Parce que New Order dans ma radio.
Je dois être le seul homme au monde à trouver du soleil dans la voix de Peter Hook. Mais je vous l'ai toujours dit: je suis un homme d'hiver.
Février me parait moins morne depuis. Même si mon hiver pue le printemps.
Même si une journée de neige devient une journée de pluie le lendemain.
J'investis mieux dans mes énergies et dans mon sommeil aussi.
Je mords dans la vie.
À pleines dents.
Non consultées par un dentextorqueur.
Chronique plus riche ainsi.
*Merde en Allemand
lundi 22 février 2016
Le Curieux Cas de Bien des Faces, Mettons
Vous avez vu le film The Curious Case of Benjamin Button?
Il s'agit d'un film chouchou des Oscars de 2008 mettant en vedette l'excellente Cate Blanchett et le tout aussi parfait Brad Pitt. Le film de David Fincher avait récolté 13 nominations et aurait dû gagner l'Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisation, mais on lui avait préféré Slumdog Millionnaire et Danny Boyle cette année-là.
Le film avait tout de même gagné trois fois: dans la direction artistique, le maquillage et les effets spéciaux, qui, lorsque mis au service d'une bonne histoire, sont toujours formidables.
C'était quoi donc, l'histoire?
Dans la nouvelle de F.Scott Fitzgerald, publiée d'abord dans le magazine Collier's, le 27 mai 1922, duquel le film est très librement adapté, on raconte l'histoire de Benjamin Button, né à Baltimore en 1860, bébé né avec la morphologie d'un vieil homme de 70 ans, déjà en mesure de s'exprimer dès sa naissance. Il est vite retiré de la garderie quand il s'endort dans les activités des enfants. À 12 ans, ses parents se doivent de comprendre que leur fils vieillit à rebours. C'est-à-dire qu'au lieu de naître jeune et de prendre une année chaque 12 mois, il est né vieux et perd une année chaque 12 mois. Ainsi quand il atteint ses 18 ans, il tente bien d'entrer au Yale college, mais celle-ci le rejette, pensant qu'il s'agit d'un égaré de 50 ans, désillusionné et confus.
Son père lui lègue alors l'entreprise familiale, où il y fait la rencontre de l'amour en Hildegarde. Celle-ci croit que Benjamin est le frère du propriétaire (le père de Button) et l'épouse, ayant toujours été plus attirée par les figures paternelles et les hommes d'âge mûrs. Elle ne sait rien de sa condition, mais avec les années, elle vieillit, et il rajeunit, ce qui la trouble. Il rajeunit tant que lorsque la guerre civile éclate en Espagne en 1898, son corps est tout à fait en âge de combattre et il s'y rend comme soldat. Il y connaît beaucoup de succès et sera promu lieutenant colonel.
En 1910, alors qu'il devrait avoir 50 ans, il a le corps d'un jeune homme de 20 ans. Il donne sa compagnie à son fils et se faufile comme étudiant à Harvard où il y jouera au football et prendra sa revanche sur ceux qui l'avait rejeté, Yale.
Toutefois, alors que son corps a l'apparence de 16 ans, il n'arrive plus à suivre ni en sports, ni académiquement.
Sa femme, au physique beaucoup plus âgé que le sien, le quitte, confuse, et part vivre en Italie. Son fils est très sévère avec lui et Button, pour éviter les ragots, le force à l'appeler "mon oncle" en public. Plus les années avancent, plus Benjamin passe de l'adolescent maussade à un simple enfant. Il a un certain moment le même physique que le fils de son fils qui va à la garderie. Mais il est né depuis plus de 55 ans. Il ira à la garderie en compagnie de son petit-fils.
Peu à peu il perd la mémoire et ne se rappellera bientôt que de l'infirmière qui s'occupe de lui. Car il a l'apparence d'un très jeune enfant et n'est plus autonome.
Il s'éteint, bébé.
Ce que Fitz nous disait en 1922, c'est que l'âge n'était pas simplement un chiffre. Quand Button naît, il le fait non seulement avec les traits d'un vieil homme,mais aussi avec ses envies, son énergie et son activité cérébrale. Ses intérêts varient avec la vie qui progresse. Que ça nous plaise ou non, l'âge a une grande part de crédit dans notre identité. Nous changerons en vieillissant et c'est tout à fait normal.
Je répète: Nous changerons en vieillissant et c'est tout à fait normal.
Moralement et surtout physiquement.
Il nous as raconté ça dans une histoire surnaturelle, nettement en avance sur son époque.
Ce qui rend Button malheureux dans l'histoire de Fitzgerald est de prétendre qu'il a un âge qu'il ne sent pas en lui, toute sa vie. C'est une histoire sur vieillir dignement.
F.Scott Fitzgerald était brillant. Visionnaire, peut-être, sans complètement le réaliser puisque c'est encore très très pertinent de nos jours comme sujet.
Le film à la trame fantastique de Fincher a gardé l'idée du vieillissement à rebours, mais Eric Roth en a changé l'histoire presqu'au complet. On y parle tout de même forcément encore de l'identité. Et de notre mortalité.
Des sujets extraordinairement pertinents dans nos jours cybernétiques.
Vieillir à l'envers se passe maintenant.
J'ai vu la visage de Sophie Prégent à la une d'un magazine cette semaine.
Photoshop, chirurgie plastique, collagèene, botox, ou tout ça à la fois, elle n'a jamais paru aussi jeune dans sa carrière publique.
Ils sont tellement nombreux comme ça.
Fantastic times.
Frankenstein times.
Parce qu'il y a aussi une large part d'horreur dans tout ça.
Ce serait mon titre pour un portrait social de ma planète en 2016.
Il s'agit d'un film chouchou des Oscars de 2008 mettant en vedette l'excellente Cate Blanchett et le tout aussi parfait Brad Pitt. Le film de David Fincher avait récolté 13 nominations et aurait dû gagner l'Oscar du meilleur film et de la meilleure réalisation, mais on lui avait préféré Slumdog Millionnaire et Danny Boyle cette année-là.
Le film avait tout de même gagné trois fois: dans la direction artistique, le maquillage et les effets spéciaux, qui, lorsque mis au service d'une bonne histoire, sont toujours formidables.
C'était quoi donc, l'histoire?
Dans la nouvelle de F.Scott Fitzgerald, publiée d'abord dans le magazine Collier's, le 27 mai 1922, duquel le film est très librement adapté, on raconte l'histoire de Benjamin Button, né à Baltimore en 1860, bébé né avec la morphologie d'un vieil homme de 70 ans, déjà en mesure de s'exprimer dès sa naissance. Il est vite retiré de la garderie quand il s'endort dans les activités des enfants. À 12 ans, ses parents se doivent de comprendre que leur fils vieillit à rebours. C'est-à-dire qu'au lieu de naître jeune et de prendre une année chaque 12 mois, il est né vieux et perd une année chaque 12 mois. Ainsi quand il atteint ses 18 ans, il tente bien d'entrer au Yale college, mais celle-ci le rejette, pensant qu'il s'agit d'un égaré de 50 ans, désillusionné et confus.
Son père lui lègue alors l'entreprise familiale, où il y fait la rencontre de l'amour en Hildegarde. Celle-ci croit que Benjamin est le frère du propriétaire (le père de Button) et l'épouse, ayant toujours été plus attirée par les figures paternelles et les hommes d'âge mûrs. Elle ne sait rien de sa condition, mais avec les années, elle vieillit, et il rajeunit, ce qui la trouble. Il rajeunit tant que lorsque la guerre civile éclate en Espagne en 1898, son corps est tout à fait en âge de combattre et il s'y rend comme soldat. Il y connaît beaucoup de succès et sera promu lieutenant colonel.
En 1910, alors qu'il devrait avoir 50 ans, il a le corps d'un jeune homme de 20 ans. Il donne sa compagnie à son fils et se faufile comme étudiant à Harvard où il y jouera au football et prendra sa revanche sur ceux qui l'avait rejeté, Yale.
Toutefois, alors que son corps a l'apparence de 16 ans, il n'arrive plus à suivre ni en sports, ni académiquement.
Peu à peu il perd la mémoire et ne se rappellera bientôt que de l'infirmière qui s'occupe de lui. Car il a l'apparence d'un très jeune enfant et n'est plus autonome.
Il s'éteint, bébé.
Ce que Fitz nous disait en 1922, c'est que l'âge n'était pas simplement un chiffre. Quand Button naît, il le fait non seulement avec les traits d'un vieil homme,mais aussi avec ses envies, son énergie et son activité cérébrale. Ses intérêts varient avec la vie qui progresse. Que ça nous plaise ou non, l'âge a une grande part de crédit dans notre identité. Nous changerons en vieillissant et c'est tout à fait normal.
Je répète: Nous changerons en vieillissant et c'est tout à fait normal.
Moralement et surtout physiquement.
Il nous as raconté ça dans une histoire surnaturelle, nettement en avance sur son époque.
Ce qui rend Button malheureux dans l'histoire de Fitzgerald est de prétendre qu'il a un âge qu'il ne sent pas en lui, toute sa vie. C'est une histoire sur vieillir dignement.
F.Scott Fitzgerald était brillant. Visionnaire, peut-être, sans complètement le réaliser puisque c'est encore très très pertinent de nos jours comme sujet.
Le film à la trame fantastique de Fincher a gardé l'idée du vieillissement à rebours, mais Eric Roth en a changé l'histoire presqu'au complet. On y parle tout de même forcément encore de l'identité. Et de notre mortalité.
Des sujets extraordinairement pertinents dans nos jours cybernétiques.
Vieillir à l'envers se passe maintenant.
J'ai vu la visage de Sophie Prégent à la une d'un magazine cette semaine.
Photoshop, chirurgie plastique, collagèene, botox, ou tout ça à la fois, elle n'a jamais paru aussi jeune dans sa carrière publique.
Ils sont tellement nombreux comme ça.
Fantastic times.
Frankenstein times.
Parce qu'il y a aussi une large part d'horreur dans tout ça.
Ce serait mon titre pour un portrait social de ma planète en 2016.
dimanche 21 février 2016
Umberto Eco (1932-2016)
Né dans un petit village montagneux d'Alexandrie en Italie. Umberto avait pour père un homme qui a servi durant 3 guerres. C'est pendant la Seconde Grande Guerre qu'il déménage en compagnie de sa maman, pour y faire son école sous un ordre salésien.
Eco serait l'acronyme du latin Ex Caelis Oblatus, voulant dire cadeau du paradis, un patronyme donné à son grand-père, qui était un enfant abandonné et sans nom.
Le père d'Umberto veut en faire un avocat, mais U. préfère étudier la philosophie médiévale et la littérature. Il est diplômé universitaire à l'âge de 22 ans avec un thèse sur Thomas d'Aquin, une influence et une passion pour le reste de sa vie.
Il devient collaborateur et éditeur culturel pour la télé sur le RAI pendant 8 ans. Il s'y lie d'amitié avec tout une série d'artistes avant-gardistes, des peintres, des musiciens, des écrivains. Ils auront une grande influence sur l'écriture de son premier essai en 1956, une extension de sa thèse de maîtrise sur Thomas d'Aquin. Il Problema Estetico in San Tommaso.
À 24, il commence aussi sa carrière de conférencier, habitude qu'il gardera toute sa carrière.
À 30 ans, il épouse Renate Ramge, une enseignante allemande en art avec laquelle il aura un fils et une fille et avec laquelle il restera amoureux toute sa vie. Il est un véritable rat de bibliothèque, possédant entre 20 000 et 30 000 livres partagés entre un appartement à Milan et la maison de vacances à Urbino.
En 1959, il publie son second essai, Sviluppo dell'estectica medievale, suivant toujours ses qualifications universitaires. Ce seront plus de 40 essais, philosophiques, sociaux, linguistiques, interprétatifs, critiques culturelles, études médiévales, anthropologiques, sémiotiques, qu'Eco publiera durant sa vie. Il sera conférencier sur facilement 80% de ces essais.
Il écrit aussi deux livres pour enfants en 1966, et un troisième en 1992.
Il commence sa carrière de romancier à l'âge de 48 ans, en 1980, en écrivant le livre qui le rendra immortel: Le Nom de la Rose. Livre qui combine habilement toute les passions d'Eco, et qui sera un grand succès adapté au cinéma en 1986. Dans son second roman, publié 8 ans après son premier, il rencontre un autre succès international, quoique moins titanesque que celui du Nom de la Rose.
Il ne publiera que 7 romans de son vivant:
L'Île du Jour d'Avant en 1994 (1996 en français)
Baudolino en 2000 (2002 en français)
La Mystérieuse Flamme de la Reine Loana en 2004 (2005 en français)
Le Cimetière de Prague en 2010 (2011 en français)
et
Numero Zero l'an dernier, non traduit en français jusqu'à maintenant mais ça ne saurait tarder.
Umberto Eco collabore depuis sa création en 1985 à l'hebdomadaire L'Expresso. Il est aussi partout dans les journaux en Italie, tantôt disgressant sur la poésie, tantôt parlant enjeu sociaux, tantôt traitant de sémiotique ou de linguistique.
Dans le domaine de la traduction, où je baigne, il a écrit un bijou de livre, Dire Presque La Même Chose, sur les mauvaises traduction et ses expériences de la chose En effet, il supervise lui-même, le travail en français et en anglais. langues qu'il maîtrise à merveille, quand vient le moment de traduire ses oeuvres.
Il avait traduit du français à l'italien Exercises de Style de son ami Raymond Queneau en 1983, puis, fait la même chose en 1999 avec Sylvie de Gérard de Nerval.
C'est un immense talent non seulement italien, mais toute langue confondues, qui s'éteint avant-hier à l'âge de 84 ans.
Eco serait l'acronyme du latin Ex Caelis Oblatus, voulant dire cadeau du paradis, un patronyme donné à son grand-père, qui était un enfant abandonné et sans nom.
Le père d'Umberto veut en faire un avocat, mais U. préfère étudier la philosophie médiévale et la littérature. Il est diplômé universitaire à l'âge de 22 ans avec un thèse sur Thomas d'Aquin, une influence et une passion pour le reste de sa vie.
Il devient collaborateur et éditeur culturel pour la télé sur le RAI pendant 8 ans. Il s'y lie d'amitié avec tout une série d'artistes avant-gardistes, des peintres, des musiciens, des écrivains. Ils auront une grande influence sur l'écriture de son premier essai en 1956, une extension de sa thèse de maîtrise sur Thomas d'Aquin. Il Problema Estetico in San Tommaso.
À 24, il commence aussi sa carrière de conférencier, habitude qu'il gardera toute sa carrière.
À 30 ans, il épouse Renate Ramge, une enseignante allemande en art avec laquelle il aura un fils et une fille et avec laquelle il restera amoureux toute sa vie. Il est un véritable rat de bibliothèque, possédant entre 20 000 et 30 000 livres partagés entre un appartement à Milan et la maison de vacances à Urbino.
En 1959, il publie son second essai, Sviluppo dell'estectica medievale, suivant toujours ses qualifications universitaires. Ce seront plus de 40 essais, philosophiques, sociaux, linguistiques, interprétatifs, critiques culturelles, études médiévales, anthropologiques, sémiotiques, qu'Eco publiera durant sa vie. Il sera conférencier sur facilement 80% de ces essais.
Il écrit aussi deux livres pour enfants en 1966, et un troisième en 1992.
Il commence sa carrière de romancier à l'âge de 48 ans, en 1980, en écrivant le livre qui le rendra immortel: Le Nom de la Rose. Livre qui combine habilement toute les passions d'Eco, et qui sera un grand succès adapté au cinéma en 1986. Dans son second roman, publié 8 ans après son premier, il rencontre un autre succès international, quoique moins titanesque que celui du Nom de la Rose.
Il ne publiera que 7 romans de son vivant:
L'Île du Jour d'Avant en 1994 (1996 en français)
Baudolino en 2000 (2002 en français)
La Mystérieuse Flamme de la Reine Loana en 2004 (2005 en français)
Le Cimetière de Prague en 2010 (2011 en français)
et
Numero Zero l'an dernier, non traduit en français jusqu'à maintenant mais ça ne saurait tarder.
Umberto Eco collabore depuis sa création en 1985 à l'hebdomadaire L'Expresso. Il est aussi partout dans les journaux en Italie, tantôt disgressant sur la poésie, tantôt parlant enjeu sociaux, tantôt traitant de sémiotique ou de linguistique.
Dans le domaine de la traduction, où je baigne, il a écrit un bijou de livre, Dire Presque La Même Chose, sur les mauvaises traduction et ses expériences de la chose En effet, il supervise lui-même, le travail en français et en anglais. langues qu'il maîtrise à merveille, quand vient le moment de traduire ses oeuvres.
Il avait traduit du français à l'italien Exercises de Style de son ami Raymond Queneau en 1983, puis, fait la même chose en 1999 avec Sylvie de Gérard de Nerval.
C'est un immense talent non seulement italien, mais toute langue confondues, qui s'éteint avant-hier à l'âge de 84 ans.
samedi 20 février 2016
Gens de Couleur Libres
Les gens libres et de couleur ont joué un rôle extraordinairement important dans le développement de l'État de la Nouvelle-Orléans et de la Louisiane, contrôlées alors par les colonies françaises et espagnoles.
Quand les États-Unis ont acheté la Louisiane, ils sont devenus encore plus importants, puisqu'éduqués dans les colonies françaises et présents là où ça deviendra les Caraïbes.
Qui étaient-ils? Ils étaient au départ, esclaves importés d'Afrique. Les colonialistes les prenaient parfois comme épouse sous les régimes français et espagnol. Elle étaient d'abord des plaisirs sexuels. Avec la pénurie de femme blanche dans les colonies françaises d'Amérique, l'idée de la maîtresse est devenue peu à peu naturelle, puis normale. Le plaçage consistait à "placer" une femme (une maîtresse ou une amante) noire ou mulâtre dans une résidence de riche maître blanc.
On pouvait donc avoir des unions avec des femmes d'origine africaine, créole, quarteron, mulâtre, et même parfois amérindienne. Ces femmes devenaient concubines car il n'avaient légalement pas le droit d'être officiellement mariées à un blanc. On mariait donc légalement une blanche, tout en maintenant une relation plus charnelle dans des mariage dits Morganatiques avec une noire ou une métis. Quelques 1500 femmes commencent ainsi à vivre "plus librement". Une bourgeoisie créole, naît. L'éducation des enfants nés de ses unions est payée par le riche bourgeois blanc, une édcuation parfois même suivie en France.
Bien assez vite, il existerait deux classes de noirs en Nouvelle-Orléans: les esclaves et les gens de couleur libres. Ces derniers vont à l'école et s'investissent beaucoup dans la religion chrétienne. Plusieurs possèdent des commerces dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans et d'autres sont artistes dans ce même secteur.
On les appelle aussi les affranchis et ils fonderont Saint-Domingue qui deviendra la République d'Haïti en 1804. En Martinique. en Guadeloupe dans les colonies française, l'esclavagisme, si il est de moins en moins senti en Louisiane, est 100% aboli là-bas.
Les gens de couleur libres peupleront peu à peu la Jamaïque britannique, la Capitainerie Générale Espagnole de Saint-Domingue, l'île de Cuba, Puerto Rico, et la frange portugaise du Brésil.
Pendant ce temps en Nouvelle-Orléans, on intègre les gens de couleurs dans la milice. Il s'agit des tous premiers gestes concrets d'égalité social envers le hommes de la communauté noire aux États-Unis. Nous sommes en 1803. Toutefois, au lieu de les intégrer comme tel, on fait des groupes exclusivement composés,.. de noirs.
Les gens de couleurs étaient "libres" mais pas trop non plus. Aucun certificat n'authentifiait leur liberté. Ils étaient même officiellement "propriété de leurs maîtres". Ils habitaient non loin des plantations où leur descendance avaient été esclaves, mais ne travaillaient pas les champs eux-mêmes. Ils gardaient le profil bas afin de ne pas trop attirer l'attention.
Solomon Northup, musicien, kidnappé en 1841 par des négriers, a écrit son expérience de 12 ans d'esclavagisme en 1853. Expérience qui a été adaptée en film en 2013 par Steve McQueen. Ce film a raflé les Oscars de meilleur film, meilleure actrice de soutien et meilleure adaptation cinématographique, l'an dernier. Northup, avant d'être kidnappé était une personne de couleur libre, lui et sa famille.
Edmond Dédé, Chevalier de Saint-Georges, Julien Raymond, Frederick Douglass, John Sweat Rock, James Forten, Charlotte Forten Grimke, Charles Langston, John Mercer Langston, Robert Purvis, Marie Laveau, Thomas Alexandre Dumas, William Ellison, Charles W. Chestnutt. Norbert Rillieux et Amanda America Dixon étaient tous des gens de couleur libres.
C'est le mois de l'histoire des noirs.
Une histoire riche et pleine d'aventures.
Quand les États-Unis ont acheté la Louisiane, ils sont devenus encore plus importants, puisqu'éduqués dans les colonies françaises et présents là où ça deviendra les Caraïbes.
Qui étaient-ils? Ils étaient au départ, esclaves importés d'Afrique. Les colonialistes les prenaient parfois comme épouse sous les régimes français et espagnol. Elle étaient d'abord des plaisirs sexuels. Avec la pénurie de femme blanche dans les colonies françaises d'Amérique, l'idée de la maîtresse est devenue peu à peu naturelle, puis normale. Le plaçage consistait à "placer" une femme (une maîtresse ou une amante) noire ou mulâtre dans une résidence de riche maître blanc.
On pouvait donc avoir des unions avec des femmes d'origine africaine, créole, quarteron, mulâtre, et même parfois amérindienne. Ces femmes devenaient concubines car il n'avaient légalement pas le droit d'être officiellement mariées à un blanc. On mariait donc légalement une blanche, tout en maintenant une relation plus charnelle dans des mariage dits Morganatiques avec une noire ou une métis. Quelques 1500 femmes commencent ainsi à vivre "plus librement". Une bourgeoisie créole, naît. L'éducation des enfants nés de ses unions est payée par le riche bourgeois blanc, une édcuation parfois même suivie en France.
Bien assez vite, il existerait deux classes de noirs en Nouvelle-Orléans: les esclaves et les gens de couleur libres. Ces derniers vont à l'école et s'investissent beaucoup dans la religion chrétienne. Plusieurs possèdent des commerces dans le quartier français de la Nouvelle-Orléans et d'autres sont artistes dans ce même secteur.
On les appelle aussi les affranchis et ils fonderont Saint-Domingue qui deviendra la République d'Haïti en 1804. En Martinique. en Guadeloupe dans les colonies française, l'esclavagisme, si il est de moins en moins senti en Louisiane, est 100% aboli là-bas.
Les gens de couleur libres peupleront peu à peu la Jamaïque britannique, la Capitainerie Générale Espagnole de Saint-Domingue, l'île de Cuba, Puerto Rico, et la frange portugaise du Brésil.
Pendant ce temps en Nouvelle-Orléans, on intègre les gens de couleurs dans la milice. Il s'agit des tous premiers gestes concrets d'égalité social envers le hommes de la communauté noire aux États-Unis. Nous sommes en 1803. Toutefois, au lieu de les intégrer comme tel, on fait des groupes exclusivement composés,.. de noirs.
Les gens de couleurs étaient "libres" mais pas trop non plus. Aucun certificat n'authentifiait leur liberté. Ils étaient même officiellement "propriété de leurs maîtres". Ils habitaient non loin des plantations où leur descendance avaient été esclaves, mais ne travaillaient pas les champs eux-mêmes. Ils gardaient le profil bas afin de ne pas trop attirer l'attention.
Solomon Northup, musicien, kidnappé en 1841 par des négriers, a écrit son expérience de 12 ans d'esclavagisme en 1853. Expérience qui a été adaptée en film en 2013 par Steve McQueen. Ce film a raflé les Oscars de meilleur film, meilleure actrice de soutien et meilleure adaptation cinématographique, l'an dernier. Northup, avant d'être kidnappé était une personne de couleur libre, lui et sa famille.
Edmond Dédé, Chevalier de Saint-Georges, Julien Raymond, Frederick Douglass, John Sweat Rock, James Forten, Charlotte Forten Grimke, Charles Langston, John Mercer Langston, Robert Purvis, Marie Laveau, Thomas Alexandre Dumas, William Ellison, Charles W. Chestnutt. Norbert Rillieux et Amanda America Dixon étaient tous des gens de couleur libres.
C'est le mois de l'histoire des noirs.
Une histoire riche et pleine d'aventures.
S'abonner à :
Messages (Atom)